Un peu de sport
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Re: Un peu de sport
Dissensions - divergences de vues sur les données météo, sur le choix de l'objectif, avec certes accord sur le fait que les conditions générales des faces envisagées étaient médiocres, et peut-être même en-deçà de médiocre.
Petit moral, manque d'envie chez l'un: Et si on allait sur une petite falaise un peu ensoleillée, à 10 minutes d'un parking de voitures ? Euh, comment dire ?
Non, sans moi, merci.
Quoi ? Non, mais rien, vraiment, je t'en prie, le ressentiment je ne sais même pas ce que c'est. On reviendra. Ou pas. Beaucoup d'entraînement pour que dalle. Enfin, ce n'est jamais perdu. Pour une banalité à deux centimes: c'est aussi ça la montagne et les êtres humains.
Petit moral, manque d'envie chez l'un: Et si on allait sur une petite falaise un peu ensoleillée, à 10 minutes d'un parking de voitures ? Euh, comment dire ?
Non, sans moi, merci.
Quoi ? Non, mais rien, vraiment, je t'en prie, le ressentiment je ne sais même pas ce que c'est. On reviendra. Ou pas. Beaucoup d'entraînement pour que dalle. Enfin, ce n'est jamais perdu. Pour une banalité à deux centimes: c'est aussi ça la montagne et les êtres humains.
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Un peu de sport

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"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20194
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Un peu de sport
Sans moi un projet de voie mixte (neige-glace-rocher) prévu de longue date pour samedi et dimanche: ça tombe bien, nous étions un nombre impair et depuis un bon mois je prévenais que mes voyants n'étaient pas au vert.
(soupir) Et la météo est de rêve...
Je traîne un lumbago actuellement, qui fait suite à toute une série de petites bricoles, douleur à l'épaule gauche, à l'annulaire et au majeur de la main gauche -les poulies, je crois- une première lombalgie juste auparavant, j'en oublie, etc...
Par-delà les petits soins des petits bobos, il faut que je change quelque chose, mon corps m'envoie des messages - peut-être modifier mon alimentation, ou autre (prendre le sommeil davantage au sérieux, qui sait ?).
Je n'arrive d'ailleurs pas à m'entraîner autrement qu'à la sauvette, taf-taf, un coup vélo, un coup rando, un coup salle d'escalade, un coup falaises ou blocs, un coup étirements - sans liant, sans inscrire quoi que ce soit dans une perspective (dire méthode ou plan d'entraînement serait pompeux) sensée.
Allez, y'a qu'à...
(soupir) Et la météo est de rêve...
Je traîne un lumbago actuellement, qui fait suite à toute une série de petites bricoles, douleur à l'épaule gauche, à l'annulaire et au majeur de la main gauche -les poulies, je crois- une première lombalgie juste auparavant, j'en oublie, etc...
Par-delà les petits soins des petits bobos, il faut que je change quelque chose, mon corps m'envoie des messages - peut-être modifier mon alimentation, ou autre (prendre le sommeil davantage au sérieux, qui sait ?).
Je n'arrive d'ailleurs pas à m'entraîner autrement qu'à la sauvette, taf-taf, un coup vélo, un coup rando, un coup salle d'escalade, un coup falaises ou blocs, un coup étirements - sans liant, sans inscrire quoi que ce soit dans une perspective (dire méthode ou plan d'entraînement serait pompeux) sensée.
Allez, y'a qu'à...
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Un peu de sport
remets toi en forme Aventin, donne le temps à ton corps, écoute le !

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Bédoulène- Messages : 20194
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Un peu de sport
Moi, il ne m'écoute plus.

bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Un peu de sport
PatatesetsiesteAventin a écrit:
Par-delà les petits soins des petits bobos, il faut que je change quelque chose, mon corps m'envoie des messages - peut-être modifier mon alimentation, ou autre (prendre le sommeil davantage au sérieux, qui sait ?).
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Un peu de sport
Bon courage Aventin et je ne doute pas que tu trouveras une voie pour avancer
Ordonnance validée.

Ordonnance validée.
