Ahmed Kalouaz
Page 1 sur 1 • Partagez
Ahmed Kalouaz
Ahmed Kalouaz est un écrivain français né en 1952 à Arzew, en Algérie. Il a publié plus d'une trentaine d'ouvrages qui explorent tous les genres, de la poésie au théâtre, du roman à la nouvelle, en passant par les textes pour la jeunesse. Il intervient dans des lectures publiques, en atelier d'écriture ou de parole, notamment en prison. Il vit actuellement à Villeneuve-les-Avignon.
Œuvre
Telex en feu, théâtre, pour la compagnie grenobloise
Point kilométrique 190, roman, 1986
Double Soleil, théâtre, 1989
Péninsule de Valdès, théâtre, 1992
De Barcelone au silence, roman, 1994
On devrait tuer les vieux foutballeurs, théâtre, 1994
Attention fragiles, récit, 1997
Avant Quimper, théâtre, 1997
On devrait tuer les vieux footballeurs, théâtre, 1998
Absentes
Le Vol du papillon, pièce en 12 rounds, 2000
J'ai ouvert le journal, récit, 2002
Reste dans mon épaule, récit, 2003
Bleus de travail, théâtre,2 1003
Je me souviens du paradis, nouvelles, 2004
Geronimo, dans ma poitrine un nuage s'endort, 2005
Ce que la vie fera de nous, nouvelles, 2006
Le Retour à Volonne, nouvelles, 2007
Sortie de route éd. d'un Monde à l'autre, 2009
Un maquisard dans la cité, 2009 (littérature jeunesse)
Si j'avais des ailes, 2008 (littérature jeunesse)
La Part de l'ange 2009
Avec tes mains, 2009 : Page 1
La première fois on pardonne, 2010
Traversées, photos de Christiane Sintès, 2010
Un monde à l'envers, avec Thierry Renard, 2010
Ma mère seras-tu là ?, 2011
Je préfère qu'ils me croient mort Rouergue, 2011
Une étoile aux cheveux noirs, 2011 : Page 1
Les Fantômes d'octobre : 17 octobre 1961, 2011 (littérature jeunesse)
Les Chiens de la presqu'île, 2012
Paroles buissonnières,2 1012
À l'ombre du jasmin, 2012
À l’école du renard, 2013
Les solitudes se ressemblent, 2014 : Page 1
La chanson pour Sonny, 2015
màj le 19/11/2017
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ahmed Kalouaz
Une étoile aux cheveux noirs
La mère d'Ahmed Kalouaz a 84 ans, vit seule en Isère, perd un peu la mémoire et doit déménager du fait d'une mesure d'expulsion. Ahmed Kalouaz décide de lui rendre ce qui sera peut-être une dernière visite, et pour cela, il choisit de traverser la France à mobylette, la vieille mobylette que son père avait achetée il y a 40 ans pour aller travailler. Ce choix, même s'il est convaincu de sa nécessité, il ne l'explique guère. Nous suivons son parcours par petites touches discrètes, quelques lieux, quelques rencontres.
Au fil des heures de route, il nous raconte sa mère, mère illettrée d'un fils écrivain, mère religieuse d'un fils athée, mère exilée d'un fils ancré en France, mais mère aimée malgré (à cause de?) tout cela. Au fil du voyage, l'auteur enchaîne les vignettes aléatoires, sans lien chronologique, sur l'enfance algérienne miséreuse, le mariage non choisi, les deux enfants morts décidant de l'exil en France pour nourrir sa descendance (quatorze enfants soigneusement élevés et préservés, puis partis un à un ), les taudis, le rejet. La fatigue au quotidien mêlée aux petites joies communes , les retours réguliers au pays…Et cet arrachement final de l’expulsion.
Rien de bien original si l'on prend une à une chacune de ces anecdotes de vie, mais leur somme constitue un ensemble cohérent et tendre, pudique, qui est tout à la fois l'histoire commune de tous les migrants,et l'histoire unique d'une mère aimée. Ahmed Kalouaz rejette tout pathos, mais il ressort, une fois refermé ce petit livre, comme une émotion à la fois forte et douce.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #famille
La mère d'Ahmed Kalouaz a 84 ans, vit seule en Isère, perd un peu la mémoire et doit déménager du fait d'une mesure d'expulsion. Ahmed Kalouaz décide de lui rendre ce qui sera peut-être une dernière visite, et pour cela, il choisit de traverser la France à mobylette, la vieille mobylette que son père avait achetée il y a 40 ans pour aller travailler. Ce choix, même s'il est convaincu de sa nécessité, il ne l'explique guère. Nous suivons son parcours par petites touches discrètes, quelques lieux, quelques rencontres.
Au fil des heures de route, il nous raconte sa mère, mère illettrée d'un fils écrivain, mère religieuse d'un fils athée, mère exilée d'un fils ancré en France, mais mère aimée malgré (à cause de?) tout cela. Au fil du voyage, l'auteur enchaîne les vignettes aléatoires, sans lien chronologique, sur l'enfance algérienne miséreuse, le mariage non choisi, les deux enfants morts décidant de l'exil en France pour nourrir sa descendance (quatorze enfants soigneusement élevés et préservés, puis partis un à un ), les taudis, le rejet. La fatigue au quotidien mêlée aux petites joies communes , les retours réguliers au pays…Et cet arrachement final de l’expulsion.
