Umberto Eco et le Cardinal Carlo Maria Martini
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Umberto Eco et le Cardinal Carlo Maria Martini
source : WikipédiaUmberto Eco, né le 5 janvier 1932 à Alexandrie dans le Piémont et mort le 19 février 2016 à Milan, est un universitaire, érudit et écrivain italien. Fils de Giovanna Bisio et de Giulio Eco, employé aux chemins de fer, il a passé son baccalauréat au lycée Giovanna-Plan d'Alexandrie, sa ville natale. Dans sa classe, il y avait un accordéoniste, Gianni Coscia, qui a fait une carrière en accompagnant entre autres Astor Piazzolla. Ils se sont liés d'amitié et ont composé ensemble à l'école de petites revues musicales dont Umberto écrivait le livret. Amis d'enfance, ils ont continué à faire de la musique ensemble, Umberto Eco étant un très honorable flûtiste.
Dans sa jeunesse, il faisait partie des jeunes catholiques de l'action catholique. Au début des années cinquante, il en devint même un des principaux responsables nationaux italiens. En 1954, il abandonna son engagement en raison d'un désaccord avec Luigi Gedda (it).
Diplômé en philosophie en 1954 à l'université de Turin (avec une thèse sur l'esthètique de Saint Thomas d'Aquin), Umberto Eco s'intéresse dans un premier temps à la scolastique médiévale, puis à l'art d'avant-garde et à la culture populaire contemporaine. Il rencontre un succès immédiat en Italie.
Sa thèse universitaire sur Thomas d'Aquin lui fit mettre de la distance avec la Foi et l'église catholique : « Il m'a miraculeusement guéri de la foi », a-t-il déclaré ironiquement.
Devenu ensuite un pionnier des recherches en sémiotique (La Structure absente, 1968), Umberto Eco développe une théorie de la réception qui le place parmi les penseurs européens les plus importants de la fin du xxe siècle.
Son premier roman, Le Nom de la rose (1980) connaît un succès mondial avec plusieurs millions d'exemplaires vendus et des traductions en 43 langues, malgré un contenu dense et ardu. Umberto Eco met en application dans ce « policier médiéval » ses concepts sémiologiques et ses théories du langage, ceux-là mêmes qu'il enseigne à Turin.
Son deuxième roman, Le Pendule de Foucault (1988) connaît également un énorme succès, quoique pour des raisons inverses : le public, guidé par Eco, part à la découverte de symboles énigmatiques ou prophétiques, à rebours de la dénonciation de l'ésotérisme qui est pourtant le propos de l'auteur. Mais celui-ci démontre par la même occasion que le lecteur est libre de ses interprétations. Le livre tourne d'ailleurs en ridicule l'interprétation à outrance des faits avérés ou légendaires de l'histoire, en tirant avec un égal succès des dimensions d'un simple kiosque à journaux le même genre d'informations de portée cosmique que certains se croient fondés à lire dans celles de la pyramide de Khéops.
Tout au long de sa carrière, il écrit régulièrement, dans des quotidiens et des hebdomadaires, des chroniques sur des sujets de l'heure, avec un souci de « débusquer du sens là où on serait porté à ne voir que des faits ».
Il est élu membre associé de l’Académie royale de Belgique le 7 mars 2011.
En février 2015, il est récompensé du prix Alphonse-Allais pour l'ensemble de son œuvre. En novembre 2015, il quitte les éditions Bompiani pour fonder à Milan La nave di Teseo, une nouvelle maison d'édition.
Umberto Eco meurt le 19 février 2016 d'un cancer.
