Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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Georges Brassens, Lettre à Toussenot

La date/heure actuelle est Sam 27 Avr - 20:44

282 résultats trouvés pour autobiographie

Lydie Salvayre

Pas pleurer

Tag autobiographie sur Des Choses à lire - Page 15 Pas-pl10

Lydie Salvayre
, de son vrai nom  Lydie Arjona , offre aux lecteurs , à sa descendance et à sa mère , un texte d'une force insoupçonnée de prime abord car la structure de son oeuvre ne permet pas de ressentir dans l'immédiateté le caractère tragique de cette histoire ....

Entremêlant avec moult facéties la voix de sa mère qui raconte son fabuleux été 36 vécu comme une libération avec celle de Bernanos :

Imaginons une jeune paysanne "montée à la ville " , et quelle ville,  Barcelone !!!!.....emportée dans  le mouvement libertaire qui s'oppose à la montée inquiétante du fascisme et qui découvre une liberté nouvelle , liberté de moeurs , de pensée,  promesse de tous les possibles ,
car à  16 ans la vie nous appartient et qu'il est facile de traverser les évènements en toute inconscience ...

Imaginons aussi qu'à cet instant où la jeune Montse s'épanouit dans cette ivresse d'émancipation , Georges Bernanos découvre avec douleur , et culpabilité le rôle de sa sainte église catholique aux côtés des phalangistes se livrant à des tortures et assassinats à répétition ....au nom de l'église , de la droiture , de la fidélité aux "vraies valeurs " , multipliant les atrocités , encourageant la délation comme un acte qui vous sera récompensé par "dieu le père " !!!!

Imaginons une Espagne , en cette année 36 , tout à la fois exaltée , terrorisée , destabilisée,  sentant l'imminence de cette guerre civile qui marquera l'histoire de ce pays à jamais ...
imaginons le menu peuple , les gens de la terre soumis aux grands propriétaires terriens et à un système féodal bien enraciné , acculés à sortir de leur ignorance pour sauver leur peau ...

Tout va très vite , ce sont des débats passionnés :

Sentiment libertaire d'un côté , besoin d'afficher des idées nouvelles rattrapées par le communisme de l'autre ,face à un nationnalisme  qui monte monte , en puissance comme une bête dévoreuse ....

Et comme la grande histoire c'est la petite histoire qui la dévoile le mieux , Lydie Salvayre , dans une prose tour à tour envolée et lyrique , sèche et incisive , facétieuse plus souvent, dans l'art de retranscrire le fragnol(ce sabir entre français et espagnol délicieux à entendre )  de "su madre" avec truculence et moqueries affectueuses , élégantissime jusqu'à l'emploi de quelques subjonctifs imparfaits inattendus , nous emporte dans un rythme formidablement endiablé, picaresque ,et on ressort revigorés , émus , presque euphorisés par la dynamique du tympo !

Un projet ambitieux car c'est un mélange autobiographique autant que documentaire , sous une forme romancée  faussement désinvolte : L'insolence de Lydie Salvayre qui offre ainsi une danse toute personnelle (et dérangeante peut-être pour les lecteurs soucieux de "vérité historique") , est un véritable "pied de nez" à la souffrance qui englue ...

Pas pleurer , se souvenir de ce formidable été 36 ,rire , colérer , tempêter et oser les gros mots longtemps interdits car c'est bon d'être libre  , s'affirmer malicieusement à travers les mots inventés à mi chemin entre l'espagnol et le français et qui créent "mon identité "  et garder en mémoire de fond pour avancer l'histoire sanglante de "mi pais " ! Mi pais , car celui de "mi madre " , de son été 36 sous le soleil éclatant où les filles s'affirment loin du regard macho des pères , alors que le sang coule déjà à flots partout en Espagne et que ce n'est que le début  ....
Un bouleversant hommage d'une fille à sa mère,  écrit peut-être comme une nécessité, qui réveille les racines longtemps oubliées ....par confort de vie peut-être....confort devenu inconfortable ,  lorsque le temps qui n'en finit pas de passer crée un caractère d'urgence  !

Bouleversant !


mots-clés : #autobiographie #guerredespagne
par églantine
le Sam 3 Déc - 11:57
 
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Sujet: Lydie Salvayre
Réponses: 15
Vues: 1201

Jean Malaurie

Jean Malaurie

Né en 1922

Tag autobiographie sur Des Choses à lire - Page 15 Jean_m10

Jean Malaurie, né le 22 décembre 1922 à Mayence (Allemagne)1, est un ethno-historien, géographe/physicien et écrivain français2. Il est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, et également le directeur et fondateur de la collection Terre Humaine aux éditions Plon. (wikipedia)


Bibliographie


Hoggar, Touareg, Journal d’une exploration géographique1954.
Les Derniers Rois de Thulé, avec les Esquimaux polaires, face à leur destin
Hummocks I et II
L’Appel du Nord
L’Allée des baleines,
Terre Humaine : cinquante ans d'une collection, entretien de Mauricette Berne et Pierrette Crouzet avec Jean Malaurie






*


"les derniers Rois de Thulé" (enfin)

Tag autobiographie sur Des Choses à lire - Page 15 51o-rm10

Ma première réaction après avoir feuilleté du pouce  et être tombée sur un dessin de piège à renard dont la légende précisait l'agonie de la bête, a été la crainte de ne pouvoir lire le livre si l'auteur s'appesantissait sur de telles descriptions.

Bien m'a pris de vouloir assumer mon engagement pour cette lecture.

Au-delà de l'aventure de cette expédition géographique, c'est bien la connaissance , l'histoire et l'avenir de ce peuple Groënlandais qui donnent à ce livre son intérêt, son humanité. Toutes les actions de ses Hommes qui se nomment eux-mêmes "animaux humains" sont justifiées par le climat, la Nature de ces lieux où ils vivent. Adapter leur vie aux cycles de la nature dans toutes ses composantes (faune, flore...) est leur unique moyen de survie. Ce Peuple respectent son environnement.
Les esquimaux sont durs avec les animaux (y compris leurs chiens indipensables) comme ils le sont avec eux-mêmes. Leurs actions les plus radicales, les plus monstrueuses parfois n'étaient dictées que par la nécessité.
Vivre en communauté est essentiel pour les Inouits.Ils pratiquent la religion, mais reconnaissent toujours les pouvoirs des chamans. Les mythes génèrent des règles strictes de vie et au Groënland (comme souvent dans d'autres pays) ce sont les femmes qui sont l'objet du plus grand nombre de tabous.

L'auteur nous relatent des évènements anciens utiles pour la compréhension de l'état de ces esquimaux et de leur évolution. Ressort de ces récits l'attitude indigne de certains "blancs" qui ont utilisé et même abusé de la disponibilité, habileté, dévouement des esquimaux pour leurs expéditions.

L'installation d'une grande base Américaine en juillet 54 bouleverse la petite ville de Thulé et les esquimaux se déportent 200 kms à l'intérieur des terres pour échapper à cette ville qui leur est imposée et qui leur dérobe leurs ressources.

L'écriture est prenante et ne manque pas de poésie, et l'humanisme est délivré par la compréhension, la reconnaissance et l'amitié accordées par l'auteur à ce Peuple. Les dessins naïfs illustrant ce livre et les nombreuses notes sont des plus intéressants.

l'attitude de Jean Malaurie l'honore.


mots-clés : #autobiographie #minoriteethnique #nature #voyage
par Bédoulène
le Ven 2 Déc - 23:16
 
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Sujet: Jean Malaurie
Réponses: 4
Vues: 743

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