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Keep on keeping on...
Re: Un peu de sport
Belle reprise de l'escalade en Dordogne, en zone blanche et ça faisait joie de voir tous les smartphones, tablettes etc... remisés; Par cela, exit une annus horribilis, marquée par une cascade de pépins physiques ininterrompus (tour à tour lombalgies, lumbagos à répétition, cheville droite, doigts, coude gauche, etc...).
J'éprouve la joie tel un débutant.
Et reviens avec un chantier de poème, c'est ballot, je n'ai pas encore fignolé tout à fait -achevé disons- le précédent.
Mais que ce bout du tunnel fait du bien...
J'éprouve la joie tel un débutant.
Et reviens avec un chantier de poème, c'est ballot, je n'ai pas encore fignolé tout à fait -achevé disons- le précédent.
Mais que ce bout du tunnel fait du bien...
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Un peu de sport
contente pour toi Aventin ! 
tu vas pouvoir te faire plaisir !

tu vas pouvoir te faire plaisir !
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Bédoulène- Messages : 20194
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Un peu de sport
Ce courrier, en plein confinement et alors que tout le monde à légitimement la tête ailleurs, annonce l'ouverture d'une période bien assombrie, incertaine:
Vous trouverez, en bas de cet article, un lien (celui-ci pour les flemmards) vers une longue mise en évidence des enjeux (je comprends tout à fait combien ça peut être fastidieux, si ce n'est oiseux, pour quiconque ne s'intéresse pas au sujet, soit la très immense majorité -quasi la totalité- des gens), sur Greenspits, parue il y a trois ans, qui prévoyait la situation présente...inéluctablement.
Plusieurs éléments que je ressasse:
- Vingrau est une falaise que je connais bien, le rocher n'y est guère péteux mais plutôt solide, franc et d'excellente qualité.
Les risques connus, objectifs et identifiés consistent, à mon sens, au vol dans les voitures tandis que leurs occupants sont partis tirer sur les doigts au bout d'une corde; ajoutons peut-être le vent, qui s'avérer soudain et violent.
- Il n'empêche que, quiconque se meut dans un dénommé "site naturel d'escalade" comprend qu'il a affaire à une surface minéralogique sur laquelle évoluer, "en l'état", telle que la nature nous l'a léguée, et que le fait de s'y pointer présuppose (présupposait jusqu'à aujourd'hui) l'acceptation sinon de risques vraiment, mais d'une possibilité que tout ne se déroule pas comme si l'on était resté sur son canapé, ou encore comme dans une salle d'escalade urbaine.
- Pas gênées mais bien conseillées, les victimes -qu'avant tout je plains- non titulaires de licence d'escalade et ça me paraît un point important, soutirent donc à la fédé "responsable sans faute", la somme d'un million six cent mille & des broquilles €, en guise de wergeld, entraînant, à l'issue de l'épuisement de toutes les possibilités juridiques, le courrier du président de la fédé sous spoiler ci-dessus, valant avis de déconventionnement de la bagatelle de 600 et quelque sites d'escalades, mazette, excusez du peu (c'est-à-dire à peu près 90% des sites existants en France).
- O tempora o mores, tu ne peux pas avoir tâté comme moi et à peu près tout le monde dans un cas similaire des trente ou quarante ans l'escalade et en sortir absolument indemne.
Jamais il ne nous serait venu à l'idée de se retourner contre la fédé pour toucher quelque somme que ce soit.
Je dois même avouer que, loin de tout ce juridisme et de ces souhaits délirants de l'aseptisation de la nature aux fins de l'activité humaine (car c'est aussi de ça qu'il s'agit, ce vers quoi on va), nous grimpions dans de grandes belles voies, des parois d'altitude en Espagne à l'époque où n'y existait pas encore les Secours en Montagne.
Et je crois bien que nous n'y pensions même pas.
- Donc toutes ces centaines de sites vont être désertés, les sentiers s'effaceront, les quelques braves gars, pour ceux d'entre eux que je connais, qui se chargeaient du maintien des lieux, type débroussaillage etc..., locaux sous contrats occasionnels dans des parages où il faut reconnaître que l'emploi ne se trouve pas en traversant le chemin, devront arrondir ailleurs leurs fins de mois.
