Jean Raspail
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Jean Raspail
Jean Raspail
Né en 1925
Né en 1925
Jean Raspail est un écrivain, journaliste, voyageur et explorateur français.
Fils d'Octave Raspail, président des Grands moulins de Corbeil et directeur général des mines de la Sarre, et de Marguerite Chaix, Jean Raspail fait ses études au collège Saint-Jean-de-Passy, à Paris, où il est élève de Marcel Jouhandeau, puis à l'Institution Sainte-Marie, à Antony, pour enfin aller à l'École des Roches à Verneuil-sur-Avre1(Prairie-Colline 1936-1940).
Il se met tardivement à l'écriture, bien que la vocation l'ait taraudé dès le lycée, mais la lecture de son premier roman de jeunesse, jugé négativement par un académicien ami de son père, le bloquera pendant des années.
Pendant ses vingt premières années de carrière, il court le monde à la découverte de populations menacées par la confrontation avec la modernité. Son premier voyage, placé sous le signe du scoutisme, en 1949 l'emmène en canoë de Québec à La Nouvelle-Orléans, sur les traces du père Marquette. Il rallie notamment la Terre de Feu à l'Alaska en automobile (du 25 septembre 1951 au 8 mai 1952) puis dirige une expédition française sur les traces des Incas en 1954.
En 1973, il s'autorise enfin à revenir au roman et écrit son œuvre phare, Le Camp des saints, dans lequel l'écrivain décrit la submersion de la France par l'échouage sur la Côte d'Azur d'une flotte de bateaux en ruine venue d'Inde, chargée de réfugiés. En février 2011, ce roman est réédité avec une nouvelle préface, intitulée « Big Other ». Roman controversé : certains médias y voient un livre de « référence » pour une partie de l'extrême droite française, laquelle considéreraient l'ouvrage comme « visionnaire ».
Après Le Camp des saints, Jean Raspail écrira un grand nombre de romans couronnés de succès, parmi lesquels Septentrion, Sire ou L'Anneau du pêcheur
Un certain nombre d'ouvrages évoquent également la Patagonie, à travers la revendication du royaume de Patagonie et d'Araucanie par Orélie-Antoine de Tounens, avoué de Périgueux, dans la seconde moitié du XIXe, tout autant que dans l'évocation de l'histoire et du destin de ces régions du bout du monde, notamment dans Qui se souvient des hommes.... En 1981, il se proclame consul général de Patagonie, ultime représentant du royaume d'Orélie-Antoine Ier. Il se déclare par ailleurs royaliste.
Son catholicisme traditionnel sert d'inspiration pour beaucoup de ses œuvres utopiques, dans lesquelles les idéologies du communisme et du libéralisme sont vouées à l'échec, et une monarchie catholique est rétablie. Dans le roman Sire, un roi français est couronné à Reims en février 1999, Philippe Pharamond de Bourbon, âgé de 18 ans, descendant direct des derniers rois de France.
Il postule à l'Académie française en 2000 et recueille le plus de voix, sans toutefois obtenir la majorité requise pour être élu au siège vacant de Jean Guitton.
Le 17 juin 2004, il publie une tribune dans Le Figaro intitulée « La patrie trahie par la République », dans laquelle il critique la politique d'immigration menée par la France. Il est alors, avec le journal, attaqué en justice par la LICRA9 pour « provocation à la haine raciale », mais est finalement relaxé par une décision de la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris en date du 28 octobre.
Son œuvre a été plusieurs fois portée à l'écran, adaptations qui n'ont pas soulevé l'enthousiasme de l'auteur. Les adaptations en bandes dessinées de ses romans Sept cavaliers… et Les Royaumes de Borée par Jacques Terpant, sont par contre, tout à fait revendiquées par l'écrivain.
Jean Raspail est membre de l'association Les Écrivains de Marine, fondée par Jean-François Deniau.
Wikipedia
Œuvres
Terre de Feu - Alaska (1952)
Terres et Peuples Incas (1955)
Le Vent des pins (1958)
Terres saintes et profanes (1960)
Les Veuves de Santiago (1962).
Hong-Kong, Chine en sursis (1963)
Secouons le cocotier (Robert Laffont, 1966)
Secouons le cocotier : 2, Punch Caraïbe (1970)
Bienvenue honorables visiteurs (le Vent des pins) (1970)
Le Tam-Tam de Jonathan (1971)
L'Armada de la dernière chance (1972)
Le Camp des saints (Robert Laffont, 1973)
La Hache des steppes (1974).
