Jens Christian Grøndahl
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Jens Christian Grøndahl
Jens Christian Grøndahl, né le 9 novembre 1959 à Lyngby-Taarbæk au nord de Copenhague, est un écrivain danois, auteur de littérature pour la jeunesse
Jens Christian Grøndahl a étudié la philosophie de 1977 à 1979 et a commencé à écrire en 1985 un roman très réaliste avec Kvinden i midten. Depuis, il a écrit de nombreux romans, mais il était également rédacteur de périodiques
Auteur d’une quinzaine de romans, il a également écrit divers essais, pièces de théâtre, et pièces pour la radio. C'est une grande figure de la prose danoise, il a remporté de grands prix danois. Ses livres paraissent dans une vingtaine de langues. De 1995 à 1998, l'écrivain a été président adjoint du Pen Club danois.
Œuvres traduites en français
1994 : Été indien ( Indian summer )
1996 : Silence en octobre ( Tavshed i oktober )
1999 : Bruits du cœur ( Hjertelyd )
2004 : Virginia, ( Virginia 2000 )
2005 : Sous un autre jour, (Det andet lys 2002)
2007 : Piazza Bucarest,( Piazza Bucarest 2004)
2009 : Les Mains rouges, ( Røde hænder 2006 )
2001 : Quatre jours en mars, ( Fire dage i marts 2008 )
2010 : Passages de jeunesse, )
2013 : Les Complémentaires, (Det gør du ikke, 2010 )
2016 : Les Portes de fer, ( Den sibriske måne 2016)
2018 : Quelle n'est pas ma joie
Littérature jeunesse
2014 : Où est partie Nina ? , illustré par Claire de Gastold, ( Med bedstemor i tidens labyrint)
Source wikipedia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8545
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Localisation : Roanne
Re: Jens Christian Grøndahl
Quatre jours en mars
L'idée de départ est assez séduisante. Une femme architecte approchant la cinquantaine, dont tout porte à croire qu'elle a assez bien réussi sa vie, est confrontée, au cours de quatre jours, à des difficultés qui vont l’amener à un retour en arrière sur son passé familial, puis un changement radical de conditions de vie. Dans ce temps singulier de quatre jours, son fils adolescent est arrêté pour avoir participé au tabassage d'un jeune arabe, et la relation qu'elle a avec un homme marié plus âgé va entrer dans une phase de rupture. C'est l'occasion pour elle, par petits flash-backs intriqués les uns dans les autres, de revenir sur son histoire personnelle ainsi que sur celles de sa mère et de sa grand-mère. Toutes trois sont des femmes qui ont souffert dans leur enfance d'un certain manque affectif, ont échoué dans l'accomplissement de leurs relations amoureuses, et n’ont pas su transmettre à leur enfant l'amour que celui-ci aurait souhaité. Comme si une certaine fatalité se transmettait d'une génération à l'autre.
Ce n'est pas pour rien que le roman se situe en mars, puisque, une fois le livre refermé, on imagine que l'héroïne pourra courageusement renaître de ses cendres, sans pour autant que cela soit un happy-end niais
Le récit se constitue sur quatre jours, qui constituent les quatre parties du livre, où on ne lâchera Ingrid d'un pouce, la suivant dans ses actes et dans ses pensées. Elle recherche ce qui dans son passé et celui de sa famille a pu être déterminant dans les échecs qu'elle rencontre. Ce qui gêne, c'est ce parti pris de flash-backs menant eux-mêmes à un flash-back puis un autre encore etc. selon le système des poupées russes. On se perd dans ces personnages multiples aux histoires complexes, on ne sait plus toujours si on est dans le présent ou dans le passé d'une telle ou de l'autre. Il règne une certaine confusion qui « alourdit » la lecture . L'histoire reste pour autant attachante, en prise très directe avec la vie, et fait passer un assez bon moment.
