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209 résultats trouvés pour polar
Christopher Brookmyre

Les canards en plastique attaquent !
Avec ce roman, j'ai découvert un nouveau style de polar. Avec des meurtres, du frisson, parfois même un dose de fantastique (quoique) mais, surtout de l'humour. Jack Parbalane, qui en est le héros-malgré-lui, est un journaliste d’investigation aimant se placer dans des situations périlleuses.
Cette fois, c'est au coeur de l'étrange et du paranormal qu'il sera plongé. Et son scepticisme va en prendre un coup.
Mais je préfère emprunter une partie de la critique du site lecafardcosmique qui résume parfaitement l'idée :
"Le fervent rationaliste affirme souvent qu’il a besoin de voir pour croire. Détournant astucieusement cette sentence, Brookmyre démontre surtout qu’il faut croire pour voir, la foi se passant allègrement de la logique ou du raisonnement. Et quand bien même on tenterait d’expliquer à un croyant, avec des preuves, la vacuité de ses croyances, on se verrait opposer une fin de non-recevoir. Sujet vieux comme le monde, on en conviendra, mais traité ici par l’auteur écossais d’une manière futée et avec une ironie british délicieusement mordante. "
Alternant différents point de vue, une narration non linéaire, l'auteur nous emmène dans le monde du "paranormal", ou plutôt de ceux qui jouent avec les personnes qui les croient.
Le commentaire du Cafard Cosmique est vraiment parfait : le voilà !
Le livre n'existe malheureusement pas en poche, à ce que je sache. Peut-être en bibliothèque...
Message rapatrié
mots-clés : #humour #polar
- le Sam 10 Déc - 14:33
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Stieg Larsson

Millénium - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Après avoir perdu un procès en diffamation, Mickael Blomkvist, brillant journaliste d'investigation, démissionne de la revue Millénium et ressasse son dépit. Il est contacté par un magnant de l'industrei qui lui confie une enquête vieille de quarante ans : sur l'île abritant l'imposante propriété familiale, sa nièce, Harriet Vanger, a naguère disparu, et il reste persuadé qu'elle a été assassinée. Si ce n'est pas exactement le hasard qui réuniot Mickael Blomkvist et Lisbeth Salander, réchappée des services sociaux et génie de l'informatique, c'est une vrai chance, car la jeune femme va bien vite s'imposer comme le meilleur atout du journaliste pour élucider l'affaire. L'intolérance, l'hypocrisie, la violence et le cynisme de notre monde contemporain - aux niveaux politique, économique, social, familial - sont les ressorts de ce pola addictif, au suspence insoutenable, qui a enthousiasmé des millions de lecteurs.
J'ai vu le film lors de sa sortie au cinéma et cela m'a terriblement donné envie de lire le bouquin. Mikael doit retrouver Harriet Vanger disparue 40 ans plus tôt à la demande de son oncle, Henrik Vanger qui ne vit que pour retrouver son assassin. En effet, il est persuadé qu'Harriet a été assassinée sinon comment expliquer sa disparition et puis si elle était en vie, elle aurait donné de ses nouvelles.De plus, il est persuadé d'être persécuté par cet assassin car chaque année il reçoit un tableau avec une fleur à l'intérieur et le dernier cadeau offert par Harriet est un tableau avec une fleur rare à l'intérieur... Mikaël, par la force des choses, se retrouve à travailler avec Lisbeth Salander., ils vont découvrir que derrière la disparition d'Harriet se cache surtout une enquête d'un tueur en série. Ce tueur s'en prend uniquement aux femmes et cela depuis de très nombreuses années.
La rencontre entre ces deux personnages est surprenante. Deux personnages tout à fait contraire mais qui finalement s'entendent bien. Tout oppose ces deux personnages à commencer par la différence d'âge. Lisbeth a 24 ans et Mikael plus de 40. Lisbeth a un fort caractère. On comprend très vite qu'elle a de lourds secrets non dévoilés. Elle ne fait confiance à personne, ne se confie pas, vit isolée. Sa vie semble être une succession de malheurs. On ne connait que très peu de détails sur son passé et Lisbeth, elle-même ne sait pas ce qu'est sa vie, quel sera son futur. Elle se cherche encore. Je trouve que cela est une belle rencontre. Mikael, mature, ne juge pas Lisbeth. Il préfére juger sur ses compétences et non pas ce qu'elle dit ou paraît. Quant à elle, elle prend les choses comme elles viennent, ne réfléchit pas forcément aux conséquences.
J'ai lu le livre quasiment d'une traite. Le livre fait 706 pages et je trouve que la découverte du tueur en série est un peu rapide mais elle est quand même bien menée. J'ai adoré la rencontre entre ses deux personnages et j'aime beaucoup aimé que cette enquête ne soit pas menée par des inspecteurs ou des commissaires ou autres qui ont quelques choses à prouver comme dans de nombreux polars. Ici, ce sont des gens qui ne demandent rien à la base qui se retrouvent à mener une enquête sans savoir où ils mettent les pieds. Beaucoup de rebondissements qui m'ont vraiment tenus en haleine.
Pour comparer un peu au film
Je trouve que le film est fidèle dans l'ensemble mais beaucoup de raccourcis sont utilisés, pas mal de détails omis ou changés et surtout il y a des scènes où on ne comprend pas ce qu'il se passe. Seuls les détails du livre permettent de comprendre. Des scènes assez dures et gores sont dans le film mais le livre ne m'a pas fait ressentir les mêmes douleurs. Peut-être est-ce du au fait que j'ai vu le film avant. Le bon point du film : le dénouement concernant le tueur en série est plus long que dans le livre je trouve. Daniel Craig est génial en Mikael Blomkvist. Il interprète très bien ce rôle. Quant au personnage de Lisbeth, je la préfère nettement dans le livre, il manquait une je ne sais quoi dans le film, il aurait peut-être fallu plus de hargne. Je vous conseille donc ce livre qui est génial et qui est un gros coup de cœur pour moi. J'ai d'ailleurs vite enchaîné sur le Tome 2.
mots-clés : #polar
- le Ven 9 Déc - 23:02
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Sebastian Fitzek

