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Erich Maria Remarque

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guerre - Erich Maria Remarque Empty Erich Maria Remarque

Message par shanidar Mar 13 Déc - 16:02

Erich Maria Remarque (1898 - 1970)

guerre - Erich Maria Remarque Em_rem10

Né en 1898 à Osnabrück en Allemagne, Erich Maria Remarque, fils de relieur et étudiant pour devenir instituteur est appelé sous les drapeaux en 1916, envoyé sur le front en 17, blessé puis démobilisé en 18.

Après avoir été instituteur, journaliste sportif, coureur automobile, il tire de son expérience guerrière, un livre :  A l'ouest rien de nouveau, publié en 1929, qui sera un succès foudroyant (plus de 20 000 exemplaires vendus par jour à sa sortie !).  Il ne s'agit pas d'un livre extraordinairement bien écrit, ni profondément intellectuel, ni intensément théorique mais il raconte la vie des soldats, au jour le jour, au plus près de ce que chacun a vécu et continue à vivre, dans ses souvenirs. Cette proximité avec le réel fait la réussite de ce livre boueux, glauque et pacifiste.

E.M. Remarque devient ainsi l'écrivain allemand le plus lu pour… un seul livre. Le roman est adapté au cinéma l'année suivante et le succès continue. Mais voilà qu'à sa sortie en Allemagne, Goebbels et quelques excités balance des souris dans la salle lors de la projection à Berlin et que l'ombre du nazisme se penche sur les épaules antimilitaristes de Remarque.  Dès l'arrivée de Hitler au pouvoir, les œuvres de l'écrivain sont vouées à l'autodafé (1933) et il est accusé d'avoir souillé l'image du courageux soldat allemand.

Exilé en Suisse depuis 1931, il est déchu de sa nationalité allemande en 1938. Il part vivre aux Etats-Unis (il sera naturalisé américain) et apprend en 1947, que l'une de ses sœurs, a été condamnée à mort et décapitée en 1943, pour avoir dit qu'elle logerait volontiers une balle dans la tête de Hitler.

Aux Etats-Unis, Remarque défraye la chronique par ses frasques amoureuses en compagnie de Marlène Dietrich et Greta Garbo. Puis, il retourne en Suisse à Ascona, avec Paulette Goddard (divorcée de Charlie Chaplin).

Il meurt à Locarno en 1970.
(source : infos glanées ici et là)

Bibliographie

1920 : La Baraque de rêve,
1929 : À l'Ouest, rien de nouveau : Page 1
1930 : L'Ennemi, Page 1
1931 : Après, Page 1
1937 : Trois camarades - Les Camarades,
1939 : Les Exilés : Page 1
1946 : Arc de triomphe : Page 2
1952 : L'Étincelle de vie,
1954 : Un temps pour vivre, un temps pour mourir,
1956 : L'Obélisque noir,
1961 : Le Ciel n'a pas de préférés,
1963 : La Nuit de Lisbonne : Page 1
1970 : La Terre promise, non achevé, parution posthume : Page 1
1972  : Ombres (parution posthume),

màj le 3/11/2017


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Message par shanidar Mar 13 Déc - 16:04

A l'Ouest rien de nouveau

guerre - Erich Maria Remarque Remarq11

Au moment où la guerre est déclarée, ils sont une poignée de très jeunes hommes à se porter volontaires et à vivre et mourir dans les tranchées d'une guerre dont peu à peu la logique s'effrite. Fiers de leur engagement, les morts successives annihilent lentement toute velléité de combattre et les gestes se font dans l'automatisme d'une vie (sa vie) à sauver.

Le quotidien du soldat est décrit au jour le jour, avec toujours les mêmes angoisses : celle de ne pas manger à sa faim, celle d'être tué, sans que l'on sache toujours laquelle est la plus torturante.

