Plinio Martini
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Plinio Martini
Plinio Martini est le deuxième de huit enfants et grandit dans un milieu modeste. Après l'École normale de Locarno, il enseigne dans des écoles primaires.
Largement autodidacte, Martini commence en écrivant des poèmes et des récits pour la jeunesse. Inspiré par les œuvres d'auteurs italiens classiques, comme Leopardi et Pascoli, ainsi que contemporains, par exemple Montale et Ungaretti, il parvient à "assimiler plusieurs modèles et [à] les refondre dans une écriture toute personnelle". En 1970, Martini publie Au fond du sac (récompense de la Fondation Schiller Suisse), "le roman suisse-italien le plus lu en 500 ans d'histoire de la Suisse italienne". Cet ouvrage raconte la vie menée au Val Bavona au début du xxe siècle, ainsi que l'expérience d'un jeune homme émigrant à l'étranger.
En 1975, il écrit son deuxième roman, Requiem pour tante Domenica (livre de la Fondation Schiller Suisse 1977), qui avec Au fond du sac compte parmi ses œuvres les plus connues.
Martini a été membre du Parti socialiste autonome, une dissidence de gauche de la section tessinoise du parti socialiste suisse.
Il meurt à 56 ans, après deux années de maladie.
source : Wikipédia
Ouvrages traduits en français :
Le fond du sac
Chasse aux sorcières (récits)
Requiem pour tante Domenica
Poésies inédites
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Plinio Martini
"Dans la grande cuisine de tante Domenica et en attendant son enterrement, Marco patientait au milieu des parents, presque tous frères et soeurs ou cousins paternels, neveux comme lui de la défunte et arrivés en compagnie de leur femme ou de leur mari et de leurs enfants si nombreux qu'à les voir réunis, lui qui vivait loin d'ici depuis quelques années, il s'en étonnait, et s'efforçait sans trop de succès d'en faire le compte..."
Après dix sept ans d' absence, Marco revient dans son village natal, dans une vallée reculée du Tessin.
On y célèbre les obsèque de sa tante Domenica.
Et Marco se remémore sa vie passée au village.
Un village longtemps oublié de l'histoire, replié sur ses coutumes ancestrales, ses traditions, ses rites. Ses travaux rudes de montagnards pauvres et sans confort.
Marco a vécu sous l'autorité de la tante. Une bigote fanatique, confite dans ses mortifications ; ses prières et sa morale rigide.
Dans ce village antique elle est investie d'un chariisme qui domine l'inconscient collectif de la communauté, et l'inconscient profond de son neveu.
Laide, elle incarne une idéologie tout entière, dont l'emblème est le nez, un nez interminable.
Marco découvre l'amour avec une jeune fille de seize ans, sensuelle et beaucoup plus futée que lui.
Pris sur le fait alors qu'ils font l' amour, Marco, culpabilisé quitte le village.
Tel est ce récit, qu'on peut considérer comme un acte d' accusation contre la communauté de l'auteur, ses rites, son étroitesse d'esprit.
Comme d'autres écrivains, Plinio Martini aime et déteste à la fois son milieu, le traditionalisme religieux qui a marqué son esprit de façon durable.
Mais il a su trouver la bonne distance par rapport à la réalité.
Son style est moderne et met en valeur les qualités psychologiques des personnages.
Je l'ai même trouvé envoûtant dans ce moment de ressassement de la mémoire qu'est le temps des obsèques et aussi de la narration.
mots-clés : #initiatique #religion #mort[/color]
bix_229- Messages : 15439
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains Italiens et Grecs
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