La pensée du jour

La pandémie contamine et tue massivement. Mais inégalement aussi, selon le pays où vous vivez.
Ou meme selon le groupe social auquel vous appartenez, les pauvres  étant les plus exposés.
Et les plus fragiles.
Comme toujours.
Ceci dit, il faut bien constater qu'elle est une aubaine pour les gouvernements.
L'Etat nous sauve à condition que nous renoncions à nos droits. De circuler, de nous rassembler,
de manifester. Ou de nous toucher.
Privés de ces droits, amoindris dans l'exercice de notre liberté, nous sommes prisonniers de
nous memes, coupés des réalités de la vie, les bonnes et les mauvaises.
A l'abri du Covid, mais pas de la mélancolie et de la dépression.
A plus forte raison, si la précarité et la solitude parasitent notre existence. Et nous privent
de projets,d'affects, d'illusions vitales.
La finitude est certes le destin de l'homme, mais on a quand meme besoin de l'oublier.
Au moins de temps en temps.
La solitude et le confinement, certains les supportent mieux que d'autres.
A condition qu'ils soient limités dans le temps. Ou meme choisis et non l'objet de contraintes durables.
Vivant dans l'incertitude, que serons nous dans le monde d'après, et pouvons nous meme
l'envisager ?

j'ai entendu une femme médecin dire : nous avons oublié que la vie est une maladie mortelle !

Bédoulène a écrit:j'ai entendu une femme médecin dire : nous avons oublié que la vie est une maladie mortelle !

Oui et la maladie commence à la naissance. Mais vivre, c'est l'oublier ou faire des accomodements avec la mort. 

La pensée du jour quand elle se répète se critallise parfois en une formule.
Du genre : Trop d' images tuent l' imagination.

La télé, telle qu' elle est, est une entrrprise de décervelage et d' adiction sans précédent.
Et la mutiplication des écrans n'a fait qu'agraver les choses.
Elle occuppe un espace qui devrait etre dévolu à la réflexion, ce qui est rarement le cas.
Parce qu' elle montre, elle prétend etre le réel, alors qu' elle cible et choisit soigneusement ce qu' elle va montrer.
En tant que média d' information, elle est heureusement supplantée par le Net. ??

Quand j' ai découvert Internet, j' ai éprouvé d' abord un émerveillent très naif et enfantin.
Je trouvais ce que je cherchais et meme ce que je n' avais meme pas imaginé
J' ai fini au bout d' un certain temps à saturer : trop de mots, trop d' images, trop de temps perdu à chercher.
Et puis aussi je n' aimais plus cette abondance de biens immédiat que je pouvais avoir en un clin d' oeil, et  qui n' avait plus rien à voir avec la stratégie amoureuse : attente, désir, fantasmes...
Plus tard, j' ai découvert les blogs et les forums avec leurs excès de manifestations d' égotisme,
de narcissisme, d' abus de pouvoir, de moralisme.
Mais aussi, parfois,  des sympathies authentiques d' autant plus apppréciées qu' introuvables ailleurs et autrement.
Quand je me suis présenté sur un forum, j' ai écrit : "je suis ce que j' écris et rien d' autre."
Et ma formulation elliptique m' a fait justement interpeller : Oui, qui es-tu vraiment ?
Je comprends mieux maintenant le sens de la question !

Mais je n' ai pas changé d' avis. Je pense, après des années de forums, que je connais
aussi bien les gens de ce forum que si je les avais rencontré.
Je pourrais dire, aussi mal, dans la mesure où je ne crois pas qu' on connaisse grand chose des autres.
... Ni meme de soi...
Mais je les lis avec attention et régulièrement et ce que j' apprends de chacun est sujet à changements.
Ou à confirmations.
J' y trouve matière à réflexion et aussi à imagination.
De toute façon, mon était de santé, sujet à fluctuations et d'avanies en avaries diverses, me fait accepter mon choix...
A supposer qu'on choisisse quoi que ce soit !

c'est gentil ton oeil sur nous Bix !

Peut etre qu'à la fin, on ne peut cesser, meme provisoirement, d'etre ce qu'on est, ce qu'on est devenu.
Ce qu'on pense etre.
D'etre ce qu'on aime, qu'on défend, ce à quoi on s'identifie. Meme si ce n'est qu'une illusion.
Mais certaines illusions sont vitales. On en a besoin.
Mais il arrive parfois qu'on accepte d'évoluer.
Ou que les circonstances de la vie ouvrent brusquement des perspectives, des possibiltés qui nous
étaient cachées.
Que nous ne savions pas.
Qui nous transforment sans nous trahir, nous augmentent, nous complètent sans nous altérer.
Nous font évoluer.
Parce que tout change tout le temps.
Et que si nous restons trop longtemps sur le bord de la route, la vie continue sans nous.
Peut etre peut on inventer, ouvrir un espace mouvant mais plus vaste, plus universel, plus
fraternel.
Tout passe si vite...

certainement Bix !

Pour moi, les illusions, convictions, croyances (chez certains, inébranlables) sont des béquilles. Elles soutiennent et rassurent (face au néant).

Mais finalement, tout n'est que fiction.
La vie : une fiction.
La littérature ou l'art en général : une fiction dans la fiction.

Enfin, pour ce que j'en ai compris...

@Tatie La vie : une fiction.

Ou une histoire qui finit mal...

Mal? Hihihi...

Les adultes sont des enfants qui ont mal vieilli.

comme dirait certains : c'est pas dans les livres qu'on apprend à vivre en communauté, si ? des doutes