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Léon Tolstoï

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Message par Invité Mar 25 Juil - 17:50

Léon Tolstoï
(1828 - 1910)


Léon Tolstoï  Ob_c4610

(en voilà une belle barbe)


Léon Tolstoï, (de son vrai nom Lev Nikolaîevitch Tolstoï), né le 9 septembre 1828 et mort le 20 novembre 1910, est un des écrivains majeurs de la littérature russe, connu pour ses  romans et ses nouvelles riches d'analyse psychologique et de réflexion morale et philosophique. Ainsi, l'une de ses grandes œuvres, Guerre et Paix (1869), est une reconstitution historique et réaliste des guerres napoléoniennes en Russie, mais c'est aussi une réflexion sur la violence inspirée par des conflits comme la guerre de Crimée (1853-1856) durant laquelle il a été mobilisé.

Par ailleurs, Tolstoï entame à partir des années 1870 une quête spirituelle et religieuse qui se reflète dans ses œuvres : il multiplie alors les considérations philosophiques qu'il mêle aux événements romanesques comme dans Anna Karénine, l'histoire d'une passion dramatique dont la publication finale date de 1877, et plus encore dans Résurrection (1899), où le héros en plein débat moral rencontre la figure du Christ.

Source : De plume en plume.

Oeuvres :

Romans

Les Cosaques (1863)
Guerre et Paix (1864-1869)
Anna Karénine (1873-1877)
Résurrection (1899)


Nouvelles, contes et récits


Enfance (1852)
Adolescence (1854)
Jeunesse (1855)
Récits de Sébastopol, aussi intitulés Récits du Caucase, (1855)
La Matinée d’un seigneur (1856)
Deux hussards (1856)
Lucerne (1857)
Albert (1857)
Trois morts (1859)
Le Bonheur conjugal, intitulé aussi Katia64, (1859)
Polikouchka (1863)
Le Cheval, aussi intitulée Kholstomer (1885)
La Mort d'Ivan Ilitch (1886) (longue nouvelle ou court roman)
Aliocha Gorchok
Le Réveillon du jeune tsar
Après le bal
Ainsi meurt l'amour
Les Mémoires d'un fou
Histoires pour les enfants
La Sonate à Kreutzer (1889) (longue nouvelle ou court roman)
Nicolas Palkine (1891)
Mikhaïl, (1893)
Maître et Serviteur (1895)
Plaisirs cruels [contenant la profession de foi de l'auteur Léon Tolstoï], traduit du russe par E. Halpérine-Kaminsky, préface par Charles Richet, G. Charpentier et E. Fasquelle (Paris), 1895, disponible [archive] sur Gallica
Une paysanne russe (longue nouvelle ou court roman)
Le Cadavre vivant (en) (1900) (inachevé)
Hadji-Mourat (1904)
Alexis le Pot (aussi intitulé Une âme simple) (1905)
Journal posthume du vieillard Fedor Kouzmitch (1905)
Ce que j'ai vu en rêve (1906)
Le Père Basile (1906)
Histoire d'Ivan le petit sot [archive] (1907)
Quels sont les assassins ? (1908)
Khodynka (1910) - Dernier écrit littéraire de Tolstoï, composé quelques mois avant sa mort.
Marchez pendant que vous avez de la lumière
Le Père Serge (1911), publication posthume
Le Diable (1911), publication posthume
Le Faux Coupon, autre traduction Le Faux billet (1911), publication posthume
L'Ouvrier Émilien et le tambour vide (conte)

Théâtre

La Puissance des ténèbres (1887)
Les Fruits de la science (1890)
Le cadavre vivant (1900)


Autobiographie


Ma confession (1879-1882)