Et puis, il y a les premières lignes... les combats, les trous d'obus où se réfugier, les attaques et les contre-attaques, un quotidien de bombardements qui rend fou même les plus aguerris. Alors chacun rêve de la blessure qui l'éloignera du feu, mais bien souvent les blessés ne survivent pas à une époque où la médecine se résume plus ou moins à un acte de boucher-charcutier... Alors il reste la permission. Mais revenu vers les civils, le jeune soldat, qui n'a ni femme, ni enfant, ni travail, qui n'a au fond que la guerre depuis des mois, ne sait plus vivre parmi les siens et au sein d'une société qui ne cherche que des héros.

Ayant lu précédemment Le feu d'Henri Barbusse, il faut reconnaitre que les deux livres sont à la fois extrêmement différents et très proches. La langue de Barbusse est celle d'un homme de 40 ans qui s'efface pour laisser parler ses camarades, Remarque , lui, fait parler un gosse de 20 ans, sortant tout juste de l'école. Là où Barbusse écrit des histoires basées sur des thèmes, qui sont presque des nouvelles indépendantes, Remarque écrit un récit linéaire, biographique, qui utilise le 'je' et l'introspection pour raconter 'sa' guerre. Les points communs sont évident : l'importance de la camaraderie, l'insistance sur l'absurdité des combats, la faim, la peur.

Là où Remarque se distingue, c'est qu'il évoque largement la vie d'avant de son jeune soldat, ses relations avec ses camarades, leur intense lien d'amitié, cette fraternité guerrière qui n'a rien à voir avec le patriotisme, mais avec la part d'humanité que cette jeunesse tente de préserver. Et c'est bien là toute la force du propos : Paul Baümer n'est rien en dehors de l'armée, il a tout oublié de la vie civile, un bon repas, un lit, des draps propres suffisent à l'effrayer. De ce jeune homme brisé émane un chant déprimé, vidé, noirci par cette guerre. Et il faut bien avouer que cette guerre le fascine, l'obsède, comme un mélange morbide d'Eros et de Thanatos, elle fait battre son cœur, elle vit en lui, elle lui a appris tous ses réflexes de survie qui font défaut aux recrues, elle est sa chair et il ne peut que la détester et l'aimer. Cette ambivalence, troublante et belle, ne se retrouve pas chez Barbusse qui est déjà un homme formé. Paul Baümer, lui, est de ces êtres hybrides, de cette génération sacrifiée qui ne sait rien faire d'autre que jeter des grenades au bon moment et jouer avec la mort.



mots-clés : #premiereguerre



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Message par Bédoulène Mar 13 Déc - 17:39

encore rien lu de cet auteur, mais j'y pense ! merci Shanidar

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Message par shanidar Mer 14 Déc - 14:39

Après

guerre - Erich Maria Remarque Remarq10

C'est le livre du retour. La guerre s'achève sur des tirs sporadiques, bientôt il faut quitter les abominables tranchées, laisser les morts et les compagnons de route pour reprendre 'sa' vie. Mais ce retour est-il possible ? Est-il pensable, envisageable ?

Car ceux qui rentrent sont des soldats, des combattants, des tueurs, ce ne sont plus des frères, des fils, des maris ou des pères, ce sont des hommes perdus, des hommes qui n'ont plus de place dans la société civile, ou une place si petite, si infime, si oublieuse de leurs actions passées qu'elle les détruit plus sûrement qu'un obus.

Alors, ils se réfugient dans la caserne, se cherchant les uns les autres, se retrouvant avec chaleur, incapables d'oublier les tranchées, de se défaire de la solidarité, du compagnonnage d'alors, incapable de reprendre pieds (quand ils en ont encore) dans une vie qui n'est plus à eux, qui ne leur donne aucune place, qui ne leur reconnaît que l'affront de la défaite, des poux et des massacres.

Alors que les premières barricades envahissent la ville, que les premières grèves éclatent, que les tirs sporadiques reprennent, les autorités demandent à ces hommes, ces anciens soldats, anciens étudiants, de reprendre leur place au sein de leurs écoles, d'étudier à nouveaux comme si la guerre n'avait pas eu lieu, comme si la mort ne les avait pas frôlés, endeuillés, comme si la faim, le froid, la peur ne les avaient jamais étreints, mortifiés, meurtris. Faire comme si… ils en sont incapables, comme ils sont incapables de retrouver les gestes d'avant, les gestes des temps de paix, l'insouciance et l'oubli.

