Martín Caparrós
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Martín Caparrós
Martín Caparrós est un journaliste et écrivain argentin né à Buenos Aires le 29 mai 1957.
Martín Caparrós, né en 19571, est le fils d'Antonio Caparrós, célèbre psychiatre. Il suit des études secondaires au Colegio Nacional de Buenos Aires. Il entame ensuite une carrière dans le journalisme, puis s'exile en France en 1976 à la suite du coup d’État du général Videla. Il obtient un diplôme d'histoire à la Sorbonne. Caparrós s'installe ensuite à Madrid, puis rentre en Argentine au début des années 1980.
En 2018 il est distingué comme "Citoyen Illustre" de la ville de Buenos Aires. Cette même année, il participe (conjointement avec d'autres personnalités telles que Angela Davis, Pep Guardiola ou Noam Chomsky) à la campagne de sensibilisation produite par l'entité souverainiste catalane Òmnium Cultural afin d'exiger la libération des activistes catalans reclus en prison préventive suite à l'organisation du referendum unilatéral sur l'Indépendance de la Catalogne en 2017.
Il réside actuellement à Madrid et publie des chronique dans El País et le New York Times.
Œuvre en français
- Valfierno (Fayard, 2008)
- Living (Buchet/Chastel, 2014)
- La Faim (Buchet/Chastel, 2015)
- À qui de droit (Buchet/Chastel, 2017)
Source Wikipedia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8174
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Localisation : Roanne
Re: Martín Caparrós
A qui de droit

Dans la passion de sa jeunesse,, Carlos a participé à la lutte armée contre les militaires. Sa femme, enceinte, a été capturée sous ses yeux, et nul ne sait ce qui lui est advenu. Il a passé ces trente ans dans une fidelité morbide à ressasser cela, imaginer des destins possibles à Estela. Il regarde avec amertume l'Argentine d’aujourd’hui, témoin de leur échec, du désastre, de la débâcle : un pays où posséder un écran plat est plus important qu'une société égalitaire et juste, Il voit souvent Juanja, ancien du mouvement, aujourd'hui au gouvernement, avec qui il se livre à quelques joutes verbales, et tous les jeudis une jeune femme, incarnation de la nouvelle génération pour qui lutter n’est plus une option. Elle lui donne du plaisir et le pousse dans ses retranchements.
La soixantaine dépassée, une maladie appelée Le Mal le rattrape, se manifestant curieusement par une simpe odeur nauséabonde, les questionnements s'enrichissent, l'imaginaire ne suffit plus, il recherche des faits, la question de la vengeance se pose. Mais quel sens a-t'elle encore, quarante ans après ?
Très beau roman introspectif et politique, à la prose parfois un peu lourde. Plein de nuances et de vérités regardées en face, il met en scène les bourreaux et les victimes, montre leur place dans al société d'aujourd'hui. Carlos, plein d'amertume, ne vit que de son passé, Est-ce parce que ce passé était glorieux, ou est-ce qu'il n'a simplement pas pu le dépasser, devenu un homme finalement geignard et procrastinateur ? Est-on un héros à vie ? Les comptes sont loin d'être soldés, et si la société détourne le regard, ce n'est pas le cas de notre héros.
mots-clés : #devoirdememoire #insurrection #regimeautoritaire #vengeance

Dans la passion de sa jeunesse,, Carlos a participé à la lutte armée contre les militaires. Sa femme, enceinte, a été capturée sous ses yeux, et nul ne sait ce qui lui est advenu. Il a passé ces trente ans dans une fidelité morbide à ressasser cela, imaginer des destins possibles à Estela. Il regarde avec amertume l'Argentine d’aujourd’hui, témoin de leur échec, du désastre, de la débâcle : un pays où posséder un écran plat est plus important qu'une société égalitaire et juste, Il voit souvent Juanja, ancien du mouvement, aujourd'hui au gouvernement, avec qui il se livre à quelques joutes verbales, et tous les jeudis une jeune femme, incarnation de la nouvelle génération pour qui lutter n’est plus une option. Elle lui donne du plaisir et le pousse dans ses retranchements.