Thomas Zorbach est un ancien flic devenu reporter criminel, un peu abîmé, psychologiquement instable, en plein divorce et qui veut arrêter de fumer. L'histoire se déroule en 45 heures, 45 heures, c'est l'ultimatum que le Voleur de regards a fixé avant de tuer l'enfant qu'il retient prisonnier. Son mode opératoire est toujours le même, il s'attaque à une famille, il tue la mère de famille, glisse un chronomètre dans sa main et kidnappe l'enfant qu'il laisse mourir en 45 heures et sept minutes. L'astuce du romancier est de numéroter ses chapitres à l'envers (on part de 72 pour arriver à 1) donnant au temps qui s'écoule encore plus de présence. L'autre astuce est de faire en sorte que le meurtrier invite dans sa partie le reporter à cran. Il veut jouer à cache-cache avec lui, il connait tout de sa vie et c'est peut-être lui qui place sur la route de Zorbach une physiothérapeute aveugle et visionnaire.
Ce roman totalement addictif se lit en un éclair car il est sous tension, asphyxié, métallique. C'est très bien fait, très physique et l'aspect psychologique rappelle de loin en loin les polars de Franck Thilliez et son rythme tout aussi haletant.
On apprendra en sus une foultitude de choses sur le monde des aveugles. En tout cas, j'ai appris beaucoup de choses sur leurs rêves, leurs capacités de mouvements, de reconnaissance, d'être-au-monde et j'ai aimé ce contact avec l'invisible, un contact qui force à se poser des questions sur la cécité, la canne blanche, le chien d'aveugle (ici joyeusement appelé Tom-Tom). A la fin de son roman, Fitzek remercie longuement les aveugles qu'il a rencontré, à qui il a fait lire certains chapitres et qui l'ont aidé à comprendre un peu comment vit un aveugle. Cet aspect donne une manière particulièrement attachante aux personnages.
Bien sympa ce Fitzek. Ce ne sera sans doute pas le dernier. Très récréatif et qui permet de faire un petit tour à Berlin, sa neige et ses collines...
mots-clés : #polar
- le Mar 6 Déc - 19:10
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Agatha Christie

