Ernest Hemingway
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Re: Ernest Hemingway
tu crois vraiment..? Tu as les sources..?bix_229 a écrit:
Le coté drole de son aficion, c' est qu' il pensait que les taureaux de combat devraient etre utilisés pour combattre les fachos.
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Chamaco- Messages : 4360
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Re: Ernest Hemingway
Et à part ces idées négatives, que pensez vous de Ronda, impressionnant, non.?
Chamaco- Messages : 4360
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Re: Ernest Hemingway
J'en suis certain !Chamaco a écrit:tu crois vraiment..? Tu as les sources..?bix_229 a écrit:
Le coté drole de son aficion, c' est qu' il pensait que les taureaux de combat devraient etre utilisés pour combattre les fachos.
.
Peut-être dans Mort l'après-midi.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Ernest Hemingway
Merci Bix pour ta reponse, je vais chercher...
Chamaco- Messages : 4360
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Re: Ernest Hemingway
Le soleil se lève aussi
L’histoire d’expatriés américains (journalistes, écrivains pour la plupart), profitant d’un taux de change fort avantageux pour boire et manger, à Paris puis en Espagne, pour pêcher la truite et suivre la fiesta de San Fermin à Pampelune. La pêche à la truite aura une destinée littéraire remarquable aux Etats-Unis ; la tauromachie est rendue avec un soin ethnologique, de la desencajonada (débarquement des toros) à la corrida.
C’est Brett (Lady Ashley) qui a soigné Jack, et ils sont épris l’un de l’autre, sans espoir de couple, ne serait-ce que parce qu’elle passe d’une aventure à l’autre, même si elle se « sent garce ». Ils font partie d’une bande de copains ‒ tous les protagonistes sont alcooliques, sauf peut-être Robert Cohn, juif complexé qui fut aussi amant de Brett, et la suit partout dans l’espoir vain de la reconquérir, ce qui le rend insupportable au reste du groupe.
Voici un extrait qui m’a paru significatif du ton de ce roman :
Mots-clés : #amitié #amour #jeunesse
L’histoire d’expatriés américains (journalistes, écrivains pour la plupart), profitant d’un taux de change fort avantageux pour boire et manger, à Paris puis en Espagne, pour pêcher la truite et suivre la fiesta de San Fermin à Pampelune. La pêche à la truite aura une destinée littéraire remarquable aux Etats-Unis ; la tauromachie est rendue avec un soin ethnologique, de la desencajonada (débarquement des toros) à la corrida.
Ces pérégrinations touristiques sont narrées sur un ton banal, distancé, prosaïque (journalistique ?) par Jake Barnes, un ancien combattant de la Première Guerre mondiale où il fut blessé, ce qui le rendit impuissant ; la guerre, c’était (aussi) le bon temps, et les jeunes vétérans de la "génération perdue” font la fête à Paris. (Je vais lire prochainement Paris est une fête ‒ récit peut-être encore plus autobiographique ?)« Chaque fois que les taureaux fonçaient sur les picadors, je lui disais de regarder le taureau et non le cheval, et je lui appris à observer comment le picador plaçait la pointe de sa pique, afin de lui faire comprendre, afin qu’elle se rendît bien compte, que c’était là une chose faite dans un but défini, et non un spectacle d’horreurs injustifiées. »
C’est Brett (Lady Ashley) qui a soigné Jack, et ils sont épris l’un de l’autre, sans espoir de couple, ne serait-ce que parce qu’elle passe d’une aventure à l’autre, même si elle se « sent garce ». Ils font partie d’une bande de copains ‒ tous les protagonistes sont alcooliques, sauf peut-être Robert Cohn, juif complexé qui fut aussi amant de Brett, et la suit partout dans l’espoir vain de la reconquérir, ce qui le rend insupportable au reste du groupe.