C'est une mémoire aussi, et une culture -j'ose le gros mot- de l'escalade historique qui retourne au silence.
- Il y aurait donc, à l'avenir (d'ici dix ans ?), une poignée de marginaux invétérés, transgressifs et présumés têtes-brûlées (c'est retour à l'escalade historique, en un sens) d'un côté, et des pratiquants de salles urbaines, salles aux tarifs comparables à celles des salles de gym, fréquentation tendant à se rejoindre aussi, et même musique imposée indésirable dans un air confiné dans lequel seul le blanc de la magnésie viendra jamais risquer salir vos cordes...
- Spoiler:
Mesdames, Messieurs les Président(e)s des ligues Mesdames, Messieurs les Président(e)s des comités territoriaux Mesdames, Messieurs les Président(e)s des clubs
Cher(e)s président(e)s, cher(e)s ami(e)s,
Avant toute chose, en cette difficile période de crise sanitaire, je vous souhaite, à vous et à vos proches, la meilleure santé possible. J'espère que le confinement auquel nous nous astreignons tous et qui nous prive temporairement de nos activités sportives favorites reste supportable.
J'aurais préféré envoyer ce courrier dans une période plus favorable. J’aurais surtout préféré en parler de vive voix et en débattre avec vous lors de notre assemblée générale prévue le 4 avril dernier. Mais, malgré la crise actuelle, la vie fédérale continue et vous comprendrez certainement la nécessité de vous communiquer ces informations dès aujourd'hui pour que nos clubs puissent préparer au mieux la prochaine saison.
Depuis quelques années, nous constatons une hausse sensible du nombre de dossiers où, des victimes d'accident d'escalade résultant de chutes de pierres, recherchent la responsabilité civile de la fédération. Parmi eux, le plus impactant est certainement celui de l'accident de Vingrau, où nous sommes, à ce stade de la procédure, condamnés à verser aux victimes la somme de 1.620.000 €.
Ce jugement a créé une jurisprudence lourde de conséquences.
Deux autres dossiers préoccupants ont été ouverts, l'un en septembre 2019 (Rocherolles - 87) et l'autre en février 2020 (Le Coudon - 83). Les dommages subis par les victimes sont très importants et l'impact financier pour la fédération est potentiellement du même ordre de grandeur.
Dans les trois cas, c'est la responsabilité sans faute de la fédération qui est mise en cause. Cette responsabilité résulte du statut de gardien que nous confèrent les conventions d'usage. Dans ces procédures, la fédération ne peut faire valoir aucun argument susceptible de repousser sa responsabilité.
Dans les trois cas, les victimes qui se retournent contre la fédération ne sont pas licenciées à la FFME.
Bien sûr, c’est notre assureur qui, en fin de compte, prend en charge les indemnisations des victimes, dans le cadre de la police d'assurance en responsabilité civile que nous avons souscrite. Mais, l'assureur veille naturellement à l'équilibre économique du contrat. Au cours des dix dernières années, les dépenses d'indemnisation et les provisions qui ont été passées par notre assureur pour couvrir les conséquences des sinistres s'élèvent à 8 300 000 €. Ce chiffre est à comparer avec le montant des primes versées sur la même période par nos licenciés, montant qui s’élève à 3 300 000 €. Quelle que soit la façon dont on interprète ces chiffres, le déséquilibre est trop marqué pour que cette situation perdure.
Paris, le 22 avril 2020
Notre assureur propose donc aujourd'hui un plan de redressement avec deux objectifs : le premier est de permettre à la fédération de continuer à être couverte en responsabilité civile, le deuxième est de permettre à l'assureur de retrouver un équilibre économique.
Ce plan de redressement comporte deux scénarios :
Le premier intègrerait notre décision de maintenir la politique de conventionnement actuelle. Dans ce cas, l'augmentation de la prime RC payée par chaque licencié serait de 10€ (et passerait donc de 3 à 13 €). L 'augmentation serait étalée sur deux ans.