Essais


L’école de Iasnaia Poliana (1862)
La liberté dans l’école (1862)
Critique de la théologie dogmatique (1880)
L'Église et l'État [archive] (1882)
Ma Religion [archive] (1884)
De La Vie [archive] (1887)
Physiologie de la guerre (1887)
Pouvoir et liberté (1888)
Ce Qu’il faut faire (1888)
Des Relations entre les sexes [archive] (1890)
L'Alcool et le tabac [archive] (1890)
Qu'Est-ce que l'Évangile [archive] (vers 1891)
Le Travail et l'argent [archive] (ou Quelle est ma vie) (1892)
Le Royaume des cieux est en vous [archive] (ou Le Salut est en vous) (1893)
Patriotisme et christianisme [archive] (1894)
Honte ! [archive] (1895)
Comment lire l'Évangile [archive] (1896)
Le Commencement de la fin [archive] (1897)
Qu’est-ce que l’art ? (1898)
Deux guerres [archive] (1898)
Religion et morale [archive] (1898)
De l'Éducation religieuse [archive] (1899)
Où Est l'issu ? [archive] (1900)
L'Esclavage contemporain [archive] (1900) Pour un résumé et une analyse voir L'Esclavage moderne
Tu Ne Tueras point [archive] (1900)
Carthago Delenda Est [archive] (1899)
Aux Travailleurs [archive] (1902)
Christianisme et paganisme (1902) [archive]
La Tolérance religieuse [archive] (1902)
Ravisez-vous ! Essai sur la guerre russo-japonaise (27 juin 1904)
Garrison et la non-résistance au mal par la violence [archive] (1904)
La Loi de l'amour et la loi de la violence [archive] (1908)
L'Évangile expliqué aux enfants (1908)
La Pensée de l'humanité (ou Le Chemin de la vie) [archive] (1910)

Œuvres inspirées de ses travaux

L’Anarchie passive et le comte Léon Tolstoï par Marie de Manacéïne (1895), critique et réfutation de Le Salut est en vous
Paha maa (2005) basé sur la nouvelle Le Faux Coupon
Leo Tolstoï écrit par Victor Lebrun (dernier secrétaire et ami de Tolstoï)65
Ce qu'il faut de terre à l'homme, adaptation du conte éponyme en bande dessinée par Martin Veyron, 2016

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Message par Invité Mar 25 Juil - 18:04

Bavard le garçon ! Au vu de sa bibliographie ! Et quand on voit la longueur de ses romans ... Shocked
Mais embarquer avec Léon, c'est la quantité et la qualité ! voui, voui M'sieurs dames !

Je ne m'étais pas encore penché sur ses monuments, j'avais fureté dans ses contes, et j'avais été intrigué par ses positions. C'était le dernier des grands noms russes qui manquait à mes lectures, il était donc temps, en cet été 2017, que je me plongeasse dans le roman-fleuve La guerre et la paix !

Léon Tolstoï  41qxsj10

Sauf que, au dire de l'auteur ce n'est pas un roman. Ni un essai, ni un poème. En bref, un OVNI révolutionnaire. Quelques 200 ans après les évènements relatés dans ce texte, paru en feuilleton (pas les feux de l'amour, quoique ...), me voilà plongé dans les confrontations Napoléon / Empire Russe. A la découverte des préoccupations de l'aristocratie moscovite et pétersbourgeoise de l'époque.

Y a un truc qui me chiffonne, je ne parviens pas à savoir si ce texte est une attaque, une dénonciation, ou un témoignage d'une époque, qui est déjà loin derrière l'auteur, au moment de sa rédaction.

Bon, je n'ai pas encore fini ma lecture, je reviendrai vous donner mes impressions finales. J'en suis rendu dans la première partie du second volume. Jusque-là, je dirais que Tolstoï est vraiment différent des autres "grands". Plus clinique, un réel métronome. Moins d'emphase et de folie que chez Dosto ou Gogol. Même une absence. Pourtant, c'est plaisant, ce n'est pas terne. Je le rapprocherais d'un Balzac, ou d'un Zola.

J'aime bien le personnage de Pierre. Parfois benêt, grand naïf. Croyant sauver le monde en entrant chez les Francs-maçons ... Léon Tolstoï  1390083676 Il a un petit côté Martin Eden, ce garçon !
Puis la Natacha, ce devait être quelque chose (sont tous en pâmoison …).


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Message par Bédoulène Mer 26 Juil - 7:55

merci Arturo ! bonne continuation

(ma lecture est bien lointaine)

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Message par Invité Mer 26 Juil - 12:37

On peut quand même se dire, que sous des allures de réalisme, Tolstoï dénonce la guerre, et la fatuité des aristocrates. D'un côté, on a les hommes qui vivent leur petite vie de salon, à chercher le meilleur parti, et de l'autre ceux qui partent au combat, sous couvert d'exaltation patriote. Le tout régi par le hasard, en ce qui concerne leur destinée ?

