Witold Gombrowicz
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Witold Gombrowicz
Witold Gombrowicz (4 août 1904, Małoszyce, près de Kielce, Pologne - 24 juillet 1969, Vence, près de Nice, France) est un écrivain polonais. Il est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands auteurs du XXe siècle et a influencé de nombreux écrivains, tels que Milan Kundera. Les œuvres de Gombrowicz sont caractérisées par une analyse psychologique profonde, un certain sens du paradoxe, un ton absurde et anti-nationaliste. En 1937 il publie son premier roman Ferdydurke, qui présente de nombreux thèmes explorés dans ses écrits précédents : le problème de l'immaturité et de la jeunesse, le masque que revêt l'homme face à autrui et un examen critique du rôle des classes dans la société polonaise et la culture, spécialement parmi les nobles, représentatifs de l'église catholique. Ferdydurke a suscité des critiques acerbes et deux camps rivaux, ses partisans d'une part et ses farouches opposants d'autre part, se sont vite affrontés. Gombrowicz est un écrivain exceptionnel qui s'est débattu avec la tradition polonaise et l'histoire difficile de son pays. Souvent, ce combat est le point de départ de ses œuvres, qui restent profondément ancrées dans la tradition et l'histoire. Gombrowicz ne voulait sacrifier son imagination ou son originalité à aucun prix, pour personne ni pour aucun dieu, aucune société, aucune doctrine.
Source Wikipédia
Ouvrages traduits en français
Théâtre
1935 Yvonne, princesse de Bourgogne
1947 Le Mariage,
1951 Histoire,
1966 Opérette,
Romans
1937 Ferdydurke
1950 Trans-Atlantic
1960 La Pornographie
1965 Cosmos
1986 Les Envoûtés
Nouvelles
1967 Bakakai
Autres œuvres
1981 Journal
1968 Sur Dante,
1968 Journal Paris-Berlin,
1984 Pérégrination argentines
1984 Souvenirs de Pologne,
1990 Testament : entretiens avec Dominique de Roux,
Correspondance
Avec Jerzy Giedroyc
Avec Jean Dubuffet
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Dernière édition par bix_229 le Mar 13 Déc - 20:56, édité 1 fois
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Witold Gombrowicz
Je dirai, ne serait-ce que pour apporter la contradiction, que Gombrowicz m'irrite et que si je l'admire, je ne peux m'empêcher d'être agacé parfois par sa volonté trop ostentatoire d'agacer justement, de provoquer, d'être intelligent... En tout cas dans ses romans, à part peut-être dans Transatlantique ou La pornographie.
Je préfère son journal notamment celui de son exil en Argentine où tout en se montrant aussi intelligent et ironique, il montre ses faiblesses, la rancoeur de ne pas être reconnu. La solitude, l'angoisse.
Il y a notamment un passage où il se moque méchamment de Borges et de ses côtés salonnards. En même temps, on sent qu'il l'envie quand même.
La reconnaissance finalement, il la connaîtra en France où il trouvera aussi l'amour avant d'y mourir quelques années après. Les écrivains - les meilleurs en tout cas - valent toujours mieux que ce qu'on en dit. En bien ou en mal...
(Message récupéré)
Je préfère son journal notamment celui de son exil en Argentine où tout en se montrant aussi intelligent et ironique, il montre ses faiblesses, la rancoeur de ne pas être reconnu. La solitude, l'angoisse.
Il y a notamment un passage où il se moque méchamment de Borges et de ses côtés salonnards. En même temps, on sent qu'il l'envie quand même.
La reconnaissance finalement, il la connaîtra en France où il trouvera aussi l'amour avant d'y mourir quelques années après. Les écrivains - les meilleurs en tout cas - valent toujours mieux que ce qu'on en dit. En bien ou en mal...