Le second intègrerait notre décision de mettre fin à toutes les conventions existantes restantes (environ 650). Dans ce cas, l'augmentation de la prime RC payée par chaque licencié serait de 3€ (et passerait donc de 3 à 6 €). L'augmentation serait étalée sur deux ans (1,5 € en 2020 et 1,5€ en 2021).
Il va sans dire que ces chiffres sont le résultat de longues négociations où la fédération a fait valoir avec fermeté ses arguments et, notamment, celui de l'historique des relations avec son assureur, de l'existence d'autres polices d'assurance souscrites ainsi que de l’important effort de réduction des risques menés par les comités territoriaux depuis 3 ans.
Par ailleurs, il ne fait aucun doute que, si à cette occasion, nous décidions de nous tourner vers d'autres assureurs, les calculs effectués par ces derniers seraient identiques et conduiraient aux mêmes effets. Aucun assureur ne pourrait accepter la situation telle qu’elle est aujourd’hui.
Les actions menées par la fédération pour faire évoluer le cadre législatif et mettre fin à la responsabilité sans faute des gestionnaires de sites naturels sportifs visaient à éviter de se retrouver dans cette situation difficile.
Sans revenir de façon exhaustive sur les nombreuses initiatives fédérales, on peut affirmer qu'aucune piste et qu'aucune cible n'ont été oubliées (ministère des sports, ministère de la justice, ministère des collectivités territoriales, sénateurs, députés, association des maires de France, associations des départements de France, association des élus du sport, etc.). Cependant, force est de constater que, même si les lignes ont bougé, on ne voit pas aujourd'hui d'issue clairement favorable à ces démarches. Sans parler des contraintes liées au calendrier parlementaire, la prédominance dans notre société de la volonté de protéger et d’indemniser les victimes devrait rester pour longtemps un frein à l'évolution législative recherchée.
Le 7 mars dernier, nous avons présenté, en détails, les tenants et les aboutissants de cette situation exceptionnelle au conseil d'administration de la FFME et soumis au vote le choix entre les deux scénarios présentés par notre assureur. Le conseil d'administration s'est prononcé à une très large majorité en faveur du second scénario (augmentation de la prime RC de 3 € et dénonciation de l'ensemble des conventions d'usage).
Il n’y a pas de doute que l'impact sur le prix de la licence aura été un critère prépondérant dans le vote des administrateurs. Mais, faire supporter l'impact financier aux seuls licenciés alors que les sites conventionnés sont utilisés par tous, aura également certainement été perçu comme injuste.
Ce choix parait raisonnable. Maintenir le risque permanent d'une recherche en responsabilité et chercher à financer ce risque à tout prix ressemble à une dangereuse fuite en avant. Au fil du temps, d'autres sinistres surviendraient inéluctablement et les besoins en refinancement seraient sans fin. Dans ce cas de figure, le risque d’inassurabilité pèserait sur la fédération.
Dès lors, il est légitime de se poser la question de l'impact de cette décision sur l'accès aux sites. Il faut d'abord rappeler que, d'une part, on compte 2500 sites d'escalade en France et que les 650 conventions restantes ne concernent qu'environ 500 sites. D’'autre part, la vague de dénonciations des 150 conventions relatives aux sites classés "terrain d'aventure" (expérience réelle "grandeur nature") n'a généré que très peu de demandes de déséquipements et d’interdictions. Malgré cela, nous savons que nous serons confrontés à des réactions négatives ou défensives. Il nous appartiendra alors de travailler ensemble pour lever d'éventuelles interdictions. Les possibilités de contester de telles décisions des collectivités sont réelles. On sait cependant que ce sera plus compliqué lorsque les sites appartiennent à des propriétaires privés.
