Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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Message par topocl Mar 13 Aoû 2024 - 8:55

GRAFF Andrew J.

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Andrew J. Graff est un écrivain états-unien ayant grandi dans le Wisconsin. Il s’engage dans l’armée en sortant du lycée, à la suite des attentats du 11 septembre. Il passe deux années en Afghanistan dans l’US Air Force. Il est diplômé de l’Iowa Writers’ Workshop. Il enseigne l’anglais et l’écriture créative à Wittenberg University dans l’Ohio.

Merci à Babelio

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Message par topocl Mar 13 Aoû 2024 - 8:56

Le radeau des étoiles

Bread et Fish, , deux gosses paumés de 10 ans fuguent sur la rivière, après un malencontreux coup de pistolet tiré par l’un d’eux. Ils construisent un radeau et... à eux l’aventure !
Ce qu’ils ne savent pas c’est qu’un peu plus bas des rapides mortels les attendent.
Ils se croient seuls au monde, mais il n’en est rien. Plusieurs adultes se lancent dans une folle course-poursuite pour les sauver, les obstacles ne manquerons pas jusqu’à une fin que je vous laisse découvrir.

L’aventure chevillée au corps, des personnages fouillés qui concentrent presque tous notre sympathie, une nature souvent inhospitalière mais magnifique, l’amour et l’amitié capables de sauver d’un monde impitoyable : une bonne lecture !

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Message par Bédoulène Mar 13 Aoû 2024 - 9:20

merci topocl, ah j'ai envie d'aventure ! je pense que cela pourrait me plaire

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Message par Tristram Mar 13 Aoû 2024 - 12:37

Oui, dit comme ça c'est tentant, genre Les Aventures de Huckleberry Finn !?

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Message par topocl Mar 13 Aoû 2024 - 13:47

C'est exactement ce qui est écrit sur le quatrième de couverture nature - GRAFF Andrew J.  2126147062 !

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Message par Tristram Mar 13 Aoû 2024 - 17:05

Méfiance alors, je n'ai pas lu le livre non plus !

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Message par Bédoulène Dim 25 Aoû 2024 - 11:17

volà fini le radeau des étoiles !

J'ai des étoiles plein les yeux et le coeur !

topocl a dit beaucoup sur le livre dans son commentaire serré, mais largement suffisant.

Pour ma part j'y est trouvé bien sur de l'amitié, de l'amour, mais cette aventure des 2 enfants est aussi celle des adultes qui les suivent pour les rattraper avant le grand danger qu'ils ignorent.

C'est donc pour les enfants un parcours initiatique, et également pour le shériff Cal qui ignore tout de la forêt des chevaux et sortira abîmé physiquement mais découvre qu'une autre vie plus satisfaisante l'attend.
Tiffanny dont la vie est sans saveur, se découvre, elle, battante et des capacités qu'elle ignorait.

de très beaux portraits de femmes et d'hommes, des dialogues qui disent beaucoup de la personnalité de chacun des participants à cette aventure.

Extraits

"— Fish, je peux pas y retourner, je peux pas. Ils vont m’envoyer je ne sais où. Je…
Fish observa son ami, sa bouche ouverte, suppliante, qui soufflait sur l’herbe. C’est alors qu’il se rappela le fusil à moitié enterré qu’ils avaient trouvé. Il fila vers la coquerie. Bread resta par terre, l’air terrorisé.
Fish revint avec le vieux et long fusil à poudre noire. L’air de Bread vira carrément au désespoir, jusqu’à ce qu’il comprenne ce que faisait son ami. Fish brandit l’arme au-dessus de sa tête comme une lance et planta la bouche du canon dans le gravier légèrement sous le radeau, après quoi il poussa contre ce levier de toutes ses forces. À lui tout seul, il fit avancer l’embarcation d’une quinzaine de centimètres sur ses rouleaux. Bread était à nouveau d’attaque.
— Les garçons ! lança le shérif.
Un chien aboya.
— Tu pousses, moi je fais levier, dit Fish. Dernière chance !
Bread se remit en position, épaule, nuque et pieds, et poussa de toutes ses forces. Fish fit levier, replanta le fusil, fit levier de nouveau. Le radeau roulait. À chaque poussée il avançait d’une trentaine de centimètres et Bread réussissait à profiter de l’élan pour lui en faire parcourir trente de plus.
— Pousse ! cria Fish.
L’avant du radeau atteignit l’eau, s’enfonçant sous la surface.
— Pousse !
Cette fois, il avança sans plus s’arrêter. Lentement mais sûrement, l’avant du radeau se releva pour flotter sur l’eau. Fish jeta le fusil à bord et cala son épaule contre un mât. Le radeau prit de la vitesse. Fish sentit l’eau sur ses chevilles, puis ses mollets, ses hanches. Le radeau était libre.
— Les garçons, je vous ordonne de vous arrêter !"