Commentaire récupéré 2011
Mots-clés : #conditionfeminine #psychologique
L'idée de départ est assez séduisante. Une femme architecte approchant la cinquantaine, dont tout porte à croire qu'elle a assez bien réussi sa vie, est confrontée, au cours de quatre jours, à des difficultés qui vont l’amener à un retour en arrière sur son passé familial, puis un changement radical de conditions de vie. Dans ce temps singulier de quatre jours, son fils adolescent est arrêté pour avoir participé au tabassage d'un jeune arabe, et la relation qu'elle a avec un homme marié plus âgé va entrer dans une phase de rupture. C'est l'occasion pour elle, par petits flash-backs intriqués les uns dans les autres, de revenir sur son histoire personnelle ainsi que sur celles de sa mère et de sa grand-mère. Toutes trois sont des femmes qui ont souffert dans leur enfance d'un certain manque affectif, ont échoué dans l'accomplissement de leurs relations amoureuses, et n’ont pas su transmettre à leur enfant l'amour que celui-ci aurait souhaité. Comme si une certaine fatalité se transmettait d'une génération à l'autre.
Ce n'est pas pour rien que le roman se situe en mars, puisque, une fois le livre refermé, on imagine que l'héroïne pourra courageusement renaître de ses cendres, sans pour autant que cela soit un happy-end niais
Le récit se constitue sur quatre jours, qui constituent les quatre parties du livre, où on ne lâchera Ingrid d'un pouce, la suivant dans ses actes et dans ses pensées. Elle recherche ce qui dans son passé et celui de sa famille a pu être déterminant dans les échecs qu'elle rencontre. Ce qui gêne, c'est ce parti pris de flash-backs menant eux-mêmes à un flash-back puis un autre encore etc. selon le système des poupées russes. On se perd dans ces personnages multiples aux histoires complexes, on ne sait plus toujours si on est dans le présent ou dans le passé d'une telle ou de l'autre. Il règne une certaine confusion qui « alourdit » la lecture . L'histoire reste pour autant attachante, en prise très directe avec la vie, et fait passer un assez bon moment.
Commentaire récupéré 2011
Mots-clés : #conditionfeminine #psychologique
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8545
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Re: Jens Christian Grøndahl
merci topocl !
certains titres me parlent je vais regarder ce que j'ai dans ma pal
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21622
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Re: Jens Christian Grøndahl
SILENCE EN OCTOBRE
Après dix huit ans de vie commune, Astrid quitte le narrateur de cette histoire.
Elle lui a seulement dit qu'elle allait voyager. Il n'en saura jamais plus. Sinon indirectement. Elle a quitté le Danemark pour le Portugal où ils avaient voyagé ensemble dix ans auparavant...
L'assaillent aussitôt toutes les questions qu'il ne s' était jamais posées. Trop absorbé par son travail de critique artistique, sa famille, ses habitudes. Parce qu'il n' était pas besoin de mots entre sa femme et lui. Pensait-il.
Etait-il heureux avec elle ? Etait-elle heureuse avec lui ? Etaient-ils heureux ensemble ?
"Il m'est apparu soudain que nous n'avions pas vécu ensemble, mais l'un à côté de l' autre, chacun dans notre monde, avec les enfants comme dénominateurs communs."
Plus sa réflexion s'approfondit et plus le doute s'installe en lui.
Que savait-il, que croyait-il savoir ? Se refusait-il de voir ?
Les souvenirs se brouillent, s'estompent, se modifient.
"Je dois tout réinventer, tout en sachant bien que je risque ainsi de recouvrir le peu que j' aurais peut-être mis au jour pendant ce temps. Tout en brodant mon histoire, je me rends compte à quel point une vie reste pleine d' ombres et de silences. Comment prend-elle forme ? Pourquoi a-t-elle pris cette direction-là, cette direction décisive ?"
Les seuls témoins, les enfants, sont devenus adultes et vivent leur vie. Le narrateur a parfois envie de les interroger, mais les scrupules l'empêchent de le faire.