Fil personnel de l'auteur : https://deschosesalire.forumactif.com/t1563-umberto-eco
Bibliographie :
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- Romans
- Le Nom de la Rose (1980) : Page 1
- La Pendule de Foucault (1988)
- L'Ile du Jour d'avant (1994)
- Baudolino (2000)
- La Mystérieuse flamme de la Reine Loana (2004)
- Le Cimetière de Prague (2010) : Page 1
- Numéro Zéro (2015)
Essais (liste sélective)
- Le Problème esthétique chez Thomas d'Aquin (1970)
- Art et beauté dans l'esthétique médiévale (1987)
- L'Œuvre ouverte (1962)
- Pastiches et postiches (1996) (version augmentée de Diario minimo, 1963)
- La Structure absente, introduction à la recherche sémiotique (1968)
- Le Signe, histoire et analyse d'un concept, (1971)
- La Guerre du faux (tiré de Il costume di casa, 1973; Dalla periferia dell'impero, 1977 ; Sette anni di desiderio, 1983)
- Beatus de Liébana (1973)
- La Production des signes (version partielle de A Theory of Semiotics, 1975)
- De Superman au Surhomme (1976)
- Lector in fabula ou la Coopération interprétative dans les textes narratifs (1979)
- Apostille au Nom de la Rose (1983)
- Sémiotique et philosophie du langage (1984)
- L'Énigme de la Hanau 1609 (1989) (« Enquête bio-bibliographique sur l'Amphithéâtre de l'Éternel Sapience... de heinrich Khunrath»)
- Les Limites de l'interprétation (1990)
- Comment voyager avec un saumon, nouveaux pastiches et postiches (traduction partielle de Il secondo diario minimo)
- Interprétation et surinterprétation (1992)
- La Recherche de la langue parfaite dans la culture européenne (1993)
- Six promenades dans les bois du roman et d'ailleurs (1994)
- Incontro - Encounter - Rencontre (1996) (en italien, anglais et français)
- Croire en quoi ? (1996) Page 1
- Cinq questions de morale (1997)
- Kant et l'ornithorynque (1997)
- De la littérature (2002)
- La Licorne et le Dragon, les malentendus dans la recherche de l'universel (collectif, 2003)
- Histoire de la beauté (2004)
- À reculons, comme une écrevisse (2006)
- Dire presque la même chose, expériences de traduction (2003)
- Histoire de la laideur (2007)
- Histoire de la beauté (2008)
- Vertige de la liste (2009) Page 1
- De l'arbre au labyrinthe (2011)
- Confessions d'un jeune romancier (2013)
- Histoire des lieux de légende (2013)
- Construire l’ennemi (2014)
- Écrits sur la pensée au Moyen Âge (2015)
- Chroniques d'une société liquide (2016)
- Comment écrire sa thèse
- Reconnaître le fascisme
En collaboration
- Jean-Claude Carrière et Umberto Eco, N’espérez pas vous débarrasser des livres (2009)
Œuvres pour la jeunesse
- Les Trois Cosmonautes, avec Eugenio Carmi, 1989
- La Bombe du général, avec Eugenio Carmi, 1989
Les Gnomes de Gnou, avec Eugenio Carmi, Grasset, 1993
Cardinal Carlo Maria Martini
1927/2012
1927/2012
Carlo Maria Martini, né le 15 février 1927 à Turin (Italie) et mort le 31 août 2012 à Gallarate, près de Milan (Italie), est un prêtre jésuite italien. Professeur d'Écritures saintes et recteur de l'Institut biblique de Rome, il devient recteur de l'Université grégorienne avant d'être nommé archevêque de Milan en 1979. Il est créé cardinal par Jean-Paul II en 1983.
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- Jeunesse et formation
Né à Turin, Carlo Maria Martini est baptisé le 22 février 1927. Au journaliste Aldo Maria Valli il confie : « C'est à mes parents que je dois mes racines religieuses et le respect de qui pense autrement que moi ». À neuf ans, il va à l'école jésuite Istituto Sociale à Turin. Le 25 septembre 1944, il entre dans la Compagnie de Jésus et est ordonné prêtre le 13 juillet 1952 par le cardinal Maurilio Fossati.
En 1958, il obtient un doctorat de théologie fondamentale à l'Université pontificale grégorienne de Rome. Sa thèse porte sur les témoignages de la résurrection du Christ. Il obtient ultérieurement un deuxième doctorat à l'Institut d'études bibliques de Rome avec cette fois-ci une thèse sur l'Évangile selon Luc.
Professeur d'Écritures saintes
Le 2 février 1962, il fait sa profession religieuse définitive dans la Compagnie de Jésus. À partir de cette même année, il commence une longue collaboration avec la revue La Civiltà Cattolica où il signera un grand nombre d'articles, particulièrement sur le progrès des recherches en sciences bibliques. Il est chargé d'enseignement à l'Institut biblique pontifical, un institut d'études supérieures et de recherches en sciences bibliques, dont il est le recteur de 1969 à 1978.
