Georges Perec
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Re: Georges Perec
Tentative d'épuisement d'un lieu parisien
Ce titre, Tentative d'épuisement d'un lieu parisien, est tout un programme : convertir tout les éléments d'une réalité spatio-temporelle (Place Saint-Sulpice, le 18, 19 et 20 octobre 1974), tout les éléments observés, en mots. Ceux-ci s'accumulent sous forme de listes, ici ou là accompagnées d'un commentaire de l'auteur. L'échec ― que Perec assume, ce n'est pas un problème ― d'une telle entreprise est dans l'œuf, et son évidence assez criante : s'agit-il de l'épuisement d'un lieu parisien ou celui de l'auteur (et éventuellement celui du lecteur) ?
Il est bien entendu que les perceptions sont sélectives "même en me fixant comme seul but de regarder, je ne vois pas ce qui se passe autour de moi : je ne remarque pas, par exemple, les voitures qui se garent" et l'on pourrait voir La Tentative comme un livre sur la perception, mais dans la seule mesure où, comme les objets en face de Perec, les mots nous échappent : et l'on dira que ce décrochage fait partie du jeu. Les mots ne sont plus là en tant que déclencheurs d'images mais en tant que déclencheurs de vide ― c'est là que l'épuisement se manifeste ― et Perec dans ces notations distraites, de s'exprimer comme quelqu'un qui pense tout haut pour compenser un silence momentané et la tristesse qui en découle.
Ce titre, Tentative d'épuisement d'un lieu parisien, est tout un programme : convertir tout les éléments d'une réalité spatio-temporelle (Place Saint-Sulpice, le 18, 19 et 20 octobre 1974), tout les éléments observés, en mots. Ceux-ci s'accumulent sous forme de listes, ici ou là accompagnées d'un commentaire de l'auteur. L'échec ― que Perec assume, ce n'est pas un problème ― d'une telle entreprise est dans l'œuf, et son évidence assez criante : s'agit-il de l'épuisement d'un lieu parisien ou celui de l'auteur (et éventuellement celui du lecteur) ?
Il est bien entendu que les perceptions sont sélectives "même en me fixant comme seul but de regarder, je ne vois pas ce qui se passe autour de moi : je ne remarque pas, par exemple, les voitures qui se garent" et l'on pourrait voir La Tentative comme un livre sur la perception, mais dans la seule mesure où, comme les objets en face de Perec, les mots nous échappent : et l'on dira que ce décrochage fait partie du jeu. Les mots ne sont plus là en tant que déclencheurs d'images mais en tant que déclencheurs de vide ― c'est là que l'épuisement se manifeste ― et Perec dans ces notations distraites, de s'exprimer comme quelqu'un qui pense tout haut pour compenser un silence momentané et la tristesse qui en découle.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Georges Perec
Expérience étrange, on dirait, et reussie.
Nadine- Messages : 4883
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Georges Perec
https://www.france.tv/france-5/aux-arts-et-caetera/3097797-georges-perec-l-homme-qui-ne-voulait-pas-oublier.html
55', sur l'écrivain qui apparemment souriait toujours.
55', sur l'écrivain qui apparemment souriait toujours.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Georges Perec
https://www.franceculture.fr/emissions/comme-personne/jean-luc-joly-georges-perec-mode-d-emploi
5 minutes avec un perequien, qui suffisent à donner une raison de l'inclination pour les listes : l'occultation (ou la mise en exergue) d'un manque.
5 minutes avec un perequien, qui suffisent à donner une raison de l'inclination pour les listes : l'occultation (ou la mise en exergue) d'un manque.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Georges Perec
Lieux
Peut-être avez vous eu écho de la parution ces jours-ci au Seuil d'un ouvrage inédit de Perec : "Lieux" ?
Le projet répondait à l'un des buts de l'écriture chez Perec
Le projet prit du retard, fut abandonné plusieurs années, repris et finalement laissé inachevé. A sa mort, l'écrivain laissait 133 enveloppes contenant les textes, des photos et des documents divers, et qui ont demandé de nombreuses années de travail avant de pouvoir être édités.
