Alain Resnais
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Alain Resnais
Alain Resnais
(3 juin 1922 à Vannes – 1er mars 2014 à Paris
(3 juin 1922 à Vannes – 1er mars 2014 à Paris
Source : wikipédiaAlors qu'il envisage de devenir comédien, il intègre la première promotion de l'IDHEC en montage et commence, à la fin des années 1940, à réaliser des courts métrages et moyens métrages documentaires qui marquent le public et la critique : Van Gogh, Guernica et surtout Nuit et Brouillard, premier film de référence sur les camps de concentration.
Réalisateur d'Hiroshima mon amour (1959) et de L'Année dernière à Marienbad (1961), Alain Resnais est rapidement considéré comme l'un des grands représentants du Nouveau cinéma et comme un des pères de la modernité cinématographique européenne à l'instar de Roberto Rossellini, Ingmar Bergman et Michelangelo Antonioni dans sa manière de remettre en cause la grammaire du cinéma classique et de déconstruire la narration linéaire.
Cinéaste appréciant les expérimentations, capable de se remettre en question à chaque nouvelle réalisation, Alain Resnais est reconnu pour sa capacité à créer des formes inédites et à enrichir les codes de la représentation cinématographique par son frottement à d'autres arts : littérature, théâtre, musique, peinture ou bande dessinée. Ses films, du côté de l'artifice et de l'imaginaire, peuvent paraître déroutants pour le grand public même si beaucoup ont rencontré le succès.
Tout au long de son œuvre, se retrouve un grand nombre de thèmes tels l'histoire, la mémoire, l'engagement politique, l'intimité, la réalité de l'esprit, le rêve, le conditionnement socio-culturel, la mort, la mélancolie et l'art.
Pour les vingt longs métrages qui portent sa signature, Resnais a fait appel à des auteurs-scénaristes aussi renommés et différents que Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprún, Jacques Sternberg, David Mercer, Jean Gruault, Jules Feiffer, Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui et, pour l'adaptation d'une pièce anglaise d'Alan Ayckbourn, Jean-Michel Ribes. Il co-adapte en 2009, pour la première fois, avec Laurent Herbiet un roman. Suivront avec le même scénariste trois autres adaptations, dont la dernière restera inachevée.
Fidèle dans le travail et amateur de l'esprit de troupe, Resnais a notamment sollicité à plusieurs reprises les comédiens Sabine Azéma, Pierre Arditi, André Dussollier et Lambert Wilson, les techniciens Jacques Saulnier, Renato Berta, Éric Gautier et Hervé de Luze ainsi que le compositeur Mark Snow.
Réalisateur célébré par la profession, il a été plusieurs fois récompensé aux Césars et dans les festivals internationaux.
Filmographie :
Courts et moyens métrages
• 1936 : L'Aventure de Guy
• 1946 : La Bague
• 1946 : Schéma d'une identification
• 1947 : Visite à Oscar Dominguez
• 1947 : Visite à Lucien Coutaud
• 1947 : Visite à Hans Hartung
• 1947 : Visite à Félix Labisse
• 1947 : Visite à César Domela
• 1947 : Visite à Christine Boomeester
• 1947 : Van Gogh
• 1947 : Portrait d'Henri Goetz
• 1947 : Le Lait Nestlé
• 1947 : Journée naturelle
• 1948 : Malfray
• 1948 : Les Jardins de Paris
• 1948 : Châteaux de France
• 1950 : Guernica
• 1950 : Gauguin
• 1952 : Pictura
• 1953 : Les Statues meurent aussi
• 1956 : Nuit et Brouillard
• 1956 : Toute la mémoire du monde
• 1957 : Le Mystère de l'atelier quinze (coréalisation avec André Heinrich)
• 1958 : Le Chant du styrène
• 1967 : Loin du Vietnam
• 1968 : Cinétracts
• 1991 : Contre l'oubli
• 1992 : Gershwin
Longs métrages
• 1946 : Ouvert pour cause d'inventaire (film perdu)
• 1959 : Hiroshima mon amour
• 1961 : L'Année dernière à Marienbad
• 1963 : Muriel ou le Temps d'un retour
• 1966 : La guerre est finie
• 1968 : Je t'aime, je t'aime
• 1973 : L'An 01, de Jacques Doillon (tournage de la séquence américaine)
• 1974 : Stavisky
• 1977 : Providence
• 1980 : Mon oncle d'Amérique
• 1983 : La vie est un roman
• 1984 : L'Amour à mort
• 1986 : Mélo
• 1989 : I Want to Go Home (Je veux rentrer à la maison)
• 1993 : Smoking / No Smoking
• 1997 : On connaît la chanson
• 2003 : Pas sur la bouche
• 2006 : Cœurs
• 2009 : Les Herbes folles
• 2012 : Vous n'avez encore rien vu
• 2014 : Aimer, boire et chanter
Dernière édition par ArenSor le Mer 17 Jan - 20:13, édité 1 fois
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Alain Resnais
L’Année dernière à Marienbad (1961)
Scénario et dialogues : Alain Robbe-Grillet
Réalisation : Alain Resnais
Pincipaux acteurs :Delphine Seyrig, Giorgio Albertazzi , Sacha Pitoëff.
Musique : Francis Seyrig
La collaboration entre écrivains et cinéastes peut donner le pire, ou le meilleur comme ce film là. Je ne suis pas un inconditionnel de Resnais, mais "L'Année dernière à Marienbad.
J'ai eu le plaisir de le revoir lundi sur grand écran. Quelle merveille ! Pourtant peu de monde dans la salle, c'est dommage car ces chefs d'oeuvre, il faut les voir au moins une fois sur grand écran.