C'est de cette incapacité, de ce désespoir dont il est question dans ce livre, récit fidèle d'un retour impossible, d'une réinsertion manquée, de retrouvailles sans goût, sans plaisir, sans désir et de tous ces soldats allemands qui en 1918, libérés de l'armée se mettent à errer, sans attaches, sans travail et sans reconnaissance, grappillant ici ou là de quoi manger, devenant fous, tirant dans le tas, se rebellant ou se tuant. Incapables de se reconstruire dans un monde qui les ignore, que reste-t-il pour eux du monde ? A part un violent sentiment d'injustice.

D'autant plus que la leçon apprise par le narrateur (Ernst) et ses compagnons est amère car l'habit fait le moine et la situation sociale de chacun renvoie les anciens compagnons dos à dos. Même la fraternité des combats s'estompe au retour du civil et l'uniforme qui uniformisait, lissait les différences et permettait même à celui en bas de l'échelle sociale de gagner quelques galons s'étiole. Ce nivellement n'est plus de mise une fois la guerre finie et le petit entrepreneur, soldat sans courage, redevient celui à qui l'argent sourit et que le statut grandit. Jusqu'à ce que d'anciens soldats tirent sur la foule et sur ceux avec qui ils avaient combattus.


mots-clés : #premiereguerre


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Message par shanidar Mer 14 Déc - 14:40

Un extrait :

Je songe avec amertume. Oui, j'ai changé. Que te rappelles-tu de moi, maman ? Ce n'est plus qu'un souvenir, rien que le souvenir de l'enfant calme et rêveur d'autrefois. Jamais… il ne faudra jamais que tu saches quoi que ce soit de ces dernières années ; jamais tu ne devras même soupçonner ce qu'elles ont réellement été, et ce que je suis devenu… Le centième de la vérité, si tu l'apprenais, te briserait le cœur, toi qu'un seul mot suffit à choquer et à faire trembler, parce qu'il ternit l'image que tu t'étais faite de ton fils. "Tout cela finira par aller mieux, maman", dis-je, un peu désolé, et en disant ces mots, je cherche à me tranquilliser moi-même.
(…)
Je l'aime. Oh ! Quand l'aurais-je aimée davantage qu'aujourd'hui ? Je sais à présent que jamais je ne pourrai aller à elle, ni rester auprès d'elle, et que jamais je ne pourrai lui dire tout, ce qui eût été peut-être l'unique moyen de retrouver la tranquillité. Alors, n'est-elle pas perdue pour moi ? Et je comprends soudain à quel point, au fond, je suis étranger et seul.

Merci à topocl de m'avoir conseillé ce livre dont je ne connaissais pas l'existence. Il permet de rejoindre plusieurs thèmes qui me passionnent : la guerre et l'après-guerre.
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Message par Exini Mer 14 Déc - 19:08

Des romans sur la vie des soldats durant la guerre, on peut en trouver un certain nombre.
C'est certainement plus difficile pour le retour à la vie civile. Pour ma part, je ne connaissais aucun.
Je note "Après" dans ma LAL, merci Shanidar - et Topocl !


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Message par ArenSor Mer 14 Déc - 20:36

J'ai l'impression que Remarque a connu une éclipse. Adolescent, j'ai dévoré la plupart de ses livres "A l'ouest" "Après" "camarades" qui étaient largement diffusés. Ensuite, on n'a plus retenu que le premier. C'est plutôt réconfortant de constater que Remarque revient sur le devant de la scène. Effet du centenaire ?
@ Exini. Effectivement, il semble y avoir eu plus d'ouvrages sur la Grande guerre que sur l'après, mais n'est-ce pas parce que les premiers ont occulté les seconds ? Des livres sur la période de l'après existent pourtant : en Allemagne, Alexandre Döblin a écrit sur cette période. En France, il y a un livre étonnant de R. Dorgelès "Le Réveil des morts" qui se passe dans la zone rouge du Chemin des Dames et qui montre la spéculation immobilière se mettre en place dans les années 20.
Quand je pense à l'immédiat après-guerre, il me vient à l'esprit le remarquable film de B. Tavernier "La Vie et rien d'autre" où l'on trouve au final cette formule :