Ce qui est absolument remarquable en l'occurrence est que la parution du livre s'accompagne d'un site internet d'accès libre qui m'a l'air sacrément bien fichu. Il est vrai que ce type "d'ouvrage" se prête particulièrement à l'intertextualité numérique
https://lieux-georges-perec.seuil.com/mode-demploi/
Une initiative d'éditeur à saluer !
Peut-être avez vous eu écho de la parution ces jours-ci au Seuil d'un ouvrage inédit de Perec : "Lieux" ?
Le projet répondait à l'un des buts de l'écriture chez Perec
Projet totalement oulipien qui répondait à une formule bi-carré latin d'ordre 12. Concrètement, il s'agissait de choisir 12 lieux parisiens à visiter 2 fois par an pendant 12 ans.« Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »
Le projet prit du retard, fut abandonné plusieurs années, repris et finalement laissé inachevé. A sa mort, l'écrivain laissait 133 enveloppes contenant les textes, des photos et des documents divers, et qui ont demandé de nombreuses années de travail avant de pouvoir être édités.
Ce qui est absolument remarquable en l'occurrence est que la parution du livre s'accompagne d'un site internet d'accès libre qui m'a l'air sacrément bien fichu. Il est vrai que ce type "d'ouvrage" se prête particulièrement à l'intertextualité numérique
https://lieux-georges-perec.seuil.com/mode-demploi/
Une initiative d'éditeur à saluer !
ArenSor- Messages : 3445
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Georges Perec
Intéressant ! Merci Arensor, j'aime bien l'idée du temps-long...
Nadine- Messages : 4883
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Georges Perec
Je suis né
Un petit livre d’une centaine de pages qui regroupent de manière posthume des articles ou des entretiens dont Georges Perec est l’auteur. Une lecture qui me semble tout à fait intéressante pour qui s’intéresse à sa démarche d’écrivain, à ses projets.
« Les textes ici rassemblés éclairent ce travail de la mémoire et de l’oubli, cette quête d’identité, cette approche d’une nouvelle stratégie autobiographique.
Ils sont très différents les uns des autres ; brouillon, nouvelle, récit oral, projet de roman, lettre-programme, autoportrait, article de journal, interview, argument d’un livre, texte écrit pour la radio.
Ils suivent le temps d’une vie de la naissance à la mort.
Ils montrent (en pratique ou théorie) comment Georges Perec envisageait l’autobiographie : oblique, multiple, éclatée et en même temps tournant sans fin autour de l’indicible » Introduction de Philippe Lejeune.
Je ne reprendrai pas tous les textes mais ceux qui m’ont frappé :
La description de l’attente avant le saut en parachute pour expliquer qu’à un moment donné, il faut y aller, il faut sauter ; description qui a été enregistrée lors d’une réunion Arguments en 1959 pour donner du cœur à l’ouvrage avant de se lancer dans une approche nouvelle.
La longue lettre à Maurice Nadeau en 1969 développe tous ses projets d’écriture, des plus aboutis aux plus vagues. On y retrouve des textes rédigés ensuite.
Le projet du film sur Ellis Island m’a retenue car j’ai vu le film qui évoque ce lieu d’accueil puis de rétention des immigrants et regroupe des entretiens avec des personnes qui y sont passés en arrivant à New York.
L’intérêt du livre se situe, pour moi, dans l’évocation des dispositifs mis en place par l’écrivain mais sans que ce soit vain ou mécanique. Des dispositifs au service de questions existentielles : de quoi se souvient-on ? qui est-on ? ….
Pinky- Messages : 556
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: Georges Perec
Intéressant, parce que Perec a eu un vécu/passé traumatique, rendu/dépassé en ayant recours à des procédés innovants (oulipiens notamment).
