João Ubaldo Ribeiro
Page 1 sur 1 • Partagez
João Ubaldo Ribeiro
João Ubaldo Ribeiro
(1941 - 2014)
(1941 - 2014)

João Ubaldo Osório Pimentel Ribeiro, né le 23 janvier 1941 à Itaparica dans l'état de Bahia et mort le 18 juillet 2014, est un écrivain, scénariste et journaliste brésilien.
Après avoir été professeur de sciences politiques, puis journaliste, il se consacre essentiellement à la littérature.
Il est l’auteur d’une dizaine de romans et recueils de nouvelles.
En 1993, il devient membre de l’académie brésilienne des lettres.
Il obtient le prix Camões en 2008.
Œuvres traduites en français :
Sergent Getúlio [« Sargento Getúlio », 1971], Gallimard, 1978
Vila Real [« Vila Real », 1979], Gallimard, 1986
Vive le peuple brésilien [« Viva o povo brasileiro », 1984], Belfond, 1989
Le Sourire du lézard [« O sorriso do lagarto », 1989], Le Serpent à Plumes, 1998
Ô luxure ou La Maison des bouddhas bienheureux [« Luxúria : a casa dos budas ditosos », 1999], Le Serpent à Plumes, 2001
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: João Ubaldo Ribeiro
Le Sourire du lézard

De João Ubaldo Ribeiro, j’ai auparavant lu avec grand profit le plus célèbre Vive le peuple brésilien (où déjà l’auteur métaphysiquait sur la vérité, la nature, l’Histoire et les sciences, dont occultes), mais c’est un peu trop loin pour que je puisse en parler…
Grâce à ce roman plus récent, le lecteur entre dans l’esprit de quelques personnages réunis sur une île de la côte de Bahia : un biologiste cassé, devenu alcoolique et poissonnier ; un homme politique vitupérant le racisme, la machisme, l’homophobie, et les incarnant avec truculence ; deux amies brésiliennes surtout préoccupées de plaire et de jouir de l’existence, mais dont l’une manifeste une sorte de schizophrénie, se dédoublant en écrivant ; un prêtre tourmenté par le Mal, un médecin enthousiaste et maléfique, etc. Tout en nous dépeignant la société brésilienne (mais sans se limiter à cette culture), bien des thèmes sont abordés, y compris, surtout vers la fin, celui de l’expérimentation transgénique questionnée des points de vue éthique et théologique (voire occultiste), dans une reprise peut-être en clin d’œil de L’Île du docteur Moreau de H. G. Wells : l’inévitable, l’incontrôlable évolution génétique manipulée au profit des hommes (plus précisément les plus puissants).
Le titre fait allusion à la rencontre d’un lézard à deux queues (incident de régénération pas si rare), et qui semble… sourire.
mots-clés : #mondialisation #science #traditions

De João Ubaldo Ribeiro, j’ai auparavant lu avec grand profit le plus célèbre Vive le peuple brésilien (où déjà l’auteur métaphysiquait sur la vérité, la nature, l’Histoire et les sciences, dont occultes), mais c’est un peu trop loin pour que je puisse en parler…
« Un de ces jours, il allait devenir complètement tatou et aller partout bouffer du défunt. Certes il ne croyait pas à ces histoires mais peut-être que ça faisait naturellement partie du monde qu’une chose devienne une autre ; est-ce que la nourriture qu’on mange ne se change pas en cheveux, en ongles, en forces, en paroles, est-ce qu’elle ne se change pas en tout chez une personne ? »
« Vive le peuple brésilien », VIII
Grâce à ce roman plus récent, le lecteur entre dans l’esprit de quelques personnages réunis sur une île de la côte de Bahia : un biologiste cassé, devenu alcoolique et poissonnier ; un homme politique vitupérant le racisme, la machisme, l’homophobie, et les incarnant avec truculence ; deux amies brésiliennes surtout préoccupées de plaire et de jouir de l’existence, mais dont l’une manifeste une sorte de schizophrénie, se dédoublant en écrivant ; un prêtre tourmenté par le Mal, un médecin enthousiaste et maléfique, etc. Tout en nous dépeignant la société brésilienne (mais sans se limiter à cette culture), bien des thèmes sont abordés, y compris, surtout vers la fin, celui de l’expérimentation transgénique questionnée des points de vue éthique et théologique (voire occultiste), dans une reprise peut-être en clin d’œil de L’Île du docteur Moreau de H. G. Wells : l’inévitable, l’incontrôlable évolution génétique manipulée au profit des hommes (plus précisément les plus puissants).
« Comme si l’homme ne faisait pas partie de la nature, l’homme uni à tout ce qu’il crée et qui l’accompagne. Pourquoi un nid, un barrage de castors ou une ruche font-ils partie de la nature et pas une maison ? L’homme fait partie de la nature et il lui échoit de manger tous les animaux qu’il veut, de détourner des fleuves et d’exterminer cafards, rats ou moineaux. »
Le titre fait allusion à la rencontre d’un lézard à deux queues (incident de régénération pas si rare), et qui semble… sourire.
mots-clés : #mondialisation #science #traditions
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: João Ubaldo Ribeiro
J'ai un livre de lui chez moi, mais je ne sais pas trop si ça me plairait, à vrai dire.
Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: João Ubaldo Ribeiro
Sergent Getulio. Un monologue hallucinatoire autour de la violence et de la nature
du sertao.
Pas facile.
du sertao.
Pas facile.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: João Ubaldo Ribeiro
Je n'ai lu que Vila Real bien que j'ai eu en ma possession d'autres ouvrages de l'auteur !
C'est un mélange entre Diadorim et la Guerre de la fin du monde de Vargas Llosa puisque que cette histoire conte une révolte paysanne contre l'implantation d'une multinationale sur son territoire. On y retrouve des personnages à l'aura légendaire comme dans les deux romans susmentionnés et surtout, ce rythme indolent qui me semble être le point commun à toutes les histoires qui ont pour cadre le sertão !
Une belle et courte lecture !
C'est un mélange entre Diadorim et la Guerre de la fin du monde de Vargas Llosa puisque que cette histoire conte une révolte paysanne contre l'implantation d'une multinationale sur son territoire. On y retrouve des personnages à l'aura légendaire comme dans les deux romans susmentionnés et surtout, ce rythme indolent qui me semble être le point commun à toutes les histoires qui ont pour cadre le sertão !
Une belle et courte lecture !
ZeBebelo- Messages : 21
Date d'inscription : 27/06/2022
Localisation : Sertão roséen
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Amérique Centrale, du Sud et des Caraïbes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|