(Message récupéré)
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Witold Gombrowicz
La Pornographie
Un ouvrage très dérangeant. Je ne m'y suis jamais senti à l'aise et paradoxalement j'ai pris plaisir à le lire. Récit très riche, qu'on pourrait rapprocher d'une sorte de roman philosophique existentialiste car le nerf du récit est le tourment du personnage principal. Un tourment dans sa compréhension du monde, souvent décalée, mais également dans la méconnaissance de la place qu'il doit ou devrait occuper. Il existe un deuxième pan dans le récit (en fait il en existe plusieurs mais je dégage les deux qui m'ont principalement intéressés), qui est une sorte d'expérience esthétique de l'amour, ou de l'eros pour être précis, qui prend place dans le jeu malsain des deux protagonistes principaux à manipuler deux personnes afin qu'elles tombent amoureuses. Il y a donc une expérimentation esthétique dans le jeu de séduction, de manipulation du sentiment, et aussi un dilemme morale qui s'expose dans le rôle que tiennent chacun et dans le sens même de la manipulation. Je conçois que cela paraisse confus mais c'est un livre dont la critique est peu aisée.
Le style est très agréable mais indéfinissable, j'avais l'impression qu'un ami me racontait une histoire qu'il aurait lui-même vécue. Peut être que l'implication que met Gombrowicz, la projection de sa personne dans sa narration y est pour quelque chose. Je n'ai pas su dire pourquoi j'avais moins aimé la deuxième partie de l'oeuvre même après relecture, peut être un sentiment de confusion. Objectivement, c'est une très belle oeuvre qui possède toutes les qualités qu'on peut attendre d'un bon roman. Il faut juste aimer soutenir un malaise persistant. Moi j'ai aimé.
mots-clés : #psychologique
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Witold Gombrowicz
En effet, c' est un livre -volontairement- dérangeant. Tout à fait dans le style de l' auteur. En parler ne peut qu' etre approximatif et personnel. En essayant d' imaginer ce que visait Gombrowicz par lecteur interposé. C'est celui qui m'a le plus intéressé parmi ses romans avec Transatlantique, mais ce sont ses journaux que je préfère.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Witold Gombrowicz
J'avais été très convaincu par mon entrée en matière avec l'auteur, avec la lecture de son roman Cosmos.
Très prenant, et particulier. Plein de malice aussi.
Et je conseille de lire son Cours de philosophie en 6 heures un quart, aux amateurs de philo (autodidactes ?). C'est bien utile. Ca peut éclairer et apporter des pistes de compréhension, mais il faut aussi prendre ça avec du recul (si l'on peut) et le digérer. Ses avis sont souvent tranchés et provocateurs. Et pleins d'humour.
Très prenant, et particulier. Plein de malice aussi.
Et je conseille de lire son Cours de philosophie en 6 heures un quart, aux amateurs de philo (autodidactes ?). C'est bien utile. Ca peut éclairer et apporter des pistes de compréhension, mais il faut aussi prendre ça avec du recul (si l'on peut) et le digérer. Ses avis sont souvent tranchés et provocateurs. Et pleins d'humour.
Invité- Invité
Re: Witold Gombrowicz
Cours de philosophie en six heures un quart
Il est des accidents que l'on regarde avec un sourire gêné. Un petit peu comme un ami qui tient des propos fort dommageables pour sa crédibilité. On voudrait lui dire de se taire pour préserver ce qui reste de cohérence mais devant l'assemblée c'est impossible.
Alors peut être que cet ouvrage pour des personnes qui n'y connaissent pas grand chose en philosophie est agréable, peut être que pour les personnes qui souhaitent être autodidactes c'est un bon début mais il y a tellement de faussetés par simplification, tellement d'opinion personnelle sur ce que tel ou tel philosophe aurait voulu dire qu'on en vient à lire des contre sens. Le contresens en philosophie étant ce qu'il y a de pire, on se retrouve avec un ouvrage mal écrit, mal présenté, décousu, et parsemé de petites erreurs qui tuent le sens de la pensée des certains philosophes.
