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Erik Orsenna

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Erik Orsenna Empty Erik Orsenna

Message par Ouliposuccion Lun 20 Mar - 17:23

Erik Orsenna
Né en 1947


Erik Orsenna Tylych79

Après des études de philosophie et de sciences politiques, Erik Arnoult, dit Orsenna, enseigne l'économie à l'Ecole normale supérieure. Il entame par la suite des activités administratives et devient conseiller ministériel puis conseiller culturel auprès du président François Mitterrand de 1981 à 1984, expérience relatée dans 'Grand amour' en 1993. En décembre 1985, il entre au Conseil d'Etat et exerce les fonctions de maître des requêtes. Parallèlement à ses activités, il est l'auteur de sept romans et obtient le prix Roger Nimier en 1978 pour 'La Vie comme Lausanne' ainsi que le prix Goncourt 1988 pour 'L'Exposition coloniale'. Il est élu à l'Académie française le 28 mai 1998. Il est aujourd'hui vice-président de la société Cytale, dédiée au livre électronique. En octobre 2003, il participe au 16e festival du Livre de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes, pour la présentation de son ouvrage, 'Madame Bâ'. L’année suivante, il publie 'Les Chevaliers du subjonctif ', 'Portrait du Gulf Stream' en 2005 et 'Voyage au pays du coton' en 2006. En 2007, Erik Orsenna reçoit le prix du Livre d’économie pour ‘Voyage au pays du coton’ et publie ‘La Révolte des accents’, un roman sur la disparition des accents dans la langue française. Ecrivain prolifique, l’académicien signe l’année suivante ‘La Chanson de Charles Quint’, l’histoire de deux frères qui comparent leurs deux visions de l’amour. Avec une carrière longue et saluée, Erik Orsenna est sans conteste l’un des écrivains français les plus importants du XXe siècle.
(évene)


Bibliographie :

1974 : Loyola’s blues
1977 : La Vie comme à Lausanne
1980 : Une comédie française
1981 : Villes d’eaux, avec Jean-Marc Terrasse
1988 : L’Exposition coloniale  (prix Goncourt)
1990 : Rêves de sucre
1992 : Besoin d’Afrique, avec Éric Fottorino et Christophe Guillemin
1993 : Grand amour
1995 : Mésaventures du paradis : mélodie cubaine
1995 : Rochefort et la Corderie royale
1996 : Histoire du monde en neuf guitares, avec Thierry Arnoult
1997 : Deux étés
1998 : Longtemps
2000 : Portrait d’un homme heureux : André Le Nôtre
2001 : La Grammaire est une chanson douce
2002 : Madame Bâ
2003 : Les Chevaliers du Subjonctif
2004 : Dernières nouvelles des oiseaux
2005 : Portrait du Gulf Stream. Éloge des courants : promenade
2006 : Voyage aux pays du coton. Petit précis de mondialisation
2006 : Salut au Grand Sud, avec Isabelle Autissier
2007 : La Révolte des accents
2007 : Le Facteur et le Cachalot
2008 : La Chanson de Charles Quint
2008 : L’Avenir de l’eau
2008 : Courrèges
2009 : Et si on dansait ?
2010 : L'Entreprise des Indes
2010 : Princesse Histamine
2012 : Sur la route du papier
2013 : La fabrique des mots
2014 : Mali O Mali suite de Madame Bâ
2015 : La vie , la mort , la vie. Louis Pasteur 1822-1895  
2016 : L'origine de nos amours
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Message par Ouliposuccion Lun 20 Mar - 17:30

L'entreprise des Indes

Erik Orsenna Tylych46

« Le 13 août 1496, au large du Portugal, le bateau que commande Christophe Colomb fait naufrage. Le futur amiral vient d’avoir vingt-cinq ans. Par miracle, il réussit à regagner la côte et trouve refuge à Lisbonne auprès de son frère cadet, Bartolomé. Lequel exerce la profession de cartographe. Depuis le début de ce xve siècle, le monde s’ouvre. Et le Portugal est le moteur principal de cette ouverture. La Renaissance commence par des expéditions lointaines. Sous l’impulsion d’Henri le navigateur, des caravelles partent chaque mois pour aller explorer les côtes de l’Afrique. À Lisbonne, capitale du savoir, se retrouvent toutes les corporations de la découverte : mathématiciens savants du ciel, cosmographes, géographes, constructeurs de bateaux et des outils de navigation… cartographes. Huit années durant, les deux frères vont travailler ensemble et préparer le voyage auquel Christophe songe depuis l’adolescence : c’est l’Entreprise des Indes, gagner Cipango (le Japon) et l’empire du Grand Khan (la Chine). Mais au lieu de la route habituelle, celle de la soie, vers l’est, on affrontera l’océan, plein ouest.
En 1484, leur projet sera rejeté par le Comité des Sages qui conseille le Roi Jean II. C’est la raison pour laquelle Christophe ira tenter sa chance auprès des monarques espagnols, Isabelle et Ferdinand. Un maître cartographe, un rhinocéros, un fabricant de veuves, une maîtresse d’école pour les oiseaux, une bécassine, une prostituée réputée principalement pour la qualité de ses oreilles, Marco Polo, quelques Dominicains, des chiens dévoreurs d’Indiens, tels sont quelques-uns des personnages secondaires de ce récit.