"— Hé ! cria Bread si fort que Fish sursauta. Vous ne nous aurez pas comme ça !
Le shérif continuait à nager. Fish observait, les yeux écarquillés. Il entendit Bread derrière lui qui fouillait dans un sac à dos. Le shérif n’était plus qu’à cinq petits mètres. Fish l’entendait respirer. Il vit alors les chaussures de Bread à côté du tas de corde et leva les yeux pour découvrir son ami qui brandissait le revolver dans le ciel orange et violet.
Dans la poitrine de Bread résonnait le bruit sourd de sa respiration. Il avait la mâchoire serrée. Une puissance se dégageait de son regard.
— Nous sommes L’Espoir braconnier du Rocher de la Lanterne ! cria-t-il avec tant de force que sa voix se brisa.
Fish vit la surprise sur le visage du shérif lorsqu’il sortit la tête de l’eau pour respirer. Il avait repéré l’arme.
— Et vous n’aurez pas notre navire ! hurla Bread.
Il arma le chien de l’énorme revolver, plissa les yeux et tira un coup de feu tonitruant vers le ciel. Le recul du canon le fit tomber sur le pont.
Le shérif cessa de nager, la tête désormais totalement hors de l’eau tandis qu’il se maintenait sur place. La détonation retentit dans toute la vallée de la rivière, à travers la forêt et le ciel. Une nuée d’oiseaux s’envola d’un arbre. Bread arma le chien à nouveau, et le shérif se laissa dériver. Tandis que le radeau s’éloignait lentement, Fish planta son regard dans le sien. Celui du shérif, sous ses cheveux plaqués par l’eau, était noir de colère. Noir comme la rivière. "


"Bread, tu as vu les mêmes rapides que moi ? Ça s’arrête là. Tu comprends pas ?
— Moi, je m’arrête pas là, dit Bread en se remettant au travail, sciant sans relâche la tresse épaisse avec le petit couteau.
C’était du suicide.
Fish pataugea dans l’eau et attrapa Bread par l’épaule.
Bread fit volte-face, le regard plein de colère, et se dégagea de l’emprise de Fish d’un coup d’épaule. Fish ne savait pas si son copain le faisait exprès, mais Bread s’adressa à lui en lui agitant le couteau sous le nez.
— Essaye pas de m’empêcher, Fish. Tu m’entends ? Essaye pas de m’empêcher !
— Bread, tu ne peux pas descendre ces rapides. Tu mourras si tu y vas !
— Tout ce que tu as envie de faire depuis le début, c’est laisser tomber. Pas la peine de mentir, Fish. T’as la trouille. Et là tu cherches encore à t’enfuir.

"ish fulminait.
— De mon point de vue, si je suis ici, c’est à cause de toi !
Bread arrêta de scier et serra les poings.
— C’est toi qui l’as tué, Fish ! C’est à cause de toi qu’on est ici !
La pluie tombait entre eux, criblait la rivière de trous.
Fish sentit la méchanceté se mêler à la honte, lui empâter la langue.
— Je t’ai sauvé la vie.
— Tu m’as gâché la vie, oui ! répondit Bread du tac au tac.
Sa poitrine se souleva. Il ruisselait de pluie, mais c’était bien des larmes au coin de ses yeux.
— Il est mort ! Et je n’ai plus nulle part où aller, Fish !
Il serra la mâchoire et se tourna vers la rivière. Lorsqu’il reprit, une méchanceté si obscure sourdait de sa voix que Fish l’entendit à peine.
— Mais qu’est-ce que tu en sais toi, hein, avec ta petite vie parfaite avec ton papa et ta maman. T’as jamais été tout seul rien qu’un jour.
— Toi aussi, tu as la trouille, Bread.
Bread eut un geste d’écœurement, contemplant toujours les chutes.
— C’est la différence entre toi et moi, Fish. Toi, tu t’enfuis. Et moi, je vais de l’avant. Et ni toi, ni cette corde, ni ces rapides ne m’empêcherez d’avancer. Je pars, Fish.
— Mais pour aller où ? Tu la vois comme moi, la rivière. On ne peut plus avancer."