Voici un extrait qui m’a paru significatif du ton de ce roman :
« Le taureau qui avait tué Vicente Girones s’appelait Bocanegra. Il portait le no 118 de la ganadería de Sanchez Taberno. Ce fut le troisième taureau que tua Pedro Romero dans l'après-midi. On lui coupa l'oreille aux acclamations de la multitude et on la donna à Pedro Romero qui, à son tour, la donna à Brett qui l’enveloppa dans un de ses mouchoirs et laissa oreille et mouchoir, ainsi que de nombreux mégots de Muratti, tout au fond du tiroir de la table de nuit, près de son lit, à l’hôtel Montoya, Pampelune. »
« C’est drôle, dit Brett, comme on devient indifférent au sang. »
Mots-clés : #amitié #amour #jeunesse
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
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Re: Ernest Hemingway
Tristram a écrit:Tout cela fait partie des bas instincts qui disparaissent avec le progrès (je ne citerai que l'homme antédiluvien, qui chassait la faune de l'époque, et... en mangeait la chair !)
retour sur Hemingway avec la résurgence de ce sujet, et cette pensée : de nos jours encore on mange toujours de la chair, ah certes elle vient beaucoup moins de la chasse mais de l'élevage, mais "les bas instincts" ont ils pour autant disparu..? D'aucuns se dévorent encore sur les réseaux sociaux, des jeunes enfants se suicident pour être harcelés sur ces "moyens modernes de communication".. la chair appelle la chair...
Chamaco- Messages : 4360
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Re: Ernest Hemingway
Paris est une fête
Souvenirs (mis en forme par Hemingway à la fin des années 50) du temps où il écrivait Le soleil se lève aussi (1926), soit une sorte de reprise de ce roman des années de bohème à Paris. J’ai peut-être préféré ce récit à la fiction, dont il ne se distingue finalement guère, et que la même nostalgie sincère parcourt pourtant, quoiqu’en dise la préface :
C’est le mythique Quartier latin de ces années-là, « une génération perdue », la bibliothèque-librairie Shakespeare and Company de Sylvia Beach, la Closerie des Lilas et autres cafés comme le Dôme et la Rotonde,« Si le lecteur le souhaite, ce livre peut être tenu pour une œuvre d'imagination. Mais il est toujours possible qu'une œuvre d'imagination jette quelque lueur sur ce qui a été rapporté comme un fait. »
un troupeau de chèvres qui distribue son lait le matin, une friture de goujons pêchée de l’île Saint-Louis et dégustée avec du vin blanc, Gertrude Stein, James Joyce, Ezra Pound, Scott Fitzgerald portraiturés de façon plus ou moins acide, le printemps à Paris, l’écriture à Paris, la "faim" (relative) à Paris« Les gens que j’aimais et ne connaissais pas allaient dans les grands cafés pour s’y perdre et pour que personne ne les remarque et pour être seul et pour y être ensemble. »
Ces souvenirs m’ont donc ramentu un Paris largement disparu, et la lecture d’Henry Miller ‒ mais ici sans la verve, l’humour et la chair du happy rock qui vint faire l’expérience de Paris dans la décennie suivante.« Découvrir tout ce monde nouveau d’écrivains, et avoir du temps pour lire, dans une ville comme Paris où l’on pouvait bien vivre et bien travailler, même si l’on était pauvre, c’est comme si l’on vous avait fait don d’un trésor. »
mots-clés : #autobiographie #lieu
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Tristram- Messages : 15640
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Re: Ernest Hemingway
Belle évocation
Chamaco- Messages : 4360
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Localisation : Corse du sud
Re: Ernest Hemingway
Tristram a écrit:
Ces souvenirs m’ont donc ramentu un Paris largement disparu, et la lecture d’Henry Miller ‒ mais ici sans la verve, l’humour et la chair du [i]happy rock qui vint faire l’expérience de Paris dans la décennie suivante.