A certains moments, la nouveauté de sa situation, la solitude, l'incitent à envisager ce qu'il n'a pu faire pendant ses années de vie commune. Il se dit qu'il va s'habituer peut-être.
A reconsidérer sa vie passée, ses fréquents voyages, les femmes qu'il a connues et aimées, avant et après son mariage, il réalise qu'il s'en est fallu de peu pour que sa vie change radicalement.
Son questionnement ne l'a pas vraiment aidé. Il l'a conduit à des impasses, des questions sans réponses. Et qui le resteront, puisqu'on n'a qu'une vie.
"Peut-être avais-je passé toute ma vie à rêver, peut-être est-ce ainsi que nous passons tous nos vies jusqu'à ce qu'arrive l'instant, tôt ou tard, où nous nous réveillons face à un néant intégral."
Tel est ce roman introspectif que je qualifierai de psychologique, même si c'est un qualificatif lourd à porter.
Pourtant ce genre est classique et indémodable quand il est réussi.
Récupéré
mots-clés : #psychologique
bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Jens Christian Grøndahl
Quelle n'est pas ma joie
La narratrice, Ellinor, vient de perdre son époux. Elle écrit à sa meilleure amie Anna , ancienne première épouse, décédée depuis longtemps et dont elle a « pris la place ». Cette meilleure amie avait eu une liaison avec le premier époux d'Ellinor. (Oui, c’est compliqué, mais c'est le livre qui est comme ça.) C'est l’occasion de revenir sur ce qu'Ellinor a été enfant, d'où elle vient (une union éphémère de sa mère avec un soldat allemand), et de cette impression d'être toujours « de trop », de la honte.
C'est une histoire biographique compliquée, avec un matériau très riche, peut-être un peu trop pour la brièveté du livre. On y retrouve ce qui a l'air de faire la marque de fabrique de Grondahl, une femme qui se retourne sur son passé, une certaine apologie des renoncements, l'empreinte d'une enfance qui ne s'est pas épanouie. C'est un peu la même histoire, d'une certaine façon, que Quatre jour en mars et c'est un peu aussi les mêmes maladresses qui alourdissent, avec cette complexité du récit du fait des flashbacks, et aussi ici du fait quelle s'adresse (« tu ») à Anna mais d'une façon si indifférenciée que tout au fil du livre je me retrouvais à croire qu’elle s'adressait en fait à son défunt mari et qu'il fallait me recentrer. Cette histoire de vie est un éloge de la simplicité, et d'un certain dépouillement, et elle aurait sans doute gagné à un récit linéaire.
Mots-clés : #famille #psychologique
La narratrice, Ellinor, vient de perdre son époux. Elle écrit à sa meilleure amie Anna , ancienne première épouse, décédée depuis longtemps et dont elle a « pris la place ». Cette meilleure amie avait eu une liaison avec le premier époux d'Ellinor. (Oui, c’est compliqué, mais c'est le livre qui est comme ça.) C'est l’occasion de revenir sur ce qu'Ellinor a été enfant, d'où elle vient (une union éphémère de sa mère avec un soldat allemand), et de cette impression d'être toujours « de trop », de la honte.
C'est une histoire biographique compliquée, avec un matériau très riche, peut-être un peu trop pour la brièveté du livre. On y retrouve ce qui a l'air de faire la marque de fabrique de Grondahl, une femme qui se retourne sur son passé, une certaine apologie des renoncements, l'empreinte d'une enfance qui ne s'est pas épanouie. C'est un peu la même histoire, d'une certaine façon, que Quatre jour en mars et c'est un peu aussi les mêmes maladresses qui alourdissent, avec cette complexité du récit du fait des flashbacks, et aussi ici du fait quelle s'adresse (« tu ») à Anna mais d'une façon si indifférenciée que tout au fil du livre je me retrouvais à croire qu’elle s'adressait en fait à son défunt mari et qu'il fallait me recentrer. Cette histoire de vie est un éloge de la simplicité, et d'un certain dépouillement, et elle aurait sans doute gagné à un récit linéaire.
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Flore Vasseur
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