Alexandre Bergamini
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Alexandre Bergamini
Biographie des éditions Zulma - parce qu'elle poétique ...
En fugue littéraire entre Marseille et le bout du monde, Alexandre Bergamini, né en 1968, a publié des textes poétiques, et plusieurs romans.
« Alexandre Bergamini vit dans le silence et la solitude. Loin de tout au centre du monde. Sur les hauteurs de Valromey. Il écrit sur le renoncement, la perte et l'abandon. Comme Ibsen, il pense qu'écrire c'est prononcer une sentence contre soi-même. »
Bibliographie :
Fragments d'une ruine, poésies, 1999
Les Perséïdes, poésies, 2000
Casa Central, (photographies), 2002
Montagne sacrée, 2002
Autopsie du sauvage, récits poétiques, 2003
Retourner l'infâme, récit, 2005
Cargo mélancolie, récit de voyage, 2008
Asile, poésie, 2011
Sang damné, 2012
Nue India, journal d'un vagabond, 2014
Quelques roses sauvages, récit, 2015
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
Quelques roses sauvages
Tout est dit dans la présentation de l'éditeur, ensuite c'est la façon dont le texte résonne dans l'esprit du lecteur qui fera de la lecture, une expérience personnelle. C'est vrai pour chaque livre, encore plus pour celui-ci.
Ce n'est pas un roman mais le récit d'un homme qui met ses pas d'abord dans celui-d'un autre à cause d'une photographie et de points communs qu'il pense avoir avec lui...Et qui met ses pas dans ceux de tous ces hommes et femmes qui ont connu Oranienburg-Sachsenhausen et le camp de Westerbork, en Hollande.
Récit très bien documenté , faisant référence aux écrits de Raoul Hilberg, d'Etty Hillesum, citant nombre de philosophes , écrivains, décrivant comme si on le visionnait le film de propagande tourné à Westerbork sur la formation des convois.
Tout est dans la langue, poétique, précise, directe.
Tout est décrit, décortiqué, et vous donne à analyser ce que l'on fait aujourd'hui de ce que l'on sait.
Cet écrivain m'a beaucoup touchée, au point de sortir Sachso des étagères, mais je ne le lirai peut-être pas en entier, à la suite, au point de relire les lettres d'Etty Hillesum, au point de regarder à nouveau le film tourné par Rudolf Breslauer.
Parce que savoir, c'est d'abord connaître et réfléchir seul ...
J'ai hâte de retrouver cette écriture.
Mots-clés : #antisémitisme #deuxiemeguerre #devoirdememoire #genocide
Quatrième de couvertureUne photographie se détache de l'humiliation et du désastre, une photographie de deux survivants du camp de Sachsenhausen : deux jeunes hommes sourient et descendent une rue détruite de Berlin, un couple amoureux survivant au milieu du chaos.
Quelques roses sauvages est une enquête personnelle autour d'une photographie, photographie de deux survivants de la Shoah trouvée à Berlin. Enquête d'un écrivain sur les restes d'une mémoire surexploitée, surexposée à la lumière, qui mène le narrateur au camp d'extermination de Sachsenhausen, à Berlin, puis à Westerbork, le camp de transit de Hollande. Devant l'absence, les manques, les trous et les traces, et devant l'impossibilité d'écrire une fiction, Alexandre Bergamini choisit de suivre les méandres intimes et complexes d'un labyrinthe intérieur.
Confronté à une réalité qui s'éloigne et s'effrite, à une vérité insaisissable, aux archives fragmentaires ou détruites, se sont naturellement posées les questions essentielles de la littérature, de la mémoire et de la conscience. "Sacraliser la mémoire est une autre manière de la rendre stérile" écrit Tzvetan Todorov, dans Les Abus de la mémoire. Quelques roses sauvages est un récit sur la survivance ; un parcours et un regard singulier sur le lien entre l'intime et l'Histoire ; un texte qui interroge notre mémoire et appelle un nouveau devoir de mémoire.
Tout est dit dans la présentation de l'éditeur, ensuite c'est la façon dont le texte résonne dans l'esprit du lecteur qui fera de la lecture, une expérience personnelle. C'est vrai pour chaque livre, encore plus pour celui-ci.
Ce n'est pas un roman mais le récit d'un homme qui met ses pas d'abord dans celui-d'un autre à cause d'une photographie et de points communs qu'il pense avoir avec lui...Et qui met ses pas dans ceux de tous ces hommes et femmes qui ont connu Oranienburg-Sachsenhausen et le camp de Westerbork, en Hollande.
