Fernando Aramburu
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Fernando Aramburu
Fernando Aramburu Irigoyen, né en 1959 à Saint-Sébastien (province du Guipuscoa, Espagne), est un écrivain espagnol. Il remporte le prix national de littérature narrative en 20171.
Fernando Aramburu obtient une licence en philologie hispanique à l'université de Saragosse en 1982. À Saint-Sébastien, sa ville natale, il participe à la fondation du Grupo CLOC de Arte y Desarte, qui édite entre 1978 et 1981 une revue.
Depuis 1985, il vit en Allemagne où il donne des cours d'espagnol. En 2009, il abandonne son poste de professeur pour se consacrer entièrement à la création littéraire.
Il écrit régulièrement dans la presse espagnole et ses romans ont été traduits dans plusieurs langues.
Œuvre en français
- Le Salon des incurables, Buchet-Chastel, 2009 (No ser no duele, 1997)
- Années lentes, Jean-Claude Lattès, 2014 (Años lentos, 2012)
- Patria, Actes Sud, 2018 (Patria, 2016)
Source Wikipedia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Fernando Aramburu
Patria
On est au pays basque espagnol. Au village, beaucoup sont convaincus de la justesse du combat de l'ETA. Convaincus ? Peut-être , peut-être faut-il séparer l'idée et les moyens, en tout cas il ne fait pas bon exprimer une opinion contraire, s'abstenir de manifester son approbation ou de payer l’impôt révolutionnaire. Cette loi de la terreur va séparer deux familles amies, l'une dont le père est assassiné, l'autre dont le fils a rejoint les rangs de la lutte armée. Le temps passe, les gens changent et l'ETA aussi et finit par déposer les armes. Ce n’est pas la fin de 'l’aventure ; chacun va devoir gérer l'empreinte du passé.
Aramburu réalise le tour de force d'être à la hauteur de son ambition, réaliser une vaste fresque historique, croisée d'un roman familial, pour donner une image honnête, tout à la fois réfléchie et et compassionnelle des drames qui ont parcouru le pays basque espagnol pendant 40 ans. Il en sort un riche récit romanesque, plein d'intelligence et de nuances, à la hauteur de la complexité d e la situation, avec des les personnages d'une belle présence, dans leurs petitesses comme dans leurs grandeurs, Malgré le choix d'un récit éclaté au niveau chronologique, relaté en 125 chapitres très courts mais d’une garde vivacité, il y a une belle cohérence tant qu niveau historique qu’individuel. Aramburu adopte un style plutôt amusé, malin, qui allège le tragique sans l'effacer.
C'est une intéressante réflexion sur le terrorisme, et le pardon possible, qui ne manquera pas d'enrichir la réflexion de la lectrice ou du lecteur en nos temps tourmentés.
mots-clés : #culpabilité #famille #historique #terrorisme
On est au pays basque espagnol. Au village, beaucoup sont convaincus de la justesse du combat de l'ETA. Convaincus ? Peut-être , peut-être faut-il séparer l'idée et les moyens, en tout cas il ne fait pas bon exprimer une opinion contraire, s'abstenir de manifester son approbation ou de payer l’impôt révolutionnaire. Cette loi de la terreur va séparer deux familles amies, l'une dont le père est assassiné, l'autre dont le fils a rejoint les rangs de la lutte armée. Le temps passe, les gens changent et l'ETA aussi et finit par déposer les armes. Ce n’est pas la fin de 'l’aventure ; chacun va devoir gérer l'empreinte du passé.
Aramburu réalise le tour de force d'être à la hauteur de son ambition, réaliser une vaste fresque historique, croisée d'un roman familial, pour donner une image honnête, tout à la fois réfléchie et et compassionnelle des drames qui ont parcouru le pays basque espagnol pendant 40 ans. Il en sort un riche récit romanesque, plein d'intelligence et de nuances, à la hauteur de la complexité d e la situation, avec des les personnages d'une belle présence, dans leurs petitesses comme dans leurs grandeurs, Malgré le choix d'un récit éclaté au niveau chronologique, relaté en 125 chapitres très courts mais d’une garde vivacité, il y a une belle cohérence tant qu niveau historique qu’individuel. Aramburu adopte un style plutôt amusé, malin, qui allège le tragique sans l'effacer.