Et une forme de résignation :

A mesure que l'ennemi approchait, loin de prendre leur situation plus au sérieux, les habitants de Moscou se montraient au contraire plus insouciants, comme cela arrive toujours aux gens à l'approche d'un grand danger. Devant l'imminence du péril, deux voix d'égale force s'élèvent en l'homme : l'une lui dit fort raisonnablement qu'il doit examiner la nature du péril et les moyens de l'éviter ; l'autre lui suggère, plus raisonnablement encore, qu'il est par trop pénible d'y réfléchir alors qu'il n'est pas au pouvoir de l'homme de tout prévoir et d'échapper à la marche générale des évènements, et qu'en conséquence mieux vaut se détourner des choses désagréables jusqu'à ce qu'elles surviennent et penser à ce qui est agréable. Dans la solitude l'homme s'abandonne le plus souvent à la première voix, en société, à la seconde au contraire. Et il en était ainsi à présent des habitants de Moscou.Il y avait longtemps qu'on ne s'était autant amusé à Moscou que cette année-là.  

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Message par ArenSor Lun 2 Sep - 13:06

Guerre et paix ou La guerre et la paix, 1864-1869

Léon Tolstoï  Couver10

C’est ma 3e ou 4e lecture de ce roman fleuve et toujours avec le même plaisir.
A vrai dire, dans un appendice, Léon Tolstoï récuse le terme « roman », mais sans en donner des raisons très argumentées, si ce n’est que son ouvrage diffère de la conception habituelle donnée à ce terme dans les pays occidentaux. On comprend ses raisons : le livre fait une large place aux analyses historiques, aux considérations sociologiques et philosophique ; par ailleurs, « Guerre et paix » se veut un roman à proprement parler « russe ».  

Cette ambiguïté, non complètement résolue par Tolstoï, est probablement le seul bémol qu’on peut apporter à son entreprise titanesque.
En effet, il y a du génie dans la façon dont Tolstoï a su entremêler grande et petite histoire sur une dizaine d’années marquée de temps forts : 1805 et Austerlitz, 1807 et Tilsit, 1812 et la prise de Moscou suivie d’une retraite catastrophique. Pareillement, il fait intervenir un nombre de personnages important, beaucoup issus de la classe supérieure russe, mais pas seulement, dont l’analyse psychologique est assez fouillée. On suit avec plaisir, curiosité, angoisse, Pierre Bezoukhov, Natacha et Nicolas Rostov, le prince André et sa sœur Marie, Denissov, Dolkhov et tant d’autres. Suspens, rebondissements, la trame romanesque est parfaitement maîtrisée.

En revanche, Tolstoï est parfois à la limite dans les analyses historiques et autres. Rarement, mais cela peut lui arriver quelquefois, il quitte son habit de romancier pour celui de penseur, rôle dans lequel il est à mon avis moins bon. Certaines considérations tombent dans un prêchi-prêcha moralisateur assez ennuyeux, de même lorsqu’il s’aventure dans de longues considérations sur la philosophie de l’histoire.
Entendons-nous bien : le génie de « Guerre et paix » réside justement dans cet équilibre miraculeux  que l’auteur a pu établir entre roman et réflexion philosophico-politique. Disons simplement que parfois le balancier penche plus du côté du second terme alors que celui-ci devrait conforter l’aspect narratif.
A ce titre, l’épilogue s’avère un peu décevant. Il est certes intéressant de savoir ce que sont devenus les principaux protagonistes quelques années après les évènements, mais le tableau offert d’une vie bourgeoise rompt complètement avec le reste du livre. De plus, la seconde partie de cet épilogue est une analyse assez fastidieuse de la conception de science de l’histoire qui n’a pas vraiment place dans l’ouvrage et dont l’auteur aurait pu se dispenser.
Tout ceci ne vient pas porter de l’ombre à un formidable plaisir de lecture. Qui aime bien, châtie bien ! Very Happy
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Message par Tristram Lun 2 Sep - 13:42

Le fait est curieux mais généralement vérifié : quand on parle d'un ouvrage formidable (pour ne pas dire génial), on ne peut finalement évoquer que des bémols...
Il faudrait que je relise Guerre et paix, qui est bien loin. D'autres des livres de Tolstoï méritent amplement la lecture.
« "Je travaille, je poursuis un but, et j'ai oublié que tout finissait… qu'il fallait mourir." […]
J'avais oublié qu'il fallait mourir »
Léon Tolstoï, « Anna Karénine », III, XXXI

« – C’est fini ! dit quelqu’un derrière son chevet. Il entendit ces paroles et se les répéta : "Finie la mort... La mort n’existe plus !" se dit-il. Il fit un mouvement d’aspiration, qui demeura inachevé, se raidit et mourut. »
Léon Tolstoï, « La mort d’Ivan Ilitch », XII

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Message par Armor Lun 2 Sep - 16:13

ArenSor a écrit:Certaines considérations tombent dans un prêchi-prêcha moralisateur assez ennuyeux, de même lorsqu’il s’aventure dans de longues considérations sur la philosophie de l’histoire.