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Georges Perec
Espèces d'espaces
Les dernières phrases du livre nous renvoient au projet, à ces descriptions d’une précision quasi mathématique. Pourquoi tout décrire ? tout dire ? Saisir ainsi une part du réel et le fixer par écrit, c’est lutter « contre le vide », tenter non pas d’arrêter le temps mais d’en garder trace. Trace du quotidien, du quotidien de chacun de nous avec ses conseils de descriptions des lieux qui sont les nôtres. Précision qui peut sembler neutre mais qui dit beaucoup de celui qui écrit : un urbain, un Parisien des années 1970 qui est étranger à « la campagne » : le milieu rural des urbains.
Le projet Les Lieux (livre qui vient de paraître voir Arensor plus haut)
Le livre se déroule de la page au Monde, à l’Espace, en passant par le lit, la chambre, l’appartement, l’immeuble, la rue…Les descriptions s’accompagnent de conseils d’écriture. J’aime beaucoup l’exercice proposé page 130 (édition Galilée, août 2015)
Et au détour d’une page un texte qui fait froid dans le dos sur l’aménagement d’Auschwitz :
Quelques citations d’autres auteurs :
«
Et pour compléter cette relation à l’écriture de Lawrence Sterne, dans Tristram Shandy
« L’espace fond comme le sable coule entre les doigts. Le temps l’emporte et ne m’en laisse que des lambeaux informes :
Ecrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. »
Les dernières phrases du livre nous renvoient au projet, à ces descriptions d’une précision quasi mathématique. Pourquoi tout décrire ? tout dire ? Saisir ainsi une part du réel et le fixer par écrit, c’est lutter « contre le vide », tenter non pas d’arrêter le temps mais d’en garder trace. Trace du quotidien, du quotidien de chacun de nous avec ses conseils de descriptions des lieux qui sont les nôtres. Précision qui peut sembler neutre mais qui dit beaucoup de celui qui écrit : un urbain, un Parisien des années 1970 qui est étranger à « la campagne » : le milieu rural des urbains.
« Je n’ai pas grand-chose à dire à propos de la campagne ; la campagne n’existe pas, c’est une illusion.
Pour la majorité de mes semblables, la campagne est un espace d’agrément qui entoure leur résidence secondaire, qui borde une portion des autoroutes qu’ils empruntent le vendredi soir quand ils s’y rendent, et dont, le dimanche après-midi, s’ils ont quelque courage, ils parcourront quelques mètres avant de regagner la vile, où, pendant le reste de la semaine, ils se feront les chantres du retour à la nature. »
Le projet Les Lieux (livre qui vient de paraître voir Arensor plus haut)
« C’est donc en 1981 que je serai en possession (si toutefois je ne prends pas d’autre retard…) des 288 textes issus de cette expérience. Je saurai alors si elle en valait la peine : ce que j’en attends, en effet, n’est rien d’autre que la trace d’un triple vieillissement : celui des lieux eux-mêmes, celui de mes souvenirs, et celui de mon écriture. »
Le livre se déroule de la page au Monde, à l’Espace, en passant par le lit, la chambre, l’appartement, l’immeuble, la rue…Les descriptions s’accompagnent de conseils d’écriture. J’aime beaucoup l’exercice proposé page 130 (édition Galilée, août 2015)
« Décrire les opérations que l’on effectue lorsqu’on prend le métro avec la même minutie que Baedeker pour le métro de Londres en 1907.
Un indicateur fait connaitre la direction du prochain train, et le nom de la dernière station desservie est marquée en grosses lettres sur le devant de la locomotive . Les conducteurs annoncent les stations dont les noms sont du reste affichés sur des écriteaux, sur les lanternes et les dossiers des bancs du quai. Arrêts très courts : se hâter » Baedeker, édition 1907.
Et au détour d’une page un texte qui fait froid dans le dos sur l’aménagement d’Auschwitz :
« Conformément à une ordonnance du SS. Obersturmbannführer Höss, commandant du camp, les fours crématoires I et II du camp de concentration seront pourvus d’une bande verte servant de limite naturelle au camp. » Cité par David Rousset, Le pitre ne rit pas, 1948
Quelques citations d’autres auteurs :
«
De belles réflexions sur l’acte d’écrire, un tout petit extrait :Quant à voir la ville, il n’y pensait même pas, était de cette race d’Anglais qui font visiter par leur domestique les pays qu’ils traversent » Jules Verne Le Tour du monde en 80 jours.
