Julien Green
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Julien Green
Julien Green
(1900-1998)
(1900-1998)
Julien Green (Julian Hartridge Green) est un écrivain américain de langue française. Il n'a jamais eu la nationalité française : Georges Pompidou la lui avait proposée en 1972 après son élection à l'Académie, mais il l'a déclinée. Né de parents américains établis en France depuis 1893, il a fait ses études au lycée Janson de Sailly. En 1917, Julien Green s’engage dans le Service des ambulances américaines, puis en 1918, il est détaché dans l’artillerie française. Démobilisé en mars 1919, il se rend pour la première fois en Amérique en septembre 1919 et achève ses études universitaires à l’Université de Virginie, où il écrit son premier livre en anglais. De retour à Paris en 1922, il commence à écrire en français et publie son premier ouvrage en 1924 (Pamphlet contre les catholiques de France) sous le pseudonyme Théophile Delaporte.
À Baltimore et à New York en 1940, il est mobilisé en 1942, et est à l’OWI la Voix de l’Amérique. Il obtient le Prix Harper pour Memories of happy days en 1942. Il revient à Paris en 1945. En 1950, il est élu à l’Académie de Bavière, puis à celles de Mayence, de Mannheim et à l’Académie royale de Belgique. En 1951, il reçoit le prix Prince Pierre de Monaco pour l’ensemble de son œuvre, puis en 1966, le grand prix national des Lettres, en 1970, le grand prix de Littérature de l’Académie française. Il est élu à l’Académie des États-Unis en 1972 et reçoit encore de nombreux prix : Prix des universités alémaniques, Grand prix de littérature de Pologne, Prix Cavour, grand prix de littérature en Italie, Prix du théâtre, Universités de Bologne et de Forli.
Élu à l’Académie française, le 3 juin 1971, au fauteuil de François Mauriac, il est reçu, le 16 novembre 1972, par Pierre Gaxotte. Il se déclare démissionnaire en 1996, mais son fauteuil ne sera remplacé qu’après son décès. Trois de ses livres ont été adaptés au cinéma : Léviathan en 1962 (dont il écrit lui-même le script), Adrienne Mesurat (1953) et La Dame de pique. Il est le père adoptif de l'écrivain Éric Jourdan.[/size]
Ouvrages traduits en français :
- Pour accéder à la bibliographie de cet auteur prolifique, cliquer ici :
- Romans et nouvelles
Mont-Cinère, 1926.
Adrienne Mesurat, 1927.
Le Voyageur sur la terre, 1927
Léviathan, 1929.
L'Autre sommeil, 1931.
Épaves, 1932.
Le Visionnaire, 1934.
Minuit, 1936.
Varouna, 1940.
Si j'étais vous, 1947.
Moïra, Plon, 1950.
Le Malfaiteur, 1956.
Chaque Homme dans sa nuit, 1960.
L'Autre, 1971.
La Nuit des fantômes (livre pour enfant), 1976.
Le Mauvais lieu, 1977.
Les Pays lointains (Dixie I), 1987.
Les Étoiles du sud (Dixie II), 1989.
Ralph et la quatrième dimension (livre pour enfant), 1991.
Dixie (Dixie III), 1994.
L'Inconnu et autres récits, 2008.
Théâtre
Sud, théâtre de l'Athénée, 1953.
L'Ennemi, 1954.
L'Ombre, 1956.
Demain n'existe pas, 1979.
L'Automate, 1979-1980.
L'Étudiant roux, 1993.
Journal
Journal (en dix-neuf volumes, 1919-1998), 1938-2006.
Les Années faciles (1926-1934) (journal I), 1938.
Derniers beaux jours (1935-1939) (journal II), 1939.
Devant la porte sombre (1940-1943) (journal III), 1946.
L'Œil de l'ouragan (1943-1945) (journal IV), 1949.
Le Revenant (1946-1950) (journal V), Plon, 1951.
Le Miroir intérieur (1950-1954) (journal VI), 1955.
Le Bel aujourd'hui (1955-1958) (journal VII), 1958.