C'est en effet l'un des gros défauts de Tolstoï, mais ça n'enlève rien à son génie. J'ai lu et relu Anna Karénine quand j'étais plus jeune, il faudrait d'ailleurs que je m'y replonge encore une fois.
J'ai aussi acheté Guerre et Paix, ça doit faire quoi, 5 ans que je me dis que cette année sera la bonne pour le lire... Léon Tolstoï  1390083676

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Message par bix_229 Lun 2 Sep - 16:42


Quelque chose me dit qu' il faudrait commencer par le commencement avec Tolstoi, et que, bien
avant Anna Karenine et Guerre et paix que j' ai lus il y a longtemps, il y a les écrits de jeunesse
de Tolstoi comme Visions de Sébastopol, et Enfance, Adolescence et jeunesse, qui m' ont laissé des bons souvenirs.
Ceux d' un écrivain sobre, épris de paysages et de souvenirs d' une époque disparue.
Et celles, écrites beaucoup plus tard comme Ce qu'il faut de terre à l'homme ou La mort d'Ivan
Ilitch.
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Message par Quasimodo Lun 2 Sep - 17:32

bix_229 a écrit:La mort d'Ivan Ilitch.
J'ai commencé par là, et ça fonctionne !
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Message par ArenSor Lun 2 Sep - 18:18

bix_229 a écrit:
Quelque chose me dit qu' il faudrait commencer par le commencement avec Tolstoi, et que, bien
avant Anna Karenine et Guerre et paix que j' ai lus il y a longtemps, il y a les écrits de jeunesse
de Tolstoi comme Visions de Sébastopol, et Enfance, Adolescence et jeunesse, qui m' ont laissé des bons souvenirs.
Ceux d' un écrivain sobre, épris de paysages et de souvenirs d' une époque disparue.
Et celles, écrites beaucoup plus tard comme Ce qu'il faut de terre à l'homme ou La mort d'Ivan
Ilitch.

Ce sont deux approches. Pour ma part, j'ai remarqué que j'avais plutôt tendance à aller directement vers les oeuvres considérées comme les plus ambitieuses : "L'Homme sans qualités, "Les Somnambules", "Absalon, Absalon", "Les Détectives sauvages" etc... Quitte à parfois m'y casser un peu les dents Very Happy
Pourquoi ? je ne sais pas. Peut-être par peur, le temps nous étant compté, de rater l'essentiel (tout en sachant que l'essentiel réside probablement ailleurs Rolling Eyes )
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Message par églantine Mer 11 Sep - 23:17

Armor a écrit:
ArenSor a écrit:Certaines considérations tombent dans un prêchi-prêcha moralisateur assez ennuyeux, de même lorsqu’il s’aventure dans de longues considérations sur la philosophie de l’histoire.

C'est en effet l'un des gros défauts de Tolstoï, mais ça n'enlève rien à son génie. J'ai lu et relu Anna Karénine quand j'étais plus jeune, il faudrait d'ailleurs que je m'y replonge encore une fois.
Oh là là quel pensum pour moi  que cette lecture d'Anna Karénine ! Même si j'ai quand même pu m'accrocher à quelques personnages plus intéressants  (notamment Lévine avec tout ce qu'il représente dans la société russe de l'époque )  que la soi-disant héroine qui manque quand même cruellement d'épaisseur je trouve  Léon Tolstoï  575154626 .
Je ne me sens pas motivée pour Guerre et paix ...
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Message par Nadine Sam 7 Nov - 11:41

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Message par Aventin Sam 7 Nov - 12:38

Merci, Nadine !

