Paul Bowles
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Paul Bowles
ŒuvresPaul Frederick Bowles, né le 30 décembre 1910 à Jamaica (quartier de Long Island, dans la ville de New York), est un compositeur, écrivain, et voyageur américain. Il passa la majeure partie de sa vie au Maroc.
En 1929, il abandonna ses études pour faire son premier voyage à Paris. En 1931, lors d'un autre séjour en France, il s'agrégea au cercle littéraire et artistique de Gertrude Stein et, sur son conseil, se rendit pour la première fois à Tanger en compagnie de son ami et professeur de musique, le compositeur Aaron Copland. Il retourna en Afrique du Nord dès l'année suivante, voyageant dans d'autres régions du Maroc, du Sahara et de l'Algérie.
En 1938, il épousa Jane Bowles, née Auer, écrivain et dramaturge. Tout au long des années 1940, ils figurèrent parmi les personnalités littéraires marquantes de New York.
En 1947, Bowles partit s'établir définitivement à Tanger, où Jane Auer vint le rejoindre en 1949. Le couple devint rapidement incontournable dans le milieu des Européens et Américains établis à Tanger. Dès la fin des années 1940, ils y reçurent la visite de figures littéraires éminentes, parmi lesquelles Truman Capote, Tennessee Williams et Gore Vidal. Ils furent suivis, au cours des années 1950, par les auteurs de la beat generation, Allen Ginsberg et William S. Burroughs.
À partir de son installation au Maroc, Bowles se consacra à l'écriture de romans, de nouvelles et de récits de voyages, écrivant également la musique pour neuf pièces représentées à l'École américaine de Tanger (American School of Tangier). Son répertoire musical, très souvent conventionnel, s'éloigna, à quelques rares exceptions, des thèmes de prédilection de ses romans. Il conçut un puissant univers littéraire reposant sur un canevas machinal systématique, qui montrait le basculement progressif dans la folie de l'homme occidental confronté aux civilisations encore sauvages de l'Afrique du Nord et de l'Amérique latine. Cherchant le lien secret entre le monde naturel et la conscience de l'homme, Bowles réussit parfaitement à restituer cet entre-deux magnétique du choc des instincts sauvages et civilisés dans ses romans comme Après toi le déluge ou Un thé au Sahara.
Au début des années 1952, Bowles fit l'acquisition de Taprobane, petite île située sur la côte de l'actuel Sri Lanka, où il écrivit une grande partie de son roman The Spider's House, revenant à Tanger lors des mois les plus chauds.
Après la mort de Jane Bowles en 1973 à Malaga (Espagne), Bowles continua de vivre à Tanger, écrivant et recevant ses visiteurs dans son modeste appartement.
Paul Bowles est mort d'un arrêt cardiaque à l'hôpital italien de Tanger le 18 novembre 1999, à l'âge de 88 ans.
Romans
1949 : Un thé au Sahara (The Sheltering Sky) – Adapté pour le cinéma en 1990 par Bernardo Bertolucci, sous le titre Un thé au Sahara, film dans lequel la narration fut confiée à Paul Bowles lui-même (dans la version anglophone)
1952 : Après toi le déluge (Let It Come Down)
1955 : La Maison de l'araignée (The Spider's House)
1966 : La Jungle rouge (Up Above the World)
1991 : Too Far from Home, inspiré de la vie du peintre Miquel Barceló
Recueils de nouvelles (éditions françaises)
1987 : Le Scorpion (13 nouvelles)
1987 : Réveillon à Tanger (15 nouvelles)
1988 : Paroles malvenues (7 nouvelles)
1988 : L'Écho (11 nouvelles)
1989 : In absentia
Récits
1989 : Un thé sur la montagne (récits de voyages en Afrique du Nord et en Amérique du Sud)
Yallah (1956)
1963 : Leurs mains sont bleues (récits de voyages dans le Sud marocain, en Turquie, à Ceylan et en Amérique latine)
1972 : Mémoires d'un nomade (récit autobiographique)
1982 : Des aires du temps (récit autobiographique)
1990 : Journal tangérois (récit autobiographique)
Poésie : trois volumes de poésie, dont Next to nothing (1981).
Théâtre
1946 : No exit de Jean-Paul Sartre, adaptation Paul Bowles, New York
1966 : The Garden
Traductions
Il traduisit des contes et des romans de Mohammed Mrabet, Driss Ben Hamed Charhadi (en) (Larbi Layachi), Abdeslam Boulaich (en) et Ahmed Yacoubi (en) après avoir enregistré leurs textes grâce à un magnétophone, et des œuvres de Mohamed Choukri, dont Le Pain nu, mais aussi Huis clos de Sartre.
(Wikipédia)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15925
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Re: Paul Bowles
L’éducation de Malika
La jeune Malika, une pauvre Marocaine rurale, connaîtra le monde occidental (aussi bien au Nord qu’à l’Ouest) parce qu’elle est belle. Mais elle est aussi intelligente, et bientôt séductrice, voire rouée. Si elle fuit ses origines en suivant un homme, puis un autre, elle s’applique à apprendre (le titre original de ce court texte est Here to Learn), et observe ces mondes étrangers où elle a été propulsée, dans un milieu fortuné qui la transforme (au moins par les toilettes dont on la comble).
Cette nouvelle est incluse dans le recueil Réveillon à Tanger, mais l’auteur en aurait souhaité une publication isolée, peut-être parce qu’elle reflète une vision au point de vue inversé de sa principale thématique, le voyageur en contrée étrangère.
\Mots-clés : #exil #initiatique #voyage
La jeune Malika, une pauvre Marocaine rurale, connaîtra le monde occidental (aussi bien au Nord qu’à l’Ouest) parce qu’elle est belle. Mais elle est aussi intelligente, et bientôt séductrice, voire rouée. Si elle fuit ses origines en suivant un homme, puis un autre, elle s’applique à apprendre (le titre original de ce court texte est Here to Learn), et observe ces mondes étrangers où elle a été propulsée, dans un milieu fortuné qui la transforme (au moins par les toilettes dont on la comble).
Elle reviendra dans son pays, qu’elle verra différemment, et surtout transformé de manière dramatique.« Au Maroc, en Europe, elle avait vu des gens actifs et parmi d’autres qui les regardaient. Partout, où qu’on soit, quoi qu’on fasse, il y avait des badauds. En Amérique, lui semblait-il, chacun se dirigeait vers un lieu précis, personne n’était jamais assis à regarder. C’était troublant, elle se sentait loin, très loin de tout ce qu’elle connaissait. »
Cette nouvelle est incluse dans le recueil Réveillon à Tanger, mais l’auteur en aurait souhaité une publication isolée, peut-être parce qu’elle reflète une vision au point de vue inversé de sa principale thématique, le voyageur en contrée étrangère.
\Mots-clés : #exil #initiatique #voyage
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Tristram- Messages : 15925
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Re: Paul Bowles
je ne te sens pas trop emballé ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21639
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Re: Paul Bowles
Si, c'est un point de vue intéressant. Mais pour moi l'auteur vaut surtout pour Un thé au Sahara.
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Tristram- Messages : 15925
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Re: Paul Bowles
ok, je note la préférence
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Bédoulène- Messages : 21639
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