»« ….recopier, relire, raturer, jeter, réécrire, classer, retrouver, attendre que ça vienne, essayer d’arracher à quelque chose qui ressemblera qui aura toujours l’air d’être un barbouillis inconsistant quelque qui ressemblera, à un texte, y arriver, ne pas y arriver, sourire (parfois) etc.
Et pour compléter cette relation à l’écriture de Lawrence Sterne, dans Tristram Shandy
Je n’ai pas du tout suivi l’ordre du livre, commencé par la fin puis je me suis promenée à rebours dans ce qui m’avait frappé….Cela manque peut-être de la rigueur oulipienne ?« Ici, j’avais fait un chapitre sur les lignes courbes, pour prouver l’excellence des lignes droites …
Une ligne droite ! le sentier où doivent marcher les vrais chrétiens, disent les Pères de l’Église.
L’emblème de la droiture morale, dit Cicéron
La meilleure de toutes les lignes, disent les planteurs de choux.
La ligne la plus courte, dit Archimède, que l’on puisse tirer d’un point à un autre.
Mais un auteur tel que moi, et tel que bien d’autres, n’est pas un géomètre ; et j’ai abandonné les lignes droites. »
Pinky- Messages : 556
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: Georges Perec
Les Revenentes
Prière d'insérer :
Perec prend rapidement des libertés avec l’orthographe, qui use de l’homophonie jusqu’au calembour :
\Mots-clés : #erotisme #humour
Prière d'insérer :
L’intrigue est confuse, entre la convoitise des gemmes de Thérèse Merelbeke et le libertinage au sein de l'évêché d'Exeter, notamment à cause de la difficulté à lire cette histoire (gêne beaucoup plus grande, dans mon souvenir, que pour La Disparition).« − Vous avez lu quelque part que la lettre la plus fréquemment utilisée de la langue française était la voyelle "e". Cela, bien sûr, vous a semblé injuste, et même intolérable, et vous avez décidé d’agir. – Vous avez donc pris un dictionnaire de la langue française et vous avez recueilli tous les mots "sans e". Vous vous en êtes servi pour raconter une histoire que vous avez appelée, évidemment, La Disparition. – Néanmoins, vous n’étiez pas entièrement satisfait. Il vous semblait que vous n’aviez fait que la moitié du chemin. Vous avez donc récidivé, en prenant, cette fois-ci, les mots ne comportant que la voyelle "e", c’est-à-dire les mots "sans a", "sans i", – "sans o" et "sans u" ("y" est une semi-voyelle et mérite un traitement particulier). Vous vous en êtes servi pour raconter une histoire qu’à juste titre vous avez intitulée “Les Revenentes”. – Vous serez peut-être surpris de constater que vos deux ouvrages se ressemblent par de nombreux traits bien qu’ils n’aient aucun mot en commun. »
Perec prend rapidement des libertés avec l’orthographe, qui use de l’homophonie jusqu’au calembour :
Le « i » est rendu par deux « e » :« Mets le chef reste ferme et prétend qe Thérèse est décédée ! »
Les jeux de mots deviennent abracadabrants :« Entre Frence et Engleterre, le jet fend l’éther. Thérèse prend le thé et feyette négleegemment l’Express »
Le franglais est appelé à la rescousse :« T’es percé, mec, j’vé te descendre qe c’en est pédestre ! »
Puis le récit vire à la débauche licencieuse comme au burlesque :« J’erre vènement de mess en self et d’estemeenet en denceengs. »
La contrainte que s’est imposé Perec donne quand même de savoureuses phrases.« Estelle relève l’embètente leeqette de l’Evêqe, besse le sleep (c’est éveedemment qelqe sleep « Emeenence », « the best ») et de ses feengers experts encercle le membre frêle de l’Evêqe. »
Une référence de circonstance à La Lettre volée de Poe :« Teek tek, teek tek, le temps se trène. »
« − Certes, mets je le décèle ézément : Te rémembères les « Lettres Menqentes » : le meyer recette de céler est de sembler lesser en éveedence ! »
\Mots-clés : #erotisme #humour
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Georges Perec
Bon, c’est quand même inadmissible de tricher comme ça, avoue-le !