Nous sommes conscients que cette situation peut susciter tristesse ou frustration chez tous ceux qui, passionnés d'escalade en milieu naturel, sont impliqués dans la gestion des sites depuis plusieurs décennies. Nous les comprenons. Cependant, la fin de ce modèle ne signifie pas la fin de l'engagement de la fédération dans la pratique de l'escalade en sites naturels. Nous serons à l'écoute des réactions des collectivités et des ministères concernés. Le dialogue doit continuer mais sur des bases nouvelles. De ces discussions peuvent émerger de nouvelles idées, de nouveaux schémas. La fédération doit rester engagée pour les susciter et les mettre en œuvre pour maintenir sa vocation à défendre et promouvoir l'escalade sous toutes ses formes.
Nous reviendrons prochainement vers les comités territoriaux pour expliquer les modalités envisagées pour la dénonciation des conventions.
Comptant sur vos compréhension et collaboration, je vous prie de recevoir, Cher(e)s président(e)s, cher(e)s ami(e)s mes sincères salutations.
Pierre YOU Président
Vous trouverez, en bas de cet article, un lien (celui-ci pour les flemmards) vers une longue mise en évidence des enjeux (je comprends tout à fait combien ça peut être fastidieux, si ce n'est oiseux, pour quiconque ne s'intéresse pas au sujet, soit la très immense majorité -quasi la totalité- des gens), sur Greenspits, parue il y a trois ans, qui prévoyait la situation présente...inéluctablement.
Plusieurs éléments que je ressasse:
- Vingrau est une falaise que je connais bien, le rocher n'y est guère péteux mais plutôt solide, franc et d'excellente qualité.
Les risques connus, objectifs et identifiés consistent, à mon sens, au vol dans les voitures tandis que leurs occupants sont partis tirer sur les doigts au bout d'une corde; ajoutons peut-être le vent, qui s'avérer soudain et violent.
- Il n'empêche que, quiconque se meut dans un dénommé "site naturel d'escalade" comprend qu'il a affaire à une surface minéralogique sur laquelle évoluer, "en l'état", telle que la nature nous l'a léguée, et que le fait de s'y pointer présuppose (présupposait jusqu'à aujourd'hui) l'acceptation sinon de risques vraiment, mais d'une possibilité que tout ne se déroule pas comme si l'on était resté sur son canapé, ou encore comme dans une salle d'escalade urbaine.
- Pas gênées mais bien conseillées, les victimes -qu'avant tout je plains- non titulaires de licence d'escalade et ça me paraît un point important, soutirent donc à la fédé "responsable sans faute", la somme d'un million six cent mille & des broquilles €, en guise de wergeld, entraînant, à l'issue de l'épuisement de toutes les possibilités juridiques, le courrier du président de la fédé sous spoiler ci-dessus, valant avis de déconventionnement de la bagatelle de 600 et quelque sites d'escalades, mazette, excusez du peu (c'est-à-dire à peu près 90% des sites existants en France).
- O tempora o mores, tu ne peux pas avoir tâté comme moi et à peu près tout le monde dans un cas similaire des trente ou quarante ans l'escalade et en sortir absolument indemne.
Jamais il ne nous serait venu à l'idée de se retourner contre la fédé pour toucher quelque somme que ce soit.
Je dois même avouer que, loin de tout ce juridisme et de ces souhaits délirants de l'aseptisation de la nature aux fins de l'activité humaine (car c'est aussi de ça qu'il s'agit, ce vers quoi on va), nous grimpions dans de grandes belles voies, des parois d'altitude en Espagne à l'époque où n'y existait pas encore les Secours en Montagne.
Et je crois bien que nous n'y pensions même pas.
- Donc toutes ces centaines de sites vont être désertés, les sentiers s'effaceront, les quelques braves gars, pour ceux d'entre eux que je connais, qui se chargeaient du maintien des lieux, type débroussaillage etc..., locaux sous contrats occasionnels dans des parages où il faut reconnaître que l'emploi ne se trouve pas en traversant le chemin, devront arrondir ailleurs leurs fins de mois.
C'est une mémoire aussi, et une culture -j'ose le gros mot- de l'escalade historique qui retourne au silence.
