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John Steinbeck

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Message par Tristram Mar 27 Juil - 16:45

J'avais effectivement pensé à toi fortement !

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Message par Dreep Ven 3 Sep - 17:50

Voyage avec Charley

Nouvelle - John Steinbeck - Page 5 41q1atwdcvl

Un voyage qui a donné un livre déconcertant par la franchise et par le plaisir qu'il donne. D'abord quel trajet : on ne sait où (ou si l'on sait on ne sait comment) on va, mais on y va ! Il n'y a pas plus de plan préétabli ni une organisation serrée de réflexions autour des motifs qui ont poussé Steinbeck à prendre la route, à savoir la connaissance du pays et de sa population : Qui sont les américains ? Quelles sont leurs différences (d'un état à l'autre) et ont-ils quelque chose de commun ? ― Il n'y a pas plus de réponse à ces questions ; il ne s'agit là que de leitmotivs suscitant d'autres réflexions, poursuivant le lecteur, l'auteur et son chien (Charley) dans leur fil rouge zigzagant. Steinbeck se livre, rapporte, au sens le plus fort du terme, conversations avec Charley ou celles avec l'étranger de passage. Si Steinbeck exprime parfois son opinion sur un sujet ou sur un autre, Voyage avec Charley n'est pas construit autour d'une cause autre que le partage d'une expérience et des impressions qu'elles lui ont donné. Steinbeck donne tout les éléments à son lecteur, dans une langue à la fois simple et belle : les phrases coulent de source comme si l'auteur nous parlait directement.
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Message par Bédoulène Ven 3 Sep - 18:14

merci Dreep, ton commentaire et la couverture du livre m'incitent à la lecture Smile

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Message par Dreep Ven 3 Sep - 18:34

Je trouve que cette photo eût été plus adaptée, mais bon :

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Message par Bédoulène Ven 3 Sep - 18:50

c'est Charley sur cette photo ? alors bien sur (je ne connaissais pas son chien qui semble être un caniche royal)

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Message par Dreep Ven 3 Sep - 19:23

Exact.
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Message par Tristram Ven 15 Oct - 17:27

Rue de la Sardine

Nouvelle - John Steinbeck - Page 5 Rue_de10

Dans la veine de Tortilla Flat, en plus foutraque (et ne peut rappeler que de très loin les conserveries de sardines d’Armor).
De nouveau à Monterey, Californie, on retrouve le grand ami de John, Ed Ricketts alias Doc, sorte de vagabond sédentarisé dans son laboratoire de biologie maritime assez peu conventionnel, une sorte de mélomane solitaire solidaire. Son portrait ressort dans la galerie de personnages hauts en couleur que Steinbeck peint pour reconstituer cette zone de conserverie sardinière en friche : Lee Cheng l’épicier chinois, Dora la tenancière de bordel rançonnée par la société puritaine, Mack et sa bande d’oisifs chapardeurs, pochards et amis calamiteux, Henry-le-Peintre qui construit sans fin son bateau, Malloy et sa femme qui vivent dans une chaudière abandonnée sur le terrain vague, lieu central de cette petite communauté prolétaire (au sens d’avant le marxisme) aussi misérable que plutôt satisfaite de son sort (la grande affaire, c’est quand même d’éviter de travailler, et de boire un bon coup dès que possible). C’est une tranche de société (marginale) étonnante par sa diversité, dans une ambiance bon-enfant alternant entre manigances et entraide, traversée d’instants de bonheur, de grâce, de poésie, de beauté, de tendresse – même si la bonne humeur fait souvent place au malheur (les crève-cœur ne manquent pas).
« Le lever du jour est un moment magique, dans la Rue de la Sardine. Quand le soleil n’a pas encore percé l’horizon gris, la Rue paraît suspendue hors du temps, enveloppée d’une lueur d’argent. Les réverbères sont éteints, l’herbe prend des tons d’émeraude, la ferraille des conserveries prend des reflets de perle, de platine, et d’étain vieilli. »
Comme souvent, un de ces jeux favoris de la littérature, on se demande ce qui pourrait être autobiographique, tant les péripéties et saynètes racontées sans agencement apparent semblent parfois trop bizarres pour avoir été inventées. Saisissant dialogue des deux gamins dont le père de l’un s’est donné de la mort aux rats. Observation précise d’un écureuil fouisseur qui a un temps élu domicile là. La performance du patineur sur plate-forme au haut d’un mât m’a paru un raccourci foudroyant des États-Unis, à mi-chemin des marathons de danse et du funambule de Colum McCann.
« Dès que le patineur eut battu le record du monde, on le fit descendre, et on le fit dormir dans la vitrine, ses patins à roulettes aux pieds. La marque du matelas était inscrite sur une petite pancarte, au pied du lit. »
Le fil conducteur serait les préparatifs d’une fête pour Doc, aussi occasion de souligner comme les fêtes se déroulent souvent de façon imprévue.
« Ce qui m’a toujours frappé, dit Doc, c’est que les choses que nous admirons le plus dans l’humain : la bonté, la générosité, l’honnêteté, la droiture, la sensibilité et la compréhension, ne sont que des éléments de faillite, dans le système où nous vivons. Et les traits que nous détestons : la dureté, l’âpreté, la méchanceté, l’égoïsme, l’intérêt purement personnel sont les éléments mêmes du succès. L’homme admire les vertus des uns et chérit les actions des autres. »
Surprenant petit roman kaléidoscopique, dont l’originalité du traitement d’un sujet attendu met en valeur sa sympathie pour l’autre.