Journal Peau-Rouge (1975)
Nuage Blanc et les Peaux-rouges d'aujourd'hui (1975)
Le Jeu du roi (1976)
Boulevard Raspail (1977)
Les Peaux-rouges aujourd'hui (1978)
Septentrion (1979)
Bleu caraïbe et citrons verts : mes derniers voyages aux Antilles
Les Antilles, d'île en île (1980)
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (1981)
Les Hussards : histoires exemplaires (1982)
Les Yeux d'Irène (1984) - roman
Le Président (1985) - roman
Qui se souvient des hommes... (1986) -
L'Île bleue (1988) - roman
Pêcheur de lunes (1990)
Sire (1990)
Vive Venise (1992) - signé Aliette et Jean Raspail
Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l'Ouest qui n'était plus gardée (1993)
L'Anneau du pêcheur (1995)
Hurrah Zara ! (1998)
Le Roi au-delà de la mer (2000)
Adiós, Tierra del Fuego (2001)
Le Son des tambours sur la neige et autres nouvelles d'ailleurs (2002)
Les Royaumes de Borée (2003)
En canot sur les chemins d'eau du Roi : une aventure en Amérique (2005),
Là-bas, au loin, si loin (réédition de cinq nouvelles suivies de la nouvelle inédite et inachevée La Miséricorde), Bouquins, avril 2015
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Localisation : Roanne
Re: Jean Raspail
Le Roi de Patagonie (Moi, Antoine de Tounens)
C'est l'histoire vraie d'Antoine Tounens, petit paysan périgourdin, nourri aux romans d'exploration, qui s'empare d'une idée folle qui sera le substrat de toute sa vie. Autoproclamé Roi de Patagonie, sous l’œil amusé, moqueur ou exaspéré de ses amis , riche de l'argent généreusement offert par son frère qu'il va ruiner, le voilà parti pour le grand Sud, à la rencontre de son Royaume et de ses sujets .
Sous la figure tutélaire d’une douce Véronique perpétuellement fantasmée, malgré le légitime mépris des autorités, il finit par rencontrer une vague tribu indienne de sauvages sanguinaires prêts à lui passer tous ses caprices contre quelques litres de rhum. Mais ce n'est , une fois de plus qu’illusion et humiliation.
il raconte cela, moqué de tous, au crépuscule de sa vie, sublime roi déchu revenu en exil dans son Périgord natal.
C'est d’abord un roman d'aventure qui nous fait gambader allégrement d'un continent à l'autre, rencontrer des terres hostiles et encore inexplorées, fréquenter des colons exotiques et des "sauvages" d'anthologie. C'est surtout le portrait plein de superbe et de douleur de cet homme halluciné, ne cédant rien malgré sa solitude, fidèle à sa foi non partagée. Un récit, très joliment écrit dans un style qui sied à un roi, où le cocasse le dispute en permanence au superbe et au désespoir.
mots-clés : #biographie #minoriteethnique
Par charité chrétienne, il faudrait tordre le cou aux enfants qui rêvent, car ceux-la sont toujours malheureux…
C'est l'histoire vraie d'Antoine Tounens, petit paysan périgourdin, nourri aux romans d'exploration, qui s'empare d'une idée folle qui sera le substrat de toute sa vie. Autoproclamé Roi de Patagonie, sous l’œil amusé, moqueur ou exaspéré de ses amis , riche de l'argent généreusement offert par son frère qu'il va ruiner, le voilà parti pour le grand Sud, à la rencontre de son Royaume et de ses sujets .
Je hais l'ordinaire et le convenable…
Sous la figure tutélaire d’une douce Véronique perpétuellement fantasmée, malgré le légitime mépris des autorités, il finit par rencontrer une vague tribu indienne de sauvages sanguinaires prêts à lui passer tous ses caprices contre quelques litres de rhum. Mais ce n'est , une fois de plus qu’illusion et humiliation.
il raconte cela, moqué de tous, au crépuscule de sa vie, sublime roi déchu revenu en exil dans son Périgord natal.
iI n'existe que 2 formes de grandeurs appropriées à l'homme bien né, le triomphe et le désespoir. Elles se valent.
