Miriam Toews
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Miriam Toews
Miriam Toews est une romancière et une essayiste canadienne.
Toews a grandi à Steinbach, au Manitoba, la deuxième fille des parents mennonites. Elle a étudié à l'Université du Manitoba et au collège universitaire de King's College à Halifax. Elle a écrit son premier roman, Summer of My Amazing Luck (1996), en travaillant comme pigiste et animatrice de radio.
Toews a écrit pour WireTap de Radio-Canada, Canadian Geographic, Geist, The Guardian, The New York Times Magazine, Intelligent Life, et Granta. Elle est l'auteur des Lettres X, une série de dépêches personnelles adressée au père de son fils, présentée sur This American Life dans un épisode à propos les parents disparus.
Toews a eu un rôle dans le film Lumière silencieuse, écrit et réalisé par le cinéaste mexicain, Carlos Reygadas—une expérience qui a inspiré son cinquième roman, Irma Voth.
Œuvre en français
• 2000 : Swing Low: A Life (Jamais je ne t'oublierai, Les Éditions du Boréal, 2013).
• 2004 : A Complicated Kindness (Drôle de tendresse, Boréal, 2005).
• 2008 : The Flying Troutmans (Les Troutman volants, Boréal, 2009).
• 2011 : Irma Voth (Irma Voth, Boréal, 2011).
• 2014 : All My Puny Sorrows (Pauvres Petits Chagrins, Boréal, 2015).
• 2018 : Women Talking (Ce qu'elles disent, Boréal, 2019).
Merci à wikipedia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Localisation : Roanne
Re: Miriam Toews
Ce qu’elles disent
Des femmes sont réunies pour décider de leur sort. Des femmes qui n’ont jamais droit à la parole, à la décision, corps et esprit au service des hommes et du groupe selon la loi du Dieu de cette communauté mennonite, qui vit à l’écart du monde réel.
C’est un acte farouche d’émancipation face à la menace : presque toutes ont été anesthésiées, puis violées, au fil des années. Le diable a d’abord été accusé, puis on a parlé du châtiment des pêchers. Mais ce sont bien les hommes qui ont agi. Faut-il les aimer encore ?
Faut-il partir, accepter ou se rebeller ? Comment choisir quand on ne vous a pas donné les outils (elles sont toutes analphabètes, n’ont jamais vu le monde), quand on veut respecter la foi qui vous a été imposée, mais qui est la seule force dont on dispose ? Comment choisir quand un châtiment éternel s’oppose à un choix juste ?
Les femmes argumentent, se soutiennent, se disputent, les révoltées et les soumises, les inquiètes et les décidées, solidaires quoique différentes.
Ce huis-clos est rapporté par l’instituteur, le seul homme qui assiste à la réunion, un homme qui fut jadis excommunié, qui observe avec satisfaction cette libération en route. Le récit en est donc livré avec une séduisante maladresse, et on y trouve toute la finesse de cet homme qui a déjà vu le monde.
Mots-clés : #conditionfeminine #huisclos #regimeautoritaire #religion
Nous exigeons que soit reconnu notre droit de penser par nous-mêmes, dit-elle.
Oui, précise Mejal, tout ce que nous voulons, c’est penser. Qu’on nous en reconnaisse le droit ou pas.
Des femmes sont réunies pour décider de leur sort. Des femmes qui n’ont jamais droit à la parole, à la décision, corps et esprit au service des hommes et du groupe selon la loi du Dieu de cette communauté mennonite, qui vit à l’écart du monde réel.
C’est un acte farouche d’émancipation face à la menace : presque toutes ont été anesthésiées, puis violées, au fil des années. Le diable a d’abord été accusé, puis on a parlé du châtiment des pêchers. Mais ce sont bien les hommes qui ont agi. Faut-il les aimer encore ?
Faut-il partir, accepter ou se rebeller ? Comment choisir quand on ne vous a pas donné les outils (elles sont toutes analphabètes, n’ont jamais vu le monde), quand on veut respecter la foi qui vous a été imposée, mais qui est la seule force dont on dispose ? Comment choisir quand un châtiment éternel s’oppose à un choix juste ?
Les femmes argumentent, se soutiennent, se disputent, les révoltées et les soumises, les inquiètes et les décidées, solidaires quoique différentes.
Ce huis-clos est rapporté par l’instituteur, le seul homme qui assiste à la réunion, un homme qui fut jadis excommunié, qui observe avec satisfaction cette libération en route. Le récit en est donc livré avec une séduisante maladresse, et on y trouve toute la finesse de cet homme qui a déjà vu le monde.
Mots-clés : #conditionfeminine #huisclos #regimeautoritaire #religion
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Flore Vasseur
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Re: Miriam Toews
Pauvres petits chagrins
Comment elle fait Yolandi, quand sa sœur Elfrieda est l’une des personnes qu’elle aime le plus au monde et qu’Elfrieda ne pense qu’au suicide et la supplie de l’aider ? Que font tous les membres du clan de cette famille mennonite, élevée à l‘idée que se donner la mort, c’est pécher, et incapables d'envisager la vie sans Elfrieda ?
Ils vivent une course contre la montre terrible et déchirante, avec ce qu’il faut de combat, de grandeurs et de mesquineries, de larmes et de fous rires, de petites choses du quotidien, car oui, le quotidien continue à courir alors que votre sœur est en danger de de mort : incroyable, non ?
Et elle, Yolandi, en écrit un bouquin tout aussi terrible, bouleversant et plein d’humour : oui, on rit et pleure tout en même temps. On pense à Valérie Donzelli dans La guerre est déclarée : la même force, la même dynamique, la même folie.
Comment elle fait Yolandi, quand sa sœur Elfrieda est l’une des personnes qu’elle aime le plus au monde et qu’Elfrieda ne pense qu’au suicide et la supplie de l’aider ? Que font tous les membres du clan de cette famille mennonite, élevée à l‘idée que se donner la mort, c’est pécher, et incapables d'envisager la vie sans Elfrieda ?
Ils vivent une course contre la montre terrible et déchirante, avec ce qu’il faut de combat, de grandeurs et de mesquineries, de larmes et de fous rires, de petites choses du quotidien, car oui, le quotidien continue à courir alors que votre sœur est en danger de de mort : incroyable, non ?
Et elle, Yolandi, en écrit un bouquin tout aussi terrible, bouleversant et plein d’humour : oui, on rit et pleure tout en même temps. On pense à Valérie Donzelli dans La guerre est déclarée : la même force, la même dynamique, la même folie.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Re: Miriam Toews
Je te sens bien seule sur cette auteure...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15926
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Re: Miriam Toews
M'en fous , je me suis régalée avec ce deuxième, et c'est ce qui importe. Ce week-end, ma mistonne vient, et elle, elle va me suivre et elle va aimer, c'est sûr !
(si j'étais déprimée chaque fois que je ne suis pas suivie, je serais partie depuis longtemps)
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topocl- Messages : 8546
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Re: Miriam Toews
Essayez de soutenir une Chosienne, et voilà, on se fait rabrouer.
Bises à la (courageuse) mistonne !
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Tristram- Messages : 15926
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Re: Miriam Toews
je tenterai plus tard, le livre le plus court c'est lequel topocl ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21640
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Miriam Toews
Tristram a écrit:Essayez de soutenir une Chosienne, et voilà, on se fait rabrouer.
Bises à la (courageuse) mistonne !
Héhé la mistonne aussi se fait rabrouer (je ne rabroue que les gens que j'aime bien, les autres, ça ne vaut pas l'énergie).
Bédoulène, je ne sais pas.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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