Il y a des livres où après lecture, on se demande pourquoi nous sommes passés devant autant de fois, sans pour autant les choisir. L’entreprise des Indes fait partie de ceux-là.
Cette fois-ci , après Colomb l’explorateur ,c’est bien Orsenna qui  sillonne l’Espagne et le Portugal du 15eme siècle , ces puissances riches et orgueilleuses , avides de savoir , de partages à l'instar des génocides.
C’est pourtant sous l’œil de l’inquisition, de l'église qui méprise le savoir des cartographes, des explorateurs, préférant inculquer « le savoir de l’ignorance » que cohabitent les esprits, les marins, ces hommes rapportant les trésors d’Afrique, les esclaves aussi, le tout clarifié par l’auteur .C’est une mine d’or que ce roman qui nous fait vivre la naissance des cartes ainsi que leur confection ,  la vérité esquissée et les mensonges sciemment  répandus… la vie des marins , les veuves …
Le projet « colomb »  se retrouvera chez le roi  du Portugal qui refusera cette expédition,  ce sera donc sous le drapeau espagnol qu’il s’accomplira.
Mais la découverte n’est-elle que vectrice d’horreurs et d’ignominies sur des peuples décimés ?
Elle n’a été que sauvageries et atrocités pour un meilleur profit.  
Est-ce  là le plus grand remord de l’entreprise des Indes ?
C'est bien sous forme de confessions et sous l'emprise de la honte que le récit se construit.
Un roman très riche.

Dieu seul sait comme j'ai aimé mon travail de cartographe, tout de précision et de rêverie mêlées. Mais, dans une autre vie, je sais que je m'adonnerais à la dissection ; avec une préférence pour les cadavres de dominicains. Quelle tâche plus exaltante que de chercher dans le corps d'un de ces saints hommes l'origine de la violence? Il doit s'agir d'un organe minuscule en forme de trébuchet, une balance interne qui le fait passer sans prévenir de l'extrême bonté à la pire sauvagerie.


mots-clés : #historique #violence
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Message par Chamaco Lun 20 Mar - 17:52

"En 1995, Érik Orsenna part sur les traces de ses ancêtres cubains. Bernard Matussière, photographe, l’accompagne. Ensemble, ils découvrent les vestiges d’un eldorado aussi désuet que délicieux. À Cuba, ils rencontrent Alvaro, ancien guide de la Révolution, Félix Savón, boxeur à la renommée mondiale, ou encore Teresa, monitrice de plongée désillusionnée... Vive le peuple cubain ! Quelle malédiction a frappé cette île dont Fidel Castro voulait faire un paradis et qui a fasciné Sartre, Beauvoir et même Hemingway ?

Érik Orsenna est écrivain. Ses voyages tiennent une place essentielle dans sa vie et dans son œuvre. Il est notamment l’auteur de L’Exposition coloniale (prix Goncourt), Madame Bâ et Mali, ô Mali. Il a été élu à l’Académie française en 1998.

Bernard Matussière est photographe. Il est aujourd’hui reporter et sillonne le monde pour La Chaîne de l’espoir, une ONG de chirurgiens.

« Brillant, coloré, drôle, mais à l’écoute d’un peuple trahi, ce reportage illustré est un modèle du genre. »

L’Express"
source
Erik Orsenna 419weg10

A propos de «Mésaventures du Paradis, mélodie cubaine» :

D’Orsenna je n’avais rien lu, jusqu’à ce jour, je connaissais le personnage comme homme de télé et comme tout un chacun pour son emploi auprès de Mitterand. Son livre m’a interpellé, l’occasion de savoir ce qu’un descendant de cubains avait pu ressentir au cours de son voyage sur les traces de ses ancêtres. D’ancêtre, il s’agit de Gabriel, le père d’Augustino né en 1875, marié à une Havanaise. Gabriel était papetier (tiens, tiens ..?)et surtout, surtout, excusez moi de causer crûement, un frénétique «queutard» comme en parle un descendant de témoin qualifié de «la momie» :

«Les jambes lyonnaises, à peine débarquées, se sont mises à obéir au doigt de votre aïeul. A son doigt d’en bas. L’île a l’habitude. Depuis le XV° siècle, elle en a reçu, des frénétiques ! Mais, comme lui, rarement. Il n’arrêtait pas. Des femmes, encore des femmes ! La nuit, comme tout le monde, mais le matin, l’après-midi, au beau milieu d’une phrase, il s’enfuyait entre deux pages d’un contrat…»

Qui peut lui jeter la pierre lorsque l’on connaît la beauté des cubaines..? C’est ainsi que Erik Orsenna s’est retrouvé sur la piste de «très nombreux» cousins cubains, alors qu’il s’attendait à une lignée il se retrouvait avec des «cousins» pour lesquels il se pose la question :

«Peut on appeler «cousins des êtres humains nés d’une seule copulation..?»

