Catherine Cusset
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Catherine Cusset
.Catherine Cusset, née en 1963 à Paris, est une écrivaine française.
Catherine Cusset est la fille d'un père catholique breton et d'une mère juive parisienne. Elle est la sœur du philosophe François Cusset et du comédien Yves Cusset. Elle passe sa jeunesse à Boulogne-Billancourt et fréquente le lycée La Fontaine à Paris, puis le lycée Louis-le-Grand. Ancienne élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et agrégée de lettres classiques, elle fait une thèse sur le marquis de Sade (« La raison et la fiction dans L'Histoire de Juliette ») et enseigne la littérature française du XVIIIe siècle à l'université Yale de 1991 à 2002, avant d'arrêter la carrière universitaire pour écrire à plein temps. Résidant depuis vingt ans aux États-Unis (avec un intermède à Prague entre 1997 et 1999), elle vit aujourd'hui à Manhattan avec son mari américain et sa fille et passe les étés en France. Elle est l'auteure de douze romans parus aux éditions Gallimard et d'un récit paru au Mercure de France.
Certains des livres de Catherine Cusset (Jouir, La Haine de la famille, Confessions d'une radine, et New York. Journal d'un cycle) s'inscrivent dans la mouvance de l'autofiction. D'autres sont plus romanesques, mais des thèmes récurrents leur sont communs : La famille, le désir, les conflits culturels entre la France et l'Amérique. Elle se démarque de ses contemporains par une écriture directe, incisive, visuelle, efficace, marquée par l'influence des écrivains anglo-saxons. Elle est traduite dans une quinzaine de langues
Œuvres :
La Blouse roumaine, 1990
En toute innocence, 1995
À vous, 1996
Jouir, 1997
Les Romanciers du plaisir, 1998 (essai)
Le Problème avec Jane, 1999
La Haine de la famille, 2001
Confessions d'une radine, 2003
Amours transversales, 2004
Un brillant avenir, 2008 (Prix Goncourt des lycéens)
New York - Journal d'un cycle, 2009
Indigo, 2013
Une éducation catholique, 2014
L'Autre qu'on adorait, 2016
Wikipedia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Catherine Cusset
L'autre qu'on adorait
C'est un roman : c'est écrit sous le titre.
La narratrice s’appelle Catherine, a fait une thèse sur Sade , enseigné aux Etats Unis. Ce n'est pas vraiment Catherine Cusset, mais bon...
Elle raconte son ami Thomas, auquel elle s'adresse: "Tu". Aux premières pages du livre, on retrouve son corps suicidé. C'était un jeune homme brillant, cultivé, curieux, passionné, jouisseur, provocateur souvent enthousiaste, souvent égocentrique, parfois déprimé. Très déprimé même si il rebondit.
Ses échecs étaient des échecs de sa classe sociale, des échecs amoureux, des refus d'universités prestigieuses à l'employer, l'éloignement de ses racines qu'il avait choisi en décidant de vivre plus intensément aux Etats-Unis. Sa maladie était la psychose maniaco-dépressive, elle sera tardivement identifiée.
C'était sans doute un jeune homme à la fois irritant et attachant.
Le récit qu’en fait Catherine Cusset est biaisé par cette annonce initiale de son suicide, qui crée une aura pathétique à laquelle ne répond jamais son récit plutôt pragmatique, souvent énumératif où l'émotion est gardée à distance au profit de l'intensité.
Curieusement, la Catherine du roman écrit un roman sur ses amis (vous me suivez, j'espère) et quand Thomas lit le chapitre qui le concerne, il est insatisfait et lui reproche, furieux, "Tu sais Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure.".
Et manifestement la Catherine Cusset auteur n'a pas compris cette remarque, car c'est justement cela qu'elle nous propose, le portrait sans vision intérieure d'un jeune homme malade et brillant, le traçage d'un itinéraire plus que le portrait d'un homme incarné. Derrière cette tentative d'hommage à son ami, j'ai finalement ressenti quelque chose d'assez narcissique.
Commentaire récupéré.
C'est un roman : c'est écrit sous le titre.
La narratrice s’appelle Catherine, a fait une thèse sur Sade , enseigné aux Etats Unis. Ce n'est pas vraiment Catherine Cusset, mais bon...
Elle raconte son ami Thomas, auquel elle s'adresse: "Tu". Aux premières pages du livre, on retrouve son corps suicidé. C'était un jeune homme brillant, cultivé, curieux, passionné, jouisseur, provocateur souvent enthousiaste, souvent égocentrique, parfois déprimé. Très déprimé même si il rebondit.