Notamment dans "Lettres à Emil"
Chamaco- Messages : 4360
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Corse du sud
Re: Ernest Hemingway
Merci Animal pour ton grain de sel sur le fil jourde qui m'a renvoyée ici !Chamaco a écrit:sur un autre forum (pas celui que vous connaissez) j'avais rédigé un bout de biographie d'Hemingway, avec surtout beaucoup de photos, notamment sur la ville de Ronda en Andalousie que j'ai visitée et où on trouve des traces du passage de cet auteur inspiré par les arènes de la ville.
Je ne savais pas qu'Hemingway était passé par Ronda , mes racines paternelles .
églantine- Messages : 4431
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Les Neiges du Kilimandjaro
Bonsoir,
Je viens de m'inscrire au forum pour poser une question qui me tracasse, au sujet des Neiges du Kilimandjaro : pourquoi à la fin, quand ils sont dans l'avion et qu'ils sortent des nuages "il comprit que c'était là qu'il allait" ?
Le vol en avion pour rejoindre un hôpital est bien réel, ce n'est pas un songe, le Kilimandjaro n'est pas un rêve, ils volent bien à son niveau. Mais ils ne vont pas aller se poser dessus, c'est complètement impossible irréaliste. Donc je ne comprends pas pourquoi Harry croit que c'est là qu'il va... Y a t il une symbolique commune de la mort, de la montée au ciel, du paradis, blanc étincelant... entre le sommet du Kilimandjaro et Harry qui est en train de mourir ? Et un rapport avec le léopard cité au début de la nouvelle, retrouvé mort au sommet ? Mais je trouve ça "louche" je ne comprends pas, l'histoire est une succession de dialogues, de réflexions, d'évocation de souvenirs PRÉCIS, et finalement ça se termine de manière vaporeuse avec ce somment du Kilimandjaro où on a aucune possibilité d'aller.
Ça aurait pu être la faute à la traduction, mais non "And then he knew that there was where he was going" c'est pareil... Quoique un soupçon moins explicite, cela pourrait-il laisser penser que l'ultime évanouissement de Harry correspond à une montée ciel, parmi les neiges et les nuages éternellement blancs ?
Ou bien non Harry est déjà mort un paragraphe plus tôt et l'avion n'était qu'imaginaire, un dernier délire, ce que le corps finalement inerte sur la couchette dans l'ultime paragraphe doit faire comprendre ? Mais alors c'est troublant d'avoir une longue partie de texte pour narrer l'arrivée de l'avion, l'embarquement et le vol jusqu'en vue du Kilimandjaro, puis juste un court paragraphe pour ramener à une autre réalité... Comment comprenez vous la lecture ? ? Je suis perplexe...
Je viens de m'inscrire au forum pour poser une question qui me tracasse, au sujet des Neiges du Kilimandjaro : pourquoi à la fin, quand ils sont dans l'avion et qu'ils sortent des nuages "il comprit que c'était là qu'il allait" ?
Le vol en avion pour rejoindre un hôpital est bien réel, ce n'est pas un songe, le Kilimandjaro n'est pas un rêve, ils volent bien à son niveau. Mais ils ne vont pas aller se poser dessus, c'est complètement impossible irréaliste. Donc je ne comprends pas pourquoi Harry croit que c'est là qu'il va... Y a t il une symbolique commune de la mort, de la montée au ciel, du paradis, blanc étincelant... entre le sommet du Kilimandjaro et Harry qui est en train de mourir ? Et un rapport avec le léopard cité au début de la nouvelle, retrouvé mort au sommet ? Mais je trouve ça "louche" je ne comprends pas, l'histoire est une succession de dialogues, de réflexions, d'évocation de souvenirs PRÉCIS, et finalement ça se termine de manière vaporeuse avec ce somment du Kilimandjaro où on a aucune possibilité d'aller.
Ça aurait pu être la faute à la traduction, mais non "And then he knew that there was where he was going" c'est pareil... Quoique un soupçon moins explicite, cela pourrait-il laisser penser que l'ultime évanouissement de Harry correspond à une montée ciel, parmi les neiges et les nuages éternellement blancs ?