Je préfère retenir le Gombrowicz romancier ou nouvelliste.
*
Mots-clés : #essai #philosophique
Il est des accidents que l'on regarde avec un sourire gêné. Un petit peu comme un ami qui tient des propos fort dommageables pour sa crédibilité. On voudrait lui dire de se taire pour préserver ce qui reste de cohérence mais devant l'assemblée c'est impossible.
Alors peut être que cet ouvrage pour des personnes qui n'y connaissent pas grand chose en philosophie est agréable, peut être que pour les personnes qui souhaitent être autodidactes c'est un bon début mais il y a tellement de faussetés par simplification, tellement d'opinion personnelle sur ce que tel ou tel philosophe aurait voulu dire qu'on en vient à lire des contre sens. Le contresens en philosophie étant ce qu'il y a de pire, on se retrouve avec un ouvrage mal écrit, mal présenté, décousu, et parsemé de petites erreurs qui tuent le sens de la pensée des certains philosophes.
Je préfère retenir le Gombrowicz romancier ou nouvelliste.
*
Mots-clés : #essai #philosophique
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Witold Gombrowicz
Je retrouve avec grand plaisir Gombrowicz, lisant de front son premier et remarquable roman (Ferdydurke) et Testament, recueil d'entretiens qui sont très intéressants, éclairant les facettes de cet écrivain un peu insaisissable, facétieux, tortueux...
Invité- Invité
Re: Witold Gombrowicz
Sais-tu qu'il détestait Borges. Exilé en Argentine, il assista des réunions où Borges était présent, entouré, admiré.Arturo a écrit:Je retrouve avec grand plaisir Gombrowicz, lisant de front son premier et remarquable roman (Ferdydurke) et Testament, recueil d'entretiens qui sont très intéressants, éclairant les facettes de cet écrivain un peu insaisissable, facétieux, tortueux...
Tandis que lui était ignoré sauf des bad boys qu'il fréquentait à l'époque.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Witold Gombrowicz
« Borges et moi, nous sommes à l’opposé. Il est enraciné dans la littérature, moi dans la vie, je suis à vrai dire anti-littéraire. C’est à cause de cela justement qu’un rapprochement avec Borges aurait pu être fructueux, mais des difficultés techniques y ont fait obstacle. »
Gombrowicz à Dominique de Roux
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15922
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Witold Gombrowicz
Je n'en suis pas encore rendu là dans ces entretiens, et j'ai aussi dans mes stocks Trans-Atlantique, roman qui narre son arrivée en Argentine.
Invité- Invité
Re: Witold Gombrowicz
N'oublie pas ses Journaux, c'est ce que je préfère, je crois.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Witold Gombrowicz
bix_229 a écrit:N'oublie pas ses Journaux, c'est ce que je préfère, je crois.
Oui, j'ai bien noté ça. Arabella également le vante particulièrement sur parfum. Je vais d'abord faire avec ce que j'ai (également Les envoûtés, et Bakakai) hormis si je tombe dessus entre-temps.
Invité- Invité
Re: Witold Gombrowicz
En fait il s'agit de deux journaux "officiels", 1952-58 et 1959-69 et d'un 3e dit "secret" mais
qu'il a demandé à sa femme Rita de publier 15 ans après sa mort, le titre Kronos.
D'après ce que j'ai pu en savoir, ce journal-là est trivial, banal et aurait tendance à dégommer
l'auteur de Ferdydurke.
Mais venant de Gombrowicz et de son gout de la provocation, on n'est pas -trop- étonné.
qu'il a demandé à sa femme Rita de publier 15 ans après sa mort, le titre Kronos.
D'après ce que j'ai pu en savoir, ce journal-là est trivial, banal et aurait tendance à dégommer
l'auteur de Ferdydurke.
Mais venant de Gombrowicz et de son gout de la provocation, on n'est pas -trop- étonné.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Witold Gombrowicz
Dans le panthéon littéraire de Dany Laferrière, Borges, Gombrowicz et Bukowski reviennent assez souvent... Gombrowicz semble faire son Bukowski anti-milieu littéraire en face de Borges...
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Witold Gombrowicz
Oui, Gombrowicz est clairement anti milieux littéraires.
D'autres extraits de Testament :
D'autres extraits de Testament :
Tout écrivain découvre un jour ou l'autre que la critique non seulement ne saurait lui être utile, mais qu'elle est un obstacle supplémentaire sur le chemin qui mène au lecteur. C'est une découverte très pénible. L'oeuvre artistique aspire à l'originalité, et la critique, même la meilleure, catalogue, classifie, nivelle, vous fond dans la masse, dans la production. Ce qui est contraire à l'essence même de l'art, et qui fait que c'est si déplaisant, que ça sonne si faux. Il n'existe pas, je crois, un seul artiste qui ne finisse par comprendre que le critique est un ennemi, même quand il le couvre de fleurs.
L'homme est suspendu entre Dieu et la jeunesse. Ce qui signifie : l'homme a deux idéaux, la divinité et la jeunesse. Il veut être parfait, immortel, tout-puissant, il veut être Dieu. Et il veut être florissant, frais et rose, et toujours rester dans la phase ascendante de la vie — il veut être jeune ! Il aspire à la perfection, mais il en a peur, car il sait qu'elle est la mort. Il refuse l'imperfection, mais elle l'attire, car elle est la vie et la beauté. Rien là d'extraordinaire, c'est une idée comme ça... mais quel phare pour moi !
Invité- Invité
Re: Witold Gombrowicz
La Pornographie
Le narrateur, c’est Witold Gombrowicz, et avec son étrange ami à la « conscience exceptionnelle », Frédéric, ils sont reçus dans la demeure d’Hippolyte, un hobereau de la campagne polonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. De façon assez ambiguë voire perverse, plus érotique que pornographique, et encore plus folle, ils se convainquent que deux jeunes gens de la maisonnée, Karol et Hénia, l’un soupçonné d’un crime pour lequel il a été renvoyé de l’armée, l’autre fille de leurs hôtes, sont destinés l’un à l’autre, et ils s’efforcent de les réunir au moyen de curieuses mises en scène.
Il y a une sorte de confrontation permanente des adultes, de la masculinité à la jeunesse, l’immaturité ; ce peut être une représentation de la force d’emprise du corps matériel, du désir, du pouvoir. En tout cas c'est (aussi) un livre sur la manipulation, et qui manipule (aussi) le lecteur.
À noter que ce livre obscur a provoqué une avalanche de critique littéraire, parfois d’une pseudo-psychologie délirante. Il me semble parfois que l’une des qualités de tels ouvrages énigmatiques, polysémiques et déconcertants, qui sont ou semblent contenir une ou des allégories hermétiques ou vagues, soit de susciter une abondante effervescence chez les commentateurs – mais il ne faudrait pas que cela décourage de lire ce roman provocateur, et il est vrai assez malsain !
Le narrateur, c’est Witold Gombrowicz, et avec son étrange ami à la « conscience exceptionnelle », Frédéric, ils sont reçus dans la demeure d’Hippolyte, un hobereau de la campagne polonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. De façon assez ambiguë voire perverse, plus érotique que pornographique, et encore plus folle, ils se convainquent que deux jeunes gens de la maisonnée, Karol et Hénia, l’un soupçonné d’un crime pour lequel il a été renvoyé de l’armée, l’autre fille de leurs hôtes, sont destinés l’un à l’autre, et ils s’efforcent de les réunir au moyen de curieuses mises en scène.
Survient un meurtre bizarre, puis est projeté l’assassinat d’un chef de la résistance qui a flanché.« Que se passe-t-il dans La Pornographie ? Nous, Frédéric et moi, deux messieurs d’un certain âge, nous apercevons un jeune couple, une fille et un garçon, qui semblent être faits l’un pour l’autre, soudés l’un à l’autre par un sex-appeal réciproque qui saute aux yeux. Mais eux, c’est comme s’ils ne s’en apercevaient pas, cela se noie pour ainsi dire dans leur juvénile inaptitude à l’accomplissement (la maladresse propre à leur âge).
Nous, les vieux, cela nous excite, nous voudrions que le charme prît corps. Et, avec précaution, en sauvant les apparences, nous nous mettons à les aider. Mais nos efforts n’aboutissent à rien. »
Witold Gombrowicz, Entretiens avec Dominique de Roux
Il y a une sorte de confrontation permanente des adultes, de la masculinité à la jeunesse, l’immaturité ; ce peut être une représentation de la force d’emprise du corps matériel, du désir, du pouvoir. En tout cas c'est (aussi) un livre sur la manipulation, et qui manipule (aussi) le lecteur.
À noter que ce livre obscur a provoqué une avalanche de critique littéraire, parfois d’une pseudo-psychologie délirante. Il me semble parfois que l’une des qualités de tels ouvrages énigmatiques, polysémiques et déconcertants, qui sont ou semblent contenir une ou des allégories hermétiques ou vagues, soit de susciter une abondante effervescence chez les commentateurs – mais il ne faudrait pas que cela décourage de lire ce roman provocateur, et il est vrai assez malsain !
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15922
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Witold Gombrowicz
vais-je me vautrer dans cette lecture ? de l'auteur jamais lu ?
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Witold Gombrowicz
Le festin chez la comtesse Fritouille
Encore un doigt d'honneur... de la part de Witold Gombrowicz ; il faut dire que l'écrivain polonais est plutôt coutumier du geste ― au moins dans mon imagination ― par ces pages et ces pages de situations scabreuses, absurdes et/ou effrayantes, tournant bien vite au ridicule au point d'atteindre le lecteur si celui-ci s'était laissé prendre par le doute qui tourmente ses personnages. Mais ici, c'est plutôt aux convenances que Gombrowicz tourne son doigt, notamment dans la deuxième nouvelle, par une débauche de bons et mauvais sentiments, et par l'innocence changée en bestialité dans la dernière... un rien suffit pour faire basculer ces histoires dans le cocasse ou l'outrancier un peu caricatural, comme si Gombrowicz racontait des blagues. Il s'agit surtout de montrer comment les personnages s'emballent, ce qu'ils pensent alors que tout dégénère dans leur tête ou sous leurs yeux. La première nouvelle (Un meurtre avec préméditation), un peu différente des deux autres, le montre de façon plus éloquente, plus minutieuse aussi, c'est une enquête qui fait l'objet de cette nouvelle, sans doute la meilleure du recueil, et qui rappelle un peu Cosmos.
Encore un doigt d'honneur... de la part de Witold Gombrowicz ; il faut dire que l'écrivain polonais est plutôt coutumier du geste ― au moins dans mon imagination ― par ces pages et ces pages de situations scabreuses, absurdes et/ou effrayantes, tournant bien vite au ridicule au point d'atteindre le lecteur si celui-ci s'était laissé prendre par le doute qui tourmente ses personnages. Mais ici, c'est plutôt aux convenances que Gombrowicz tourne son doigt, notamment dans la deuxième nouvelle, par une débauche de bons et mauvais sentiments, et par l'innocence changée en bestialité dans la dernière... un rien suffit pour faire basculer ces histoires dans le cocasse ou l'outrancier un peu caricatural, comme si Gombrowicz racontait des blagues. Il s'agit surtout de montrer comment les personnages s'emballent, ce qu'ils pensent alors que tout dégénère dans leur tête ou sous leurs yeux. La première nouvelle (Un meurtre avec préméditation), un peu différente des deux autres, le montre de façon plus éloquente, plus minutieuse aussi, c'est une enquête qui fait l'objet de cette nouvelle, sans doute la meilleure du recueil, et qui rappelle un peu Cosmos.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
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