Carlo Cassola
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Carlo Cassola
Carlo Cassola
(1917 - 1987)
(1917 - 1987)
Carlo Cassola, né le 17 mars 1917 à Rome et mort le 29 janvier 1987 à Montecarlo en Toscane, est un romancier et essayiste italien.
Il est né d'un père lombard et d'une mère toscane. Son père est un patriote et un socialiste qui, à la fin de l'époque du Risorgimento, devient magistrat. Le jeune Carlo, être plutôt solitaire, fait ses études et passe une bonne partie de son adolescence et de sa jeunesse à Rome. Il découvre l'œuvre de Giosuè Carducci qui aura une influence sur son écriture. Il est également marqué par la découverte de l'œuvre de James Joyce autant qu'il est rebuté par les classiques italiens à cause de la lecture détournée qu'en offre l'enseignement officiel fasciste. Pendant les vacances, Cassola vit à Cecina en Toscane.
En 1935, il s'inscrit à la Faculté de Droit de l'Université de Rome. À la même époque, il démontre fort peu d'enthousiasme pour la Seconde guerre italo-éthiopienne, ce qui l'oppose à la politique de Benito Mussolini.
Il amorce sa carrière en littérature par la publication de contes en 1937, année où il doit faire son service militaire. Il continue de faire paraître des contes jusqu'en 1940 où il refuse de se référer aux valeurs de fascisme triomphant pour s'attacher à peindre le flux monotone de la vie et ses valeurs élémentaires, surtout après avoir lu les romans de D. H. Lawrence et de Marcel Proust.
Il se marie en 1940, mais est rappelé dans l'armée l'année suivante, alors que l'Italie participe à la Seconde Guerre mondiale. En opposition à la politique italienne, il s'affirme antifasciste et internationaliste. Dès 1943, il prend contact avec des groupuscules communistes et s'engage dans la Résistance en Toscane. Il fréquente alors des ouvriers, des paysans et des artisans : une expérience qui lui sert au lendemain de la guerre pour créer les personnages de ses romans rattachés au néo-réalisme.
En 1952, il publie Fausto et Anna, un roman autobiographique, qui suscite la polémique en Italie sur la nature de l'engagement politique.
Son roman La Ragazza di Bube, qui obtint le prix Strega en 1960, est adapté au cinéma en 1963 par Luigi Comencini sous le titre La Ragazza. L'une de ses nouvelles, La Visita, est portée à l'écran par Antonio Pietrangeli en 1964, film distribué en France sous le titre, Annonces matrimoniales. En 2004, le réalisateur Carlo Mazzacurati s'inspire de l'un de ses romans, Une relazione, pour la réalisation du film Une romance italienne (L'amore ritrovato).
Lauréat du prix Campiello en 1967 pour Storia di Ada, Carlo Cassola a reçu le prix Bagutta en 1978 pour L'Uomo e il cane.
Ses œuvres des années 1980 sont marquées par le développement de son activité pacifiste.
Bibliographie (traduite, en deuxième le titre français) :
- Fausto e Anna (1952) / Fausto et Anna
- Il taglio del bosco (1953) / La Coupe de bois
- La ragazza di Bube (1960) / La Ragazza
- Un cuore arido (1961) / Un cœur aride
- Il cacciatore (1964) / Le Chasseur
- Storia di Ada; La maestra (1967) / Fiorella, suivi de Jours mémorables
- Una relazione (1969) / Une liaison
- Paura e tristezza (1970) / Anna de Volterra
- Monte Mario (1973) / Mario
- L'antagonista (1976) / L'Antagoniste 1978
Dernière édition par animal le Dim 29 Avr - 21:08, édité 1 fois
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Re: Carlo Cassola
La Coupe de bois
Quatrième de couverture a écrit:Bûcheron d’une trentaine d’années, Guglielmo vient de perdre sa jeune épouse, mère de ses deux petites filles. Après avoir confié ses enfants à sa sœur, il achète à bon prix le droit de faire une coupe dans la forêt d’une lointaine vallée de montagne. Lui et l’équipe qu’il a recrutée ont devant eux plusieurs mois de labeur, qui les tiendront éloignés de leur foyer durant l’automne et l’hiver.
Pendant ces saisons que lui et ses hommes passeront isolés du reste du monde, Guglielmo va peu à peu découvrir, avec une gravité muette, l’étendue du courage et de la résignation qui lui seront nécessaires pour faire face au deuil qu’il doit porter.
Superbement traduit par Philippe Jaccottet, La Coupe de bois est sans doute l’un des textes les plus marquants de Carlo Cassola (1917-1987).
editions-sillage.fr
Une saison avec Guglielmo entre un bref retour chez lui auprès de sa sœur et de ses filles et son retour après sa coupe plusieurs mois après (coupe du bois et préparation du charbon). Une histoire de deuil au milieu de la vie de cette équipe de bûcheron avec la routine du travail, pour le travail et pour l'oubli temporaire. Une vie rude et simple qui n'efface rien.
A éviter si vous avez envie de vous remonter le moral mais dont on peut goûter la sobriété et les images fortes.
Mots-clés : #mort
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Re: Carlo Cassola
Extrait :
Sombrer dans ses ténèbres était ce qui restait de meilleur à Guglielmo. Quand il sentait venir le sommeil, il se réjouissait parce qu'il serait libéré de toute pensée pour quelques heures, et parce qu'une autre journée s'achevait. Les jours passaient l'un après l'autre, les mois et les années s'accumulaient derrière lui. Il avait déjà trente-huit ans : le seuil de la quarantaine n'était pas loin, au-delà duquel il serait un homme mûr, presque un homme d'âge. Le jour du malheur aussi s'éloignait, quoique très lentement. Guglielmo n'espérait point que le temps pût combler le vide qui s'était creusé dans sa vie ; néanmoins, c'était une chance que le temps passât. Les années s'enfuiraient une à une, ses filles se marieraient, il deviendrait vieux sans même s'en apercevoir.
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Re: Carlo Cassola
au vu de l'extrait ton conseil me semble évident, merci Animal !
Voit-on la difficulté du travail, l'environnement ou bien ce sont les pensées qui dominent ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21622
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Re: Carlo Cassola
il y a du concret aussi, c'est peut-être le flux entre ces deux aspects qui domine.
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Re: Carlo Cassola
d'accord merci
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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