William Carlos Williams
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William Carlos Williams
wikipédiaWilliam Carlos Williams, né le 17 septembre 1883 et mort le 4 mars 1963, est un poète, traducteur, critique littéraire et romancier américain.
Il est un des grands représentants du modernisme américain, participant aux mouvements de l'imagisme et de l'objectivisme dont il est l'un des membres fondateurs. Il est ami du poète Ezra Pound, créant d'abord une poésie proche de lui puis s'en éloignant. Sa poésie se construit en opposition à celle de T. S. Eliot et cherche à présenter des objets pour leur valeur propre et non dans une perspective métaphysique. Il s'agit aussi pour lui de rendre compte de l'expérience américaine, alors que beaucoup d'écrivains modernistes sont exilés en Europe.
Peu connu pendant de nombreuses années, il acquiert la reconnaissance après la Seconde guerre mondiale, avec ses poèmes Paterson, Asphodèle et Tableaux d'après Breughel, bien que deux de ses poèmes les plus cités, La Brouette rouge et Le Grand Chiffre, aient été publiés dès 1923. Il devient alors une référence majeure pour les écrivains de la Beat Generation, dont Allen Ginsberg qui fut son ami et qu'il préfaça, mais aussi pour l’École de New York et la Renaissance de San Francisco.
Il était aussi pédiatre et médecin généraliste, des métiers qui ont probablement influencé le choix des sujets de sa poésie. Sa biographe Linda Wagner-Martin note d’ailleurs qu’« il travailla aussi durement à devenir écrivain qu’il le faisait dans son métier de médecin ».
Il inspire le film Paterson de Jim Jarmusch, qui reprend plusieurs éléments de son poème-fleuve Paterson, et dans lequel est lu le poème This Is Just To Say.
Bibliographie sélective des ouvrages traduits en français :
Poésie
Les Humeurs (The Tempers, 1913), Éditions de la Nerthe, 2015.
Al Que Quiere (1917), Éditions de la Nerthe, 2007
Korè aux enfers (Kora in Hell. Improvisations, 1920), Virgile, 2003.
Raisins surs (Sour Grapes, 1921), La feugraie, 2004.
Le Printemps et le reste (Spring and All, 1923), Editions Unes, 2000.
Un Jeune Martyr (An Early Martyr and Other Poems, 1935), Éditions de la Nerthe, 2009
Adam et Eve et la ville (Adam & Eve & The City, 1936), Éditions de la Nerthe, 2009.
Paterson (Livre I, 1946; Livre II, 1948; Livre III, 1949; Livre IV, 1951; Livre V, 1958), publié en un seul livre en 1963.
Asphodèle (Asphodel, that greeny flower, 1952), La Différence, 1991
Tableaux d'après Breughel (Pictures from Brueghel and Other Poems, (1962), Points, 2007.
Recueils de nouvelles dans des éditions françaises
Filles de fermiers, Christian Bourgois, 1980
L’Elephant de mer, M. Perez, 1981
La Fortune, Flammarion, 1984
Le Succès, Flammarion, 1987
Invité- Invité
Re: William Carlos Williams
Je reprends ici un extrait de Paterson, son recueil phare de poésie.
Et j'en copie un autre :
on peut apprécier les jeux de mots et sonorité.
Listen! —
the pouring water!
The dogs and trees
conspire to invent
a world—gone!
Bow, wow! A
departing car scatters gravel as it
picks up speed!
Outworn! Le pauvre petit ministre
did his best, they cry,
but though he sweat for all his worth
no poet has come .
Bow, wow! Bow, wow!
Variously the dogs barked, the trees
stuck their fingers to their noses. No
poet has come, no poet has come.
Et j'en copie un autre :
Let the color run .
Toulouse Lautrec witnessed
it : limbs relaxed
—all religions
have excluded it—
at ease, the tendons
untensed .
And so he recorded them
—a stone
thrust flint-blue
up through the sandstone
of which, broken,
but unbreakable
we build our roads .
—we stammer and elect .
Quit it. Quit this place. Go where all
mouth are rinsed : to the river for
an answer
on peut apprécier les jeux de mots et sonorité.
Invité- Invité
Re: William Carlos Williams
Merci, Arturo et aussi pour William Carlos Williams.
Pourrais-tu dans la mesure du possible mettre la traduction STP ?
Pourrais-tu dans la mesure du possible mettre la traduction STP ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: William Carlos Williams
Je n'ai pas de traduction sous la main,
mais tiens un autre extrait traduit, du livre III de Paterson, trouvé à l'instant sur le net.
mais tiens un autre extrait traduit, du livre III de Paterson, trouvé à l'instant sur le net.
Quand le soleil se lève, il se lève dans le poème
et quand il se couche l'obscurité descend
et le poème s'assombrit,
on allume les lampes, les chats rôdent et les hommes
lisent, lisent - ou marmonnent, contemplent
ce que révèlent les lumières minuscules ou ce
ce qu'elles cachent ou ce que leurs mains cherchent
dans le noir.
Invité- Invité
Re: William Carlos Williams
In Paterson a écrit:Love is her sorrow
over which at heart
she cries for joy by the hour
—a secret she will not reveal
Her ohs are ahs
her ahs are ohs
and her sad joys
fly with the birds and blossom
with the rose
Invité- Invité
Re: William Carlos Williams
Je vais essayer de peupler ça un peu en français...
J'ai retrouvé ça sur le lien suivant : http://bengricheahmed.over-blog.com/article-william-carlos-williams-111754900.html
BEAUTÉ
Beauté
― toute la ville détruite ! Et
les flammes qui s’élèvent
comme une souris, comme
une pantoufle rouge, comme
une étoile, un géranium,
la langue d’un chat ou ―
la pensée, la pensée
qui est une feuille, un
caillou, un vieillard
droit sorti d’une histoire de
Pouchkine .
Ah !
des poutres pourries qui
s’écroulent,
une vieille bouteille
pulvérisée
La nuit ressemblait au jour à cause des flammes, flammes
dont il se nourrissait ― creusant la page
(la page en flammes)
comme un ver ― pour mieux comprendre
Que nous buvons jusqu’à l’ivresse pour être finalement
détruits (par cette nourriture). Mais les flammes
sont flammes avec une exigence, une outrance destructrices
qui leur sont propres ― comme il y a des feux qui
couvent
couvent très longtemps sans jamais
s’embraser
Des papiers
(consumés) éparpillés au vent. Noirs.
L’encre brûlée à blanc, le métal à blanc. Ainsi soit-il.
Viens, beauté transcendante. Viens vite. Ainsi soit-il.
Poussière entre les doigts. Ainsi soit-il.
Viens, futilité déguenillée. Triomphe.
Ainsi soit-il.
William Carlos Williams, Paterson, José Corti, 2005, pp. 126-127. Traduit par Yves di Manno.
J'ai retrouvé ça sur le lien suivant : http://bengricheahmed.over-blog.com/article-william-carlos-williams-111754900.html
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
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