« par comparaison avec le temps mis par les troupes alliées à descendre les Champs Elysées lors du défilé de la Victoire, environ 3h je crois, j’ai calculé que, dans les mêmes conditions de vitesse de marche et de formation réglementaire, le défilé des pauvres morts de cette inexpiable folie n’aurait pas duré moins de 11 jours et de 11 nuits »
Bertrand Tavernier, Jean Cosmos d’après Roland Dorgelès dans : La Vie et rien d’autre

Du même cinéaste "Capitaine Conan" montre bien la difficulté de réadaptation des soldats à la vie civile.
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Message par Exini Mer 14 Déc - 21:47

Je connais bien les films, mais pas du tout les livres que tu cites. Je note, merci Arensor !
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Message par shanidar Jeu 15 Déc - 11:26

Merci ArenSor, je note le titre de Dorgelès et les noms des films de Tavernier (pas vu un seul). Je vais réfléchir à un fil thématique pour regrouper toutes nos pistes...

Et j'ajoute quelques remarques :

J'ai été assez surprise en lisant le début du roman de Remarque que celui-ci n'insiste pas plus sur la défaite des soldats, au contraire même, on a le sentiment à la lecture de Après, que la fin de la guerre est, quel que soit le camp, une victoire, une victoire contre la mort et peu importe qui au bout du compte est le grand vainqueur. C'est un peu ce que dit Tristram sur le fil Hyvernaud/Jünger en expliquant que Jünger n'a pas une attitude de vaincu après la guerre, il produit, il produit des livres comme s'il voulait se rattraper. C'est le même sentiment pour les survivants de Après, et il faut sans doute rappeler ici que de deux cents soldats de la compagnie il en reste 32 à la fin de la guerre, c'est dire l'hécatombe (si on compte en sus les 'remplaçants').
Au fond, Remarque parle très peu du sentiment de défaite, il met en avant l'idée que les soldats allemands à la fin de la guerre avaient l'impression d'être uniquement de la chair à canon, fourbus, épuisés, affamés, n'ayant plus de munitions et à peine des ordres donnés par des commandants moribonds… A ce moment-là, les soldats ne savent même plus pour quoi ils se battent, pour quel idéal de victoire mais ils ne le savaient peut-être pas mieux avant, si on en juge le passage qu'écrit Remarque à propos du personnage de Ernst, qui, de retour à l'école, récupère ses anciens cahiers et en particulier une dissertation dont le thème était : Pourquoi l'Allemagne doit gagner la guerre ? A laquelle il fallait répondre par différents axes dont un axe religieux qu'Ernst ne semble pas avoir très bien développé, recevant à ce titre une note bien moyenne (alors même qu'il allait partir la faire cette guerre quelques mois plus tard).


Une autre réflexion m'a sauté aux yeux en lisant le livre de Remarque : en 18, certains des soldats de sa compagnie démobilisés ont, comme Ernst, vingt ans, ce qui veut dire qu'ils auront quarante ans en 39… Combien sont alors repartis aux combats ? Combien avaient rejoint par désespoir, par idéalisme, par aveuglement le parti national-socialiste ? Combien des survivants de 18 sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale ? Question vertigineuse et qu'il faut poser à l'échelle de l'Europe et du monde entier...
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Message par Marie Ven 16 Déc - 2:36

shanidar a écrit:Une autre réflexion m'a sauté aux yeux en lisant le livre de Remarque : en 18, certains des soldats de sa compagnie démobilisés ont, comme Ernst, vingt ans, ce qui veut dire qu'ils auront quarante ans en 39… Combien sont alors repartis aux combats ? Combien avaient rejoint par désespoir, par idéalisme, par aveuglement le parti national-socialiste ? Combien des survivants de 18 sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale ? Question vertigineuse et qu'il faut poser à l'échelle de l'Europe et du monde entier...