Cartes sur table
Mr Shaitana est un bien étrange personnage : longue figure, moustache cosmétiquée et sourcils en accents circonflexes qui accentuent son air de Méphisto. Et Mr Shaitana, qui est véritablement diabolique, s'est plu, ce soir-là, à convier à dîner huit hôtes triés sur le volet : quatre spécialistes du crime et quatre personnes qui seraient - à ses dires - des criminels assez habiles pour ne s'être jamais fait pincer. Il ne faut pas trop jouer avec le feu, fût-on le diable ou peu s'en faut. Au cours de la partie de bridge qui prolonge cette extravagante soirée, le rictus démoniaque s'effacera définitivement de la longue face de Mr Shaitana. Tout simplement parce que l'un de ses invités lui a donné un coup de poignard bien placé... Mr Shaitana, un homme riche et excentrique résidant à Londres, invite Hercule Poirot à une étrange soirée. Il a réuni autour de sa table quatre spécialistes du crime et quatre autres personnes, qu'il présente comme ayant commis des meurtres impunis, dont lui seul aurait percé le secret. Au cours de la partie de bridge qui suit le dîner, Mr Shaitana, assis à l’écart, est poignardé. Aidé par les trois autres enquêteurs, Poirot réussira à trouver le coupable parmi les quatre suspects.
C'est mon préféré avec Dix petits nègres. J'adore ce huit clos, tout ce beau monde toute une soirée dans une même pièce et quand les invités veulent dire au revoir au maître de maison, ils découvrent qu'il est mort.
Beaucoup, voire tous, pouvait avoir une raison de le tuer, tout le monde est suspect, les personnages se jaugent entre eux, ont peur d'un second meurtre... L'atmosphère est pesante.
Belle enquête d'Hercule Poirot assisté par Mrs OLLIVER.
A lire d'urgence

mots-clés : #polar
- le Lun 5 Déc - 22:20
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Leonardo Padura Fuentes

J'ai vérifié, je n'avais rien dit sur "Adios Hemingway"
Sur Hemingway, Cojimar et la Finca Vigia j'en savais déjà beaucoup, comment être ignorant de cet auteur lorsque l'on a vécu plusieurs années dans ce pays où on rencontre son passé dans de nombreux endroits, et où les cubains jusque dans leurs dessins animés te le rappellent. J'ai découvert l'histoire de la petite culotte d'Ava Gardner une invitée de la finca tout comme Gary Cooper qui y avait son sofa...
Sinon le bouquin est un chassé croisé entre les derniers temps de la vie d'Hemingway à Cuba et l'enquête d'El Condé à la recherche du tueur de l'agent du FBI...El Condé est entre haine et amour par rapport au Papa Hemingway, et en soi même comment ne pas le comprendre, Hemingway ne devait pas être un homme facile à vivre lui qui était toujours dans le désir de prouver aux autres et surement à lui même que c'était un homme, un vrai...Sincèrement à moi aussi ce personnage sorti de sa biographie et de ses écrits ne m'aurait pas invité à le frequenter...
je ne voudrais pas vous dissuader de lire ce livre (en tous les cas pour les personnes qui connaissent peu ou pas grand chose d'Hemingway c'est une mine interessante), mais j'ai pour l'instant peu appris de nouveau sur cet auteur, le seul côté auquel j'ai trouvé de l'interêt c'est les rencontres d'El Condé avec les compagnons et amis cubains de l'écrivain. Pour l'enquête comme dans Electre à La Havane ce n'est pas l'objet central du livre. Egalement, El Condé se livre peu dans cet ouvrage, à part une étude sur sa relation à Hemingway en tant qu'homme et écrivain...En conclusion, à moins que cela ne vienne à changer je suis moins emballé...
mots-clés : #polar
- le Lun 5 Déc - 15:11
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Leonardo Padura Fuentes

Introduction d'Electre à la Havane :
"Intrigué par la robe rouge du cadavre retrouvé dans le Bois de La Havane, Mario Conde, l’inspecteur chargé de l’enquête, rend visite à Marquès, metteur en scène de Electra Garrigo de Virgilio Pinera. Homosexuel exilé dans son propre pays, vivant au milieu de livres volés dans une maison en ruines, cultivé, intelligent et ironique, Marquès va lui faire découvrir un monde inconnu où chacun détient une vérité sur le mort et sur un passé que la Révolution veut effacer. Peu à peu, Mario Conde va perdre ses certitudes et chercher sa propre vérité dans un pays qui vit au rythme des pénuries et où, pour survivre, tous portent des masques. A travers une intrigue policière solide, Léonardo Padura crée un monde complexe, à la fois drôle et sombre, passionnant comme ces cubains nés dans la Révolution, qui vivent sans rêver d’exil et cherchent leur identité au sein du désastre."
Padura nous parle d'un bois de La Havane où le crime d'un travesti aurait eu lieu, il s'agit du "bosque de la havana" un endroit tres agréable de jour, lieu de rencontre des homosexuels le soir :