En 1978, il est choisi par le pape Paul VI pour être le recteur (rector magnificus) de l'Université pontificale grégorienne. Pendant ces années, il publie de nombreux travaux universitaires. Il est l'un des responsables éditoriaux du Novum Testamentum Graece.
Archevêque de Milan
Le 29 décembre 1979, Jean-Paul II le nomme archevêque de Milan. Pour sa première nomination épiscopale, Carlo Maria Martini reçoit d'emblée la responsabilité du diocèse le plus grand au monde avec plus de 1 100 paroisses, une charge considérable et prestigieuse. Il est consacré le 6 janvier 1980 par le pape en personne.
En tout l'archevêque donne une place privilégiée à la lecture et la méditation de la Parole de Dieu. En novembre 1980, il met sur pied l' école de la Parole qui réunit chaque mois des milliers de jeunes gens qu'il initie à l'écoute et la méditation de l'Écriture.
De 1987 à 1993, il préside la Conférence des évêques européens.
Cardinal
Carlo Maria Martini en 1992.
Lors du consistoire du 2 février 1983, il est créé cardinal par le pape Jean-Paul II avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Cécile du Trastévère.
En 1995-1996, il participe à la création de la « mafia de Saint-Gall » avec Mgr Ivo Fürer (en).
En 2002, ayant atteint l'âge de la retraite, il est remplacé à Milan par le cardinal Dionigi Tettamanzi. Pour marquer la fin de son mandat apostolique à Milan il écrit une lettre pastorale intitulée Sur Ta parole: « Pas de nostalgie, pas de regrets, pas de fuites des nécessités actuelles: laissons-nous donc animer d'une ardente espérance, d'une profonde passion pour le Royaume qui vient... » Attaché à la Terre sainte, où le bibliste qu'il est retrouve les traces de Jésus de Nazareth, qui a toujours été au coeur de sa vie et de sa recherche, il prend sa retraite à Jérusalem, pour y prier et se consacrer à ses études d'exégèse biblique.
Lors du conclave de 2005, âgé de 78 ans, il est encore électeur et éligible. Pendant des années, de nombreux catholiques « progressistes » ont espéré son élection pour succéder à Jean-Paul II. Cependant, à la mort de ce dernier, l'élection du cardinal Martini est généralement considérée comme improbable, en raison de ses opinions, de son âge, ou, surtout, parce qu’il souffre de la maladie de Parkinson. Il refuse alors qu'on vote pour lui.
Le 15 février 2007, il atteint l'âge limite de 80 ans et ne peut plus voter en cas de nouveau conclave. Il rentre en Italie du Nord en 2008, sa maladie de Parkinson s'étant aggravée.
Il meurt à Gallarate le 31 août 2012 (à 85 ans). En novembre 2012, le rabbin Giuseppe Laras, acteur du dialogue judéo-chrétien au côté de Carlo Maria Martini, fait parvenir de la terre de Jérusalem pour que celle-ci soit placée dans le tombeau du cardinal4. Le rabbin Laras souhaite qu'une forêt soit consacrée à sa mémoire, près du lac de Tibériade, comme pour Jean XXIII, entre autres.
Souvent considéré comme l'un des membres « progressistes » du Sacré Collège, il a montré à travers ses nombreux écrits une grande largeur de vues qui l'a rendu populaire dans certains milieux de l'Église catholique.
L'une de ses œuvres les plus connues dans le grand public est une série de lettres échangées avec l'auteur italien Umberto Eco, dont la traduction française a été publiée en 1997 sous le titre Croire en quoi ?
Il déclare en juillet 2007 qu'il ne célébrera pas la forme tridentine du rite romain tel que le permet le récent motu proprio Summorum Pontificum6, soulignant la bonne volonté de Benoit XVI qui « permet à chacun de prier Dieu dans l'ancienne forme et dans la nouvelle ».