Je suppose que cela a du être étudié???
En tout cas, pas Remarque puisque, comme Klaus Mann, il est parti en Suisse.
J'ai un très bon mais ancien souvenir d'avoir beaucoup aimé Arc de Triomphe , l'histoire d'un chirurgien allemand exilé à Paris en 38.

Et , oui, les deux films de Tavernier sont excellents. De même celui dont l'action se déroule pendant l'Occupation intitulé Laisser-passer...
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Message par Chamaco Ven 16 Déc - 7:33

"A l'Ouest rien de nouveau", une de mes premières lecture, il m'en reste peu de souvenir sauf que ce livre exprimait un dégoût de la guerre, est ce que je me trompe..?
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Message par Nadine Ven 16 Déc - 9:51

C'est drôle (enfin non) Shanidar je me faisais la même remarque en lisant le fil : je me disais que ces jeunes de retour de la guerre auront vu monter la guerre suivante. Et je me suis demandée si cela avait pu enthousiasmer certains, à cause de ce no-man's land de leur jeunesse.
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Message par topocl Mer 21 Déc - 13:50

L’ennemi

guerre - Erich Maria Remarque Captur83

Six nouvelles sur le thème d'après la guerre: les souvenirs, le devenir, le poids impossible à poser, les lieux de commémoration, la récupération. L'ennemi est écrit par Remarque en anglais lors de son exil aux États-Unis.

Je ne suis pas une adepte des nouvelles, et ce livre le confirme : j'avais de beaucoup préféré Après, du même auteur . Il m’avait laissé une impression de pesanteur, de drame, d’incommensurable fatalité. Tout cela m’a semblé moins pesant ici, moins triste, sans doute du fait de la brièveté des textes, qui n'en décrivent pas moins, chacun, une situation originale parfaitement croquée.

Finalement, de cet ouvrage, j'ai surtout retenu la capacité de Remarque à décrire une nature lumineuse, qui, selon l’heure, console ou déchire face à l’inacceptable combat.

   Un champ dans la lumière du couchant, les ombres bleues d'un bois, le froissement d'un peuplier, le flot limpide des cours d'eau sont alors une jouissance indicible ; il s'y cache, lovée comme un fouet, incrustée comme une épine, la douleur aiguë de savoir que dans quelques heures, dans quelques jours, il faudra abandonner tout cela une fois de plus pour les paysages flétris de la mort. Et cette sensation, si bizarrement composée de bonheur, de souffrance, de mélancolie, de peine, de désir et de désespoir, est éprouvée par tous les soldats au repos.

(commentaire récupéré)


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Message par topocl Mer 12 Avr - 20:58

Les exilés

guerre - Erich Maria Remarque Images47

1935-36. Les juifs et les dissidents, évincés d'Allemagne, sans passeport, sans permis de séjour ou de travail hantent un curieux no man' land cosmopolite. Ils se cachent dans des pensions sordides, déambulent , perpétuellement rejetés d'un pays à l'autre, d'une frontière à l'autre, purgeant quelque peine de prison avant de recommencer leur périples traqués d'apatrides... Des solidarités se forment et s'éparpillent, se croisent et se retrouvent;  des amitiés, des amours se tissent, et un peu de chaleur traverse ce néant absurde où l'espoir ne tient qu'à force de volonté. De Prague à Genève, en passant par Vienne et Paris, la peur au ventre,  la faim et le misère au corps, ils se soutiennent (ou se trahissent), échangent  des cigarettes,  les dernières nouvelles et  les bons tuyaux. Tragique quotidien où ces hommes et femmes errants, pour certains abandonnent, et pour d'autres croient encore pouvoir espérer.