C'est une intéressante réflexion sur le terrorisme, et le pardon possible, qui ne manquera pas d'enrichir la réflexion de la lectrice ou du lecteur en nos temps tourmentés.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Fernando Aramburu
merci topocl, le livre est dans ma pal et le sujet m'intéresse donc un de ces jours !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Fernando Aramburu
Patria
Comme topocl, j'ai trouvé que Fernando Aramburu réussit à construire un récit cohérent et souvent captivant dans son ampleur. Les confrontations entre l'intime et l'engagement collectif, entre la fidélité familiale et la perception d'une communauté villageoise, précipitent une tension qui envahit chaque chapitre. L'interrogation de la légitimité de l'ETA reste une toile de fond constante, et les choix personnels apparaissent alors comme un écho des déchirements du mouvement, laissant la place à l'accumulation de rancoeurs, d'incompréhensions et de colère face au poids d'un passé qui ne peut encore être accepté et assumé dans ses contradictions.
La dimension tragique est en effet abordée avec distance et rigueur, même si le style littéraire m'a semblé manquer de personnalité. J'ai aussi regretté des intrigues secondaires parfois trop présentes, mais les allers-retours temporels permettent d'aborder les évolutions lentes, abruptes, douloureuses de chaque personnage. Une découverte intéressante, qui remet en perspective une période sombre de l'histoire récente.
Comme topocl, j'ai trouvé que Fernando Aramburu réussit à construire un récit cohérent et souvent captivant dans son ampleur. Les confrontations entre l'intime et l'engagement collectif, entre la fidélité familiale et la perception d'une communauté villageoise, précipitent une tension qui envahit chaque chapitre. L'interrogation de la légitimité de l'ETA reste une toile de fond constante, et les choix personnels apparaissent alors comme un écho des déchirements du mouvement, laissant la place à l'accumulation de rancoeurs, d'incompréhensions et de colère face au poids d'un passé qui ne peut encore être accepté et assumé dans ses contradictions.
La dimension tragique est en effet abordée avec distance et rigueur, même si le style littéraire m'a semblé manquer de personnalité. J'ai aussi regretté des intrigues secondaires parfois trop présentes, mais les allers-retours temporels permettent d'aborder les évolutions lentes, abruptes, douloureuses de chaque personnage. Une découverte intéressante, qui remet en perspective une période sombre de l'histoire récente.
Avadoro- Messages : 1394
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 38
Re: Fernando Aramburu
Je suis hésitante là-dessus. d'un côté les histoires d'amour de chacun des personnages sont souvent de trop, d'autre part cela permet d'étoffer les personnages...Avadoro a écrit: J'ai aussi regretté des intrigues secondaires parfois trop présentes, mais les allers-retours temporels permettent d'aborder les évolutions lentes, abruptes, douloureuses de chaque personnage.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Fernando Aramburu
Patria
J'ai trouvé judicieux que l'auteur ait choisis un petit village, où tous se connaissent, et deux familles liés d'amitié pour démontrer ce qu'était l'ETA. Cette tragédie qui a fait tant de victimes, et qui a été aussi fratricide puisque les Basques en ont connu le prix, celui du sang.
Les membres de ces deux familles sont traités avec attention par l'auteur, leurs sentiments, leurs agissements ; les uns soutenant l'ETA, les autres regrettant cette organisation, d'autres encore désintéressés ; c'est le cas de Txato, celui qui fut assassiné.
La lutte armée de l'ETA a cessé il n'y a pas si longtemps, les cicatrices demeurent. J'ai pensé dans cette lecture à la Corse qui réclame la langue corse comme langue officielle sur l'île et à certains évènements passés.
Il y aura toujours des populations qui demanderont leur indépendance, c'est à dire ce qu'ils comprennent comme leur liberté. et il semble bien quelle ne puisse s'obtenir qu'à travers la force.
C'était une lecture qui m'a intéressée, les notes étaient bien utiles tant sur les évènements politiques que sur la langue basque. De beaux portraits de femmes.
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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Fernando Aramburu
j'ai apprécié la lecture de ce livre.Récit de 2 familles basques amies vivant dans le même village où tout le monde se connait. Les deux mères , une avec son fils combattant de l'ETa et l'autre dont son mari a été assassiné par l 'ETA car il refusait de payer l'impôt révolutionnaire.Les relations amicales entre les femmes sont rompues.J'avoue que Miren qui défend bec et ongle son fils combattant de l'Eta m'énervait.
Tout le long du récit on suit ces 2 familles
Tout le long du récit on suit ces 2 familles
faustine- Messages : 257
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: Fernando Aramburu
le livre t'a plu donc !
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Fernando Aramburu
oui Bédoullène malgré un début un peu ardu.Mon mari a également apprécié la lecture.Je conseille ce livre.
faustine- Messages : 257
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: Fernando Aramburu
Ah mais vous donnez envie, tous !
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Fernando Aramburu
sur canal une nouvelle série "Patria" tiré du livre d'Aramburu
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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