Ainsi il rencontre Alvaro, Guide de la Révolution, l’occasion  de retrouver la grande histoire, celle de la Révolution Cubaine et surtout de la venue à La Havane de Sartre et Simone de Beauvoir, Alvaro fut leur chauffeur et le témoin  de leur rencontre avec le Che, mais là je n’en dirai pas plus…

Juste un voyage dans le temps des illusions...ponctué par des pannes d’électricité...(l’occasion de lire : «Ouragan sur le sucre» de Sartre..?)
Et ces questions de la foule au passage de Fidel :"Fidel, notre truie est stérile ; Fidel, comment faire quand un toit fuit..?  Fidel, est-ce socialiste, une femme infidèle..?»
Et Erik continue avec une cousine plongeuse, l’occasion de se poser des questions sur les lieux de pêche d’Hemingway et où se trouve la vraie marina..? personnellement j’y ai déjà répondu sur le fil «La Havane».
Puis c’est au tour du Pilote du Port dont le bateau est à quai, éternellement envasé dans le bloquéo, l’occasion de parler de la Santeria.
Puis la cousine, patronne d’un Paladar illégal, où Erik Orsenna redevient «touriste» (ce que tout étranger sera toujours aux yeux des cubains, un peu comme les corses des caraïbes).

Ce livre, enfin, est une plongée au coeur du Cuba que les années qui viennent feront oublier, est-ce un bien, est ce un mal, personnellement c’est le Cuba qui me manque, bien que ce soit aussi le Cuba de la souffrance pour ses habitants, le Cuba qui vous donne mauvaise conscience et qui m’a fait partir, car il y a un moment où voir souffrir les autres sa ns ne pouvoir rien faire devient intolérable, enfin, lorsque l’on réfléchit un minimum.D’où cette question sur le titre : «Mésaventures du Paradis» ou «Mésaventures de l’Enfer»..?
Je reprendrai bien de cet Orsenna aficionado de Alejo Carpenter et du Partage des Eaux comme il le dit lui-même.

(commentaires rapatriés)


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Message par topocl Lun 20 Mar - 18:23

Deux étés.

Erik Orsenna Images47

Heureux les enfants élevés dans l'amour d’une île. Ils y apprennent au plus vite certaines pratiques utiles pour la suite de l'existence : l’imagination, la solitude, la liberté, voire une certaine insolence vis-à-vis de la terre ferme ; et guetter l'horizon, naviguer à la voile, apprendre à partir…
Notre île.

Une île de Bretagne comme toutes les îles de Bretagne, avec ses maisons d e familles, où l’on revient annuellement se ressourcer, investi d’un sentiment d’appartenance, avec ses plages, ses bateaux, ses amours de vacances, ses parties de Monopoly. Là, débarque un traducteur, avec ses chats et sa machine à écrire, son souhait de ne pas trahir les auteurs qui cache un réel plaisir à flemmarder. Quand il doit traduire Ada, de Nabokov, , toute l’île va lâcher ses paniers à crevettes pour participer à l’effort de dompter la langue, de montrer à l’éditeur parisien de quel bois on se chauffe sur  cette fameuse île.

C’est un livre absolument délicieux. Charmant, délicat, plein de tendresse pour les vacances en famille, de moquerie drôle pour Nabokov qui joue les stars, d’humour facétieux. C’est un petit régal, un bel hommage à l’amitié, aux vacances, à la langue, aux livres et aux mots. On sent Orsenna se régaler à nous raconter tout cela, et une histoire n’est jamais aussi bien racontée que quand l'auteur se régale

Mais, deux pages plus loin, après les inévitables présentations généalogiques qui font ressembler les romans à des femmes boutonnées du col jusqu'aux chevilles, tant vous ronge l'impatience d'arriver au fait, l'auteur s'envolait, ricochait d'image en image, picorait les souvenirs

(commentaire récupéré)


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Message par topocl Lun 20 Mar - 18:25

La route du papier: Petit précis de mondialisation

Erik Orsenna Index110

C'est charmant et engageant comme Orsenna, mais malheureusement cet enchainement de scènettes en rapport avec le papier aux quatre coins du monde amène à une compilation totalement superficielle. On glâne quelques informations, mais rien n'est creusé, les portraits sont des ébauches, on reste considérablement sur sa faim.

C'est un comme si l'ami Orsenna passait chez vous avec sa clé USB, vous commentait à la sauvette ses photos de vacances. Gentil, de sa part, mais vite ennuyeux et restant en surface. Frustrant, en somme. La passion d'Orsenna, le fait qu'il considère le papier comme un objet-culte , qu'il ait recueilli ses données plus près de la réalité laissait attendre  une "inspiration" et une richesse qu'on n'arrive pas à trouver parmi ces pages. Le bonhomme, qui se met en scène, n'en reste pas moins sympathique.

(a vrai dire j'ai vraiment survolé la fin)

(commentaire récupéré)
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