Les chemins buissonniers de Chamaco

Bédoulène a écrit:tous les chemins mènent à Rome dit-on avec Chamaco ils mènent à Cuba !

, erreur, ils ne mènent pas à Cuba, ils y retournent...Non, sérieusement, c'était un clin d'oeil à Hugo, sur ce fil je vais éviter de dériver vers ces rivages où je reviens souvent, trop souvent ? (en parlant de revenir, un message de mon meilleur ami à La Havane, qui ne me pardonnera jamais d'être parti, il m'en a reproché à nouveau en Mai dernier, un message, donc, de la policière de l'immigration qui me suivait dans l'île, elle me proposerait de m'y installer à nouveau avec facilités de suivi médical et d'approvisionnement en médicament si je voulais y revivre, tentant, mais voilà, maintenant j'ai deux petits enfants adorables et ce serait un crève-coeur de ne plus les voir avec les années qui passent. Bon, fin de l'épisode..
Juste que nous sommes Octobre 2017, Octobre, il y a 100 ans cela ne vous dit rien..? Pas un mot sur la Révolution d'Octobre, Poutine refuse de la commémorer, un des évènements les plus importants du monde (et je ne suis pas aficionado) et nul n'en parle ! c'est à désespérer de l'Histoire, Lénine n'était pas Staline tout de même....enfin, une pensée tout de même

Chamaco a écrit:si je voulais y revivre, tentant, mais voilà

C'est ça, les grands voyages, après on est déchiré.

j'ai mis 8 années à me reconstruire, des morceaux de partout, la zenitude du gars de la terre (y en a beaucoup par chez moi), un gars qui n'a jamais été plus loin que le village voisin
Follow Voltaire..!!

Tristram a écrit:

Chamaco a écrit:aidé en ceci par les lectures orales pendant les heures de travail dans les manufactures de tabac de l'île...

Alberto Manguel, dans Une histoire de la lecture que j'ai lu il y a peu (voir fil), m'a fait découvrir ces lectures dans les ateliers de cigares, où les ouvriers choisissaient les œuvres qu'ils voulaient écouter. Manguel parle aussi de ses premières lectures, comme tant d'autres auteurs, par exemple Umberto Eco, dans La Mystérieuse Flamme de la reine Loana, et comme toi, Chamaco buissonnier !

je découvre grâce à toi, inutile de te dire que je vais m'y interesser, Merci

je reviens à la couleur grâce à Gauguin


du Gauguin à multiples facettes je préfère celui de Tahiti, pour sa lumière, et sa recherche des rites maoris, le Gauguin de Pont Aven m'est quasiment indifférend, je n'en retiens qu'un tableau, peut être, celui des lavandières de Pont Aven, un paysage coloré. A son christ jaune je préfère la cueilleuse de fruits de "D'où venons nous ? Que sommes nous ? Où allons nous?", un tableau primitif d'avant la religion aux origines des peuples, sauvage, comme ces paysages de selva amérindienne...
Cela vaut la peine aussi de s'interesser à ses sculptures, ses céramiques, son travail du bois. Gauguin tout comme Van Gogh peintres de la couleur, Ah le Gauguin de "contes barbares", ce faune aux doigts de pied fourchus, diablotin confronté à l'administration coloniale...Au fait y a t'il un fil Gauguin sur le forum..?

Un livre que j'aimerai lire à ce sujet : "Voyage aux îles du Grand Océan" de Jacques Antoine Moerenhout, livre de 1837 sur les anciennes coutumes tahitiennes, un ouvrage qui a initié Gauguin à la culture maori, et l'a orienté vers la sculpture de Tikis

"Ma vie est maintenant celle d'un sauvage, le corps nu, sauf l'essentiel que les femmes n'aiment pas voir (disent-elles)"
se baigner nu lui vaudra d'être verbalisé par les gendarmes...





il rédige : "Ancien culte mahorie"

liste des livres en attente pour une lecture ou relecture :

-Le père de nos pères de Bernard Werber
- Verre froid de piergiogo di Cara
- Maigret et son mort de Simenon
-Le livre des séjours et des lieux de Mahias Rambaud
- Le chat volant d'Abel Prieto
- Mon voyage en Afrique de Winston Churchill
-Voyageurs excentriques de John Keay (Relecture)
- El Reino de este mundo d'Alejo Carpenter ( en espagnol-cubain)
-La dernière pluie d'Antti Tuomainen
- L'An Mil de Georges Duby
- La cuisine au Moyen âge
- La France des origines à la Guerre de Cent ans de Ferdinand Lot
- L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa de Romain Puertolas
- La fin de l'histoire de Luis Sepulveda
- Vivre dans une abbaye de J.B Lefèvre
-Mitos y leyendas, la comida afrocubana de Natalia Bolivar Arostegui
- Abakua (de)codificacion de un simbolo de Ramon Andrès Torres Zayas
-Antologia visual josé Lezama Lima en la plastica y la grafica cubanas de Jorge R.Bermudez
- Le llano en flammes de Juan Rulfo (relecture)
- Devocionario nuevo y complementisimo en prosa y versos de Gertruda Gomez de Avellaneda
- Proces verbal d'un massacre, les vaudois du Luberon de Gabriel Audisio (relecture)
- L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon
- Histoire de Lynx de Claude Levy-Strauss
- Dictionnaire- Franco-Monegasque..
Liste provisoire...
-

tu présages pour des années là Chamaco !

au fait France3 a diffusé le 18 octobre "1917 il était une fois la révolution" intéressant !