églantine a écrit:
Oh là là quel pensum pour moi  que cette lecture d'Anna Karénine ! Même si j'ai quand même pu m'accrocher à quelques personnages plus intéressants  (notamment Lévine avec tout ce qu'il représente dans la société russe de l'époque )  que la soi-disant héroine qui manque quand même cruellement d'épaisseur je trouve  Léon Tolstoï  575154626 .
Je ne me sens pas motivée pour Guerre et paix ...
Spoiler:

Je viendrai à la relecture de Tolstoï un jour, c'est certain. Une vaste entreprise.
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Message par Invité Lun 5 Avr - 18:50

Tolstoï, au-delà de sa réussite littéraire, a eu de nombreuses facettes, et de grandes ambitions pour l'humanité. Comme d'autres, il a voulu réformer l'éducation, dans le but de permettre aux enfants de devenir des esprits libres. Il a créé son école, et sa pédagogie.

https://www.francemusique.fr/emissions/histoires-de-musique/iasnaia-poliana-l-ecole-de-tolstoi-78032

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tolsto%C3%AF_p%C3%A9dagogue

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Message par Bédoulène Mar 6 Avr - 8:24

merci pour les deux liens Tristram ; tant d'écoliers auraient apprécié cet esprit !

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Message par Invité Dim 2 Mai - 12:05

Le royaume des cieux est en vous

Léon Tolstoï  Le-roy10

Ce texte de Léon Tolstoï, censuré en Russie dès sa parution en 1893 et réédité pour la première fois en France cent ans après la mort de son auteur, est le maître
livre qui influença Gandhi de manière décisive.
Dans ce pamphlet virulent contre les États et les institutions de la violence, le grand écrivain de la terre russe dénonce la trahison des Églises, coupables à ses yeux
de renier le «-véritable christianisme-». Il martèle sa foi inébranlable en la non-violence et invite ses contemporains à faire le choix de l’insoumission plutôt
que de se rendre complices de l’injustice.
L’essai de Tolstoï est suivi de sa correspondance avec le futur «-Mahatma-»-: une relation épistolaire peu connue, émouvante et empreinte d’un grand respect mutuel.

Quiconque a lu les Evangiles et s'est penché sur le message d'amour porté par le Christ ne peut que s'étonner de ce que les hommes en ont fait. Comment peut-on avoir mené tant de guerres au nom de celui qui disait qu'il fallait opposer le bien au mal ? Tolstoï constate que, depuis Constantin, toutes les tentatives, certes minoritaires, pour montrer l'incompatibilité de la violence avec la doctrine chrétienne ont été étouffées et passées sous silence par les docteurs de l'Eglise, mais aussi par les classes dirigeantes. Il parvient à la conclusion que l'Eglise a de tout temps « caché la vérité aux croyants et renié en fait dans la vie les paroles du Christ. »

Tolstoï va combattre les dogmes et les orthodoxies de l'Eglise, jusqu'à en être excommunié, en dépit de son immense popularité. A partit du moment où il a voulu éveiller les consciences sur les incohérences entre le message chrétien et son application (pour ne pas dire contradiction totale), les oeuvres de Tolstoï ont toutes été censurées, mais elles ont circulé sous le manteau. Ce virage politique n'a pas été sans heurts pour la vie de l'écrivain, qui a vu sa femme s'éloigner de lui, ne comprenant pas sa démarche. Pour être raccord à ses convictions, le bonhomme s'est aussi fondu dans une ascèse plutôt drastique, faisant passer sa vie maritale au second plan.

Pour lui, les Eglises sont des institutions anti-chrétiennes. Au lieu d'être des facteurs de réunion et de communion, elles n'ont toujours été qu' « une des causes principales du désaccord entre les hommes, de la haine, des guerres, des discordes, des inquisitions, des Saint-Barthélemy, etc. » Alors, il faut s'en affranchir, « l'Eglise est devenue un organe inutile, qui a fait son temps », et si elle existe encore « c'est parce que les hommes ont peur de briser ce vase qui contenait jadis quelque chose de précieux ».

