François Herbaux
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François Herbaux
François Herbaux
(né en 1957)
(né en 1957)
François Herbaux est journaliste scientifique et écrivain. Ancien élève de l'École supérieure de journalisme de Lille (1982), il a rejoint la rédaction de « La Voix du Nord » avant de s'installer à Marseille (1992) où il s'est spécialisé dans la promotion de la culture scientifique et la vulgarisation de l'archéologie et de l'histoire ancienne. Auteur de plusieurs ouvrages sur l'explorateur antique Pythéas de Marseille (enquête et étude historique), il a reçu le le prix Amphoux de l'Académie de Marseille pour son roman "Les Nuits blanches de Pythéas le Marseillais" (2016).
Œuvre :
• « Nos ancêtres du midi » (2005)
• « Puisque la terre est ronde » (2008)
• « On m’appelle Spoutnik » (2011)
• « Les nuits blanches de Pythéas le Marseillais » (2016)
• « Une Femme culte » (2020)
• « Antique Zététique » (2021)
• « Pythéas » (2024)
ArenSor- Messages : 3428
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: François Herbaux
Pythéas
Explorateur du Grand Nord
Pour les Grecs anciens, les territoires situés au nord du lac Méotide (actuelle mer d’Azov) et au-delà des colonnes d’Hercule (détroit de Gibraltar) étaient très mal connus : récits de voyageurs plus moins bien interprétés ou retranscrits, se mélangeaient aux légendes et mythes. Ainsi, au pôle nord, là où le jour était sans fin, vivaient les Hyperboréens dans un pays de cocagne où régnait le dieu Apollon.
On disait néanmoins qu’un grec de Marseille nommé Pythéas avait visité les terres lointaines du nord. Malheureusement, nous ne savons quasiment rien de ce personnage dont tous les écrits, en particulier son livre « De l’océan », ont sombré dans le grand naufrage des textes antiques. Il n’est connu que indirectement par d’autres auteurs qui le citent : le géographe Strabon notamment, mais aussi Diodore de Sicile, Polybe, Pline l’ancien et quelques autres. Certains historiens modernes se sont même demandés si Pythéas avait vraiment existé, ou plus exactement s’il n’existait pas d’un côté un Pythéas savant et de l’autre un pseudo-Pythéas explorateur.
En regroupant toutes les sources connues qu’il donne en annexes, François Herbaux tente de dresser un état de la question sur Pythéas.
Un point certain : Pythéas est un savant reconnu par ses pairs. A l’aide d’un instrument, le gnomon, il a pu établir en différents lieux la durée du jour et de la nuit, donc mesurer les latitudes et prouver ainsi la sphéricité de la Terre. Ses successeurs astronomes, Eratosthène et Hipparque, lui rendent hommage.
Quant à ses voyages, Strabon les qualifie de divagations, de menteries. Pourtant, Pythéas donne des indications précises et des mesures de latitude qui attestent bien d’un séjour dans le nord de l’Europe actuelle. Le problème est de savoir où il est allé, quel chemin il a emprunté et pourquoi cette ou ces expéditions.
Il semble bien que le but principal était scientifique : prouver la rotondité de la terre en mesurant la durée du jour et de la nuit dans les terres situées au nord. Peut-être l’expédition avait-elle aussi des visées commerciales : reconnaître les routes de l’ambre et de l’étain.
On ne sait si Pythéas a rejoint l’océan atlantique en traversant la Gaule par voie fluviale et route terrestre ou s’il a fait le grand tour de l’Espagne et du Portugal en passant par Gibraltar. Il a reconnu les rivages de la Bretagne et de l’actuelle Grande-Bretagne. Au-delà, nous sommes réduits à des conjectures. Quel pays actuel pourrait correspondre à Thulé : l’Islande ? Les côtes de Norvège ? Pythéas dit avoir vu de ses propres yeux le « poumon marin » lorsque la mer devient méduse ; un phénomène qui pourrait tout à fait correspondre à la formation de la banquise et qui se manifeste au nord du cercle polaire, au-delà de l’Islande. A-t-il fait un premier voyage du nord de la Grande-Bretagne à l’Islande et un second en longeant les fjords norvégiens, hypothèse émise par l’auteur ? S’est-il rendu en mer Baltique ? Nous n’en savons rien.