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 65
Localisation : Roanne
Re: Georges Perec
c'est pas caché, c'est pas triché !
ce doit être plaisant la lecture
ce doit être plaisant la lecture
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21917
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Georges Perec
C'est quand même un peu tricher (mais le moyen de faire autrement ?)
Et non, ce n'est pas parmi les lectures les plus plaisantes, je dirais...
Et non, ce n'est pas parmi les lectures les plus plaisantes, je dirais...
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Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Georges Perec
si j'ai lu "la vie mode d'emploi" je peux apprécier celui-ci ?
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Bédoulène- Messages : 21917
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Georges Perec
Tu peux essayer, mais c'est un autre genre !
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Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Georges Perec
Un texte vraiment atypique, je partage l'avis de Tristram quant à son caractère parfois excessif et artificiel. Mais cela reste une parenthèse à découvrir, dans son humour et sa légèreté, en complément des oeuvres majeures de Perec.
Avadoro- Messages : 1405
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 39
Re: Georges Perec
Bédoulène a écrit:si j'ai lu "la vie mode d'emploi" je peux apprécier celui-ci ?
Ce n'est pas dit d'avance.
Je n'ai pas lu Les Revenentes, mais La Disparition, oui. Ce sont des prouesses d'écriture, mais à lire, ça n'a pas grand-intérêt.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Georges Perec
merci Dreep, je passe
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Bédoulène- Messages : 21917
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Georges Perec
Pour les perecquiens :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/08/19/georges-perec-biographie-burgelin/
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/08/19/georges-perec-biographie-burgelin/
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Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Georges Perec
Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Récit épique en prose agrémenté d’ornements versifiés tirés des meilleurs auteurs par l’auteur de comment rendre service à ses amis (Ouvrage couronné par diverses Académies Militaires)
Karatruc (ou Karachose), un nom comme ça, demande l’aide de son ami le maréchal des logis Pollak Henri des régiments du Train au Fort Neuf de Vincennes : lui passer dessus en « Djip » afin qu’il n’aille pas en Algérie (nous sommes dans les années cinquante). Pollak Henri, qui fait l’aller et retour chaque jour à vélomoteur entre la caserne et son Montparnasse natal pour y retrouver « sa bien-aimée, sa piaule, nous ses potes et ses chers bouquins », échafaude divers stratagèmes avec ces potes (dont le narrateur).
Évoquant incidemment la guerre, cette novella est caractérisée par son humour potache et une narration populaire, d’apparence spontanée mais qui rappelle Queneau, bourrée de jeux de mots et d’allusions ; Perec a d’ailleurs adjoint un Index des fleurs et ornements rhétoriques, et, plus précisément, des métaboles et des parataxes que l’auteur croit avoir identifiées dans le texte qu’on vient de lire.
\Mots-clés : #guerredalgérie #humour
Karatruc (ou Karachose), un nom comme ça, demande l’aide de son ami le maréchal des logis Pollak Henri des régiments du Train au Fort Neuf de Vincennes : lui passer dessus en « Djip » afin qu’il n’aille pas en Algérie (nous sommes dans les années cinquante). Pollak Henri, qui fait l’aller et retour chaque jour à vélomoteur entre la caserne et son Montparnasse natal pour y retrouver « sa bien-aimée, sa piaule, nous ses potes et ses chers bouquins », échafaude divers stratagèmes avec ces potes (dont le narrateur).
Évoquant incidemment la guerre, cette novella est caractérisée par son humour potache et une narration populaire, d’apparence spontanée mais qui rappelle Queneau, bourrée de jeux de mots et d’allusions ; Perec a d’ailleurs adjoint un Index des fleurs et ornements rhétoriques, et, plus précisément, des métaboles et des parataxes que l’auteur croit avoir identifiées dans le texte qu’on vient de lire.
\Mots-clés : #guerredalgérie #humour
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Tristram- Messages : 16031
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Age : 68
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