'auteur parle d'un pont franchissant une rivière pour rejoindre "le bois de la havane", il doit s'agir du pont que les cubains appellent "le puente de hiero" qui rejoint effectivement le bosque, voici une vue du pont et de la rivière Almendares

Electre à La Havane :
---Un livre qui m'a transporté à nouveau dans cette ville que j'ai quittée, sur les pas d'El Conde (le comte en espagnol, le flic en français..) je me suis baladé sur ses traces. J'ai retrouvé cette atmosphère insouciante et grave à la fois, joyeuse et triste, mélange sucré salé, paradis et enfer sur terre, où tout semble permis mais où l'on se heurte à l'interdit à chaque coin de rue, chaque acte de la vie privée ou publique, où le regard de l'autre peut être autant bienveillant que fliqué...Et Padura sait nous mettrre dans cette ambiance lui qui commence sa demarche avec plein d'à prioris sur les homosexuels et qui au fil des pages ouvre les yeux, entend leurs misères à Cuba et les comprend de plus en plus...Ce bouquin est un requisitoire aussi fort que le film "fraise et chocolat"...
Dans Electre à La Havane Padura parle d'un poète cubain nommé Eligio Riego il s'agit en fait du poète Eliseo Diego dont je parlerai sur le fil des poètes cubains. Le personnage de Eligio Riego se retrouvera dans Mascaras (les masques) un autre polar de Padura...
Mon commentaire sur un autre forum :
"Ce matin, je suis descendu au village comme tous les matins depuis que je suis là et comme autrefois quand j'habitais sur cette île de l'autre côté de la mediterranée, encore une île, décidément...
C'est la première fois que je participe à une lecture commune et je me rend compte de la tâche, alors qu'autour de moi s'élèvent les voix des joueurs de cartes en ce langage plus proche de l'italien que du français, et que sur la place de l'Eglise qui est aussi celle de la Mairie commence le ballet incessant des "promeneurs retraités" qui l'arpentent de long en large en devisant sur de "graves" problèmes domestiques...
Comment décrire un ressenti sur une lecture..? Il y aurait tant à dire...
Et comment ne pas dévoiler la trame d'un roman policier au risque de compromettre ses futures lectures..?
Un passage du livre cependant m'interpelle !! :
El Condé (le comte) est chez son ami El flaco Carlos (Charles le maigre) et lui fait lire sa nouvelle, qu'il fera lire aussi au Marquès dans sa quête de reconnaissance. Et là, soudain la découverte de ce livre dans le livre me fait penser à un passage du film cubain Guantanamera de Taïbo, là aussi l'histoire est un moment interrompue pour faire place à la dissertation d'un conte ou fable qui apparement n'a rien à voir avec le film. Dans le film cela se passe alors que la pluie caraïbe tombe fortement comme souvent sous les tropiques avant la chaleur, et l'histoire déborde alors sur un récit antique du déluge.(A croire que les cubains adorent ces dissertions, ces déviations(desvios si frequents dans les rues de La Havane)qui mènent d'une histoire à une autre histoire, d'une rue dépavée à une autre rue dépavée...
Mais en y réfléchissant, ce n'est pas aussi simple, dans le film ce conte est une métaphore: apres le déluge renaît la vie, et en parallèle dans le film un amour se termine et un autre renaît."
Alors ici, dans le livre de Léonardo Padura qu'en est il de cette "nouvelle" glissée là, importune..?
Le personnage de la "nouvelle" est un chauffeur de bus (de gwagwa), un passeur d'humains qui tous les jours passe par les mêmes lieux. Il est tout aussi désabusé que El Condé, indécis comme lui, déçu par son existence sans saveur comme celle de notre "héros" et cet homme rencontre l'amour et le tue avant qu'il ne le tue.
A Cuba il y a une expression courante :"el ou ella no sirve" (il ou elle ne sert à rien), qui résume le mode de vie de 90% des habitants de l'île, mais qui peut aussi se traduire par :"à quoi bon..?"..
En fait pour moi, la présence de cette "nouvelle" est tout simplement la révélation de la personnalité réelle d'El Condé. Mieux qu'une description précise, ou l'analyse point par point du caractère d'El Condé c'est son essence même qui nous est révélée dans un récit (comme dans Guantanamera) faisant entre les lignes référence aux vieilles coutumes africaines aux origines de la nation cubaine.
Coutumes africaines de palabres interminables sur un sujet aussi simple que :"quel jour aura lieu la récolte..?". Dans la "nouvelle" écrite par El Condé c''est avec le masque de son double (le chauffeur de bus) qu'il se livre dans un exercice expiatoire apparenté à la Santeria de sa patrie (ne pas oublier l'importance des masques(mascaras) dans ce livre...
mots-clés : #polar
- le Lun 5 Déc - 15:07
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- Sujet: Leonardo Padura Fuentes
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Leonardo Padura Fuentes
L'oeuvre que je préfère de Padura est "Electre à La Havane" c'est à mon sens le meilleur moyen d'aborder cet auteur tres particulier...Car elle s'articule sur les deux modes de fonctionnement de l'auteur, d'un côté un roman policier et de l'autre une plongée dans l'art, ici le théatre, avec un environnement basé sur les problèmes de l'homophobie entretenue par ce pouvoir cubain de l'époque.Ce livre est à la charnière du développement romanesque de Padura...mots-clés : #polar
- le Lun 5 Déc - 14:58
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Jo Nesbø
Traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier.Editions Gallimard - Folio policier n°793
Présentation de l'éditeur :
Pas évident de partager la vie de quelqu'un quand on est «expéditeur» à la solde de Daniel Hoffmann, l'un des plus gros trafiquants d'Oslo.... Mais, lorsque votre patron vous demande d'expédier sa jeune et belle épouse infidèle et que vous tombez amoureux de votre cible, les choses se compliquent singulièrement.
Le personnage principal, un écorché vif, est attachant, l'écriture est rythmée et agréable, l'intrigue intéressante. Bref, j'ai été conquise par la lecture de ce thriller efficace mêlant humour noir et drame sentimental. Lu en novembre 2016
mots-clés : #polar
- le Sam 3 Déc - 14:47
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Thierry Bourcy

