Citation du jour

« …] tu ne peux pas sortir un homme de son époque et ensuite espérer le comprendre. Ça, c’est quelque chose que tu ne peux tout simplement pas faire. »
Lance Weller, « Wilderness », Prologue

Brown s'est pointé. Dans la rue, il m'a dit qu'il avait envie de revoir la femme du mec qu'on avait tabassé, celui qui avait emmerdé la soeur de Tomás. Il m'a demandé si je venais avec lui. On y est allés direct.

Bédoulène a écrit:embrouille !

Barcarole a écrit:@bix - Ce propos de Jean Guéhenno me parle !

« Avec l’évocation de ces cures de romans policiers que Giono s’offre périodiquement, dont il sort, dit-il, avec l’esprit aussi dispos que d’autres le corps après une séance de sauna ou de relaxation, c’est une fois de plus du pouvoir de l’illusion romanesque qu’il est question. »
Henri Godard, Avant-propos à De Monluc à la Série Noire, de Jean Giono

Tristram a écrit:Histoire de se donner bonne conscience :

« Avec l’évocation de ces cures de romans policiers que Giono s’offre périodiquement, dont il sort, dit-il, avec l’esprit aussi dispos que d’autres le corps après une séance de sauna ou de relaxation, c’est une fois de plus du pouvoir de l’illusion romanesque qu’il est question. »
Henri Godard, Avant-propos à De Monluc à la Série Noire, de Jean Giono

    "Le fait que chaque être est unique ne l'isole nullement dans un écrin exceptionnel. Un être ne saurait être unique si les autres ne le sont pas.
L'être en question ne serait alors qu'un échantillon bizarre.
L'unicité de chacun implique qu'elle est un fait universel."
De l'âme . François Cheng      

Tristram a écrit:Histoire de se donner bonne conscience :

« Avec l’évocation de ces cures de romans policiers que Giono s’offre périodiquement, dont il sort, dit-il, avec l’esprit aussi dispos que d’autres le corps après une séance de sauna ou de relaxation, c’est une fois de plus du pouvoir de l’illusion romanesque qu’il est question. »
Henri Godard, Avant-propos à De Monluc à la Série Noire, de Jean Giono

"De temps en temps, je me réserve un jour à romans policiers. Quand c’est l’hiver, je choisis un sombre dimanche. Il faut que le ciel soit lourd et bien installé, avec un vent qui agite la pluie et en flagelle les vitres. Il doit faire ce froid qui pénètre les os. Je ne me lave pas, je ne me rase pas, je reste en pyjama sous ma robe de chambre. Je bourre mon poêle. Il faut qu’il ronfle. C’est aussi un jour où j’abandonne ma pipe pour le cigare, et si Élise me cuisine un plat que j’aime et qui parfume la maison, c’est parfait. Rien d’autre à faire qu’à lire les romans policiers. Il est indispensable aussi d’avoir la conscience en paix et d’être assuré d’avoir fait du bon travail ; je le vois, là, sur la table, et je suis rassuré. Je pousse le fauteuil le plus près possible du feu, de façon à me rôtir tout un côté, pendant que l’autre côté se gèle, exposé au vent coulis qui passe par les joints non feutrés de la fenêtre. Là, c’est parfait. Chester Himes, Chase, William L. Heath, Day Keene connaissent leur métier, mais si on les aide un tant soit peu, le résultat est meilleur. Le résultat, c’est l’oubli, c’est l’apaisement, le calme, les soucis effacés ; paradoxalement, le roman policier c’est : pas de problèmes, plus de problèmes. C’est l’équivalent moderne des Belianis, Esplandians, Lancelot, Clarian, Travaux d’Hercule, Amadis, de la bibliothèque du Quichotte. Je me paie donc une bonne journée de combats dans un fauteuil.
D’autres fois, c’est l’été. Alors il faut un jour très chaud, les volets clos, les murs frais, la pipe au lieu du cigare (la pipe a son goût exalté par la fraîcheur), un rayon de soleil pour faire danser les poussières, si possible une guêpe (pour la musique) et un divan, pour interrompre l’absence de problèmes par le néant de la sieste. Je lis très volontiers les « Gorilles », Giovanni, Simonin, Bastiani. On sort de là très rassuré, très dispos. C’est un plaisir et une médecine. J’ai lu dernièrement un Chester Himes tout à fait remarquable : Dare-Dare. Je le conseille à quelqu’un qui voudrait m’imiter un jour prochain."
Jean Giono, La "Série noire"

Bédoulène a écrit:je note donc "dare-dare de Chester Himes " !