- Il y aurait donc, à l'avenir (d'ici dix ans ?), une poignée de marginaux invétérés, transgressifs et présumés têtes-brûlées (c'est retour à l'escalade historique, en un sens) d'un côté, et des pratiquants de salles urbaines, salles aux tarifs comparables à celles des salles de gym, fréquentation tendant à se rejoindre aussi, et même musique imposée indésirable dans un air confiné dans lequel seul le blanc de la magnésie viendra jamais risquer salir vos cordes...
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Un peu de sport
Phénomène consternant qui se généralise, il faut toujours trouver à tout un responsable (solvable). Il me semble qu'il y a une forme de malhonnêteté à chercher un coupable in fine, par exemple un type qui n’était même pas averti. A ce propos, l'absurde adage "nul n'est sensé ignorer la loi" devient de plus en plus redoutable. Du coup, le monde de l'"assurance" gagne toutes les activités.
Comme souligné, le risque accepté n'est pas reconnu, et la ballade dans la nature est de plus en plus... dénaturée...
Comme souligné, le risque accepté n'est pas reconnu, et la ballade dans la nature est de plus en plus... dénaturée...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15079
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Un peu de sport
Très attristé par cette information, et merci pour les liens extrêmement détaillés.
Je pense aussi que la relation entre l'individu et la nature apparait ici déformé, tant s'engager dans une activité suppose forcément une part d'incertitude face au contexte et aux enjeux.
La notion de risque semble déformée dans une sorte de surenchère matérialiste sans acceptation de la réalité...
Je pense aussi que la relation entre l'individu et la nature apparait ici déformé, tant s'engager dans une activité suppose forcément une part d'incertitude face au contexte et aux enjeux.
La notion de risque semble déformée dans une sorte de surenchère matérialiste sans acceptation de la réalité...
Avadoro- Messages : 1265
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 37
Re: Un peu de sport
oui c'est triste et attérant pour le comportement de certains !
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"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20194
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Un peu de sport
On vit depuis un bon moment déjà dans une société qui veut vivre dans l'illusion du risque zéro, et qui place la maladie et surtout la mort comme un tabou. Comme si nous refusions notre finitude, ne souhaitant pas l'aborder et même se persuadant qu'elle n'existe pas.
Les politiques se couvrent avec des lois pour se défausser de toute responsabilité possible, et quand la mort vient et peut toucher tout un chacun arbitrairement (terrorisme, virus...) on continue sur la même voie de l'autruche, alors que la mort touche de toute façon arbitrairement l'être humain. Quand c'est l'heure, c'est l'heure. Difficile à accepter mais bon, est-ce vraiment souhaitable que de vivre retranchés dans cette illusion ?
Les politiques se couvrent avec des lois pour se défausser de toute responsabilité possible, et quand la mort vient et peut toucher tout un chacun arbitrairement (terrorisme, virus...) on continue sur la même voie de l'autruche, alors que la mort touche de toute façon arbitrairement l'être humain. Quand c'est l'heure, c'est l'heure. Difficile à accepter mais bon, est-ce vraiment souhaitable que de vivre retranchés dans cette illusion ?
Invité- Invité
Re: Un peu de sport
Oui, hélas
Je suis tombé, un peu par hasard, sur cet article :
http://www.constructif.fr/bibliotheque/2005-2/la-machine-infernale-de-la-judiciarisation.html?item_id=2611

Je suis tombé, un peu par hasard, sur cet article :
http://www.constructif.fr/bibliotheque/2005-2/la-machine-infernale-de-la-judiciarisation.html?item_id=2611
ArenSor- Messages : 3210
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Un peu de sport
Quand une société devient instable, l’individu et les groupes se protègent à l’excès.
Très intéressant et pertinent !
Invité- Invité
Re: Un peu de sport
Aïe, oui !
Pour l’instant, nul ne le sait, mais le risque est grand de voir se créer une société bloquée par une rigidité juridique.
Je ne vois pas quelle institution serait légitime pour aller à total contre-courant d’une opinion publique qui répond par le principe de précaution à tout risque envisageable et par l’assignation de présumés responsables à tout risque réalisé.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15079
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Un peu de sport
Je partage le constat d'Arturo sur une forme de négation de la mort dans notre société, qui est aussi le reflet d'un refus de notre fragilité inhérente à la condition d'être humain. Et cela pose en effet beaucoup de questions.