C'est d’abord un roman d'aventure qui nous fait gambader allégrement d'un continent à l'autre, rencontrer des terres hostiles et encore inexplorées, fréquenter des colons exotiques et des "sauvages" d'anthologie. C'est surtout le portrait plein de superbe et de douleur de cet homme halluciné, ne cédant rien malgré sa solitude, fidèle à sa foi non partagée. Un récit, très joliment écrit dans un style qui sied à un roi, où le cocasse le dispute en permanence au superbe et au désespoir.
Lorsqu'il ne subsiste que celle-là, la majesté de dérision est encore une royauté.
mots-clés : #biographie #minoriteethnique
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Localisation : Roanne
Re: Jean Raspail
je re-note pour un deuxième round de chaîne de lecture !!!
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Keep on keeping on...
Re: Jean Raspail
les balades c'est motivant !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Jean Raspail
Bien dit ! Tout à fait comme je l'avais accueilli .(Il faut remonter à plus de 20 ans en arrière.Quand même . )
C'est surtout le portrait plein de superbe et de douleur de cet homme halluciné, ne cédant rien malgré sa solitude, fidèle à sa foi non partagée. Un récit, très joliment écrit dans un style qui sied à un roi, où le cocasse le dispute en permanence au superbe et au désespoir.
Trop bien de lire ton commentaire Miss Topocl .Merci pour l'ouverture de ce fil .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Jean Raspail
Bédoulène a écrit:les balades c'est motivant !
Ah! Mais attention, il dit aussi:
Voyager pour son plaisir, à la façon des Anglais, ne sert à rien. Autant rester à Périgueux..
Pour vous situer la complexité de Monsieur.
Dernière édition par topocl le Jeu 6 Avr - 11:20, édité 1 fois
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jean Raspail
bon, c'est pour mon plaisir mais c'est utile à ma santé physique et mentale ; c'est correct là, non ?
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Bédoulène- Messages : 21642
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Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jean Raspail
« La dernière maison est aussi un bar, sa façade soulignée au néon. Pour toute enseigne un cercle lumineux portant ces deux mots : Coca-Cola. Ce sirop pour obèses américains ayant dû faire fuir les derniers vieux marins, je ne m’y suis pas arrêté. N’empêche, pour marquer l’ultime frontière, quel symbole ! »
Jean Raspail, « Adiós, Tierra del Fuego », 2
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
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Chamaco- Messages : 4510
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Re: Jean Raspail
topocl a écrit:
En 1973, il s'autorise enfin à revenir au roman et écrit son œuvre phare, Le Camp des saints, dans lequel l'écrivain décrit la submersion de la France par l'échouage sur la Côte d'Azur d'une flotte de bateaux en ruine venue d'Inde, chargée de réfugiés. En février 2011, ce roman est réédité avec une nouvelle préface, intitulée « Big Other ». Roman controversé : certains médias y voient un livre de « référence » pour une partie de l'extrême droite française, laquelle considéreraient l'ouvrage comme « visionnaire ».
Quelqu'un l'a lu celui-ci ?
Invité- Invité
Re: Jean Raspail
J'ai lu Le Camp des saints, il y a de cela une trentaine d'années je pense, et j'ai été durablement frappé par le pronostic des migrations Sud-Nord, qui me semblait pertinent. On voit venir la plupart des grands problèmes d'assez loin, mais manifestement nous sommes incapables de les prendre en compte, trop préoccupés par les petites difficultés à court terme...
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Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Jean Raspail
je signale juste que c'est plutôt Wikipédia qui a écrit !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jean Raspail
"Jean Raspail : "Que les migrants se débrouillent"
Son livre "Le Camp des saints", paru en 1972, semble aujourd'hui prophétique à certains. Pour lui, il n'est pas de migrants, juste un envahissement. Par Saïd Mahrane"
Le Point
Personne ne semble avoir mentionné cet aspect de l'oeuvre.
Son livre "Le Camp des saints", paru en 1972, semble aujourd'hui prophétique à certains. Pour lui, il n'est pas de migrants, juste un envahissement. Par Saïd Mahrane"
Le Point
Personne ne semble avoir mentionné cet aspect de l'oeuvre.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Jean Raspail
C'est ce que dit Topocl/ Wikipédia dans sa dernière phrase.
Effectivement, le point de vue du roman n'est pas celui des migrants.
Effectivement, le point de vue du roman n'est pas celui des migrants.
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Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
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Re: Jean Raspail
Raspail est mort ce w-e, à 94 ans... Et je ne l'ai toujours pas lu. Un jour, un jour...
Invité- Invité
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