Howard Phillips Lovecraft

Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) est un romancier célèbre pour son oeuvre fantastique et horrifique, touchant à l’ésotérisme et au mysticisme. S’il n’a pas rencontré un grand succès de son vivant, son oeuvre est maintenant considérée comme un classique de la littérature de genre. Né dans la ville de Providence aux États-Unis en 1890, Howard Phillips Lovecraft est un enfant surdoué, très tôt attiré par la poésie et la lecture, mais aussi par l’astronomie, qui influence profondément ses œuvres. Il commence à écrire dès ses 14 ans, fortement influencé par l’oeuvre d’Edgar Alan Poe. Il crée la majeure partie de son œuvre lors des dix dernières années de sa vie, entre 1927 et 1937, une œuvre découpée par les spécialistes de l’auteur en trois phases : Les histoires macabres (1905-1920), le cycle onirique (1920-1927) et le Mythe de Cthulhu (1927-1935).

L'oeuvre de Lovecraft a influencé de nombreux auteurs, parmi lesquels Stephen King, qui le considère comme "le plus grand artisan du récit classique d’horreur du 20ème siècle". Le Mythe de Cthulhu notamment (un nom que l'on doit à l'écrivain August Derleth, Lovecraft ne l'ayant jamais employé lui-même) a été et est encore une constante source d'inspiration littéraire, pour le cinéma ou encore les jeux vidéo. Les récits de Lovecraft ont notamment été l'objet, sur France Culture, de plusieurs adaptations radiophoniques.

franceculture.fr

Plus développé (il y aurait certainement l'embarras du choix et même plus : wikipedia.org

Bibliographie (nouvelles et romans courts) :
- Le Monstre dans la caverne (The Beast in the Cave, 1905)
- Dagon (Dagon, 1917)
- La Tombe (The Tomb, 1917)
- Le Témoignage de Randolph Carter (en) (The Statement of Randolph Carter, 1919)
- Par-delà le mur du sommeil (Beyond the Wall of Sleep, 1919)
- Le Temple (The Temple, 1920)
- Nyarlathotep (Nyarlathotep, 1920)
- De l’au-delà (From Beyond, 1920)
- La Cité sans nom (The Nameless City, 1921)
- La Musique d'Erich Zann (The Music of Erich Zann, 1921)
- Azathoth (Azathoth, 1922)
- Le Molosse (The Hound, 1922)
- Herbert West, réanimateur (Herbert West: Reanimator, 1922)
- La Peur qui rôde (The Lurking Fear, 1923)
- L'Indicible (The Unnamable, 1923)
- Les Rats dans les murs (The Rats in the Walls, 1923)
- La Maison maudite (The Shunned House, 1924)
- Le Festival (The Festival, 1925)
- L'Horreur de Red Hook (The Horror at Red Hook, 1925)
- La Clé d'argent (The Silver Key, 1926)
- Je suis d'ailleurs (The Outsider, 1926)
- L'Appel de Cthulhu (The Call of Cthulhu, 1926)
- Le Modèle de Pickman (Pickman's Model, 1926)
- Histoire du Necronomicon (History of Necronomicon, 1927)
- La Couleur tombée du ciel (The Colour out of Space, 1927)
- La Quête onirique de Kadath l'inconnue (The Dream Quest of Unknown Kadath, 1927)
- L'Abomination de Dunwich (The Dunwich Horror, 1928)
- L'Affaire Charles Dexter Ward (The Case of Charles Dexter Ward, 1928)
- Air froid (Cool Air, 1928).
- Celui qui chuchotait dans les ténèbres (The Whisperer in Darkness, 1930)
- Les Montagnes hallucinées (At the Mountains of Madness, 1931)
- Le Cauchemar d'Innsmouth (The Shadow over Innsmouth, 1931)
- La Maison de la sorcière (The Dreams in the Witch-House, 1932)
- Le Livre (The Book, 1933)
- À travers les portes de la clé d'argent (Through the Gates of the Silver Key, 1933)
- Le Monstre sur le seuil (The Thing on the Doorstep, 1933)
- Celui qui hantait les ténèbres (The Haunter of the Dark, 1935)
- Dans l'abîme du temps (The Shadow out of Time, 1935)

C'est d'être tombé sur https://www.franceculture.fr/emissions/affaire-en-cours/affaire-en-cours-du-lundi-13-decembre-2021 qui m'a ravivé l'envie de retourner vers Lovecraft, brièvement lu ado (sans compter les adaptations et inspirations diverses).