Avadoro- Messages : 1265
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 37
Re: Un peu de sport
Merci pour vos contributions !
Je m'aperçois que, lorsque je bafouille sur la montagne ou l'escalade sur ce forum, je ne reste jamais longtemps sans citer Rainier -alias "Bunny"- Munsch, je pense que son éloquence, l'alliage de son sens de la formule et de son parler haut et fort, eussent fait merveille à réception de ce courrier de la présidence de la fédé...
Lui qui ricanait, deux ans avant sa mort (n° de juin 2004 de la revue Passe-Muraille, je n'ai pas trouvé le texte sur le ouèbe), devant l'interdiction d'une falaise proche de Pau et l'interdiction de l'alpinisme dans le massif du Mont-Perdu à prétextes écologiques douteux masquant, en fait, une pseudo-bonne conscience écolo de façade "droite dans ses bottes" d'un côté, mais tout en livrant montagne et nature au business et aux aménageurs de l'autre:
Oui mais dans le même temps (à l'époque de ce coup de gueule) les techno-décideurs laissent construire des parkings "de dimension aéroportuaire" à Cauterets, en plein Parc National des Pyrénées, et, aujourd'hui plus que jamais, donnent davantage de poids aux investisseurs-aménageurs (dernier GTI -Grands Travaux Inutiles- actuellement projeté: le tunnel permettant de rallier l'Andorre à la France avec l'exploit de...ne plus passer par la montagne pour se rendre en Principauté !).
Incohérence des politiques environnementales, sûreté, confort, consommation de masse, et contreparties de chasteté morale sur lesquelles communiquer avec ardeur, aux fins de séduction, à faire avaler, sous forme de spectaculaires interdits, de préférence par des minorités sans réel pouvoir (type les grimpeurs, c'est parfait, entre autres, hein..., on pourrait ajouter le berger sommé par Bruxelles de pasteuriser le lait dans les douze heures suivant la traite, d'où l'abandon des cayolars et cabanes d'estives, ou alors traçace de pistes carrossables en 4X4 à grand renfort de bulldozers, d'explosifs et de mutilation forestière pour ceux qui ont choisi de les maintenir).
Aseptisation, big business, vente de rêve en boîte, "dû" commercial, périls arasés et liberté de s'y mettre en connaissance de cause condamnée,
cette entrevue, qui date de vingt ans, reste plus que jamais pertinente, par exemple ces deux extraits traduisent le paradoxe (toujours) actuel, peut-être même amplifié de nos jours:
Je m'aperçois que, lorsque je bafouille sur la montagne ou l'escalade sur ce forum, je ne reste jamais longtemps sans citer Rainier -alias "Bunny"- Munsch, je pense que son éloquence, l'alliage de son sens de la formule et de son parler haut et fort, eussent fait merveille à réception de ce courrier de la présidence de la fédé...
Lui qui ricanait, deux ans avant sa mort (n° de juin 2004 de la revue Passe-Muraille, je n'ai pas trouvé le texte sur le ouèbe), devant l'interdiction d'une falaise proche de Pau et l'interdiction de l'alpinisme dans le massif du Mont-Perdu à prétextes écologiques douteux masquant, en fait, une pseudo-bonne conscience écolo de façade "droite dans ses bottes" d'un côté, mais tout en livrant montagne et nature au business et aux aménageurs de l'autre:
Aujourd'hui, grimper [...] tourne à la catastrophe écologique. Couper quatre buis dérègle les bio-ceci et les bio-cela. Soulever un caillou déstabilise des endémiques à peine répertoriées.
Oui mais dans le même temps (à l'époque de ce coup de gueule) les techno-décideurs laissent construire des parkings "de dimension aéroportuaire" à Cauterets, en plein Parc National des Pyrénées, et, aujourd'hui plus que jamais, donnent davantage de poids aux investisseurs-aménageurs (dernier GTI -Grands Travaux Inutiles- actuellement projeté: le tunnel permettant de rallier l'Andorre à la France avec l'exploit de...ne plus passer par la montagne pour se rendre en Principauté !).