"D’autres arbres sur d’autres îles ployèrent sous les mêmes bourrasques, les roseaux s’aplatirent, et le vent apporta un mur de pluie qui obscurcit la terre et la rivière comme si un rideau était tombé. Ce rideau engloutit l’arbre en feu. Il engloutit toute l’île, la rivière entre l’île et le canoë, et telle une gueule aussi horrible qu’humide, il les avala elles aussi.
— Accrochez-vous ! hurla Tiffany, la voix perdue dans le déluge.
La pluie imprégna l’air d’une odeur de vase et d’eau. La proue du canoë vira brusquement vers la rive gauche, faillit couler en tournant à contre-courant. Il voguait, en travers de la rivière. La pluie piquait, trouait la rivière tout autour. Tiffany serra sa capuche sur son visage. Autour de ses genoux au fond du canoë, des petites billes blanches grandes comme des pièces de dix cents commencèrent à s’accumuler. Elle les contempla un moment, perplexe. Elles lui dardaient la peau et mitraillaient son imper. On aurait dit des cailloux jetés sur le canoë. Le vent gémissait et les cailloux tambourinaient. Une averse de grêle. Un grêlon s’abattit en plein sur sa main gauche, qu’elle retira vivement pour l’abriter contre sa poitrine."

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Message par topocl Dim 25 Aoû 2024 - 14:44

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Message par Tristram Dim 25 Aoû 2024 - 16:33

Le livre est étiqueté nature writing : je le lirais pour me faire idée si je mets la main dessus !

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Message par Bédoulène Dim 25 Aoû 2024 - 17:44

J'ai entamé un autre livre pour confirmer la bonne impression

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Message par Bédoulène Mer 4 Sep 2024 - 10:36

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Tout d'abord une précision, l'auteur est lui-même un guide de Rafting, donc il connait bien les rivières ; comme dans ma précédente lecture (le radeau des étoiles) la rivière est un sujet important. Bien que ne connaissant point cette discipline, j'ai eu  plaisir à lire les descentes racontées, les émotions particulières.

Donc nous voilà dans le Wisconsin où débarquent de leur camping-car neuf, le Brave, la famille Brecht composée de Sam, Swami et leurs trois enfants Darren, Dell et Dee-Dee.
Pour Swami ce ne seront que des vacances d'été, mais Sam a fait un prêt pour acquérir le centre de rafting "Woodchuck" de son vieil oncle Chip. L'état du centre dégoûte Swami, après des présentations sommaires à l'oncle, elle décide qu'elle vivra avec les enfants dans l'agréable park voisin, même si le Brave a été accidenté sur la route et doit être réparé.

Les choses s'embarquent mal car Sam se rend compte de la vétusté du matériel, de la grange et du terrain. Comme il est un rêveur il n'a pas pensé à demander, avant de s'engager dans la reprise du centre de l'état financier.

Par contre il s'avère que les guides MOON, Randy et Pete un indien Menominee sont très bons, et Sam, comme Swami sont eux-mêmes niveau 5. C'est dans une formation de rafting que le couple s'est rencontré.

Swami, elle très terre à terre se rend de suite compte de la situation, elle prend les rennes, tous doivent la suivre. Ce que font les guides qui vont l'apprécier, malgré son caractère, et tout particulièrement Moon qui est militante écologiste et se bat en ce moment contre l'installation d'une mine dans la région. La ferme du vieux Chip est d'ailleurs convoitée, mais malgré le besoin il ne peut se résoudre à la vendre car dans son terrain existe des tertres des Menominees.