Rien de bien original si l'on prend une à une chacune de ces anecdotes de vie, mais leur somme constitue un ensemble cohérent et tendre, pudique, qui est tout à la fois l'histoire commune de tous les migrants,et l'histoire unique d'une mère aimée. Ahmed Kalouaz rejette tout pathos, mais il ressort, une fois refermé ce petit livre, comme une émotion à la fois forte et douce.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #famille
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ahmed Kalouaz
Avec tes mains
C'est décidément une belle découverte que cet écrivain qui, avant d'écrire sur sa mère, avait écrit sur son père. Comme dans Une étoile aux cheveux noirs, rien de bien original, mais, sur quelques trames de base, combien de vies sont-elles réellement originales?
C'est donc l'histoire de son père, orphelin miséreux élevé par personne (son père est mort à la guerre de 14), soldat de la guerre de 40, émigré en France pour les travaux les plus pénibles, où il est rejoint par sa famille, étranger aux mots, étranger à la langue, étranger au pays qui l'héberge, étranger à ses enfants. Un homme dont on peut dire qu'il avait tiré la mauvaise carte, qu'il était mené par son destin, et qui a, au moins, fait trois choix dans sa vie: partir, vivre cependant avec sa famille, et retourner se faire enterrer au pays.
Au-delà du récit d'une existence, dont le premier mérite est de ne pas être du tout hagiographique, c'est aussi une réflexion sur l'exil, sur la barrière qui se dresse forcément avec la génération suivante, dans une langue sobre et belle, alliant le respect de la sincérité .
(commentaire récupéré)
mots-clés : #famille #immigration
C'est décidément une belle découverte que cet écrivain qui, avant d'écrire sur sa mère, avait écrit sur son père. Comme dans Une étoile aux cheveux noirs, rien de bien original, mais, sur quelques trames de base, combien de vies sont-elles réellement originales?
C'est donc l'histoire de son père, orphelin miséreux élevé par personne (son père est mort à la guerre de 14), soldat de la guerre de 40, émigré en France pour les travaux les plus pénibles, où il est rejoint par sa famille, étranger aux mots, étranger à la langue, étranger au pays qui l'héberge, étranger à ses enfants. Un homme dont on peut dire qu'il avait tiré la mauvaise carte, qu'il était mené par son destin, et qui a, au moins, fait trois choix dans sa vie: partir, vivre cependant avec sa famille, et retourner se faire enterrer au pays.
Au-delà du récit d'une existence, dont le premier mérite est de ne pas être du tout hagiographique, c'est aussi une réflexion sur l'exil, sur la barrière qui se dresse forcément avec la génération suivante, dans une langue sobre et belle, alliant le respect de la sincérité .
(commentaire récupéré)
mots-clés : #famille #immigration
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ahmed Kalouaz
Les solitudes se ressemblent
Une femme, la cinquantaine attend seule , une nuit durant, dans une chambre d’hôtel , un homme aimé qui viendra ou ne viendra pas. Les chambres d’hôtel elle connaît, elle y fait le ménage de jour en jour. La solitude aussi, le rejet, et l'abandon également: elle est née et a grandi dans un camp de harkis, où elle a vécu la double peine :
Elle y a vu ses parents anéantis par l'abandon, muets sur leur histoire, dont elle n'a jamais rien su, enfermés dans leur humiliation. Pour le choix d'une cause qui s’est avérée mauvaise, par intérêt ou par méconnaissance, il sont condamnés à une vie à l'écart, immobile, refermée sur elle-même. Interdits d'être et d'aimer. La jeune fille saura se rebeller mais n'effacera jamais cette trace en elle, n'accédera jamais à l'amour qui lui fut refusé dans l'enfance.
Le livre est court, trop court peut-être pour embrasser toute une existence, et le style presque trop travaillé.La partie sur les harkis est subtile et très informative à la fois, et porte le livre j'ai moins aimé le déroulement de la vie adulte, qui lui et entrelacé, plus banal et inabouti. Intéressant, donc mais qui laisse un peu sur sa faim.
mots-clés : #immigration
Une femme, la cinquantaine attend seule , une nuit durant, dans une chambre d’hôtel , un homme aimé qui viendra ou ne viendra pas. Les chambres d’hôtel elle connaît, elle y fait le ménage de jour en jour. La solitude aussi, le rejet, et l'abandon également: elle est née et a grandi dans un camp de harkis, où elle a vécu la double peine :
Enfant de bougnoule. Enfant de traître.
Elle y a vu ses parents anéantis par l'abandon, muets sur leur histoire, dont elle n'a jamais rien su, enfermés dans leur humiliation. Pour le choix d'une cause qui s’est avérée mauvaise, par intérêt ou par méconnaissance, il sont condamnés à une vie à l'écart, immobile, refermée sur elle-même. Interdits d'être et d'aimer. La jeune fille saura se rebeller mais n'effacera jamais cette trace en elle, n'accédera jamais à l'amour qui lui fut refusé dans l'enfance.
Le livre est court, trop court peut-être pour embrasser toute une existence, et le style presque trop travaillé.La partie sur les harkis est subtile et très informative à la fois, et porte le livre j'ai moins aimé le déroulement de la vie adulte, qui lui et entrelacé, plus banal et inabouti. Intéressant, donc mais qui laisse un peu sur sa faim.
mots-clés : #immigration
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|