Honoré de Balzac
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Re: Honoré de Balzac
Bonjour à tous,
Je viens de commencer Eugénie Grandet... avant de voir le film. Quelqu'un l'a vu?
Je viens de commencer Eugénie Grandet... avant de voir le film. Quelqu'un l'a vu?
Plume- Messages : 428
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Honoré de Balzac
Non, j'ai tendance à me méfier des adaptation des classiques de cet acabit peut-être ai-je tort.
Je me demande toujours : à quoi bon ? Peut-être que le cinéaste aura des motivations artistiques originales... Je ne sais pas.
Je ne suis pas partisan de l'idée que parce qu'un certain livre est un grand livre, il faut absolument le porter à l'écran, en tout cas.
Je me demande toujours : à quoi bon ? Peut-être que le cinéaste aura des motivations artistiques originales... Je ne sais pas.
Je ne suis pas partisan de l'idée que parce qu'un certain livre est un grand livre, il faut absolument le porter à l'écran, en tout cas.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Honoré de Balzac
Je dirais que ça dépend. La religieuse de Rivette me semble une réussite. Oblomov de Mikhalkov aussi et Mademoiselle de Jonquières de Mouret. On peut ajouter le film de Rivette à partir de Balzac. Il y a bien sûr des ratés, des illustrations appliquées. Je n'avais pas été convaincue par Madame Bovary avec Huppert.
Pinky- Messages : 477
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: Honoré de Balzac
C'est vrai que les adaptations cinématographiques d'oeuvres littéraires sont souvent décevantes. Mais comme le souligne Pinky, il y a des exceptions.
En regardant dans ma DVDthèque, je donne la liste suivante, du pas mal au très bien ; jugement forcément subjectif et liste forcément incomplète...
Axel. G : « Le Festin de Babette »
Brook. P : « Le Mahabharata », « Moderato Cantabile »
Costa-Gavras : « Clair de femme »
Fassbinder. R : « Berlin, Alexanderplatz »
Feuillade. L : « Fantomas »
Frears. S : « Les Liaisons dangereuses »
Huston. J : « Moby Dick », « Gens de Dublin »
Ivory. J : « Vestiges du jour »
Julian. R : « Le Fantôme de l’Opéra »
Kubrick. S : « Lolita », « Barry Lyndon »
Kurosawa. A : « Rashomon »
Lang. F : « Les Nibelungen »
Leterrier. F : « Un roi sans divertissement »
Melville. J.P : « Léon Morin prêtre »
Mikhalkov. N : « Quelques jours de la vie d’Oblomov »
Mitrani. M : « Un balcon en forêt »
Mouret. E : « Mademoiselle de Jonquières »
Nicloux. G : « La Religieuse »
Pasolini. P : « Œdipe roi »
Polanski. R : « Tess »
Reed. C : « Le Troisième homme »
Rivette. J : « La Religieuse », « Ne touchez pas la hache »
Ruiz. R : « Le Temps retrouvé »
Teshigahara. H : « La Femme des sables »
Truffaut. F : « La Chambre verte », « Fahrenheit 451 »
Visconti. L : « Le Guépard », « Mort à Venise »
Ceci dit, je n'ai pas vu le film sur Eugènie Grandet, mais je garde un très bon souvenir du livre.
En regardant dans ma DVDthèque, je donne la liste suivante, du pas mal au très bien ; jugement forcément subjectif et liste forcément incomplète...