L'idée de Swami est de rendre le centre vivable (et viable) pour le revendre et repartir à Chicago dans leur maison. Les relations entre Sam et Swami déjà tendues les éloignent, Swami ne parle pratiquement plus à Sam que pour les indispensables et lui connaissant son caractère se laisse distancer. Les mois de Juillet et août se passent donc ainsi, sous le regard de l'Oncle qui a des critiques à faire à Swami. Swami qui laisse sa colère envers Sam s'exprimer d'autant que l'oncle a aussi omis de dire qu'un concurrent de rafting venait tout fraîchement de s'installer.

septembre arrive, Swami retourne provisoirement à Woodchuck, elle a vendu la maison de Chicago et rembourser le prêt ; renvoie fermement le représentant de l'entreprise minière pas question de vendre la ferme de Chip; Elle part en Californie avec les enfants, elle dit à Sam qu'elle lui enverra une carte pour signifier qu'il peut les rejoindre.

j'avais mis plusieurs extraits, mais fausse manip j'ai tout perdu, donc il vous faudra lire ce livre pour en savoir plus.

j'ai beaucoup aimé cette lecture ; les personnages forts de Swami, Debbie, les enfants qui découvrent la Nature, les liens entre les hommes de cette ville et leur rivière.

le beau personnage de l'oncle Chip.


Dernière édition par Bédoulène le Sam 7 Sep 2024 - 11:10, édité 2 fois

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Message par topocl Mer 4 Sep 2024 - 11:32

Un auteur qui se confirme donc Very Happy

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Message par Bédoulène Mer 4 Sep 2024 - 16:35

pour moi oui, cela devrait te plaire topocl

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Message par Bédoulène Mer 4 Sep 2024 - 17:41

extraits :

Lors de leur première rencontre au camp de formation de guides de raft, Sam et Swami :

"Elle s’exécuta et vit Sam qui tenait son sachet jaune de bretzels en l’air, une expression perturbée sur le visage. Un serpent à motif diamants était à demi lové sur ses genoux.
— Swami ? siffla Sam dans l’obscurité.
— C’est un mocassin à tête cuivrée.
Aussitôt, l’air sembla s’alourdir. Il n’y avait pas pire serpent à avoir sur les genoux.
— Je suis plus chaud que la roche. Le serpent risque de passer la nuit sur moi. Je ne vais pas pouvoir garder les bras tendus comme ça jusqu’au matin.
Swami ralluma sa lampe torche. Le serpent n’avait pas bougé. Sa tête se trouvait à moins d’un centimètre de la cuisse gauche de Sam.
— Swami ? demanda Sam d’une voix altérée.
— Je suis là.
— Mes bras. Je n’ai plus la force de les lever.
À présent, il tenait son sachet de bretzels au-dessus de sa tête. Ses bras étaient parcourus de tressaillements et le sachet tremblait dans ses mains. Sans prendre le temps de réfléchir, Swami se positionna derrière lui et enroula les bras autour des siens. Elle resserra son étreinte et sentit Sam se détendre légèrement.
— Ça te soulage un peu ?
— Oui
— Swami ?
— Chut, je suis là.
Elle ne voulait pas qu’il se réveille trop brusquement. Il releva la tête alors que la lumière du jour se faisait plus vive. Swami baissa les yeux et constata que le serpent avait disparu.


le centre adverse de Duncan X-Trem

"Les guides X-treme étaient aussi rutilants que le bus, avec leurs cheveux blonds et leurs T-shirt fluorescents floqués d’un X rose vif dans le dos. Bien bâtis, ils riaient et desserraient des sangles, rajustaient leurs Oakley et enfilaient des chaussons de rivière dernier cri. Ils semblaient tout droit sortis d’une publicité pour chewing-gum, sauf qu’ils étaient ici, dans la vraie vie, à Thunderwater. Sam baissa les yeux sur ses converses détrempées, leurs lacets jaunes à double nœud. Chip ne possédait même pas de chaussures et pagayait pieds nus.
Quand ils arrivèrent à la hauteur du bus, un cri de ralliement s’éleva dans l’habitacle, repris par de nombreuses voix : “3, 2, 1, X-treme !"