Vers l'invisible (1958-1967) (journal VIII), 1967.
Ce qui reste de jour (1966-1972) (journal IX), 1972.
La Bouteille à la mer (1972-1976) (journal X), 1976.
La Terre est si belle… (1976-1978) (journal XI), 1982.
La Lumière du monde (1978-1981) (journal XII), 1983.
L'Arc-en-ciel (1981-1984) (journal XIII), 1988.
L'Expatrié (1984-1990) (journal XIV), 1990.
L'Avenir n'est à personne (1990-1992) (journal XV), 1993.
On est si sérieux quand on a 19 ans (journal 1919-1924), 1993.
Pourquoi suis-je moi ? (1993-1996) (journal XVI), 1996.
En avant par-dessus les tombes (1996-1997) (journal XVII), 2001.
Le Grand large du soir (1997-1998) (journal XVIII), 2006.
Autobiographie
Partir avant le jour (autobiographie, 1900-1916), 1963.
Mille Chemins ouverts (autobiographie, 1916-1919), 1964.
Terre lointaine (autobiographie, 1919-1922), 1966.
Jeunesse (autobiographie), 1974.
Jeunes Années, reprise des 4 volumes précédents, 1985.
Souvenirs des jours heureux, 2007 (traduction de Memories of Happy Days paru en 1942).
Essais et ouvrages divers
Pamphlet contre les catholiques de France, (sous le pseudonyme de Théophile Delaporte), 1924.
Les Clefs de la mort, 1927.
Suite anglaise, 1927.
Ce qu'il faut d'amour à l'homme, 1978.
Frère François, 1983.
Paris, Champ Vallon, 1984.
Le Langage et son double, 1985.
Villes, Éditions de la Différence, 1985.
Liberté chérie, 1989.
L'Homme et son ombre, 1991.
Dionysos Édition originale, 7 eaux-fortes de Robert Clévier. 1994.
Dionysos ou La chasse aventureuse : poème en prose, 1997.
Jeunesse immortelle, 1998.
Nadine- Messages : 4869
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Julien Green
A découvrir ou redécouvrir. Dans son journal, on découvre un honnête homme, courageux, et en proie à des désirs contraires. Mais dénonçant le puritanisme religieux et l'hypocrisie morale dans son oeuvre romanesque.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Julien Green
C'est la lecture du livre Le voyageur sur la terre qui a déclenché en moi l'envie de rejoindre un forum littéraire, le vôtre. Parce que ce type de roman, de sujet ne me sont pas coutumiers, et parce que je me suis rendue compte que sa langue était pourtant très marquante. Trois mois après sa lecture me revenaient des sensations de ce détour buissonnier, au point de souhaiter le recommander. Un beau jour force m'a été de constater que j'aurais bénéfice à explorer davantage hors de mes sentiers sur-battus. Quel meilleur chemin que celui du dialogue et du partage ?
Hop. Forum
(merci Green)
«Le voyageur sur la terre» est une grosse nouvelle, Daniel, son protagoniste, se lance à l'assaut d'une nouvelle vie d'étude, mais dés son arrivée à la grande ville rien ne lui est donné, tout lui est épreuve, et peu à peu les codes du fantastique prennent place pour nous laisser dans un troublant malaise face à une perte totale de sens. Super glauque et bien mené. C'est de mémoire, je ne pourrai détailler davantage. Notion du double trompeur, très développée, de la psychose avant qu'on l'appelle ainsi, effroi et désarroi. très chouette. Brrrr
mots-clés : #nouvelle
Nadine- Messages : 4869
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Julien Green
Le Voyageur sur la terre
Nouvelle éponyme : Daniel O'Donovan échappe à une triste enfance où il n’avait d’autre refuge que les livres (j’ai reconnu un autre moi dans le personnage de l’oncle qui l’a recueilli à la défaillance de ses parents) pour aller à l’université…
Très habilement, Julien Green nous présente son personnage de l’intérieur, puis vu par des paires d’yeux plus pragmatiques et terre à terre, avec de subtiles variations jusqu'aux conclusions, qui vont de la folie au dédoublement fantastique en passant par la grâce religieuse…
J’ai apprécié le regard fort différent également des protagonistes sur les livres, allant de la suspicion à la fin en soi…
Les clefs de la mort :
Le narrateur vit à la campagne avec sa mère et Odile, une enfant de son âge qu’elle a recueillie. Le temps passe ; Clément Jalon, un obscur cousin et probable maître-chanteur, s’invite à vivre à leurs dépens, et « sa » voix lui commande de le tuer…
On trouve trois autres textes dans ce recueil, Christine, Léviathan ou la Traversée inutile et Maggie Moonshine. (Léviathan, c'est l'ennui, une sorte de tædium vitæ).