Pour retrouver ce qu'il y a de vrai dans toutes les sagesses et les traditions humaines, il faut donc s'affranchir d'abord des « contrefaçons » et des impostures des religions, au premier rang desquelles se trouve la justification de la violence pour lutter contre le mal. Pour Tolstoï, la cause fondamentale de toutes ces « fausses interprétations » consiste dans l'idée souvent répandue que l'ancienne loi de Moïse (oeil pour oeil, dent pour dent) peut s'accorder avec la nouvelle loi de Jésus qui demande de ne pas répondre au mal par la violence. Tolstoï montre que la loi de Jésus implique et impose l'abrogation de la loi de Moïse. L'une et l'autre ne peuvent s'accorder ni se compléter car elles sont en totale contradiction. Pour lui, l'Eglise a trahi la véritable signification du message de Jésus en ne respectant le commandement qui interdit de s'opposer au mal par la violence, et ce commandement devrait être le premier, le plus important, celui d'où découlerait tout le reste. C'est tout le contraire qui s'applique, il note avec amertume : « quand il s'agit des actes de la vie pratique, nous repoussons carrément la loi du Christ et suivons celle de Moïse ». La légitimation de la violence constitue un « écart de doctrine » qui, « plus que tout autre » a transformé l'esprit et la pratique du christianisme originel. « Cette étude m'a amené à la conviction que la religion professée par notre hiérarchie et enseignée au peuple est non seulement un mensonge, mais une tromperie immorale ».

Si Tolstoï ne s'est pas fait que des amis, il en a inspiré plus d'un, et cet essai est parvenu jusqu'à Gandhi, alors en Afrique du Sud. L'ouvrage sera pour lui une déflagration, et on connaît la suite... Il va développer son concept d'ahimsa (non-violence) et libérer l'Inde du joug britannique. S'en suit à l'essai de Tolstoï, dans la postface, la courte correspondance entre Gandhi et Tolstoï.
Pour rappel, le concept défini par Gandhi : « D'un point de vue positif, l'ahimsā signifie un maximum d'amour, une charité parfaite. Si je suis non-violent, je dois aimer mon ennemi. Mon comportement vis-à-vis d'un malfaiteur doit être le même, qu'il s'agisse d'un ennemi étranger à ma famille ou de mon propre fils. L'ahimsā, pour être efficace, exige l'intrépidité et le respect de la vérité. On ne saurait en effet ni craindre ni effrayer celui que l'on aime. De tous les dons qui ont été faits, celui de la vie est sans doute le plus précieux. Celui qui fait le sacrifice de ce don, désarme toute hostilité. Il ouvre la voie à la compréhension mutuelle des adversaires et à un règlement honorable du conflit. Nul ne peut vraiment faire don de ce trésor, qui reste soumis à la peur. Il est impossible d'être à la fois lâche et non-violent. L'ahimsā est synonyme de vaillance exemplaire. »

Léon Tolstoï  800x0-10

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Message par Tristram Dim 2 Mai - 12:20

Très intéressant, cet aspect de l'auteur _ et de l'influence possible de la littérature pour changer le monde (mais ce n'est pas une oeuvre quelconque, et Tolstoï est plus qu'un écrivain).

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Message par Bédoulène Dim 2 Mai - 13:07

merci Arturo, je ne puis dire si "l'Eglise a trahi la véritable signification du message de Jésus en ne respectant le commandement qui interdit de s'opposer au mal par la violence, et ce commandement devrait être le premier, le plus important, celui d'où découlerait tout le reste. "

mais, à ma compréhension et malgré toutes mes lacunes en ce domaine,  je pense que sûrement elle a trahi le Peuple et qu'il ne faut donc pas s'étonner qu'il s'en soit éloigné et que des alternatives se soient créées.

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Message par Invité Dim 2 Mai - 14:18

Je pense que pour lire Tolstoï, il est primordial de s'intéresser à sa vie. Lire une biographie, ou au moins chercher quelques documentaires retraçant sa démarche et ses divers engagements.

La trahison de l'Eglise envers Jésus est une trahison des hommes dès les origines, sans doute que le message de Jésus est trop ambitieux, en tout cas l'Histoire tend à le prouver, jusqu'à présent. On pourrait imaginer une autre Histoire de l'humanité si tous les hommes respectaient le : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Déjà, en lisant les épîtres de saint Paul, je vois une tout autre lecture de l'application de l'essence humaniste de son message. Autrement dit, je ne sais pas quelle trahison du Peuple tu as en tête, mais cela remonte aux origines, bien en amont.

