Louise Erdrich
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Louise Erdrich
Erdrich Louise est née d'une mère d'origine amérindienne et d'un père germano-américain. Elle mélange donc ses racines. Elle grandit dans le Dakota du Nord. C'est durant qu'elle travaillait au Dartmouth College qu'elle rencontra Michael Dorris avec lequel elle finit par se marier en 1981. Elle adopte les enfants de son mari, au nombre de trois, et le couple en eut trois autres. C'est un couple très uni dont chacun participe dans l'aide à l'autre au point d'écrire sous un même pseudonyme. Un de leurs fils, Reynold Abel, mourut en 1991 après s'être fait renverser par une voiture. Pour ajouter de la douleur, le couple fut accusé d'attouchements sexuels par l'un de leurs fils en 1995. Ils se séparèrent peu après en entamant une procédure à cet effet, mais ils continuèrent tout de même les travaux d'écriture en commun qu'ils avaient. Louise expliqua que son homme, décédé en se suicidant en 1997, était dépressif déjà au début de leur mariage. Louise Erdrich vit actuellement dans le Minnesota et possède une petite librairie indépendante au nom de Birchbark Book.
Elle est une des figures les plus emblématiques de la jeune littérature indienne et appartient au mouvement de la Renaissance amérindienne.
Sa carrière :
Erdrich Louise fut récompensée en 1982 pour son histoire " The World's Greatest Fisherman " par le Nelson Algren Prize pour sa courte fiction. La femme publie, en 1984, la nouvelle, qui fut récompensée par le Nationnal Book Critics Circle Award, " Love Medicine. " Elle publie comme premier livre sur un recueil de poèmes, " Jacklight " et obtint le prix du meilleur roman en 1985 par le Los Angeles Time.
Oeuvres traduites en français
1984 - Love Medicine (L'amour sorcier) ; page 2
1986 - The Beet Queen (La Branche cassée ou Le Pique-nique des orphelins) : Page 2
1988 - Tracks (La forêt suspendue)
1992 - The crown of Colombus (La couronne perdue)
1996 - The Bingo Palace - (Bingo Palace)
2002 - The Antelope Wife (L'épouse antilope)
2002 - The Birchbark House (Omakayas)
2003 - The Last Report on the Miracles at Little No Horse (Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse)
2005 - The Master Butchers Singing Club (La chorale des maîtres bouchers) ; page 2
2007 - The Painted drum (Ce qui a dévoré nos cœurs) ; page 2
2010 - The Plague of Doves (La malédiction des colombes).
2010 - Shadow Tag ( Le Jeu des ombres) ; page 2
2012 - The Round House (Dans le silence du vent)
2016 - LaRose (La Rose) ; page 1
2017 - Nouvelles : La décapotable rouge et Femme nue jouant Chopin
MAJ de l'index le 24/08/2024
Dernière édition par Tristram le Sam 24 Aoû - 11:18, édité 14 fois (Raison : index)
simla- Messages : 302
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Louise Erdrich
Un magnifique roman de cette auteure prolixe...ayant toujours en toile de fond ses origines indiennes et son héritage culturel.
"Dakota du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d'un gris acier, recouvre les champs nus d'un linceul. Ici, des coutumes immémoriales marquent le passage des saisons, et c'est la chasse au cerf qui annonce l'entrée dans l'automne. Landreaux Iron, un Indien Ojibwé, est impatient d'honorer la tradition. Sûr de son coup, il vise et tire. Et tandis que l'animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s'effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravich, avait cinq ans. Ainsi débute le nouveau roman de Louise Erdrich, couronné par le National Book Critics Circle Award, qui vient clore de façon magistrale le cycle initié avec La Malédiction des colombes et Dans le silence du vent. L'auteur continue d'y explorer le poids du passé, de l'héritage culturel, et la notion de justice. Car pour réparer son geste, Landreaux choisira d'observer une ancienne coutume en vertu de laquelle il doit donner LaRose, son plus jeune fils, aux parents en deuil. Une terrible décision dont Louise Erdrich, mêlant passé et présent, imagine avec brio les multiples conséquences. "
Le décor est planté. De nombreux personnages s'entrecroisent dans ce roman, sur plusieurs générations, en dehors du drame que constitue la mort accidentelle de cet enfant.....comment les indiens ont réussi à préserver une partie de leur culture malgré le forcing de l'homme blanc pour l'anéantir....notamment au travers de l'éducation dans des pensionnats indignes...