Axel. G : « Le Festin de Babette »
Brook. P : « Le Mahabharata », « Moderato Cantabile »
Costa-Gavras : « Clair de femme »
Fassbinder. R : « Berlin, Alexanderplatz »
Feuillade. L : « Fantomas »
Frears. S : « Les Liaisons dangereuses »
Huston. J : « Moby Dick », « Gens de Dublin »
Ivory. J : « Vestiges du jour »
Julian. R : « Le Fantôme de l’Opéra »
Kubrick. S : « Lolita », « Barry Lyndon »
Kurosawa. A : « Rashomon »
Lang. F : « Les Nibelungen »
Leterrier. F : « Un roi sans divertissement »
Melville. J.P : « Léon Morin prêtre »
Mikhalkov. N : « Quelques jours de la vie d’Oblomov »
Mitrani. M : « Un balcon en forêt »
Mouret. E : « Mademoiselle de Jonquières »
Nicloux. G : « La Religieuse »
Pasolini. P : « Œdipe roi »
Polanski. R : « Tess »
Reed. C : « Le Troisième homme »
Rivette. J : « La Religieuse », « Ne touchez pas la hache »
Ruiz. R : « Le Temps retrouvé »
Teshigahara. H : « La Femme des sables »
Truffaut. F : « La Chambre verte », « Fahrenheit 451 »
Visconti. L : « Le Guépard », « Mort à Venise »
Ceci dit, je n'ai pas vu le film sur Eugènie Grandet, mais je garde un très bon souvenir du livre.
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Honoré de Balzac
J'essaie de ne pas voir un film si je sais que je souhaite absolument lire le livre.
Voir un film sans penser au livre... se laisser porter...
Ah Léon Belmondo... Amen.
Voir un film sans penser au livre... se laisser porter...
Ah Léon Belmondo... Amen.
Plume- Messages : 428
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Honoré de Balzac
Mais oui il y a des exceptions, bien sûr, mais... trop d'offres.
Mais vous citez quelques grands cinéastes : Feuillade, Huston, Kubrick, Kurosawa, Lang, Visconti etc...
Eux, je veux bien croire à l'originalité de leurs motivations artistiques. Et d'ailleurs un peu plus pour eux, que je vais voir le film en question, et si l'idée qu'ils ont adapté tel ou tel classique de la littérature ne me dérange pas et ne m'empêche pas de voir le film, ce ne serait pas la raison pour laquelle je le regarderais.
Mais vous citez quelques grands cinéastes : Feuillade, Huston, Kubrick, Kurosawa, Lang, Visconti etc...
Eux, je veux bien croire à l'originalité de leurs motivations artistiques. Et d'ailleurs un peu plus pour eux, que je vais voir le film en question, et si l'idée qu'ils ont adapté tel ou tel classique de la littérature ne me dérange pas et ne m'empêche pas de voir le film, ce ne serait pas la raison pour laquelle je le regarderais.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Honoré de Balzac
Je referme Pénélope Grandet...
Cette Eugénie, quelle oie... et puis finalement...
Les chiens ne font pas des chats... La pingrerie de la demoiselle est-elle innée ou acquise?
Devenons-nous nos parent ou en luttant pour leur être différents, savons-nous au fond de nous-même que nous sommes déjà eux...
La question renvient souvent ces jours-ci... Balzac est donc toujours aussi moderne... (sans compter les thèmes finances, économie, etc.)
En résumé, du Balzac pur jus!
Cette Eugénie, quelle oie... et puis finalement...
Les chiens ne font pas des chats... La pingrerie de la demoiselle est-elle innée ou acquise?
Devenons-nous nos parent ou en luttant pour leur être différents, savons-nous au fond de nous-même que nous sommes déjà eux...
La question renvient souvent ces jours-ci... Balzac est donc toujours aussi moderne... (sans compter les thèmes finances, économie, etc.)
En résumé, du Balzac pur jus!
Plume- Messages : 428
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Honoré de Balzac
merci Plume pour ton ressenti, et pour m'avoir fait sourire
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Honoré de Balzac
Tout le plaisir est pour moi!
Plume- Messages : 428
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Honoré de Balzac
Le Colonel Chabert
Le résumé d'ArenSor en début de fil me dispense d'y aller du mien. Ma lecture est suscitée par celle qu'en fait Javier Marías dans Comme les amours, et il est vrai que sous cet angle le thème historique passe au second plan, avec cette vision extraordinaire du retour d'un mort dans la vie (sociale) où il n'a plus sa place.
