Jean Rolin

pour Bix alors ?

mais comme toi, parce que c'est lui je le lirai certainement et puis les oiseaux j'aime aussi !

Oui, Bédou, je reviendrai à Jean Rolin.
La lecture de Les Braves gens ne courent pas les rues m' a ramené vers

Rolin et à ce livre, très beau, très émouvant qu' il écrivit après la mort de sa
compagne Kate.
Ils s' étaient rendus ensemble à Savannah en Géorgie. Pour se rendre sur le
lieux où Flannery O'Connor avait vécu et avait écrit son oeuvre.
Et Rolin s' y rendit ensuite seul, sur les trace de Kate et du passé.
Mais j' en ai déjà parlé.



Je voulais simplement indiquer une lecture de Rolin sur Savannah.

Peut etre donnera t-elle envie de lire le livre.

Jean Rollin a été invité dans une émission consacrée à Flannery O'Connor sur France Culture pour parler justement de son livre Savannah : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/flannery-oconnor-44-flannery-la-folie

Je ne connaissais pas cet auteur mais ça m'a donné envie de le découvrir.

Dans la même émission, Guy Goffette est aussi invité, c'est lui qui a écrit la préface des œuvres complètes de Flannery en Quarto Gallimard. Juste surpris qu'il ne se souvienne plus du tout de l'intrigue de La Sagesse dans le sang.

Oui, je l' ai citée l' émission et on peut l' écouter.
Tiens, Antoine, ce serait une bonne occase pour toi, de lire Savannah de Rolin.
Et de faire connaissance avec lui.
Juste une suggestion !

Oups j'avais vérifié si l'émission avait déjà été évoquée mais dû louper le message.
Oui tout à fait Bix, je l'ai rajouté dans ma liste à lire mais je ne sais pas encore quand je le lirai.

c'est noté, je retrouverai Jean Rolin un de ces jours

topocl a écrit:En fait j'ai beaucoup mieux aimé qu'à l'époque. Est-ce que je vieillis ou est-ce que je suis rattrapée par l'esprit d'enfance (ce qui, au final, n'est qu'une seule et même chose)?

Ça me dit bien quelque chose, peut-être l'ai-je lu ou devrais-je le lire ; j'aime bien la citation !

Décidément, il faut que le (re)lise !

Plaît-il ?

Le style de Rolin est toujours asséné de façon impavide.
Simple constat :

Beaucoup de nos agents sont morts décapités, accidentellement ou non, par des ventilateurs plafonniers.
L' Enlèvement de Britney Spears


Mais il peut aussi etre énervant :


De cet aumônier, je m'étais formé sans le connaître une opinion défavorable, pour avoir lu(...) un texte dans lequel il expliquait comme un bon père catholique - ou un père bon catholique -, s'il se trouvait, pendant une tempête, à bord d'un navire en train de couler, en compagnie de son fils, lui-même catholique, et d'un ami athée de celui-ci, devait en priorité (...) se porter au secours de l'ami athée, abandonnant son fils à la noyade, dans la mesure où ce dernier, puisqu'il était croyant, était déjà sauvé, tandis que l'athée risquait non seulement de périr mais d'être damné : une fable - qui se concluait naturellement par la noyade du fils et la conversion au catholicisme de son ami athée, lequel finissait même par devenir prêtre - qu'il prétendait lui avoir été inspirée par des fait réels, et qui témoignait en tout état de cause d'une conception assez frustre de la religion que professait l'aumônier.

Ormuz

il ne m'a jamais énervé Rolin, j'aime trouver son empathie sous sa désinvolture affichée !

Bédoulène a écrit:il ne m'a jamais énervé Rolin, j'aime trouver son empathie sous sa désinvolture affichée !

Quand je dis "énervant", c' est exprès, ça fait partie de sa manière et de son humour.

Jamais lu cet auteur .

Je mets un petit avis sur un livre dont vous avez déjà parlé !

Savannah



Pour faire revivre des souvenirs, Jean Rolin décide de refaire un séjour à Savannah, le même qu'il a fait sept ans auparavant avec sa compagne Kate Barry qui n'est plus.
Si l'évocation "d'un voyage pour se souvenir" pouvait donner lieu à un récit classiquement mené, la façon de traiter le sujet est en réalité très originale et empreinte d'une grande sensibilité : au lieu de parler des lieux visités directement ou d'évoquer sa compagne, Jean Rolin décrit des séquences filmées par Kate, séquences courtes, filmant de façon inhabituelle les personnes ou les lieux. Et il choisit de relire, sur ces terres de l'écrivain, la correspondance de Flannery O'Connor, dans l'exemplaire de Kate annoté pour parler de celle-ci davantage mais toujours de façon allusive.
C'est un livre d'une grande pudeur, et bouleversant, en cela : sans être jamais évoqué, le chagrin est présent à chaque page dans l'évocation de la solitude, de l'absence.
Et ne doit-on pas voir une analogie entre "l'homme au parapluie" qui pique papiers et objets dans les flaques et Jean Rolin qui pioche ses souvenirs au gré des séquences filmées ? Si la vision de cette homme trouble tant Jean Rolin, peut-être est-ce parce qu'ils se ressemblent ?

"Il faut aimer ce monde tout en luttant pour le supporter"

(Citation d'une correspondance de Flannery O'Connor soulignée par Kate Barry.)

Merci Janis !
C'est vrai que le livre est très émouvant. Je me suis dit aussi que Rolin avait
besoin de revenir sur l'évènenement pour rendre hommage à sa compagne
et aussi, personnellement, sous forme d'autothérapie.