C'est un beau roman, d'un classicisme pur et dur, qui raconte des faits accablants, dont l'actualité reste cruciale. Remarque n'élude pas la moindre des ignominies qui frappent ses héros abandonnés à eux-mêmes, mais on sent qu'il veut croire en l'homme, en certains, en tout cas - et notre recul de plus d'un demi-siècle nous autorise à nous demander s'il a raison : n'en sommes nous pas toujours au même point?




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Message par bix_229 Mer 12 Avr - 21:21

Je me souviens que Marie avait recommandé  L' Arc de triomphe.
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Message par topocl Jeu 15 Juin - 13:54

Cette terre promise

guerre - Erich Maria Remarque Image134

Je me levai et m'habillai. Je songeai à aller marcher dans la ville jusqu'à être mort de fatigue. Mais  cela aussi n'aurait été qu'une dérobade. Je l'avais d'ailleurs souvent  déjà fait et, par besoin inconscient d'y trouver ou me raccrocher, de faire de la ville un appui et un moyen d'oublier, je l'avais transformée en quelque chose de romantique, comme si les gratte-ciel pleins de lumière n'avaient pas été eux aussi bâtis sur la cupidité, le crime, l'exploitation et l'égoïsme, et comme si les districts de la misère n'en faisaient pas partie.  Je m'étais construit de la cité cette image exaltante et fade tel un contrepoids aux années sanglantes du passé européen que je voulais chasser. Elle était fausse et je le savais

On est comme dans une suite à distance de Les exilés.  Le narrateur, allemand déchu de nationalité, qui a connu des années de  fuite, de cachettes, de camps d'internement, arrive en Amérique avec le passeport d'un ami juif (quelle ironie !) décédé.

« Comment vous sentez-vous en Amérique ? » demanda-t-il.
Je savais que tout Américain attendait qu'on se sente terriblement bien. C'était d'une naïveté attendrissante. « Terriblement bien » répondis-je.

Il intègre une petite communauté d'immigrés divers, qui se soutiennent, s'assistent, se trahissent parfois. Chacun traîne ses propres blessures et errances. Chacun survit. Ils boivent tant et plus, et déambulent; ils parlent, parlent, parlent…

La vie est toujours intéressante comme sujet de discussion. Du coup, on oublie de la vivre. Substitution confortable.

Car si objectivement la vie est maintenant protégée, l'oubli reste impossible, les fantômes des souvenirs sont là, les cauchemars harcèlent, et le quotidien, ce pis-aller, cet absurde enracinement petit-bourgeois, n'a guère de sens.

Nous étions à l'abri, mais pas de nous-mêmes.

Seule l'amitié, l'amour et l'art offrent dans cette d'errance, quelques fugaces éclairs salvateurs.

-Le bonheur ? Dis-je. Qu'est-ce que c'est ? Un terme datant du XIXe siècle, je crois.

Le roman reste inachevé  au lendemain de la victoire en France, et l'on n'en est même pas frustré: cet inachèvement-même est une parfaite image d'un avenir qui veut s'ouvrir, mais reste totalement fermé : rester ? rentrer? se venger  ? se ranger???…


Il y a  quelque chose de poignant dans cet ample récit de l'exil, cette mélancolie élégante qui masque - mal - le désespoir, ces dialogues élaborés, cette noblesse souffrante,   ces espoirs définitivement muselés. S'ils habitent enfin quelque part , ces héros du siècle n'en finissent pas de chercher une douceur perdue. C'est très beau, cela ressemble à un vieux film en noir et blanc, avec des lumières travaillées, des intérieurs feutrés ou misérables, des acteurs aux gueules pas possibles. J'aime beaucoup Remarque, dont la gravité désespérée, dans une réelle intelligence du cœur, se mêle souvent d'ironie et d'humour.


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Message par topocl Mer 2 Aoû - 18:21

La nuit de Lisbonne

guerre - Erich Maria Remarque Images38

Dans les pays que j'avais quittés, les villes noires s'élevaient pareilles à des mines de charbon, et le moindre lumignon dans l'obscurité pouvait être plus dangereux que la peste au Moyen Âge.  Je venais de l'Europe du XXe siècle.