En 2008, il livre un ouvrage d'entretiens sur la foi, les jeunes et l'Église avec le jésuite Georg Sporschill, dans lequel il apparait souvent à contre-courant du pape Benoît XVI et critique à demi-mot la hiérarchie de l'Église. Il remet explicitement en cause Humanæ Vitæ et estime que l'interdiction de la contraception artificielle a créé « un tort grave » à l'Église qui, selon lui, « [s']est éloignée de beaucoup de gens » et dont « beaucoup de gens se sont éloignés »
Publications en français
- Spoiler:
1968 - 1984
1968 : Beati Petri Apostoli epistulae Ex Papyro Bodmeriana VIII Transcriptae, (2 vol.) éd. Hamilcar Pizzi, Milan. Fac-simile d'un papyrus biblique important, le papyrus Bodmer VIII.
1968 : Collaboration à Kurt Aland, Matthew Black, Carlo M. Martini… [et al.], The Greek New Testament, United Bible societies, London ; New York ; Edinburgh [etc.], 2d ed.
1969 : Essai bibliographique sur Jésus-Christ, à la suite de Paul VI (Pape) Messages aux hommes d'aujourd'hui, le Christ et le drame de conscience moderne, Fayard, Paris.
1981 : Voici votre roi : les "Exercices spirituels" de saint Ignace à la lumière de saint Jean, Cerf, Coll. « Épiphanie » no 62
1982 : Être avec Jésus : l'itinéraire spirituel des Douze selon saint Marc, Cerf, Coll. « Épiphanie » no 78
Le cardinal Martini reçoit la visite du pape Jean Paul II à Milan en 1984.
1984 : Itinéraire de prière avec Saint Luc, Médiaspaul, Coll. «Maranatha» no 2, Paris
1984 : Saint Paul face à lui-même, Médiaspaul, Coll. «Maranatha» no 3, Paris
1984 : La Bonne Nouvelle de la Résurrection.Contribution à l'ouvrage collectif sous la direction de R. Gantoy . Cerf, Collection « Lire la Bible » no 66
1985 - 1994
1985 : L'Évangélisateur en saint Luc, Médiaspaul, Coll. «Maranatha» no 5, Paris
1986 : Témoins de la Parole - Maximilien Kolbe. Thérèse de l'Enfant-Jésus. Charles de Foucauld. Simone Weil. Georges La Pira. Deux fiancés., Cerf, Coll. « Épiphanie »
1986 : La Femme de la Réconciliation, ed. Saint-Paul, Paris-Fribourg
1986 : Peuple en marche : pour une Église missionnaire, Médiaspaul, Coll. «Maranatha» no 6, Paris
1987 : Sur les chemins du Seigneur : réflexions pour chaque jour, Desclée de Brouwer, Paris
1987 : L'Église pour le monde : méditations sur l'Église d'après les textes de Vatican II, ed. Saint-Paul, Paris-Fribourg
1987 : La Femme dans son peuple : le cheminement de Marie avec les hommes et les femmes de tous les temps, Médiaspaul, Coll. «Maranatha» no 12, Paris
1987 : Présentation dans Carlo Cremona, Augustin d'Hippone : la raison et la foi, Éd. de la Colombe, Paris
1990 : Préface pour Aux commencements de la foi : pastorale catéchuménale en Europe aujourd'hui / Conférence européenne des catéchuménats, Médiaspaul, Paris
1991 : Participation à Communication et spiritualité : recueil de textes et d'interviews, Pierre Babin (Dir.), Chalet, Coll. «Le chrétien en situation», Paris
1991 : Préface dans Les évêques d'Europe et la nouvelle évangélisation Coll. «Documents des Églises», Paris
1991 : David et le Christ : retraite ignacienne, éd. Culture et vérité, Coll. «Chrétiens aujourd'hui» no 6, Namur
1992 : Prêtres, quelques années après… - Méditations sur le ministère presbytéral, Cerf, Coll. « Épiphanie », Paris.
1992 : "Je te cherche dès l'aube" : une école de prière, Centurion, Paris
1993 : Épreuve et persévérance - Méditations sur le livre de Job, Cerf, Coll. « Épiphanie »
1993 : Épreuve et persévérance : méditations sur le livre de Job, Cerf, Coll. «Épiphanie», Paris
1994 : À l'écoute du cœur : entretiens avec Alain Elkann, Albin Michel, Coll. «Paroles vives», Paris
1994 : Vie de Moïse : vie de Jésus et existence pascale, Ed. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
1994 : Abraham, notre père dans la foi, Ed. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse).