Ses échecs étaient des échecs de sa classe sociale, des échecs amoureux, des refus d'universités prestigieuses à l'employer, l'éloignement de ses racines qu'il avait choisi en décidant de vivre plus intensément aux Etats-Unis. Sa maladie était la psychose maniaco-dépressive, elle sera tardivement identifiée.
C'était sans doute un jeune homme à la fois irritant et attachant.
Le récit qu’en fait Catherine Cusset est biaisé par cette annonce initiale de son suicide, qui crée une aura pathétique à laquelle ne répond jamais son récit plutôt pragmatique, souvent énumératif où l'émotion est gardée à distance au profit de l'intensité.
Curieusement, la Catherine du roman écrit un roman sur ses amis (vous me suivez, j'espère) et quand Thomas lit le chapitre qui le concerne, il est insatisfait et lui reproche, furieux, "Tu sais Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure.".
Et manifestement la Catherine Cusset auteur n'a pas compris cette remarque, car c'est justement cela qu'elle nous propose, le portrait sans vision intérieure d'un jeune homme malade et brillant, le traçage d'un itinéraire plus que le portrait d'un homme incarné. Derrière cette tentative d'hommage à son ami, j'ai finalement ressenti quelque chose d'assez narcissique.
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Flore Vasseur
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Re: Catherine Cusset
la Catherine auteur vaut la Catherine du roman
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Catherine Cusset
J'ai lu 2 fois "Le problème avec Jane" qui a un charme particulier, puisque je l'ai relu, ayant oublié à chaque fois , à l'issue de la lecture, pourquoi ça avait été agréable.
Je suis tombée sur :
Vie de David Hockney
Lu en quelques heures un soir d'orage. Bon. Je suis absolument séduite par le peintre Hockney, mais vrai-ment. Alors, qu'est-ce que cette lecture m'a apportée ?
conséquemment, j'ai lu d'une traite avide, je connais un peu sa biographie, un peu aussi ses démarches artistiques, le parti prit de cusset est de prendre la vie personnelle du peintre comme fil, qu'elle remonte chronologiquement .
Si la part fanatique en moi aura apprécié remariner dans le corpus sémantique lié à l'homme que j'aime tant, la part sensée en moi aura vite trouvé intéressant que cette faiblesse de fan soit démontée : peu à peu ma vraie soif de connaissance s'essouflait de ne rien y trouver de neuf, tandis que ma soif stupide de "people info" se tarissait noblement.
Noblement car, enfin,m'a paru profondément indécent le sentimentalisme de cusset, indécent, râté, passeur, mais à peine, des vraies forces qui semblent animer la démarche de Hockney. J'avais honte d'avoir rêvé m'abreuver à une autre mamelle qu'à celle du peintre. J'ai quand même quelques infos de plus, pas inintéressantes, qu'il aime Wallace Stevens **, qu'il a porté un tee shirt imprimé d'un "I Kno Im Right" devant ses détracteurs, lors d'un dense colloque autour de sa thèse sur les chambres optiques dans l'histoire de la peinture, j'ai gagné aussi une aptitude, c'est vrai, plus grande à articuler les étapes de ses recherches graphiques à sa vie personnelle, mais c'est tout. c'est mal écrit, ça traduit, reformule, mal qui plus est, ce qu'Hockney ne cesse de transmettre brillamment dans ses nombreux entretiens et livres théoriques. Un livre à lire si on ne le connait pas dutout, pour donner envie d'en savoir plus, mais un livre très dilué de l'essence qui y préside.
sur Wallace Stevens ** :
Lisez Hockney ! Il est drôle, sensible, passionnant. Mais pas cet hommage. Ou ce sera vraiment par passion pour l'imparfait du subjonctif.
mots-clés : #biographie #creationartistique
Je suis tombée sur :
Vie de David Hockney
Lu en quelques heures un soir d'orage. Bon. Je suis absolument séduite par le peintre Hockney, mais vrai-ment. Alors, qu'est-ce que cette lecture m'a apportée ?
Pourquoi Hockney ?