Incohérence des politiques environnementales, sûreté, confort, consommation de masse, et contreparties de chasteté morale sur lesquelles communiquer avec ardeur, aux fins de séduction, à faire avaler, sous forme de spectaculaires interdits, de préférence par des minorités sans réel pouvoir (type les grimpeurs, c'est parfait, entre autres, hein..., on pourrait ajouter le berger sommé par Bruxelles de pasteuriser le lait dans les douze heures suivant la traite, d'où l'abandon des cayolars et cabanes d'estives, ou alors traçace de pistes carrossables en 4X4 à grand renfort de bulldozers, d'explosifs et de mutilation forestière pour ceux qui ont choisi de les maintenir).
Aseptisation, big business, vente de rêve en boîte, "dû" commercial, périls arasés et liberté de s'y mettre en connaissance de cause condamnée,
cette entrevue, qui date de vingt ans, reste plus que jamais pertinente, par exemple ces deux extraits traduisent le paradoxe (toujours) actuel, peut-être même amplifié de nos jours:
Notre société moderne accepte le risque en voiture, celui l’alcool et de la cigarette. Plus encore, elle est en train de créer, par le mode de vie économique et social qu’elle nous impose, un déséquilibre profond, familial. Combien de gens dépriment ou se flinguent parce qu’ils perdent un boulot ou sont obligés de sacrifier toute vie privée pour le garder ? Je suis sûr que la pression sociale est beaucoup plus meurtrière que les séracs de la Poire, et l’alpinisme fait beaucoup plus de bien que de mal à ceux qui le pratiquent. Si tu regardes le business de l’extrême, on te vend la panoplie Goretex, le piolet biscornu, mais on nie la chute de glace. On te vend la poudreuse parce que quand tu passes, ça fait des panaches derrière toi et c’est esthétique. Mais la pente est-elle sûre ? Le risque, masqué par le rêve, se vend bien. A skis, pour vendre la sécurité, il faudrait des photos de pistes clôturées et une queue à un télésiège. Si le hors-piste devient hors-la-loi, on pourra attaquer les stations pour publicité mensongère ! Il est légitime que le skieur de piste, consommateur de loisirs sécurisés et usager de parc d’attraction, ne soit pas mis en danger par les adeptes de neige non damée. Mais dès l’instant où le skieur hors piste ne porte pas atteinte à la sécurité du skieur de piste, pourquoi l’empêcher de sortir des pistes ? Beaucoup de pratiquants veulent ressembler à des montagnards sans faire la démarche psychologique de se mettre dans ce danger.
Se poser la question Que pourrons-nous faire en montagne demain ? Notre liberté fondamentale est une liberté de mouvement, celle d’aller et venir dans tous les lieux, y compris les plus escarpés. La montagne doit rester une terre inconnue pour celui qui a envie de s’y perdre. Dénouer le fil d’Ariane d’une voie, en déjouer les pièges sont des plaisirs. L’un des gros dangers serait d’interdire aux humains de vivre des situations périlleuses et engagées et il faut avoir une vision très militante pour défendre ce droit paradoxal. Il en va de l’avenir de nos enfants. Ce n’est pas pour nous personnellement… il faudrait courir vite pour me rattraper (rires) ! Mais je crois qu’on peut éduquer les gens pour éviter de les transformer en clients de parc d’attractions. Si on tombe dans un plan de protection à l’américaine, que nous restera-t-il ? Le sentier ultra balisé, les barbelés, les miradors, les écriteaux. Ne sortez pas des zones sécurisées ? Les marchands d’aventure vont se régaler [...]
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Un peu de sport
Ce n'est pas du sport, mais est-ce encore du jeu ? Il faut effectivement s'habituer à respirer doucement et serrer les fesses, on peut causer des dommages pire qu'un papillon _ et on est tenu responsable (puisqu'il en FAUT un) !
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14038?xtor=EPR-100
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15079
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