1995 - 1999
1995 : Bible et vocation : de la vocation baptismale à la vocation sacerdotale, Médiaspaul, Coll. Maranatha no 34, Paris
1995 : Samuel - Méditations sur le premier livre de Samuel, Cerf, Coll. « Épiphanie »
1995 : Et Dieu se fit vulnérable : les récits de la Passion, Cerf, Coll. Épiphanie
1995 : S'ouvrir à la Parole du Christ : maximes spirituelles / cardinal Martini ; choisies par Christine Povero, Fates, Coll. Foi Vivante no 363, Troyes
1995 : "Je jouerai pour Toi" : méditations sur la vie religieuse, Desclée de Brouwer, Paris
1995 : "Que devons-nous faire ?" : méditations pastorales sur l'Évangile de Matthieu, Desclée de Brouwer, Paris
1995 : Et Dieu se fit vulnérable - Les récits de la passion, Cerf, Coll. « Épiphanie »
1995 : Apôtre, projet de vie ou mandat ?, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
1996 : Mets de l'ordre dans ta vie - Méditations sur les «Exercices spirituels» de saint Ignace, Cerf, Coll. « Épiphanie »
1997 : En chemin avec Timothée, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
1997 : La femme dans son peuple : le cheminement de Marie avec les hommes et les femmes de tous les temps, Médiaspaul, Coll. Maranatha no 12, Paris
1997 : Jérémie : parole pour aujourd'hui, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
1998 : Croire en quoi ?, en collab. avec Umberto Eco, Éd. Payot & Rivages, Coll. Rivages poche. Petite bibliothèque
1998 : À l'écoute du cœur : entretiens avec Alain Elkann, Albin Michel, Coll. Espaces Libres no 83, Paris
1998 : Miettes de la Parole, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
1998 : À la fin du millénaire faisons un rêve, Salvator, Paris
1998 : Qui suis-je ? Qui es-tu ? : Méditations bibliques pour les jeunes, Salvator, Paris
1998 : Parole et politique, en collab. avec Enzo Bianchi, Éd. Fates, Troyes
1998 : Marie souffre encore, Éd. Saint-Paul, Versailles.
1999 : Libre pour aimer - Marie, Servante du Seigneur, modèle des croyants – Méditations, Cerf, Coll. « Épiphanie »
1999 : Petit dictionnaire de spiritualité, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
1999 : J'irai vers mon Père : lettre pastorale 1998-1999, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2000 - 2004
2000 : Méditations sur l'Évangile de Marc, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2000 : Quelle beauté sauvera le monde ?, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2000 : Le fruit de l'Esprit dans la vie quotidienne, Éd. de l'Atelier & Éd. ouvrières, Paris
2000 : Les Béatitudes, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2000 : Méditations sur l'Évangile de Jean, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2000 : "Je rêve d'une Europe de l'Esprit", Bayard, Paris
2001 : Simple propos sur le corps, Éd. Saint-Paul, Versailles
2001 : Témoins de la Parole, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2001 : Disciples du Christ ressuscité, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2001 : La joie de l'Évangile, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2001 : Le "Notre Père", Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2002 : Les vertus, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2003 : La joie parfaite, fruit de la Croix, avec la collab. Raniero Cantalamessa, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2003 : Les sacrements, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
20qu04 : Le Désir de Dieu - Prier les psaumes, Cerf, Coll. « Épiphanie »
2004 : L'Esprit et l'apostolat, avec la collab. de Godfried Danneels, Franco Gallivanone et Benoît Standaert, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2004 : Le sérieux de la foi : croire selon saint Jean, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2004 : Vers Jérusalem, Cerf, Paris
2004 : L'Église une, sainte, catholique, apostolique, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2004 : Propos sur l'art, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2004 : Vers Jérusalem, Cerf, Coll. « Épiphanie »
2005 - 2012
2005 : Découvrir sa [vocation], Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2005 : Paul et son ministère : deuxième Lettres aux Corinthiens, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2005 : O mon peuple, sors de tes servitudes, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2005 : Paul et son ministère : deuxième Lettres aux Corinthiens, Éd. Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse)
2006 : Martini – Mes trois villes - Rome, Jérusalem, Milan, Cerf, Coll. « L'Histoire à vif »
2006 : Préface pour Gilles Routhier et Laurent Villemin (Dir.) Nouveaux apprentissages pour l'Église : mélanges offerts à Hervé Legrand, Cerf, Paris
2006 : Préface pour Alain Marchadour & David Neuhaus, La terre, la Bible et l'histoire : "vers le pays que je te ferai voir", Bayard, Paris
2011: "Mon jardin secret" DDB (226 p) cité dans "Prions en Église" no 295, juillet 2011
2012 : L’évêque au jour le jour, Éditions Lessius
2013 : Je crois à la vie éternelle, Éditions Médiaspaul
2013 : Dernières conversations : Sur Dieu, l'Eglise, le pape, l'éthique et la foi, Bayard Jeunesse
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Croire en quoi ?