Un vieillard misérable se présente à l'étude de maître Derville, avoué. Il prétend être le colonel Chabert de l'armée napoléonienne, déclaré mort à l’issue de la bataille d'Eylau et enterré vif.
\Mots-clés : #mort #social
Le résumé d'ArenSor en début de fil me dispense d'y aller du mien. Ma lecture est suscitée par celle qu'en fait Javier Marías dans Comme les amours, et il est vrai que sous cet angle le thème historique passe au second plan, avec cette vision extraordinaire du retour d'un mort dans la vie (sociale) où il n'a plus sa place.
Un vieillard misérable se présente à l'étude de maître Derville, avoué. Il prétend être le colonel Chabert de l'armée napoléonienne, déclaré mort à l’issue de la bataille d'Eylau et enterré vif.
Il raconte comme, « sorti du ventre de la fosse aussi nu que de celui de ma mère » voilà dix ans, il veut retrouver sa fortune de comte de l’Empire, et se venger de sa femme, devenue épouse Ferraud, qui ne le reçoit pas.« — Monsieur, lui dit Derville, à qui ai-je l'honneur de parler ?
— Au colonel Chabert.
— Lequel ?
— Celui qui est mort à Eylau, répondit le vieillard. »
« Ma foi, vers cette époque, et encore aujourd'hui, par moments, mon nom m'est désagréable. Je voudrais n'être pas moi. Le sentiment de mes droits me tue. »
Sa femme a fait fructifier son héritage.« J'ai été enterré sous des morts, mais maintenant je suis enterré sous des vivants, sous des actes, sous des faits, sous la société tout entière, qui veut me faire rentrer sous terre ! »
« Le monde social et judiciaire lui pesait sur la poitrine comme un cauchemar. »
Mais son (nouveau) mari préfèrerait devenir pair de France par un autre mariage. Derville, qui travaille habilement pour le colonel en exploitant cette information, est pris de vitesse par la comtesse, qui circonvient ce dernier.« Madame la comtesse Ferraud se trouva par hasard avoir fait tout ensemble un mariage d'amour, de fortune et d'ambition. Encore jeune et belle, madame Ferraud joua le rôle d'une femme à la mode, et vécut dans l'atmosphère de la cour. Riche par elle-même, riche par son mari, qui, prôné comme un des hommes les plus capables du parti royaliste et l'ami du roi [Louis XVIII], semblait promis à quelque ministère, elle appartenait à l'aristocratie, elle en partageait la splendeur. »
Mais l’intrigante se trahit ; le colonel la rejette, et sans s’en va mourir dans la misère.« — Les morts ont donc bien tort de revenir ?
— Oh ! monsieur, non, non ! Ne me croyez pas ingrate. Seulement, vous trouvez une amante, une mère, là où vous aviez laissé une épouse. S'il n'est plus en mon pourvoir de vous aimer, je sais tout ce que je vous dois et puis vous offrir encore toutes les affections d'une fille. »
« Vous ne pouvez pas savoir jusqu'où va mon mépris pour cette vie extérieure à laquelle tiennent la plupart des hommes. J'ai subitement été pris d'une maladie, le dégoût de l'humanité. Quand je pense que Napoléon est à Sainte-Hélène, tout ici-bas m'est indifférent. Je ne puis plus être soldat, voilà tout mon malheur. Enfin, ajouta-t-il en faisant un geste plein d'enfantillage, il vaut mieux avoir du luxe dans ses sentiments que sur ses habits. Je ne crains, moi, le mépris de personne. »
« Sorti de l'hospice des Enfants trouvés, il revient mourir à l'hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l'intervalle, aidé Napoléon à conquérir l'Égypte et l'Europe. »
\Mots-clés : #mort #social
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15637
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Honoré de Balzac
merci Tristram
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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