Comment les deux familles , Emeline et Landreaux, parents du jeune LaRose....et Peter et Nola, les parents du jeune Dusty tué accidentellement par Landreaux...vont-ils faire face au deuil sans passer par la case vengeance ....tout le talent de Louise Erdrich s'emploie à le démontrer.... Un homme peut-il commettre un acte aussi grave que tuer un enfant et obtenir son pardon ? La réponse est oui.... un oui bouleversant...et magnifique !
mots-clés : #minoriteethnique #mort #traditions
Dernière édition par Bédoulène le Sam 16 Fév - 7:55, édité 1 fois (Raison : teille miniature #)
simla- Messages : 302
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Re: Louise Erdrich
Louise Erdrich est une grande conteuse, souvent tragique, mais l'histoire des Amérindiens l'est souvent.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Louise Erdrich
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Re: Louise Erdrich
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Bédoulène- Messages : 21635
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Re: Louise Erdrich
simla- Messages : 302
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Re: Louise Erdrich
bix_229- Messages : 15439
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Re: Louise Erdrich
simla a écrit:.... elle a raison de rappeler à quel point les amérindiens ont souffert ....et elle le raconte très bien
... je pense qu'il faut malheureusement rappeler et dire que ces souffrances sont pas seulement historiques des défaites d'autres générations, mais vraiment encore actuelles!
tom léo- Messages : 1353
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Re: Louise Erdrich
Re: Louise Erdrich
simla- Messages : 302
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Re: Louise Erdrich
bix_229- Messages : 15439
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Re: Louise Erdrich
Ceux que tu vois dans le bush vivent dans des conditions misérables.....
Quant à ceux que tu vois en ville..... il est clair qu'ils ne font pas partie de la société australienne......certains jouent du didgeridoo dans les zones touristiques....
Il faut bien se rendre compte qu'ils sont extrêmement minoritaires...et très marginalisés...et beaucoup se réfugient dans l'alcool.... c'est pathétique.... c'est triste à voir...
Mais ceci n'est qu'une impression de touriste...bien que j'ai fait quasiment le tour de l'Australie et y suis allée de nombreuses fois.... je ne prétends pas cerner le problème...
simla- Messages : 302
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Re: Louise Erdrich
En gros, il y a beaucoup d'itinérance chez les Autochtones qui vivent hors réserve. Il y a eu beaucoup de médiatisation sur les femmes autochtones disparues, surtout dans l'Ouest du Canada. La prévalence qu'une femme autochtone soit victime de violence est multipliée par beaucoup par rapport au reste de la population, qu'on parle des hommes autochtones ou des non-autochtones. Il arrive que des Autochtones voyagent en «stop», et ça les expose à beaucoup de choses. On a parlé de cas d'Autochtones soûls et intoxiqués qui étaient escortés hors des villes, les exposant aux engelures et à des conséquences parfois tragiques allant jusqu'à la mort.
Les Autochtones sont vus comme des étrangers, qui ne prennent pas vraiment part à la vie communautaire avec les non-autochtones. Il y a beaucoup de tensions entre les Autochtones des réserves et les communautés non-autochtones environnantes. On parle souvent des Autochtones, on les intimide, harcèle et on les ignore volontairement quand ils côtoient la population non-autochtone. Il y a une réalité qui fait que les conditions socio-économiques chez les Autochtones ne sont pas toujours favorables, qu'il y a beaucoup de décrochage scolaire, des Autochtones qui ne travaillent pas, des conditions de logement dignes du tiers-monde (sans électricité dans certains cas en contexte de grand froid). La pauvreté et l'insécurité culturelle fait que les communautés autochtones ne se développent pas toujours économiquement (leurs territoires sont souvent en périphérie et dans des régions éloignées géographiquement et du reste de la population). Il y a un retour aux traditions autochtones, on tente de préserver les coutumes, la chasse et cueillette, mais l'environnement et les territoires ont beaucoup changé. Au Québec, nous avons construit plusieurs barrages hydroélectriques sur des terrains traditionnellement autochtones et paradoxalement, certains des Autochtones qui vivent à côté de quelques barrages n'ont pas plus d'électricité dans leurs réserves... bref, on part de loin.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
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Re: Louise Erdrich
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Bédoulène- Messages : 21635
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Re: Louise Erdrich
Dès que l'on quitte les terrains défrichés, ou un sentier, une route, lorsqu'on sort d'un endroit taillé, labouré ou dessiné par un être humain pour passer dans les bois, il faut laisser derrière soi une partie de son être. C'est cette perte soudaine, me semble-t-il, davantage que la difficulté de marcher dans les broussailles, qui retient si fort les gens sur les sentiers. Dans les bois, il n'y a pas de droit chemin, pas de piste à suivre sinon la loi de ce qui pousse. Il faut laisser derrière soi l'idée que tout est droit. Regarder simplement autour de soi. Voilà comment sont les choses. De travers, tombées à terre, fendues à la racine.
Ce qui a dévoré nos coeurs
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Re: Louise Erdrich
Je repose la question à la ronde !Bix a écrit:Quel est le livre que tu as préféré d'elle et que tu conseillerais ?
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15925
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Re: Louise Erdrich
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Re: Louise Erdrich
simla- Messages : 302
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Re: Louise Erdrich
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Tristram- Messages : 15925
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Re: Louise Erdrich
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Bédoulène- Messages : 21635
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