Chip et Sam en descente :

"— En avant ! tonna Chip.
Sam abaissa son centre de gravité tandis que l’embarcation franchissait l’obstacle, enterrant sa proue dans l’énorme vague qui attendait juste derrière. Ils enfournèrent, émergeant de l’autre côté.
— Waouh ! hurla Chip en chassant l’eau de son visage. Carrément démentiel !
Sam s’autorisa un cri de triomphe. Chip lui tapa dans la main avec enthousiasme. Quelques coups de pagaie et une dernière grosse secousse plus tard, le raft flottait sur les eaux lisses derrière l’île de pierres, à mi-chemin du bout des rapides classe 4.
Sam s’essuya les joues.
— Joli ! s’exclama-t-il.
Piers Gorge n’était peut-être pas aussi longue que New River Gorge, mais ses rapides n’en étaient pas moins impressionnants. Mishicot Falls était une attraction à elle seule. Pas étonnant que Chip ait eu la sagesse, toutes ces années plus tôt, d’ébaucher un business plan basé sur cette expérience.
— On va se reposer sur l’île quelques minutes. Histoire de savourer l’instant"


Swami prends le contrôle du centre :

"Sitôt que Moon descendit du bus, le sourire de Swami s’effaça. — Qu’est-ce qui se passe ?
— Tais-toi.
Swami posa un oignon rouge sur la planche à découper et le trancha en deux. Sam farfouilla dans la cuisine, à la recherche de quelque chose à boire. Il avait tellement soif. Il avait beaucoup de mal à supporter ces moments, quand Swami était manifestement en colère mais qu’elle le forçait à attendre pour connaître la raison de son mécontentement. Il avait l’impression d’être un gamin stupide. Enfin, il trouva une bière dans la glacière. Il ouvrit la canette, s’efforçant d’afficher un air désinvolte, comme s’il ignorait qu’il était dans le pétrin. La bière était fraîche et Sam eut la sensation de pouvoir respirer à nouveau. Swami contempla la canette d’un œil noir et fusilla Sam du regard. Elle retourna un quartier d’oignon et la coupa en deux, puis elle répéta la manœuvre, encore et encore.
— Je reprends tout en main. (Ses doigts étaient parcourus d’un léger tressaillement.) Tu n’es plus à la tête de Woodchuck, Sam. C’est moi.
Tout ce mystère, ce suspens, étaient exagérés. Sam aurait préféré que Swami exprime ce qu’elle avait sur le cœur. Il contempla la luzerne par la fenêtre ; Pete et Moon regardaient Randy essayer de sauver le dîner, son pinceau toujours à la main. Le monde semblait désaxé. Sam se sentit envahi par une vague d’exaspération.
— Tu sais quoi… bredouilla-t-il.
D’un geste brusque, Swami planta le couteau dans la planche.
— Toi, tu sais quoi ? Tes guides font n’importe quoi, cet endroit, c’est n’importe quoi, et…
Elle pinça les lèvres et se tut. Au lieu de laisser libre cours à sa colère, elle l’observa en silence, une expression posée sur le visage. Une expression qui signifiait, Je suis la seule adulte ici, et tu ne vaux même pas une insulte. Elle se débrouillait toujours pour la dégainer quand Sam était à deux doigts de craquer. Il avait alors la sensation de recevoir un coup de poing en pleine figure.
— Tu es défoncé ?
Sa voix était imprégnée de venin.
— Je…
— Incroyable.
Atterrée, elle se détourna de lui, reportant son attention sur sa tâche.
— On va repeindre la grange et recadrer les guides. Dorénavant, on appellera nos clients “nos invités”. Je m’occuperai des réservations. On va commander de l’équipement neuf, parce que les gilets de sauvetage sont répugnants. Du gravier et des rochers décoratifs, aussi. Retire ces lunettes ridicules, s’il te plaît.
Sam se redressa. Sur le point de refuser, il se ravisa.
— Swami, on n’a pas les moyens. On n’a…
Swami abattit le couteau sur la planche à découper, si violemment que des morceaux d’oignon s’éparpillèrent au sol. Elle fit volte-face, les traits déformés par la rage. Elle était terrifiante.
— Je sais combien d’argent on n’a pas, siffla-t-elle. Je sais tout. J’ai passé la journée à travailler, et je vais continuer, pour nous sauver, les enfants et moi, de ce désastre. (Elle scruta ses yeux et secoua la tête avec dégoût.) Je ne suis pas idiote, Sam, et je n’ai pas l’intention de faire semblant de l’être. (Elle était cramoisie, les cheveux rassemblés en une queue-de-cheval sévère.) Woodchuck est à vendre."