Je l'ai toujours dit, Estela, la conséquence la plus grave de la dictature militaire n’est pas qu'ils vous aient tués, ce n’est pas vous, les morts, les disparus ; c’est ce pays, l'Argentine d'aujourd'hui.
La soixantaine dépassée, une maladie appelée Le Mal le rattrape, se manifestant curieusement par une simpe odeur nauséabonde, les questionnements s'enrichissent, l'imaginaire ne suffit plus, il recherche des faits, la question de la vengeance se pose. Mais quel sens a-t'elle encore, quarante ans après ?
Peut-être aussi parce que ce serait ma dernière fin d'année et que je m'abandonnais à la triste jouissance des dernières fois. Quand elles deviennent les dernières, les choses retrouvent un sens, des significations dont la répétition les avait privé depuis longtemps.
Très beau roman introspectif et politique, à la prose parfois un peu lourde. Plein de nuances et de vérités regardées en face, il met en scène les bourreaux et les victimes, montre leur place dans al société d'aujourd'hui. Carlos, plein d'amertume, ne vit que de son passé, Est-ce parce que ce passé était glorieux, ou est-ce qu'il n'a simplement pas pu le dépasser, devenu un homme finalement geignard et procrastinateur ? Est-on un héros à vie ? Les comptes sont loin d'être soldés, et si la société détourne le regard, ce n'est pas le cas de notre héros.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8174
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Re: Martín Caparrós
Héros, ou victime ? Donne envie d'être lu, en tout cas.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14941
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Re: Martín Caparrós
merci topocl ! je pense que j'aimerais, c'est noté !
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"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20016
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Re: Martín Caparrós
Tristram a écrit:Héros, ou victime ? Donne envie d'être lu, en tout cas.
oui, c'est une très bonne surprise, cet auteur totalement inconnu de moi, mis en avant à la médiathèque dans le cadre du festival Belles latinas.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8174
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Re: Martín Caparrós
Tout pour la patrie

Andres surnommé Petit est un petit gars malin (ou qui se croit malin???) qui ne réussit pas trop dans la vie : sa femme l’a quitté, sa brave mère l’insupporte, il n’a plus de boulot, il échoue à écrire les tangos qui feraient de lui un vrai poète et Raquel, flamboyante rousse libérée dite « La Russe « ne répond pas à son amour…
Un déclic de hasard va lancer cette petite gouape minable et sympathique vers une aventure, une vraie, et pas des plus marrantes. Du genre qui s ‘emballe et qu’on ne sait plus comment arrêter.
Son copain Le moineau le met en relation avec Bernabée, le footballeur-culte dont il est le dealer. Bernabée le jette dans les mains manipulatrices de son employeur, l’homme d’affaires-truant Cuitinio aux procédés pour le moins crapuleux, et l’amène à enquêter sur l’assassinat de sa maîtresse, elle-même fille du meneur d’une faction fasciste dont la fille a été assassinée dans des conditions louches, croisant au passage un journaliste véreux et un policier corrompu.
Andres n’est pas vraiment persuadé qu’il vaut beaucoup mieux qu’eux, et d’ailleurs sa rencontre avec une jeune anarchiste prêt à se sacrifier à sa cause va achever de l‘en convaincre.
Tout se passe à Buenos Aires en 1933, où un pouvoir politique corrompu met le pays à genou dans un contexte de crise économique entretenue par l’intimidation. Football opium du peuple, monde des affaires, politique, police et médias, tous aussi vendus les uns que les autres, sont au rendez-vous de ce tableau pointu d’une société en déliquescence.
Et on croise incessamment Borges en sa jeunesse encore inaboutie, fascinant dandy hilarant dans sa vanité inutile ...