Récit très bien documenté , faisant référence aux écrits de Raoul Hilberg, d'Etty Hillesum, citant nombre de philosophes , écrivains, décrivant comme si on le visionnait le film de propagande tourné à Westerbork sur la formation des convois.
Tout est dans la langue, poétique, précise, directe.
Tout est décrit, décortiqué, et vous donne à analyser ce que l'on fait aujourd'hui de ce que l'on sait.
Cet écrivain m'a beaucoup touchée, au point de sortir Sachso des étagères, mais je ne le lirai peut-être pas en entier, à la suite, au point de relire les lettres d'Etty Hillesum, au point de regarder à nouveau le film tourné par Rudolf Breslauer.
Parce que savoir, c'est d'abord connaître et réfléchir seul ...
J'ai hâte de retrouver cette écriture.
Mots-clés : #antisémitisme #deuxiemeguerre #devoirdememoire #genocide
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
Merci pour cet auteur, Kashmir ! Je l'ai noté.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Alexandre Bergamini
je renote alors kashmir, malgré tout !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Alexandre Bergamini
euh ? ce n'est pas cette lecture que tu me "déconseillée" pour une entrée ?
je dois confondre peut-être.
je dois confondre peut-être.
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Alexandre Bergamini
Oui, tu confonds avec Claudie Hunzinger ! D'ailleurs, il faut que je fasse un commentaire pour le roman dont nous avons parlé...
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
je me doutais que je me trompais ! pfffffffffff
j'attends donc ton commentaire sur Hunzinger !
j'attends donc ton commentaire sur Hunzinger !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Alexandre Bergamini
Tu es sacrément maligne, - Bédoulène pour faire poster un commentaire !
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
Vague inquiétude :
Un voyage au Japon, d'abord dans la cité de Tokyo puis dans les "Alpes Japonaises" : à mesure que le narrateur s'enfonce dans le pays, se détache davantage du nécessaire, vit dans sa solitude, à mesure que le paysage se dépouille de ses artifices, que les rencontres se font plus vraies, plus sincères, l'écrit devient plus intime, de plus en plus bouleversant, de plus en plus ciselé dans ses mots.
Tout au long de ce temps passé dans un pays qu'il ressent comme sien, l'accompagnent poètes et écrivains qu'il a déjà souvent côtoyés et dont il nous fait le cadeau de nous initier à leurs vies et leurs oeuvres et, ainsi, de nous les faire approcher. "Vague inquiétude" est de ces livres qui entrainent et font ouvrir d'autres portes, vers d'autres horizons de lectures ou de découvertes et rendent curieux.
Ce voyage dans la solitude, acceptée, désirée, source de bienfait et de renouveau dans les perceptions, Alexandre Bergamini l'entreprend dans la compagnie spirituelle de son frère qui s'est suicidé des années auparavant. Et en parlant de la vie tourmentée de ces artistes Japonais qu'il nous cite, en vivant la simplicité naturelle des visages croisés, en acceptant les dons et les attentions désintéressés, finalement il revient avec sérénité en pensées vers ce frère tant aimé.
\Mots-clés : #solitude #voyage
Un voyage au Japon, d'abord dans la cité de Tokyo puis dans les "Alpes Japonaises" : à mesure que le narrateur s'enfonce dans le pays, se détache davantage du nécessaire, vit dans sa solitude, à mesure que le paysage se dépouille de ses artifices, que les rencontres se font plus vraies, plus sincères, l'écrit devient plus intime, de plus en plus bouleversant, de plus en plus ciselé dans ses mots.
Tout au long de ce temps passé dans un pays qu'il ressent comme sien, l'accompagnent poètes et écrivains qu'il a déjà souvent côtoyés et dont il nous fait le cadeau de nous initier à leurs vies et leurs oeuvres et, ainsi, de nous les faire approcher. "Vague inquiétude" est de ces livres qui entrainent et font ouvrir d'autres portes, vers d'autres horizons de lectures ou de découvertes et rendent curieux.
Ce voyage dans la solitude, acceptée, désirée, source de bienfait et de renouveau dans les perceptions, Alexandre Bergamini l'entreprend dans la compagnie spirituelle de son frère qui s'est suicidé des années auparavant. Et en parlant de la vie tourmentée de ces artistes Japonais qu'il nous cite, en vivant la simplicité naturelle des visages croisés, en acceptant les dons et les attentions désintéressés, finalement il revient avec sérénité en pensées vers ce frère tant aimé.