Une fois de plus, Erich Maria Remarque nous plonge dans le peuple éperdu des émigrés fuyant la peste nazie.

L'homme par lui-même n'était plus rien ; un passeport valable était tout.

Schwartz, qui fuit déjà depuis 5 ans de pays en pays, de camp en prison, d’hôtel borgne en cache transitoire, repasse, de façon insensée mais irrépressible,  par sa ville natale d'Osnabrück pour voir une dernière fois sa femme.
Celle-ci, Hélène, décide de fuir avec lui. Acte d 'amour éperdu alors que leur couple modeste s'étiolait avant la menace? Désespoir face à la mort qui la guette en son sein? Schwartz ne le saura jamais.
Au cours d'une nuit de confidence, après la mort d'Hélène, alors qu'ils allaient enfin embarquer pour l'Amérique il va déposer, en une longue confidence, son histoire de fuite, d'amour et d'espoir entre les mains du narrateur, auquel il offre, désespéré,  la chance de partir à sa place.

Le bateau s'apprêtait au départ, comme  l'Arche  au temps du déluge. Et c'était une Arche, en effet. Tout bâtiment quittant l'Europe est alors une Arche. L'Amérique était à un autre mont Ararat, et les flots montaient tous les jours.

L'histoire était évoquée brièvement dans Une terre promise et on croise des personnages et des situations qu'on  avait rencontrés dans Les émigrants: les récits de Remarque  s 'interpénètrent dans un large fresque sans fin sur ce XXème siècle mortifère.
Ce sont d'autres chemins, d'autres épreuves, d'autres passages, mais il y a toujours  cette traque infernale qui transforme des vies ordinaires en épopées aussi tragiques qu' involontaires. Celle de Schwartz est magnifiée par un amour insensé, qui n'aurait sans doute jamais trouvé sa place dans un monde meilleur.

-Je ne me plains pas, reprit-elle, la bouche près de mon visage. Comment nous plaindrions-nous ? Que serions-nous devenus, autrement ? Un couple moyen, fort ennuyeux, qui aurait mené à Osnabrück une vie moyenne, tissée de sentiments moyens. Une fois par an nous aurions fait un voyage conventionnel, pour célébrer l'époque des vacances.

Il y a là un romantisme que je n'avais pas encore trouvé dans les autres livres de Remarque,  qui n’est là que pour mieux dénoncer par contraste l'horreur d'un monde où, si l'amour est interdit, il est seul à donner encore un  sens.


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Message par Marie Mer 2 Aoû - 20:51

Bix a écrit:Je me souviens que Marie avait recommandé L' Arc de triomphe.
Tout à fait, mon cher Bix, tout à fait, un excellent souvenir. Mais lointain. Je l'avais racheté , voulais le relire, et puis manque de temps et je ne me souviens plus s'il est dans le déménagement ou non Shocked
Je me souviens de la finesse d'analyse de Remarque.
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Message par Marie Mar 19 Sep - 19:17

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Après ( Der Weg zurück)
traduit de l'allemand par Raoul Maillard et Christian Sauerwein

"Nous nous étions imaginé tout cela d’une manière bien différente. Nous avions cru que dans une harmonie puissante s’établirait une existence vigoureuse et intense, la sérénité complète d’une vie reconquise. Et c’est ainsi que nous entendions commencer. Mais les jours et les semaines glissent entre nos doigts, nous les dissipons en choses vaines, superficielles; et quand nous jetons un regard autour de nous, rien n’est fait. Nous étions accoutumés à penser et à agir dans l’immédiat: une minute de retard et tout pouvait être fini.. Voilà pourquoi la vie actuelle va trop lentement à notre gré; nous nous élançons à sa rencontre, mais avant qu’elle commence à parler ou à rendre un son, nous nous en sommes déjà détournés.
Nous avons eu trop longtemps la mort pour camarade. C’était une joueuse des plus rapides et il s’agissait, à chaque seconde, de l’enjeu le plus élevé. C’est ce qui nous a donné ce caractère impulsif, cette concentration de la pensée sur l’instant immédiat, c’est aussi ce qui nous rend si vides aujourd’hui; car dans le monde qui nous entoure, une telle attitude d’esprit n’est plus à sa place. Et cette impression de vide est une source d’inquiétude car nous sentons que nous ne sommes pas compris et que l’amour, même, ne peut nous être d’aucun secours. Il y a un abîme infranchissable entre ceux qui sont soldats et ceux qui ne l’ont pas été. Il faut que nous nous aidions nous-même. Cependant ,à nos jours d’inquiétude, se mêlent souvent encore des grondements et des murmures étranges; c’est comme un lointain roulement d’artillerie, comme un avertissement sourd derrière l’horizon . Nous ne saurions pas les définir, nous ne voulons pas les entendre et nous nous en détournons toujours dans la crainte singulière de laisser passer quelque chose qui risquerait de nous échapper.
Trop souvent, déjà, certaines choses nous échappèrent, et pour beaucoup, rien de moins que la vie..
"

Quelle force - et quelle lucidité- dans ce «  roman » , qui suit A l’ouest rien de nouveau. Des jeunes gens, des presque encore enfants soudés par les tranchées et qui, miraculeusement, ont échappé au sort de la plupart. Qui se retrouvent Après, et qui cherchent à revivre. A comprendre pourquoi ils n’y parviennent plus.
Assez bouleversant ..

Et pourquoi, Georg, pourquoi? Parce que nous avons tous été trompés, et trompés à un point tel que nous commençons à peine à nous en rendre compte! Parce qu’on a effroyablement abusé de notre naïveté! On nous parlait de Patrie, et on pensait: plans d’annexions d’une industrie cupide; on nous parlait d’honneur et cela signifiait querelles et soif de puissance d’une poignée de diplomates et de souverains ambitieux; on nous parlait de Nation et cela voulait dire: désir d’activité de quelques généraux inoccupés! « Il secoue Race par les épaules. »Tu ne comprends pas ça? Ils ont fourré dans le mot Patriotisme leur phraséologie, leur désir de gloire, leur esprit de domination, leur faux romantisme, leur bêtise, leur avidité, et nous l’ont présenté comme un idéal rayonnant! Et nous avons cru que c’était le coup de clairon initial d’une existence nouvelle, solide et puissante.
«  Tu ne comprends donc pas? C’est à nous-même que nous avons fait la guerre, sans le savoir, et chacune de nos balles qui touchait son but atteignait l’un de nous. Mais écoute donc, je me tue à te le dire! La jeunesse du monde s’est levée, dans tous les pays, croyant combattre pour la liberté! Et dans chaque pays, elle a été trompée et abusée, dans chaque pays elle a combattu pour des intérêts et non pour un idéal; dans chaque pays, elle a été massacrée, et elle s’est elle-même exterminée! Tu ne comprends donc pas? Il n’y a qu’une seule lutte, celle contre le mensonge, les demi-vérités, les compromissions, contre l’esprit des vieilles générations!
Nous nous sommes laissé prendre à leurs phrases et nous avons combattu pour eux au lieu de les combattre. Nous croyions qu’il s’agissait de l’avenir, alors que nous marchions contre lui. Notre avenir est mort, car la jeunesse est morte, qui le portait en elle.
Nous ne sommes plus que des survivants, des déchets. Mais les autres sont vivants, les repus, les satisfaits, plus repus et plus satisfaits que jamais! Les non- satisfaits, toute cette jeunesse ardente, impétueuse, sont morts pour cela! Pense que toute une génération a été anéantie, qu’une génération pleine d’espoir, de foi, de volonté, de force et de savoir a été hypnotisée à ce point qu’elle s’est entre-tuée bien que, dans le monde entier, cette jeunesse ait poursuivi les mêmes buts!
"



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Message par Bédoulène Mar 19 Sep - 20:42

merci Marie, le sujet m'intéresse et j'ai A l'ouest rien de nouveau donc de quoi commencer.

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