Ou bien non Harry est déjà mort un paragraphe plus tôt et l'avion n'était qu'imaginaire, un dernier délire, ce que le corps finalement inerte sur la couchette dans l'ultime paragraphe doit faire comprendre ? Mais alors c'est troublant d'avoir une longue partie de texte pour narrer l'arrivée de l'avion, l'embarquement et le vol jusqu'en vue du Kilimandjaro, puis juste un court paragraphe pour ramener à une autre réalité... Comment comprenez vous la lecture ? ? Je suis perplexe...
Re: Ernest Hemingway
Emmanuel Bernard a écrit:Bonsoir,
Ou bien non Harry est déjà mort un paragraphe plus tôt et l'avion n'était qu'imaginaire, un dernier délire, ce que le corps finalement inerte sur la couchette dans l'ultime paragraphe doit faire comprendre ? Mais alors c'est troublant d'avoir une longue partie de texte pour narrer l'arrivée de l'avion, l'embarquement et le vol jusqu'en vue du Kilimandjaro, puis juste un court paragraphe pour ramener à une autre réalité... Comment comprenez vous la lecture ? ? Je suis perplexe...
j'opterai pour cette possibilité
Chamaco- Messages : 4360
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Localisation : Corse du sud
Re: Ernest Hemingway
Je comprends ton questionnement, mais n'ayant pas relu Le soleil se lève aussi depuis moult années,
je ne peux répondre.
Peut etre un lecteur plus récent....
Sinon, Hemingway fait-il partie de tes auteurs favorits ?
je ne peux répondre.
Peut etre un lecteur plus récent....
Sinon, Hemingway fait-il partie de tes auteurs favorits ?
bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Ernest Hemingway
la question porte sur "les neiges du Kilimandjaro" Bix
Chamaco- Messages : 4360
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Ernest Hemingway
Aie, je m'excuse, mais ce que j'ai dit vaut aussi pour Le Neiges...Chamaco a écrit:la question porte sur "les neiges du Kilimandjaro" Bix
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Ernest Hemingway
Chamaco a écrit:Emmanuel Bernard a écrit:
Ou bien non Harry est déjà mort un paragraphe plus tôt et l'avion n'était qu'imaginaire, un dernier délire, ce que le corps finalement inerte sur la couchette dans l'ultime paragraphe doit faire comprendre ? Mais alors c'est troublant d'avoir une longue partie de texte pour narrer l'arrivée de l'avion, l'embarquement et le vol jusqu'en vue du Kilimandjaro, puis juste un court paragraphe pour ramener à une autre réalité... Comment comprenez vous la lecture ? ? Je suis perplexe...
j'opterai pour cette possibilité
Alors merci pour cet avis !
EMMANUEL
Re: Ernest Hemingway
bix_229 a écrit:
Sinon, Hemingway fait-il partie de tes auteurs favorits ?
Pas spécialement, c'est un peu trop "exotique" pour moi, je suis plus classique.
Mais le titre "Les neiges de Kilimandjaro" c'est quand même spécial, ça résonne en moi de manière mythique, c'est une pure invitation à l'aventure : on imaginerait pas trouver la neige sur le chaud continent africain, et pourtant si là-haut, à haute altitude, trône un monde différent... Mais la nouvelle ne s'attache pas à cet univers d'alpinisme, seulement aux états d'humeur d'un couple, pour ça la lecture est pour moi personnellement décevante. Sinon les neiges du Kilimandjaro qui apparaissent à la fin... sans que l'on sache si c'est réel, ou le rêve d'un homme mourant... Sacré canaille Hemingway !
Re: Ernest Hemingway
Sinon concernant mes auteurs ou lectures, quelques petits comptes-rendus d'ouvrages m'ayant récemment plu ici : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10154494741537698&type=3
EMMANUEL
EMMANUEL
Re: Ernest Hemingway
Nous aurions plaisir à te lire ici, sur le forum Emmanuel Bernard !
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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21153
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
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