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Message par animal Mer 4 Mai - 21:08

Nouvelle - John Steinbeck - Page 5 Image22

Des souris et des hommes

Court et efficace dans son genre avec cet épisode ou tranche de vie de deux paumés et quelques autres avec pour toile de fond le rêve d'une vie moins merdique. Quelques morceaux cruels de bassesses diverses et de sagesse poussiéreuse pas désagréable... malgré cela j'ai eu du mal à me laisser faire, un peu trop gros, pas faux mais forcé... maladroit dans ses personnages caricaturaux ? Pas sans émotion, "mais".

PS : j'ai mis une couv' jolie mais j'ai lu en VF. cat

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Message par Tristram Ven 2 Juin - 13:27

La Grande Vallée

Nouvelle - John Steinbeck - Page 5 C_la-g11

La Rafle : deux délégués communistes, un jeune et un vétéran, se font tabasser.
« C’était pas eux. C’était la société. Faut pas leur en vouloir. Ils ne savent pas. »
Les Chrysanthèmes : dans la vallée de Salinas, une cultivatrice de chrysanthèmes à la main verte est visitée par un vieux rémouleur et raccommodeur de pots.

Un petit déjeuner : impromptu à l’aurore dans la vallée, un instant de chaleur.

Le Harnais : un cultivateur de la haute vallée de Salinas (lieu où se passent beaucoup de ces récits) ne parvient guère à s’affranchir de l’emprise de sa femme, même après sa mort.

Johnny l’Ours : un idiot qui répète à la perfection les conversations qu’il écoute en tapinois – avec des conséquences désastreuses.

Le Vigile : contrecoup (uniquement physique) après avoir participé à un lynchage.
« On se sent comme qui dirait débranché, à plat, mais plutôt content, en même temps. Comme après un bon boulot – mais fatigué et envie de dormir. »
Le Meurtre : un fermier a épousé une Slave, que son père recommande de battre ; elle se révèle la femme parfaite, mais lorsqu’elle couche avec son cousin, il abat celui-ci, et la bat.

La Caille blanche : Mary voit son jardin, et la maison et le mari qui vont avec, avant de les avoir. Ceci fait, elle jouit du jardin de ses rêves sans que son époux n’interfère. Mais elle rêve maintenant de se dédoubler, d’être la caille blanche qui vient s’y abreuver. Elle demande à son mari d’empoisonner le chat qui rôde, et il tue la caille blanche.

Le Serpent : un biologiste élève et sacrifie toutes sortes de bêtes. Une femme vient dans son laboratoire lui acheter un serpent à sonnettes, et un rat pour le nourrir ; elle le met fort mal à l’aise.
« Il pouvait tuer des milliers d’animaux pour la science, mais pas le moindre insecte pour le plaisir. »
Fuite : Pépé, le fils aîné de Mama, est un jeune paresseux qui, avec le couteau de son père décédé, tue un homme, et devient ainsi un homme. Il fuit dans la montagne aride, jusqu’à ce que ceux qui le poursuivent l’abattent.

Le Poney rouge : toujours dans le comté de Monterey, une novella en trois parties, avec de belles observations des saisons et des animaux, domestiques ou pas. Jody vit à la ferme avec ses parents, qu’il vouvoie, et Billy Buck le garçon de ranch qui connaît si bien les chevaux. Son père lui achète un poulain, mais celui-ci meurt. Un vieux Mexicain revient là, où il est né, et, rejeté, part dans les mystérieuses montagnes sur le vieux cheval qu’il a retrouvé. Son père fait saillir une jument pour que Jody puisse élever son propre cheval, mais Billy doit abattre la mère pour délivrer le poulain.

Le Chef (nouvelle absente du recueil originel) : les mêmes personnages, plus le grand-père en visite, qui raconte perpétuellement sa traversée des plaines vers l’ouest.
« C’était la transformation de toute une masse d’hommes en une seule grande bête rampante. Et j’en étais la tête. Elle allait vers l’ouest, toujours vers l’ouest. Chacun des hommes voulait quelque chose pour lui-même, mais la grande bête composée d’eux tous ne voulait qu’une chose : aller vers l’ouest. J’étais le guide mais si je n’avais pas été là quelqu’un d’autre aurait été la tête. Cette chose-là devait avoir une tête. […]
La marche vers l’ouest était aussi grande que Dieu et les pas lents qui accomplissaient ce déplacement, s’entassaient et s’entassaient jusqu’à ce que le continent soit traversé.
Alors, nous sommes arrivés à la mer, et c’était fini. »
Sainte Catherine, vierge : une truie méchante finira canonisée.

\Mots-clés : #nouvelle

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