Ce livret est co-signé par Umberto Eco et le cardinal Carlo Maria Martini.
Le titre original est In cosa crede chi non crede ? qui serait mieux traduit par « À quoi croit celui qui ne croit pas ».
L’idée de base, c’est de délimiter un terrain d’entente entre Eglise et non-croyants : quels sont leurs points d’accord, leur "lieu commun" ?
Le dialogue débute par des vues sur le millénarisme (cet échange épistolaire remonte à 1995), l’Apocalypse de Jean, la fin des temps (il est contemporain des Entretiens sur la fin des temps entre Jean Delumeau, Umberto Eco, Stephen Jay Gould et Jean-Claude Carrière, de très recommandable lecture).
Eco précise que la notion de progrès, d’histoire, de marche en avant, de perfectibilité et donc d’espérance est intrinsèquement chrétienne ; d’où la finalité dernière prônée par la religion.« Nous vivons aujourd’hui [1995] (fût-ce de la manière écervelée à laquelle les moyens de communications nous ont habitués) nos terreurs de la fin ; et, disons-le, dans l’esprit du bibeamus, edamus, cras moriemur ["Buvons et mangeons, car nous mourrons demain", Ésaïe, XXII, 13], en célébrant la fin des idéologies et de la solidarité dans le tourbillon d’un consumérisme irresponsable. Chacun joue avec le fantasme de l’Apocalypse tout en l’exorcisant d’autant plus inconsciemment qu’il le craint et le projette sur les écrans sous forme de spectacle sanguinolent, espérant ainsi l’avoir rendu irréel. Mais la force des fantasmes tient précisément à leur irréalité. »
L’enjeu principal, il y a un quart de siècle, c’est déjà celui de la planète. Eco pointe un paradoxe (ou une méconnaissance) qui me revient souvent à l’esprit :
L’écueil religion (catholique) et laïcité, c’est d’abord le problème du respect de la vie (surtout dans le débat sur le droit à l’avortement). Puis c’est la question du sacerdoce des femmes.« Il y a les végétariens, qui renoncent au respect de la vie végétale pour protéger la vie animale. »
Quel est le fondement de l’éthique, de la morale laïque, dans une société aux règles mouvantes ? Quelle est la justification de l’altruisme sans principe métaphysique, transcendant ?
Il me semble finalement revenir à la vague notion d’archétypes jungiens d’un inconscient collectif…« Certains problèmes éthiques me sont devenus plus clairs quand je me suis penché sur des questions sémantiques ‒ et peu importe si d’aucuns trouvent nos propos difficiles : ils ont sans doute été encouragés à penser trop facile par la "révélation" mass-médiatique, prévisible par définition. Qu’ils apprennent à penser difficile, car ni le mystère ni l’évidence ne sont faciles.
Il s’agit de savoir s’il existe des "universaux sémantiques", c'est-à-dire des notions élémentaires communes à toute l’espèce humaine, pouvant être exprimées par toutes les langues. […] Malgré cela, j’en suis arrivé à la certitude qu’il existe des notions communes à toutes les cultures, et que toutes se réfèrent à la position de notre corps dans l’espace. »
En un mot, une lecture stimulante d'intelligence, ouvrant des perspectives et précisant même quelques concepts d'actualité.
Mots-clés : #entretiens #philosophique #religion
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
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