Les protagonistes sont des passants (métaphysiques) dans un monde légèrement onirique, comme celui de Le tour d'écrou d’Henry James.
Ce sont aussi des études psychologiques, peut-être même des introspections à tendance autobiographique.
J’ai aussi retrouvé le beau mot de « latitudinaire », que j’avais égaré jusqu’au bout de la langue…
Il y a quelque chose de Bosco dans le regard de l’enfance sur la nature ?
(Il était grand temps de te répondre, Nadine !)
Étrange
Mots-clés : #nouvelle
Nouvelle éponyme : Daniel O'Donovan échappe à une triste enfance où il n’avait d’autre refuge que les livres (j’ai reconnu un autre moi dans le personnage de l’oncle qui l’a recueilli à la défaillance de ses parents) pour aller à l’université…
Très habilement, Julien Green nous présente son personnage de l’intérieur, puis vu par des paires d’yeux plus pragmatiques et terre à terre, avec de subtiles variations jusqu'aux conclusions, qui vont de la folie au dédoublement fantastique en passant par la grâce religieuse…
J’ai apprécié le regard fort différent également des protagonistes sur les livres, allant de la suspicion à la fin en soi…
Les clefs de la mort :
Le narrateur vit à la campagne avec sa mère et Odile, une enfant de son âge qu’elle a recueillie. Le temps passe ; Clément Jalon, un obscur cousin et probable maître-chanteur, s’invite à vivre à leurs dépens, et « sa » voix lui commande de le tuer…
On trouve trois autres textes dans ce recueil, Christine, Léviathan ou la Traversée inutile et Maggie Moonshine. (Léviathan, c'est l'ennui, une sorte de tædium vitæ).
Les protagonistes sont des passants (métaphysiques) dans un monde légèrement onirique, comme celui de Le tour d'écrou d’Henry James.
Ce sont aussi des études psychologiques, peut-être même des introspections à tendance autobiographique.
« Ma mémoire est ainsi faite que je ne me rappelle aucun événement d'ordre intérieur sans qu'aussitôt les circonstances extérieures qui l'ont accompagné me reviennent à l'esprit. »
Mes premières lectures de Julien Green remontent à l’adolescence, époque lointaine où ses ouvrages étaient répandus, et j’ai sans doute été marqué de cette fréquentation précoce, bien que pratiquement oubliée. Il n’y a que peu de temps que j’ai réinterprété son thème du double de l’écrivain lui dictant son œuvre, que j’avais considéré comme une croyance futile en l’au-delà ou un ressort littéraire sans fondement : ce pourrait être une interrogation sur ces moments vécus où l’on ne se voit pas, qui ne nous laissent pas de souvenir conscient.« Comme beaucoup d'esprits médiocres et qui ont lu quelques romans, le capitaine se piquait de ce qu'il nommait psychologie et s'amusait à observer les gens de son entourage. Il s'accordait à lui-même de la pénétration et ne doutait pas qu'au bout de quelques jours il pût trouver, pour employer une expression qu'il aimait bien, la formule des personnes qu'il examinait. »
J’ai aussi retrouvé le beau mot de « latitudinaire », que j’avais égaré jusqu’au bout de la langue…
Il y a quelque chose de Bosco dans le regard de l’enfance sur la nature ?