Il est à noter que Tolstoï est sans concession avec l'Eglise, mais également avec l'Etat et le pouvoir politique. Pour lui, l'Etat incarne la violence même. « C'est une organisation de la violence n'ayant pour principe que l'arbitraire le plus grossier et profitant, pour la domination et l'oppression des hommes, de tous les perfectionnements que la science a créés. »
L'Etat ne peut exister et perdurer que grâce à l'utilisation de la violence et à la soumission du peuple. « Pour acquérir le pouvoir et le conserver, il faut aimer le pouvoir. Et l'ambition ne s'accorde pas avec la bonté, mais au contraire, avec l'orgueil, la ruse, la cruauté. Sans l'exaltation de soi-même et l'humiliation d'autrui, sans l'hypocrisie et la fourberie, sans les prisons, les forteresses, les exécutions, les assassinats, aucun pouvoir ne peut naître ni se maintenir. » Voilà pour Tolstoï la négation même du principe chrétien qui demande de ne pas faire aux autres ce qu'on ne veut pas qu'ils nous fassent. Je pense qu'il voit juste. A de trop rares exceptions (souvent assassinées), ceux qui parviennent au plus haut niveau du pouvoir politique semblent tout à fait dénués de qualités humaines, d'empathie, pour ne pas dire que ce sont tous des sociopathes. Peut-être sont-ils à la base animés d'une forme de pureté et que le processus les corrompt en cours de route ou bien qu'ils le sont déjà avant même de se lancer et que le pouvoir politique attire particulièrement les hommes qui sont à l'opposé des valeurs de bienveillance.

La critique radicale de Tolstoï rejoint la pensée anarchiste (très puissante à son époque) mais il ne plaide pas pour l'anarchisme, il ne plaide pas pour une forme d'organisation sociale particulière, simplement il est pour la disparition de ce qu'il connaît et ce qui ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais pleinement selon ses idéaux.
« Tout gouvernement employant la violence est dans son essence même, inutile et il est le plus grand des maux. C'est pourquoi notre oeuvre à nous, Russes, aussi bien que de tous les peuples asservis par les gouvernements, n'est pas dans la substitution d'un régime gouvernemental à un autre, mais dans la suppression de tout gouvernement. » 

Il estime que la masse laborieuse n'a pas besoin du gouvernement pour s'organiser en communautés agricoles indépendantes. Et la disparition du gouvernement ne peut qu'entraîner la diminution de la violence. L'organisation sociale doit avant tout procéder du consentement libre et raisonné du peuple.
« La disparition de la brutalité des gouvernements amènera d'elle-même une organisation sociale plus raisonnable et plus juste qui n'usera plus de violence. Les tribunaux, les oeuvres sociales et l'instruction publique, tout cela existera mais dans la mesure où le peuple en pourra tirer profit sous une forme qui ne laissera rien subsister du mal que renferment les institutions actuelles. Nous aurons seulement perdu ce qui dans l'état de nos sociétés est mauvais et gêne la libre manifestation de la volonté des peuples. »

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Message par Invité Lun 3 Mai - 16:54

Dans la lignée de Thoreau, Tolstoï prône la désobéissance civile, l'objection de conscience, l'insoumission à la violence du pouvoir étatique.

Quelle importance peut-on attribuer au refus de quelques dizaines de fous, comme on les appelle, de prêter serment à l'Etat, de payer l'impôt, de participer à la justice et de servir dans l'armée ? On punit ces gens, on les déporte, et la vie continue sa marche comme auparavant. Cependant, ce sont ces faits qui, plus que tout autre chose, compromettent le pouvoir et préparent l'affranchissement des hommes. Ce sont les abeilles isolées, détachées les premières de l'essaim se détache peu à peu. Et les Etats le savent et redoutent ces exemples plus que tous les socialistes, communistes et anarchistes, avec leurs complots et leur dynamite.

Mais comme le philosophe transcendantaliste, Tolstoï se méfie des grands mouvements d'organisation sociale, des idéologies totalisantes et forcément totalitaires. Leur idéal est certainement celui de petites communautés humaines autonomes, qui interagissent les unes avec les autres.

Avant tout, chez Tolstoï, la révolution est intérieure et c'est la seule possible. Ce que Gandhi formulera en : « sois le changement que tu veux voir en ce monde ». On a parlé d'anarchisme chrétien pour étiqueter la pensée de Tolstoï, mais comme je le disais ce dernier refusait toute étiquette. Dans les penseurs proches, l'on songe à Jacques Ellul.
Pour l'écrivain et penseur russe, le changement est celui d'un retour aux origines du message christique, à suivre sa religion de l'amour. Une quête permanente de la sagesse et du perfectionnement de soi. Seule cette aspiration au perfectionnement moral est à même de lutter contre ce qui désunit les hommes et de les rassembler.

L'homme ne peut améliorer qu'une seule chose qui est en son pouvoir, lui-même.

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