Bref, roman loufoque, pétillant d’humour et de gouaille, qui dépeint des personnages dont l’errance, en forme de cavalcade, est aussi désespérée que poétique, et raconte un microsome social ancré dans une réalité historique. Gouleyant à souhait !

Andres surnommé Petit est un petit gars malin (ou qui se croit malin???) qui ne réussit pas trop dans la vie : sa femme l’a quitté, sa brave mère l’insupporte, il n’a plus de boulot, il échoue à écrire les tangos qui feraient de lui un vrai poète et Raquel, flamboyante rousse libérée dite « La Russe « ne répond pas à son amour…
Un déclic de hasard va lancer cette petite gouape minable et sympathique vers une aventure, une vraie, et pas des plus marrantes. Du genre qui s ‘emballe et qu’on ne sait plus comment arrêter.
Son copain Le moineau le met en relation avec Bernabée, le footballeur-culte dont il est le dealer. Bernabée le jette dans les mains manipulatrices de son employeur, l’homme d’affaires-truant Cuitinio aux procédés pour le moins crapuleux, et l’amène à enquêter sur l’assassinat de sa maîtresse, elle-même fille du meneur d’une faction fasciste dont la fille a été assassinée dans des conditions louches, croisant au passage un journaliste véreux et un policier corrompu.
Andres n’est pas vraiment persuadé qu’il vaut beaucoup mieux qu’eux, et d’ailleurs sa rencontre avec une jeune anarchiste prêt à se sacrifier à sa cause va achever de l‘en convaincre.
Tout se passe à Buenos Aires en 1933, où un pouvoir politique corrompu met le pays à genou dans un contexte de crise économique entretenue par l’intimidation. Football opium du peuple, monde des affaires, politique, police et médias, tous aussi vendus les uns que les autres, sont au rendez-vous de ce tableau pointu d’une société en déliquescence.
Et on croise incessamment Borges en sa jeunesse encore inaboutie, fascinant dandy hilarant dans sa vanité inutile ...
Bref, roman loufoque, pétillant d’humour et de gouaille, qui dépeint des personnages dont l’errance, en forme de cavalcade, est aussi désespérée que poétique, et raconte un microsome social ancré dans une réalité historique. Gouleyant à souhait !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8174
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Re: Martín Caparrós
je l'ai déjà dit plus haut, cet auteur m'intéresse donc si je rencontre les livres ............
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Bédoulène- Messages : 20016
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Re: Martín Caparrós
Martin Caparros a écrit un essai formidable et d'une richesse étonnante, "La faim", qui m'a fait penser aux livres de Geert Mak, de Kapuscinski ou de Patrick Declerck, et un roman fort réussi, "A qui de droit". En revanche, je n'ai pas réussi à lire celui dont parle Topocl.
Re: Martín Caparrós
C'est quoi qui t'a gêné, Schlem, dans Tout pour la patrie?
J'ai trouvé ce livre très sympa, alors que A qui de droit, je l'avais trouvé profond et excellent.
j'ai commandé ce matin ses deux autres romans, pour La faim, j'hésite encore...
J'ai trouvé ce livre très sympa, alors que A qui de droit, je l'avais trouvé profond et excellent.
j'ai commandé ce matin ses deux autres romans, pour La faim, j'hésite encore...
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8174
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Re: Martín Caparrós
J'ai plus de mal avec la touche humoristique de Caparros. Pour la raison peut-être que j'aime vraiment sa plume réflexive.
Re: Martín Caparrós
j'ai lu Tout pour la patrie, topocl a fait un commentaire très juste.
Le joueur Ferreyra était bien un grand joueur.
d'après wikipedia de 1930 à 1943 "décennie infâme"
Le joueur Ferreyra était bien un grand joueur.
d'après wikipedia de 1930 à 1943 "décennie infâme"
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Bédoulène- Messages : 20016
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