Retour sur Gauguin et peut être Van Gogh
--Au Grand Palais expo Gauguin du 11 Oobre au 22/01/18 (chanceux)
- un film DVD "Paul Gauguin, je suis un sauvage" de Marie Christine Courtès...

"Il (Vincent) est romantique et moi je suis plutôt porté à un état primitif" Paul Gauguin.

rangement des bouquins, tri, installation de nouvelles étagères pour vider les armoires et débarasser les fauteuils :

les étagères se meublent, va falloir que j'en rajoute;;
Bon, revenons à nos chemins à travers le thym sauvage et les cédratiers. Je vous fait grâce des lectures de la fin de l'adolescence, et atteind la traversée du désert du service militaire peu propice à la lecture, et l'abstinence due à l'emprise d'un metier qui ne laisse que peu de temps hormis une periode où celibataire je partageais un appartement avec un collègue au destin tragique et un poinçonneur du metro de Paris, ce dernier lisait Poe, Céline et Vian alias Sullivan , les livres étaient épars dans l'appartement, trop tentant je rencontrais Celine et les deux autres le soir de retour du boulot dans cet appartement de Ménilmontant...Une super période, qui ramenait le rêve dans un quotidien pénible...

"Jeanne vient de décéder. Cette vieille dame, Marie l'a bien connue à la maison de retraite parisienne où elle travaille, dans les années 1950. Si cette Antillaise sait tout de son amie et confidente défunte, il appartient aujourd'hui en retour à la "négresse" de raconter ses aventures et ses rencontres, de la Martinique à la Colombie en passant par Saint-Laurent-du-Maroni, Paramaribo ou New York. "
Adieu Bogota, par Simone et André Schwarz-Bart
et
Dans les eaux du Grand Nord, par Ian McGuire
"Des baleines et des phoques, un bateau perdu dans les glaces, un idéaliste et quelques brutes épaisses: tous les ingrédients sont réunis pour nourrir ce grand roman d'aventure, tel qu'on en lisait pendant le XIXe siècle"

---Deux romans d'aventures qui m'intéressent...

On est encore en octobre 17, et j'ai pensé que cela t'intéresserait peut-être, Chamaco : Universalis

un mot de passe est demandé amigo, pas grave, je te remercie tout de même d'avoir réveillé mon côté historien, en écrivant là dessus je pensais surtout aux gens qui y ont cru et qui sont quotidiennement trahis par des hypocrites qui ont mené de grandes et nobles idées à leur perte, il existe encore des gens purs, mais combien ..?

Nostalgie des planches du Larousse universel de mes parents :
Chanterelle comestible (Girolle), chanterelle orangée (fausse girolle), Lactaire vénéneux, clitocybe entonnoir, coulemelle, souchette,Amanite panthère (fausse Golmotte), Amanite phalloïde et Amanite citrine,Amanite tue-mouche (fausse Oronge), certaines sont comestibles, d'autres mortelles...

Chamaco a écrit:un mot de passe est demandé amigo, pas grave

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Chamaco a écrit:Nostalgie des planches du Larousse universel de mes parents

Une pure féerie, cette planche !

oui voilà, c'est elle.. , et tout le Larousse était clairsemé de planches pour chaque grand thème, bateaux, drapeaux? oiseaux etc....

René Depestre, j'en ai parlé sur le fil "Poésie", je ne peux m'empêcher de poser celui ci :

Adieu à la Révolution.

J'ai cessé d'être un "poète noir"
sur le qui-vive à la porte
de la
Maison des
Amériques*
j'ai quitté le foyer deux fois natal
mes rêves en morceaux tiennent dans un mouchoir.
Je regarde dans les yeux mes jours élargir un nouveau ciel de poète en moi, je fais mes adieux à tout ce qui est mort
sur pied dans ma vie, je mets à mort la foi et l'espérance qui ont failli truquer mon art de vivre.
Je voyage désormais à la belle étoile
des mots d'Alexandre
Dumas père.
Mon voyage est un enfant du pardon.
S'étant trompé de chemin de croix mon cheval innocent s'éloigne comme un voilier remis à neuf pour l'aventure océane.
Ma tête grise a poussé
dans les hauteurs des mots
en pleine forme
qui firent la pluie et le beau temps
au jardin de la jeune madame
Colette :
vive le dieu émerveillé d'une langue française
aussi ronde en chair et en soleil que la courbe au lit de la femme en état de poésie.
Vive les petits matins maternels de la
langue française ! ils me font des signes de frères tout en haut des mots bien créoles d'Aimé
Césaire ! vive la prose à monsieur
André
Gide ! j'ai sa fraîche aurore à la gorge j'ai les mots frais du français-de-France je m'imagine fraîcheur du soir taillée dans la saison des îles pour couvrir le
parcours saharien du siècle.
Au fond du panier d'années d'exil où mûrissent mes travaux et mes jours - très loin du désert cubain qui pipait les dés du fond de mon âme -voici un sang et
un horizon d'homme libre criblés de rivières et de rêves en crue, voici la charrue des mots à donner en vrac à la bonne et fraîche illumination d'autrui, en prose
et en poésie, voici la pirogue qu'il faut pour descendre en chantant les tout derniers rapides du
XXe siècle.
René Depestre

"Du vin et du Haschish" de Charles Baudelaire, 57 pages
comparés comme moyens de multiplication de l'individualité

" Le vin exalte la volonté, le haschish l'annihile (...) Le vin rend bon et sociable ; le haschish est isolant...  Enfin le vin est pour le peuple qui travaille et qui mérite d'en boire. Le haschish appartient à la classe des joies solitaires... Il est fait pour les misérables oisifs.."

Coluche n'a rien inventé...

cèpe



mortel