On pourrait disserter des heures sur ce poème onirique. J'ai préféré pour ma part me laisser porter par une sorte d’envoûtement, sans forcément vouloir en démonter les ressorts. Et quels acteurs !
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Alain Resnais
Je n'ai vu que Nuit et Brouillard (en fait) et Hiroshima mon amour, il y a quelques années sur grand écran. Grosse claque :
Hiroshima mon amour
Enfin vu et au cinéma en plus. Et encore mieux qu'attendu, espéré.
Une superbe approche biaisée, déséquilibrée, en manque servie avec de très précises images de Hiroshima ou de Nevers. Un vide et une distance irréparable dans le souvenir et la compréhension, une compréhension de l'histoire, du choc, du mal, ramenée à l'individu et une communion des souffrances irréparable elle aussi. Mais à travers un texte, une douceur, une mélancolie et une sensualité qui vient justement dans ce manque et qui au delà du rythme des mots fait vivre l'échange et révèle le présent.
Et quelque chose de dur dans une forme presque d'égoïsme, dans le déséquilibre du récit de cette histoire d'amour qui reste centrée sur elle (déséquilibre sans éclipser son ensemble), dans son côté explicite (le récit des visites du musée), dans toutes ces distances. Et un jeu parfait sur les surfaces, les lieux presque anonymes de leurs rencontres mais habités par les visages.
Et sans jamais perdre la rigueur du texte et de son temps, des silences.
C'est du Duras sublimé qui ne perd rien de son engagement mais sauvé le temps d'un film de rupture de tons et qui fait fusionner l'ensemble enivrant des sens de l'esprit.
Époustouflant et inoubliable. Je suis tellement ravi de l'avoir vu au cinéma... (et Emmanuelle Riva est extraordinaire).
(Récup).
Hiroshima mon amour
Enfin vu et au cinéma en plus. Et encore mieux qu'attendu, espéré.
Une superbe approche biaisée, déséquilibrée, en manque servie avec de très précises images de Hiroshima ou de Nevers. Un vide et une distance irréparable dans le souvenir et la compréhension, une compréhension de l'histoire, du choc, du mal, ramenée à l'individu et une communion des souffrances irréparable elle aussi. Mais à travers un texte, une douceur, une mélancolie et une sensualité qui vient justement dans ce manque et qui au delà du rythme des mots fait vivre l'échange et révèle le présent.
Et quelque chose de dur dans une forme presque d'égoïsme, dans le déséquilibre du récit de cette histoire d'amour qui reste centrée sur elle (déséquilibre sans éclipser son ensemble), dans son côté explicite (le récit des visites du musée), dans toutes ces distances. Et un jeu parfait sur les surfaces, les lieux presque anonymes de leurs rencontres mais habités par les visages.
Et sans jamais perdre la rigueur du texte et de son temps, des silences.
C'est du Duras sublimé qui ne perd rien de son engagement mais sauvé le temps d'un film de rupture de tons et qui fait fusionner l'ensemble enivrant des sens de l'esprit.
Époustouflant et inoubliable. Je suis tellement ravi de l'avoir vu au cinéma... (et Emmanuelle Riva est extraordinaire).
(Récup).
_________________
Keep on keeping on...
Re: Alain Resnais
Sentiments mitigés.
J'attendais tellement plus de lui.
Après ses courts métrages : Nuit et brouilard par exemple.
Hiroshima bien entendu...
J'attendais quoi en fait ?
Certains pourtant l'ont trouvé.
Apparemment...
Pour moi c'était un peu un caméléon.
A l'aise partout, tout le temps.
J'oublie ce que j'ai vu.
J'attendais tellement plus de lui.
Après ses courts métrages : Nuit et brouilard par exemple.
Hiroshima bien entendu...
J'attendais quoi en fait ?
Certains pourtant l'ont trouvé.
Apparemment...
Pour moi c'était un peu un caméléon.
A l'aise partout, tout le temps.
J'oublie ce que j'ai vu.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Alain Resnais
J'avais été marqué par Nuit et brouillard, (qui ne le serait pas ? ), mais j'ai tenté récemment Hiroshima mon amour, et je n'ai pas accroché. Je ne sais pas, la mise en scène et le film m'ont paru soporifiques.
Invité- Invité
Re: Alain Resnais
ArenSor, quelle chance !.. Je suis fou de ce film. J'ai même peur d'en voir d'autres de Resnais, et de rompre le charme.
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Alain Resnais
bix_229 a écrit:Sentiments mitigés.
J'attendais tellement plus de lui.
Après ses courts métrages : Nuit et brouilard par exemple.
Hiroshima bien entendu...
J'attendais quoi en fait ?
Certains pourtant l'ont trouvé.
Apparemment...
Pour moi c'était un peu un caméléon.
A l'aise partout, tout le temps.
J'oublie ce que j'ai vu.
Je ne suis pas un inconditionnel de Resnais. Il y a des films comme "Mélo" auxquels je n'ai jamais accroché. Sa production récente est plaisante, mais sans plus. En revanche, il a produit quelques chefs d'oeuvre, qui sont pour moi :
- Hiroshima mon amour
- L'année dernière à Marienbad
- Muriel
- Povidence
- Smoking / no smoking.
Je connais mal ses courts-métrages ; bien sûr "Nuit et brouillard", j'avais beaucoup aimé également "Les Statues meurent aussi"
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Alain Resnais
Je viens de visionner Stavisky ; les mécanismes financiers me paraissent bien observés... et des fois il n'y a pas que Ponzi qui plonge...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15648
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
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