Le « Pythéas » de François Herbaux offre un beau voyage, indécis, mystérieux, qui se perd dans les brumes du Grand Nord.
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Explorateur du Grand Nord
Pour les Grecs anciens, les territoires situés au nord du lac Méotide (actuelle mer d’Azov) et au-delà des colonnes d’Hercule (détroit de Gibraltar) étaient très mal connus : récits de voyageurs plus moins bien interprétés ou retranscrits, se mélangeaient aux légendes et mythes. Ainsi, au pôle nord, là où le jour était sans fin, vivaient les Hyperboréens dans un pays de cocagne où régnait le dieu Apollon.
On disait néanmoins qu’un grec de Marseille nommé Pythéas avait visité les terres lointaines du nord. Malheureusement, nous ne savons quasiment rien de ce personnage dont tous les écrits, en particulier son livre « De l’océan », ont sombré dans le grand naufrage des textes antiques. Il n’est connu que indirectement par d’autres auteurs qui le citent : le géographe Strabon notamment, mais aussi Diodore de Sicile, Polybe, Pline l’ancien et quelques autres. Certains historiens modernes se sont même demandés si Pythéas avait vraiment existé, ou plus exactement s’il n’existait pas d’un côté un Pythéas savant et de l’autre un pseudo-Pythéas explorateur.
En regroupant toutes les sources connues qu’il donne en annexes, François Herbaux tente de dresser un état de la question sur Pythéas.
Un point certain : Pythéas est un savant reconnu par ses pairs. A l’aide d’un instrument, le gnomon, il a pu établir en différents lieux la durée du jour et de la nuit, donc mesurer les latitudes et prouver ainsi la sphéricité de la Terre. Ses successeurs astronomes, Eratosthène et Hipparque, lui rendent hommage.
Quant à ses voyages, Strabon les qualifie de divagations, de menteries. Pourtant, Pythéas donne des indications précises et des mesures de latitude qui attestent bien d’un séjour dans le nord de l’Europe actuelle. Le problème est de savoir où il est allé, quel chemin il a emprunté et pourquoi cette ou ces expéditions.
Il semble bien que le but principal était scientifique : prouver la rotondité de la terre en mesurant la durée du jour et de la nuit dans les terres situées au nord. Peut-être l’expédition avait-elle aussi des visées commerciales : reconnaître les routes de l’ambre et de l’étain.
On ne sait si Pythéas a rejoint l’océan atlantique en traversant la Gaule par voie fluviale et route terrestre ou s’il a fait le grand tour de l’Espagne et du Portugal en passant par Gibraltar. Il a reconnu les rivages de la Bretagne et de l’actuelle Grande-Bretagne. Au-delà, nous sommes réduits à des conjectures. Quel pays actuel pourrait correspondre à Thulé : l’Islande ? Les côtes de Norvège ? Pythéas dit avoir vu de ses propres yeux le « poumon marin » lorsque la mer devient méduse ; un phénomène qui pourrait tout à fait correspondre à la formation de la banquise et qui se manifeste au nord du cercle polaire, au-delà de l’Islande. A-t-il fait un premier voyage du nord de la Grande-Bretagne à l’Islande et un second en longeant les fjords norvégiens, hypothèse émise par l’auteur ? S’est-il rendu en mer Baltique ? Nous n’en savons rien.
Le « Pythéas » de François Herbaux offre un beau voyage, indécis, mystérieux, qui se perd dans les brumes du Grand Nord.
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ArenSor- Messages : 3428
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: François Herbaux
On a parlé aussi du Groenland pour situer l'Ultima Thulé...
Ou alors Pythéas serait allé au cap Nord ??
Ou alors Pythéas serait allé au cap Nord ??
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: François Herbaux
merci Aren ! quel mystérieux personnage !
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Bédoulène- Messages : 21642
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