ça me titillait depuis un bail, l'ambiance, l'étrangeté et peut-être bien la curiosité de ce qui peut nous prendre au jeu (ou au piège ?) d'un fantastique débordant.

The Tomb (1917)

Un jeune homme de bonne famille qui nous écrit depuis un asile pour nous raconter les événements qui... solitude, songes, frontière avec l'irréel bien floue. L'ambiance morbide aussi c'est vrai. Tout ce qui fait un parfait décor de nouvelle fantastique à faire frissonner avec ce courant parfum de préciosité de personnages ne trouvant pas leur place parmi leurs semblables...

Cahier des charges respecté ou défini ? Peu importe, ce que j'en retiens c'est l'atmosphère au rendez-vous, le rythme de la langue et le sens de la narration. Pour s'y remettre ça fonctionne bien !

(Dernière incursion dans le fantastique avec Clive Barker et c'était bien bien cracra !)


Mots-clés : #fantastique #horreur #reve

Dagon (1917)

Même genre de point de départ mais cette fois un marin morphinomane qui se laisse aller aux confidences. Ou à une histoire à dormir de bout, à moins que ce ne soit à perdre le sommeil ?

La langue fait son effet, rythme lancinant mais précis pour cette nouvelle qui s'enfonce plus dans le cauchemardesque monstrueux que la précédente. Un exercice de style un peu différent donc et qui marche moins pour moi. On retrouve cependant comme ancrage les ombres du passé, une main civilisationnelle qui vient vous rattraper par la cheville si vous commencez à vous écarter. L'idée que ces songes ne sont pas la fatalité de la seule victime...

(Textes courts, difficile de ne pas enchaîner les deux lectures).

Je suis étonnée que Lovecraft n'est qu'un seul lecteur parmi les Choisiens ?! Ca fait longtemps que je ne l'ai pas lu donc ça me serait difficile d'en faire un commentaire mais j'adore son univers, et j'ai dévoré pas mal de ses oeuvres (jusqu'à l'écœurement parfois !). Je viens de récupérer les oeuvres complètes, je vais m'y replonger un peu

Je l'ai beaucoup lu il y a longtemps, et j'ai voulu y revenir avec les œuvres complètes justement (traduction intégrale David Camus), plus précisément le recueil de nouvelles, mais malheureusement je m'en suis vite lassé. Le charme semble rompu...

Après c'est quand même très souvent les mêmes scenari avec des monstres venus de la fin des temps lors de recherches scientifiques diverses, dans des lieux reculés, souterrains... donc forcément, on le voit venir de loin !

Oui, là dans ses nouvelles c'est souvent onirique, avec des terreurs ancestrales qui ressurgissent...

je passe !

Je n'ai lu de lui qu'un recueil de nouvelles...il y a longtemps. J'avais trouvé que c'était un maître dans son genre d'écriture, mais je ne suis pas fan de ce qui fait peur, les nouvelles du jour suffisent pour générer des angoisses.

J'aime bien ce qui fait un peu peur en littérature. Mais je me souviens que quand j'écoutais (avec des écouteurs) "La couleur tombée du ciel" alors que je bossais seule en maraîchage, j'avais trop peur que quelqu'un se pointe derrière moi pour me surprendre et que je crie

J'ai lu Lovecraft adolescent, puis pause...

Je m'y suis remis beaucoup plus tard après la lecture d'un court essai de Michel Houellebecq H.P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie , publié en 1991, qui aborde entre autres, la question du racisme chez Lovecraft.

Je me sens toujours coupable d'apprécier des écrivains qui ont tenu des propos discriminants....

oui je comprends Silveradow, je n'ai lu que récemment Céline, mais lis ce que j'ai comme
signature au bas de ce message et que j'ai trouvé juste

J'ai lu ce livre de Houellebecq, et j'en garde peu de souvenirs, mais le rapprochement entre étranger et monstrueux, barbare, est nodal dans la genèse du racisme : l'inconnu a priori hostile.
Et, effectivement, il peut être dommage de se priver de lectures par ce qu'il faut bien appeler préjugé.

Est-ce bien un préjugé d'être mis.e mal à l'aise par des propos racistes ?

Je parlais au sens littéral, de préjuger ; porter un jugement prématuré sur quelqu'un ou quelque chose ; évidemment, être choqué par un propos est différent, et même souvent salutaire !

j'avais compris ainsi le sens de la phrase de Tristram

Je pense que Topocl avait compris, Bédoulène, mais elle aime à me taquiner !

Moi??? Te taquiner ???