(Il était grand temps de te répondre, Nadine !)
Étrange
Mots-clés : #nouvelle
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15649
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Julien Green
Moi pareil. Ah! Les pays lointains !Tristram a écrit:
Mes premières lectures de Julien Green remontent à l’adolescence,
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8436
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Julien Green
Idem !
J'ai du lire une dizaine de livres de lui, et j'ai failli devenir mystique !
J'ai du lire une dizaine de livres de lui, et j'ai failli devenir mystique !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Julien Green
Ah, heureusement que tu t'es arrêté là, alors !
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8436
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Julien Green
Pareil !topocl a écrit:Moi pareil. Ah! Les pays lointains !Tristram a écrit:
Mes premières lectures de Julien Green remontent à l’adolescence,
On arrête pas de se copier !
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Julien Green
Ouais, ou d'être grosso modo d’une génération...
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8436
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Julien Green
Et oui, on ne choisit rien, pas plus son temps que ses influences, ou de les avoir en commun...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15649
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Julien Green
Vous donnez envie d'en lire d'autres.
C'est intéressant ce que tu dis Tristam, sur ces moments vécus d'oubli.
Latitudinaire, alors ça, je ne connaissais pas dutout ce mot, merci pour le surlignage.
C'est intéressant ce que tu dis Tristam, sur ces moments vécus d'oubli.
Latitudinaire, alors ça, je ne connaissais pas dutout ce mot, merci pour le surlignage.
Nadine- Messages : 4869
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Julien Green
Encore un livre que j'avais trouvé dans la rue d'ailleurs, génial, j'aime ces découvertes qui nous forcent à renouveler nos jalons.
Nadine- Messages : 4869
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Julien Green
Bix évoquait son Journal, apparemment en est sortie la version non expurgée :
https://www.franceculture.fr/litterature/le-siecle-denfer-de-lecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OqmOnxLi6rsVN8SkIKwMoFh&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=538091#xtor=EPR-2-[LaLettre12092019]
Encore un chaste catho en enfer...
https://www.franceculture.fr/litterature/le-siecle-denfer-de-lecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OqmOnxLi6rsVN8SkIKwMoFh&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=538091#xtor=EPR-2-[LaLettre12092019]
Encore un chaste catho en enfer...
Romancier médiocre, sinon insignifiant, au caractère malfaisant et affairiste, Jourdan a bloqué certaines éditions de Green et congelé l’œuvre de son père, qui avait été aussi son amant. Julien Green a-t-il anticipé le risque ? Dans une entrée de son Journal original, datée de 1931, il écrivait déjà : "Je me suis demandé ce matin ce que deviendra ce journal après ma mort. Il faudrait le confier, non à un ami (le Ciel m’en préserve ! les amis brûlent tout) mais à un ennemi, à un homme résolu à nuire à ma mémoire. Il n’en ferait pas sauter une ligne"
Les éditeurs du livre estiment que plus de la moitié du Journal a été ainsi rajoutée, c’est dire l’importance de l’œuvre censurée.
Ses stratégies de coupes sont spectaculaires, le nettoyage impressionnant : le double-discours, la double-vie, la schizophrénie du personnage n’en sont que plus extraordinaires. En public, Green parle comme un prélat ; en privé comme un acteur porno ! Mais dans cette succession inimaginable de confessions et de fellations, on comprend bien que chez Green le plaisir de l’annulingus l’emporte sur la passion du Christ. Ce qui devrait enchanter les amateurs de littérature érotique et dévaster les grenouilles de bénitier – bien qu’il puisse s’agir des mêmes.
Gageons que les chercheurs en littérature, eux, seront fascinés par une œuvre enfin révélée, un document inouï qui apparaît à ce stade comme un événement littéraire de toute première importance.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15649
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Julien Green
à propos des homosexuels et de la religion, j'ai vu l'autre jour un rapide documentaire sur "les conversions". Un homosexuel racontait ce qu'il avait subi pendant cette "conversion".
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21166
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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