Henri Bosco
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Re: Henri Bosco
merci Tristram, ce sera plus tard
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21153
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Henri Bosco
Pierre Lampédouze
Pierre Lampédouze (lampe douce ?) est un jeune homme de lettres qui vient de Paris et va à Cucuron toucher « un petit héritage » ; il fait escale en Avignon. Il est né en 1890, et son époque imprègne tout le début du texte (voyage en train à vapeur, etc.) ; il regrette déjà celle de l’artisanat, « au temps où les métiers aimaient la vie »… C’est le temps où dada passe au surréalisme, et lui et son ami Sylvère ont élaboré une esthétique qui caractérise le beau par le mouvement.
Pierre rencontre divers personnages, dont le garçon de restaurant Baptistin et l'abbé Pégoulette (Clotilde, son amour, est seulement évoquée) : il s’enthousiasme pour cette antique Provence tranquille, lieu de ses origines où « la terre est pleine de dieux » et rend hommage à la culture classique latine, mais aussi à Rabelais (« Par le ventre ! »).
Pierre Lampédouze (lampe douce ?) est un jeune homme de lettres qui vient de Paris et va à Cucuron toucher « un petit héritage » ; il fait escale en Avignon. Il est né en 1890, et son époque imprègne tout le début du texte (voyage en train à vapeur, etc.) ; il regrette déjà celle de l’artisanat, « au temps où les métiers aimaient la vie »… C’est le temps où dada passe au surréalisme, et lui et son ami Sylvère ont élaboré une esthétique qui caractérise le beau par le mouvement.
Pierre rencontre divers personnages, dont le garçon de restaurant Baptistin et l'abbé Pégoulette (Clotilde, son amour, est seulement évoquée) : il s’enthousiasme pour cette antique Provence tranquille, lieu de ses origines où « la terre est pleine de dieux » et rend hommage à la culture classique latine, mais aussi à Rabelais (« Par le ventre ! »).
Apparaît déjà le thème du « Mystère ».« Lampédouze est l'enfant du paradis terrestre. »
Pierre sera transformé par son voyage.« Laissez-le faire ; il sait déjà comment on évoque les Ombres. »
Dans son premier roman, qu’on peut considérer comme une œuvre de jeunesse tant le fond et la forme sont différents de ceux qui suivront, Henri Bosco évoque déjà sa Provence chérie, mais sur un ton plus léger.« On ne traverse pas en galopant la sagesse de la beauté. »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Henri Bosco
merci Tristram !
j'ai lu que lampé en provençal c'est éclair lumière donc oui tu peux interpréter ainsi
j'ai lu que lampé en provençal c'est éclair lumière donc oui tu peux interpréter ainsi
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21153
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Henri Bosco
Le Renard dans l'île
On retrouve Pascalet, le narrateur, et Tante Martine (voir L'Enfant et la Rivière). Et aussi Gatzo, « enfant sauvage » dans ce foyer domestique méfiant et sensible du Mas du Gage.
Pascalet surveille l’aire la nuit, et surprend l’histoire de son ami Gatzo (son prénom sonne comme gadjo, "non-tsigane"), enlevé par les Caraques à son grand-père, Savinien, qui lui-même leur avait ravi sa femme. C’est Bargabot le braconnier qui confia à Tante Martine que Pascalet sauva Gatzo prisonnier de l'Île au Renard.
Régentés par la perspicace Tante Martine, les deux enfants sont professés par le vieux Frère Théopiste. Mais « une espèce de renard-fantôme » blanc (mort et en recherche d’une réincarnation), des Caraques voleurs d’âmes, un vieil homme et Bargabot rôdent mystérieusement aux alentours. De plus, une jeune orpheline accueillie par des cousins puis enlevée se trouve « en péril d'âme ».
La fable à propos d'un renard et d'un merle, dont Frère Théopiste ne peut jamais raconter la fin car elle est cruelle, les allusions au « sorcier » de L'Âne Culotte, une lecture de « la Vie de saint Pons livré aux lions et aux tigres », alimentent le fond merveilleux de ce conte.
La clairière dans l’île semble répondre à l’aire du mas :
Ce bref roman s’approche plus de la littérature jeunesse que les précédents, mais on y retrouve les mêmes personnages empathiques, le même mélange de religion et de superstition, de réalité concrète et de fantastique, de songe et de nature, de sapience et d’ombre.
On retrouve Pascalet, le narrateur, et Tante Martine (voir L'Enfant et la Rivière). Et aussi Gatzo, « enfant sauvage » dans ce foyer domestique méfiant et sensible du Mas du Gage.
Pascalet surveille l’aire la nuit, et surprend l’histoire de son ami Gatzo (son prénom sonne comme gadjo, "non-tsigane"), enlevé par les Caraques à son grand-père, Savinien, qui lui-même leur avait ravi sa femme. C’est Bargabot le braconnier qui confia à Tante Martine que Pascalet sauva Gatzo prisonnier de l'Île au Renard.
Régentés par la perspicace Tante Martine, les deux enfants sont professés par le vieux Frère Théopiste. Mais « une espèce de renard-fantôme » blanc (mort et en recherche d’une réincarnation), des Caraques voleurs d’âmes, un vieil homme et Bargabot rôdent mystérieusement aux alentours. De plus, une jeune orpheline accueillie par des cousins puis enlevée se trouve « en péril d'âme ».
La fable à propos d'un renard et d'un merle, dont Frère Théopiste ne peut jamais raconter la fin car elle est cruelle, les allusions au « sorcier » de L'Âne Culotte, une lecture de « la Vie de saint Pons livré aux lions et aux tigres », alimentent le fond merveilleux de ce conte.
La clairière dans l’île semble répondre à l’aire du mas :
Toujours le même bonheur d’expression :« De nouveau la clairière était déserte. Entre les murailles des arbres, la lune seule hantait cet espace au sol pur. Il éblouissait. »
Gatzo, auquel les Caraques ont dit qu’il n’avait pas d’âme, affrontera le renard…« Par bonheur, l'été était bien tombé sur la terre, tombé à pic, cette année-là qui fut très chaude. Mais chaleur franche. Le corps s'y fortifiait même en plein soleil. Quand, le torse nu, nous nous allongions dans la paille pour faire la sieste, après le dîner, nos peaux bronzées exhalaient une odeur puissante de sang et d'argile. Les reins étaient chauds. Le cœur se gonflait. Nous tenions à l'être avec force. Tenir à l'être, c'est tenir aussi aux saisons, en quoi consiste la santé. J'en suis sûr. Nous nous portions aussi bien que la terre. »
« Mais ces deux mondes, le vrai autant que le fictif, nous étaient chers. Ils enveloppaient nos jours, qui se déroulaient (quand l'inquiétude obscure faisait trêve) entre la terre où tout est vrai et l'air où tout devient possible. Mais quel possible n'est pas vrai ? Je me le demande. Il suffit (et c'est un miracle facile) qu'une pensée monte dans l'air pour qu'un songe qui flotte à peine et risque de se perdre passe dans un corps et devienne une créature… »
Ce bref roman s’approche plus de la littérature jeunesse que les précédents, mais on y retrouve les mêmes personnages empathiques, le même mélange de religion et de superstition, de réalité concrète et de fantastique, de songe et de nature, de sapience et d’ombre.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Henri Bosco
merci Tristram, je m'étais promis de revenir à Bosco, me manque que le temps
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21153
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