Swami après que Sam ait pris la parole lors d'une réunion organisée par Moon

"L’autre jour, elle avait vu ce qu’avait fait Sam. Elle l’avait vu omettre délibérément de redresser son cap. Et après, il avait eu l’audace de se fendre d’un discours sur la coopération, l’espoir et la solidarité. Qu’est-ce qui lui avait pris ? La colère qu’elle avait ressentie, la gêne intense, tourbillonnaient encore dans son esprit. “À condition de travailler main dans la main.” Inconcevable ! Le niveau de la rivière était devenu un obstacle pour tous les guides, Duncan en particulier, un détail qu’elle ne pouvait s’empêcher de savourer. Ils étaient vraiment les meilleurs sur l’eau. Sans compter Sam, qui semblait avoir saboté sa propre descente. Moon et Chip s’étaient débrouillés pour affronter Volkswagen Rock, soit en le franchissant, soit en le contournant par la gauche, alignés ainsi qu’ils devaient l’être. Ensuite était venu Sam, qui avait laissé son raft se déporter. Sans essayer de le redresser. Swami l’avait vu. Il était à la barre et il n’avait rien fait. Sam ne faisait rien nulle part. Il n’avait pas terminé de peindre la grange. Il avait perdu son poste au lycée. Il ne savait gérer ni les rafts ni l’argent. Il avait démonté le camping-car en douce et désormais, le véhicule était encore plus endommagé qu’avant. Enfin, il avait abandonné ses clients. Et il se permettait de faire un discours sur l’entraide ? Sam était incapable d’affronter quoi que ce soit.
Swami laissa DeeDee changer de côté.
— Et par-dessus tout, il semble ne plus m’aimer.
C’était ce qui faisait le plus mal. Il n’allait jamais vers elle. Combien de fois avait-elle attendu au sommet de la falaise ? Combien de fois avait-il évité de lever les yeux ? Swami était perdue. Lui qui évoquait des visions de famille dans le Nord ne pouvait même pas s’arracher à la rivière le temps de sourire ou de brandir sa pale. Elle pensait sans arrêt à la fois où un serpent s’était lové sur ses genoux, toutes ces années auparavant, la manière dont son corps tremblait et ni lui ni elle ne savait quoi faire, la manière dont ils avaient attendu, immobiles, jusqu’au lever du soleil. Le souvenir avait tiraillé Swami toute la journée, sans qu’elle parvienne à comprendre pourquoi. "

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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Message par Tristram Jeu 19 Sep 2024 - 10:57

Le radeau des étoiles

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« Claypot, dans le Wisconsin, 1999 habitants, siège du vaste comté boisé et peu densément peuplé de Marigamie », Bread et Fish, dix ans, sont amis, et passent leurs étés à la ferme de Ted, le grand-père de Fish (son père est mort à la guerre). Mais le père de Bread le bat, et Fish l’abat avec son propre revolver. Les deux gamins s’enfuient dans la forêt de Mishicot, et le shérif Cal, arrivé depuis peu du Texas, se lance à leur poursuite avec Ted. La mère de Fish et Tiffany, une jeune déshéritée qui écrit des poèmes et s’est éprise de Cal (et réciproquement, mais sans se déclarer), s’élancent à leur tour, tandis que Jacks, le chien de Cal (confié à Tiffany et s’étant enfui), a rejoint son maître. Bread et Fish construisent un radeau, et descendent une rivière dont ils ne savent pas qu’elle aboutit à des chutes.
Livre rafraîchissant, surtout à cause des deux gamins ‒ peut-être même un livre jeunesse.
La nature tient une place importante dans l’histoire, avec cerfs, ours et coyotes.
« Cal avait entendu dire que lorsqu’une meute se rassemble, hurle et se tait subitement, c’est qu’elle commence à chasser. »
Graff insiste sur certaines précautions d’usage dans le wild, mais trop souvent négligées par les néophytes (répartir les matériaux essentiels entre chaque membre de l’équipe ; la lame emportée ne vaut que si on a aussi emmené de quoi l’affûter).
J’ai également noté la prégnance états-unienne des armes à feu, et de la religion.

\Mots-clés : #aventure #enfance #merlacriviere #nature

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Message par topocl Jeu 19 Sep 2024 - 11:36

Au même titre que Tom Sawyer est volontiers considéré comme lecture jeunesse, mais passe bien pour nous les vieillards.

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Message par Tristram Jeu 19 Sep 2024 - 15:06

Oui, c'est rafraîchissant pour les barbons...

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Message par topocl Ven 20 Sep 2024 - 8:49

Barbon toi-même!

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