Je ne l'ai pas rencontré. Il est étrange de s'emparer de la vie de quelqu'un de vivant pour en faire un roman. Mais c'est plutôt lui qui s'est emparé de moi. Ce que j'ai lu sur lui m'a passionnée. Sa liberté m'a fascinée. J'ai eu envie de transformer une matière documentaire qui laissait le lecteur à l'extérieur en un récit qui éclairerait son trajet de l'intérieur en s'en tenant aux questions essentielles, celles qui nouent l'amour, la création, la vie et la mort. Ce livre est un roman. Tous les faits sont vrais. J'ai inventé les sentiments, les pensées, les dialogues. Il s'agit plus d'intuition et de déduction que d'invention à proprement parler: j'ai cherché la cohérence et lié les morceaux du puzzle à partir des données que j'ai trouvées dans les nombreux essais, biographies, entretiens, catalogues, articles publiés sur et par David Hockney. [avant-propos de Catherine Cusset]
conséquemment, j'ai lu d'une traite avide, je connais un peu sa biographie, un peu aussi ses démarches artistiques, le parti prit de cusset est de prendre la vie personnelle du peintre comme fil, qu'elle remonte chronologiquement .
Si la part fanatique en moi aura apprécié remariner dans le corpus sémantique lié à l'homme que j'aime tant, la part sensée en moi aura vite trouvé intéressant que cette faiblesse de fan soit démontée : peu à peu ma vraie soif de connaissance s'essouflait de ne rien y trouver de neuf, tandis que ma soif stupide de "people info" se tarissait noblement.
Noblement car, enfin,m'a paru profondément indécent le sentimentalisme de cusset, indécent, râté, passeur, mais à peine, des vraies forces qui semblent animer la démarche de Hockney. J'avais honte d'avoir rêvé m'abreuver à une autre mamelle qu'à celle du peintre. J'ai quand même quelques infos de plus, pas inintéressantes, qu'il aime Wallace Stevens **, qu'il a porté un tee shirt imprimé d'un "I Kno Im Right" devant ses détracteurs, lors d'un dense colloque autour de sa thèse sur les chambres optiques dans l'histoire de la peinture, j'ai gagné aussi une aptitude, c'est vrai, plus grande à articuler les étapes de ses recherches graphiques à sa vie personnelle, mais c'est tout. c'est mal écrit, ça traduit, reformule, mal qui plus est, ce qu'Hockney ne cesse de transmettre brillamment dans ses nombreux entretiens et livres théoriques. Un livre à lire si on ne le connait pas dutout, pour donner envie d'en savoir plus, mais un livre très dilué de l'essence qui y préside.
sur Wallace Stevens ** :
[...] un poème de Wallace Stevens inspiré par un tableau de Picasso. Le poème était très long, composé de trente-trois strophes qui, lues par la voix grave de Henry, berçaient David et le transportaient très loin de l'île du plaisir et du fracas des plongeons. La première strophe l'avait particulièrement frappé : «Ils lui dirent : "Ta guitare est bleue. Tu ne joues pas / Pas les choses comme elles sont." / Il rétorqua : "Les choses comme elles sont / changent quand on joue sur une guitare bleue." » D'autres vers retinrent son attention : «Je ne peux pas présenter un monde vraiment rond / même si je le rapièce comme je peux.» Ou bien : « La couleur est une pensée qui grandit / à partir d'une humeur ...» Et la fin était très belle : « De jour nous oublierons, sauf quand / nous choisirons de jouer / Le pin imaginé, le geai imaginé.»[...]
Lisez Hockney ! Il est drôle, sensible, passionnant. Mais pas cet hommage. Ou ce sera vraiment par passion pour l'imparfait du subjonctif.
Râté totalement, poulette. Mais les avis sur Babelio me prouvent que ce roman contribue malgré tout à faire découvrir et aimer l'artiste, alors, alors merci quand-même.Mais pourvu que ton roman ne fasse omettre le public d'aller à la source si accessible et chatoyante du verbe de Hockney.Il avait trouvé. Il allait peindre un arbre, tout simplement. Aussi grand que nature. Ce serait le coeur du tableau- au lieu de la route, comme dans ses toiles représentant des trajets. L'arbre était un héros. Il servait humblement l'homme en captant l'oxygène, en le chauffant de son bois, en lui donnant de l'ombre. Il incarnait le cycle de la vie en se couvrant tour à tour de bourgeons, de feuilles, de fleurs, de fruits, de neige. Aucun arbre n'était identique à un autre.
mots-clés : #biographie #creationartistique
Nadine- Messages : 4882
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Re: Catherine Cusset
Une belle découverte l'expo de l'année dernière...
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