Après lecture de ce roman policier se déroulant au début de la guerre 14-18, j'ai très fortement l'impression que l'aspect policier n'est qu'un prétexte qui permet à Bourcy d'aborder une période semblant l'intéresser tout particulièrement. En effet, l'intrigue policière démarre réellement au bout de 100 pages, ce qui sur 250 paraît assez tardif et cette intrigue cousue de fil blanc n'est, à mon avis, pas la préoccupation principale du lecteur. Car de coïncidences en hasards heureux, Bourcy nous donne un polar assez mince, non pas ennuyeux mais disons, lisse, attendu.
En revanche, tous ceux qui ont un peu fréquentés les livres sur la guerre de 14-18 retrouveront la plupart des évènements, réflexions, airs du temps déjà croiser chez Barbusse, Cendrars, Remarque et d'autres (sans y trouver cependant cette angoisse métaphysique impossible à transmettre par celui qi n'est pas au feu). Et si ce livre est une réussite c'est sans doute plus pour sa reconstitution historique que par son intrigue policière. Il faut d'ailleurs sans doute ajouter, qu'il s'agit d'un livre pédagogique, très clair sur les réalités d'une guerre de tranchées, sur le moral des troupes, sur la manière dont se vivait la vie d'un soldat d'août 1914 à juin 1915. On a là une reconstitution qui semble très fidèle et très proche de ce qu'en disent les écrivains lus (que l'on peut retrouver sur ce fil).
J'ajoute que Bourcy et c'est tant mieux ne tombe ni dans l'écueil d'une narration sanglante ou spectaculaire (bien au contraire) et ne cherche en aucune manière à faire dans le sensationnel ou le jamais lu. On sent en lui une sorte de ténacité tranquille, à l'image de celle de son jeune héros (Célestin Louise, dont le nom à la fois céleste et féminin, décrit parfaitement la personnalité de celui qui le porte), de douceur simple, sans voyeurisme, qui repose des auteurs parfaitement machiavéliques.
Un livre pas inintéressant, à l'intrigue plutôt gentillette, académique, mais fidèle à l'esprit d'une époque, que je conseille vivement aux 'jeunes' lecteurs désirant découvrir cette période.
mots-clés : #polar #premiereguerre
- le Sam 3 Déc - 14:47
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