Nous nous asseyons pour boire un thé chaud à l'abri. Une très vieille Japonaise toute en courbes nous sert, puis elle s'assoit en retrait près de la fenêtre et regarde la pluie tomber. Il n'y a pas de musique, il y a le silence. nous sommes seuls dans un salon, deux tables basses, des coussins, de vieilles photographies d'avant-guerre, de Tokyo, une photo d'elle jeune, émouvante. Le goût si fin, si délicat du thé réveille le sensible, l'endormi, le souterrain. Le moins éveille le plus : c'est peu et c'est parfait. Le trop nous endort et finit par nous anesthésier. (...) Comment apprend-on la présence au monde ? Comment reconnait-on la saveur du temps qui travaille en nous ? La plénitude découle-t-elle de chocs successifs, de la perte définitive, e l'acceptation de sa propre perte, de sa disparition même ?(...)
Nous partons et la petite vieille nous accompagne sur le seuil de sa porte. Par son regard légèrement décalé et trouble dans le vide, Je réalise qu'elle est aveugle. (...) Je la salue doucement, je sais qu'elle ne nous voit pas. On pense avoir bu du thé. On a partagé plus que cela.
De cette place qu'il nous faut conquérir constamment en force en Occident nous avons perdu l'attention d'être ensemble, la délicatesse et la subtilité d'être au monde, la fluidité et la fraternité. Nous concevons la vie comme un droit ou une bataille, non comme un privilège ou une possibilité. Nous exigeons au lieu d'inspirer. Nous voulons ardemment et nous nous accrochons, au lieu d'expirer et de relâcher. Nous pensons que notre volonté et nos désirs impérieux nous protégeront de l'inspiration et de l'expiration. Nous ne serons protégés de rien.
Une vie ne suffit pas à connaitre et à comprendre un pays mais une lumière déchirant le réel peut en donner l'accès. Une vie ne suffit pas à se connaitre. Des portes s'ouvrent parfois l'espace d'une fraction de seconde dans les paysages, comme parfois chez les humains en un regard, en une faille, nous saisissons l'essence de leur être. Une lueur révèle leur ombre comme une partie complémentaire qui les dévoile.
Un papillon se pose sur ma main, sur mon visage. Il me butine le dos, les jambes les reins, les pieds. Ses pattes légères se posent et sa trompe se désaltère aux gouttelettes d'eau fraiche. Que demander de plus à la vie ? Une belle maison ? Un salaire ? Un amour ? Nous ne sommes jamais à la hauteur de ce qui nous est accordé.
Papillon qui bat des ailes
je suis comme toi
poussière d'être
Kobayashi Issa
\Mots-clés : #solitude #voyage
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
Intéressant... En effet, le Japon est propice au voyageur étranger solitaire, pour un choc culturel garanti.
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
Ah je note, forcément... Ca n'est pas en 2021 que mes PAL et LAL vont diminuer, je le crains !
_________________
"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Alexandre Bergamini
Tu connais le Japon, @Arturo ? Ce livre m'a fait rêver d'y aller... sans espoir cependant ! Mais un beau rêve !Arturo a écrit:Intéressant... En effet, le Japon est propice au voyageur étranger solitaire, pour un choc culturel garanti.
@Armor, je ne suis pas "trop coupable" : le livre est assez court et sa compagnie est tellement prenante qu'il est refermé très vite... Avec l'envie d'y revenir encore et encore pour la poésie de l'écriture !Armor a écrit:Ah je note, forcément... Ca n'est pas en 2021 que mes PAL et LAL vont diminuer, je le crains !
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
Je vais reprendre la citation :
J'y ai vagabondé 2 mois, il y a quelques années.
Je te souhaite d'y aller un jour.
Une vie ne suffit pas à connaitre et à comprendre un pays mais une lumière déchirant le réel peut en donner l'accès. Une vie ne suffit pas à se connaitre.
J'y ai vagabondé 2 mois, il y a quelques années.
Je te souhaite d'y aller un jour.
Invité- Invité
Re: Alexandre Bergamini
je pense lire ce livre ! (à ce propos Kashmir et Arturo avez-vous lu Bouvier au Japon ?)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
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