Klimko Hubert
Page 1 sur 1 • Partagez
Klimko Hubert
Hubert Klimko
Né en 1967
Né en 1967
Né en 1967 en Pologne, Hubert Klimko a étudié de multiples matières et exercé les métiers les plus divers : infirmier en maison de retraite,
plumeur de dindes, trafiquant de caviar, mime...
Il a publié deux volumes de vers en islandais, un recueil de nouvelles et plusieurs romans.
Berçeuse pour pour un pendu est son 2e roman traduit en français. Il vit actuellement à Vienne.
Ouvrages traduits en français
- La Maion de Roza. - Belfond, 2009
- Berçeuse pour un pendu. - Belfond, 2010
- Les toutes premières choses. - Belfond
- Solitude. - Noir sur blanc
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Klimko Hubert
(Trop de coupures de courant, je remets à demain "Berceuse pour un pendu de H. Klimko")
L'électricité en ce moment, c'est le nucléaire et la bougie !
L'électricité en ce moment, c'est le nucléaire et la bougie !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Klimko Hubert
Ils sont trois exilés en Islande. Le narrateur, polonais, qui est aussi l'auteur, Boro, un peintre croate un peu cinglé, qui a la phobie du vert et qui de temps en temps se rend sur un plage déserte pour nourrir une orque et lui jouer de l'harmonica.
Szymon Kuran, lui, est un personnage on ne peut plus réel. Violoniste de grand talent, il a quitté sa Pologne natale. Il est engagé comme premier violon par l'orchestre philarmonique de ReykjaviK où il connait un grand succès. Mais il est psychiquement malade et fait de nombreux séjours en hopital psychiatrique. En 2005, il mettra fin à ses jours.
Berceuse pour un pendu lui est dédié.
Le livre est le récit de leur errance sur l'île.
Tous trois sont désargentés, profondément artistes dans l'âme.
Ils partagent aussi une folie pas toujours douce et rarement rémunératrice. C'est aussi cette folie qui les assemble pour le meilleur et pour le pire.
Cette histoire est une tragédie. Mais une tragédie douce, où les excentricités sont courantes et où l'amitié résiste à tout. Ou presque.
Ces trois-là sont des amis et de vrais clochards célestes. Et la magie vient de cette liberté fascinante et souvent drole qui stupéfie ces islandais trop sages.
La misère les rend inventifs. Ainsi quand le narrateur joue les mimes et récolte une coquette somme. Ou quand ils vont manger chez Ikea parce que les repas sont les moins chers de l'île. Ils en profiteront pour faire tourner en bourrique le gérant.
Klimko est un adepte de la simplicité et du naturel. Son écriture est rapide, sans effets de style.
C'est un conteur d'histoires qu'il a vécues ou inventées parfois.
On ne sait pas mais on est pris par le charme. Par la beauté lyrique de certaines scènes. Ainsi lorsque Kuran va jouer du violon dans un champ de fleurs balayé par le vent.
Nous sommes sortis. Je me suis appuyé au capot, me délectant de l'extraordinaire spectacle, et Szymon a pris dans la voiture son maillot de bain et sa serviette qu'il a étendue par terre comme le fond les baigneurs à la plage de Miedzyzdroje. Il s'est complètement déshabillé et a enfilé son maillot bleu, a sorti son archet, son violon, l'a accordé et a demandé: Tu ne te baignes pas, n'est-ce pas? et avec son violon il est entré dans le champ de lupins. Il allait de l'avant, lentement, tenant son instrument au-dessus de sa tête, comme s'il ne voulait pas le mouiller, comme s'il barbotait dans les vagues. Il marchait sans s'arrêter, il allait de l'avant, jusqu'au moment où il s'est transformé en petit point blanc, on ne voyait plus que son buste, ses jambes étant enfouies dans les lupins, et son maillot bleu se fondait dans la couleur des fleurs.
Il s'est immobilisé, j'ai entendu une douce musique en provenance du champ. C'était un air serein, mélodieux, en parfaite harmonie avec le lieu. Si Szymon s'était barbouillé de bleu, on aurait pu croire que c'étaient les lupins qui jouaient, que les fleurs avaient en elles des cordes et des caisses de résonance. Le vent s'est levé. La mélodie s'est mêlée à son souffle. Un orchestre philharmonique au coeur de la mer [...]
Mots-clés : #amitié #insularite
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Klimko Hubert
merci Bix c'est tentant !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Europe centrale et orientale
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum