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Juan Manuel de Prada

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Message par Bédoulène Mar 19 Déc - 10:10

Juan Manuel de Prada
Né en 1970


Juan Manuel de Prada Images17




Juan Manuel de Prada, né le 8 décembre 1970 à Barakaldo, est un écrivain, éditorialiste et critique littéraire espagnol.
Il apprend à lire et à écrire très tôt avant même d'aller à l'école grâce à son grand-père avec qui il allait à la bibliothèque municipale presque tous les jours. Pendant que le grand-père consulte la presse, Juan Manuel de Prada lit tout ce qui lui tombe sous la main. Plus tard il affirme que ses goûts littéraires sont très éclectiques et qu'il apprécie autant Marcel Proust qu'Agatha Christie.
À l'âge de seize ans, il écrit son premier récit, El diablo de los destellos de nácar, inspiré d'une randonnée en compagnie de son grand-père qui obtient le deuxième prix lors d'un concours littéraire. Il écrit par la suite des centaines de nouvelles où un élément fantastique et surnaturel est souvent présent. Il traduit également des romans pulp, genre qu'il affectionne.
Il étudie le Droit à l'Université de Salamanque où il obtient un diplôme d'avocat, profession qu'il n'exercera jamais car il décide de se consacrer entièrement à la littérature.
positions politiques et idéologiques sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Manuel_de_Prada

Oeuvres traduites en français

Les masques du héros, Éditions du Seuil.
La Tempête, Éditions du Seuil.
Les lointains de l'air, Éditions du Seuil.
Cons, Éditions du Seuil.
Le silence du patineur, Éditions du Seuil.
La vie invisible, Éditions du Seuil.
Le septième voile, Éditions du Seuil.
Une imposture, Éditions du Seuil.
Mourir sous ton ciel, Éditions du Seuil.[/center]

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Message par Bédoulène Mar 19 Déc - 10:23

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La Tempête

Un phénomène météorologiste ? non le titre d’un tableau du Maître Giorgione - premier grand peintre vénitien du Cinquecento et de la Haute Renaissance._.
Alejandro Ballesteros, un étudiant est invité à Venise par le critique Gilberto Gabetti pour étudier le tableau de Giorgione « la Tempête » dont il a fait une analyse.

« J’avais moi-même dilapidé ma jeunesse à l’exégèse de ce tableau, je m’étais englouti des années durant dans le secret que gardaient les personnages et, après bien des recherches et des enquêtes ardues, j’avais livré à la postérité une thèse, un véritable pavé dans lequel j’ajoutais une nouvelle interprétation à toutes celles qui existaient déjà. »

Dès son arrivée à Venise en période d’acqua alta, le jeune homme ressent un mauvais pressentiment, il trouve l’ambiance sombre, ,menaçante, étouffante.

Ce sentiment se confirmera alors que de la fenêtre de l’auberge où il loge il voit un homme se traînant sur la place, visiblement blessé. Il court pour l’aider, l’homme baigne dans le sang, Alejandro le soutient comme il peut, appelle à l’aide Dina l’hôtelière de l’auberge ; la victime meurt mais a le temps de montrer sa main et le jeune homme se souvient d’avoir vu de sa fenêtre une bague lancée dans le canal et un bref instant un visage blanc traverser le palais voisin.

S’ensuit l’enquête habituelle de la police – le commissaire Nicolussi. La victime est connue de tous à Venise il s’agit d’un peintre -en fait un faussaire- Fabio Valenzin. Mr Gabetti le connaissait tout particulièrement Fabio ainsi que sa fille Chiara dont Alejandro fera la connaissance, Elle-même restauratrice de tableaux, et qui aime tout particulièrement avec un certain fanatisme, le maître Le Tintoret.

Alejandro se rend compte que Gilberto Gabetti se complait à l’humilier dans son activité d’historien de l’Art. Il y aura un « duel » entre-eux quant à la signification que le J.H. reconnait au tableau de la Tempête ; tableau insaisissable et mystérieux qui a toujours opposer les interprétations.

« comprendre l’art, c’est tout autre chose, souligna-t-il en pesant sur le mot ; seuls quelques élus en sont capables. Les érudits considèrent l’œuvre d’art comme un objet inerte qu’il faut étudier, analyser et évaluer, mais la peinture, la peinture digne de ce nom n’admet pas cette approche de taxidermiste ; c’est n être vivant, devant lequel on ne peut se conduire en simple critique, et qui a besoin de compréhension. Or, comprendre, c’est accepter sans réserve, en ne se fiant presque qu’à son intuition, avec la plus arrêtée des résolutions et la conviction la plus ferme. Comprendre est un acte de foi, voilà pourquoi l’approche de l’art est apparentée à la ferveur religieuse. »

Chiara est amicale avec Alejandro, lui s’attache à elle qui lui confie avoir aimé Fabio, travaillé avec lui et avoir des regrets de ne pas avoir pu le guérir de son activité de faussaire.
Alejandro malgré sa lucidité sur Chiara tombe amoureux.

"Je l'admirais malgré son fardeau de médiocrité et son début de folie ou de fanatisme qui la poussait à s'immoler pour une ville qui ne connaîtrait jamais son dévouement. Je commençais à accorder à l'expérience de l'amour la primauté sur l'idée de l'amour."

Alejandro devra faire face à des personnages inquiétants, à l’attitude de Chiara, Gabetti, Dina, bref à tous ceux qu’il rencontrera ; sous l’emprise  trouble de Venise. Une ville qui le contamine ; il vole la valise de la victime car il pense que là se trouve le pourquoi du meurtre. Le bagage restera très longtemps inviolable. Alejandro n'emportera de Venise que le souvenir de Chiara.

"Bien des visages s'éloignent et se précipitent dans la fosse commune de l'oubli, mais pas celui de Chiara. Parfois quand je me débarbouille et me trouve vis-à-vis de moi-même devant le miroir de la salle de bains, je me demande ce que je serais devenu sans cette consolation et cette condamnation."


---------------------------

L’auteur paraît connaître cet art qu’est la peinture, c’est la maîtrise de son écriture qui me conduit à le penser.
Note : le peintre Giorgione est lui aussi mystérieux, voir sa biographie https://fr.wikipedia.org/wiki/Giorgione

La Venise décrite ici n’invite pas à la visite :
l’ambiance est lugubre, miasmatique tout au long du récit et certains personnages rencontrés ajoutent à la méfiance, au malaise.
Même l’église La Madonna dell’Orto et l’Accademia ne sont épargnées par ce ressenti
La déchéance de la minoterie Stucky et l’île de Torcello abandonnée par ses habitants.

L’auteur a donc installé Venise dans ce dramatique décor.

Faites la connaissance de cet auteur, pour ma part je vais renouveler ma rencontre.
.

\Mots-clés : #peinture #polar

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Message par Tristram Mar 19 Déc - 11:25

C'est donc dans le genre "peinture et polar", comme Perspective(s) de Laurent Binet (et Arturo Pérez-Reverte, ou Padura dans Les hérétiques) : c'est titillant !

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