Re: Citation du jour

par **bix_229** Lun 13 Aoû - 17:50

Je ne sais pas quand i a écrit ce texte, Evola, mais ça fait un bail que l' institution du
mariage est passée cul par dessus tete.
Aux Etats comme ailleurs !

par **colimasson** Lun 13 Aoû - 20:26

1961 pour Chevaucher le tigre... plus que le mariage ce sont les liens d'intérêts domestiques (et par extension d'intérêts sociaux/politiques/économiques) figés et calcifiés qui sont visés il me semble...

par **Bédoulène** Mar 14 Aoû - 10:26

Le mariage est la cause principale de divorce : Oscar Wilde

par Invité Mar 14 Aoû - 11:23

Oui exact, Coli !

Sinon, je suis aussi ok avec cette partie de l'extrait. C'est le reste qui me gêne. Disons que si tout le monde suit les préceptes de l'extrait, contrairement à ce qui est dit à la fin, on aura bien une société d'esclaves serviles.

par **Tristram** Mar 14 Aoû - 20:22

« Nos pulsions sont de l’énergie pure, un moteur qui ne développe que de la chaleur si on ne lui donne pas une bonne transmission. Ah la vache c’est une jungienne. »
Réjean Ducharme, « Dévadé »

par **animal** Mer 15 Aoû - 18:42

Un morceau d'Abattoir 5 de Kurt Vonnegut.

Des avions américains transpercés de toutes parts, pleins de blessés et de cadavres, décollent par l'arrière d'un aérodrome anglais. Au-dessus de la France, quelques chasseurs allemands rétrovolent dans leur direction, aspirant balles et éclats d'obus, les délogeant des appareils et des équipages. Même chose pour les zincs américains abattus qui s'élèvent à reculons et rejoignent l'escadrille.
La formation survole à contre-courant une ville allemande en flammes. Les bombardiers ouvrent leur trappe, déploient un magnétisme miraculeux qui réduit les incendies, les ramasse dans des cylindres d'acier et enfourne ceux-ci dans le ventre des coucous. Les gros cigares s'empilent régulièrement dans les râteliers. Au sol, les Allemands possèdent eux aussi des instruments prodigieux, de longs tubes d'acier. Ils s'en servent pour récupérer d'autres fragments arrachés aux hommes et aux avions. Les Américains comptent encore quelques blessés, et certains des bombardiers sont déglingués. Mais au-dessus de la France, les chasseurs allemands paraissent de nouveau et remettent tout et chacun à neuf.

par **Louvaluna** Ven 17 Aoû - 15:10

Une perspective de parallèles : la façade, le rectangle de gazon, le trottoir, la route, une autre bande l'étroit parking puis très large le fleuve, trouble, laissant à nu la force agitée terreuse du courant, engoncée dans sa double rive de ciment. C'était en l'autre bord des bétons à l'infini, gris épais les picots des tours, la banlieue dont le jour pour lever semblait se suffire de ces pans sombrement violets que les vents guidés par le fleuve vers l'amont, l'est au-delà des ponts, arrachaient à l'obscur. Le bitume trempé de pluie reflétait le fleuve comme d'en répéter la profondeur et les camions lançaient en passant des gerbes, on avait établi le piquet de grève.

François Bon - Sortie d'usine

par **Tristram** Ven 17 Aoû - 16:04

Je pense que cette citation irait bien en légende à nombre Des images en passant (pour alimenter le fil Associations d'images et de livres ?)

par **Louvaluna** Ven 17 Aoû - 21:57

C'est une idée. J'avais aussi en tête le fil "Un jour, un instant, une photo"... Smile

par **Tristram** Ven 17 Aoû - 22:00

Oui, c'est ce que j'avais moi-même en tête en disant "Des images en passant" !...

par **Louvaluna** Ven 17 Aoû - 22:09

Tristram ! Je suis choquée par cette approximation ! Shocked

Je plaisante, bien évidemment. Razz

Mieux vaut ne pas en arriver, comme moi, à ouvrir une seconde fenêtre pour vérifier l'exactitude des données... Citation du jour - Page 27 21525354

par **Tristram** Ven 17 Aoû - 22:32

Ah ! Si tu savais... s'il n'y avait que ça ... N'empêche que le phrasé et les vues de ce cher Bon collent à nombre de clichés de Topocl, Animal (notamment).

par **animal** Ven 17 Aoû - 22:33

(mais je suis un tantinet réfractaire).

par **Tristram** Ven 17 Aoû - 22:36

Ah ? ça n'avait paru évident, comme une courbe de capot ; mais encore ?

par **bix_229** Ven 17 Aoû - 22:39

"A moi, le récit d' un commencement qui n' est pas le mien.
De toute façon, il faut bien commencer.
De toute façon, les souvenirs n' appartiennent à personne. Leur nature
est trop incertaine pour que nous nous targuions d' une propriété ;

la disctinction entre entre eux et les reves trop ténue pour que nous fondions
sur la mémoire quelque certitude que ce soit, à commencer par celle
d' avoir vécu quelque chose.
Il se peut meme que nous ne soyons pas faits pour nous souvenir, si j' en
juge par la proportion infime de ce qui échappe à l' oubli de toutes ces
riches heures...

On peut naitre à neuf ans : j' en suis la preuve.
A moi, ces souvenirs qui n' en sont pas, bang bang à chaque fois.
A moi tous ces commencements. Après celui de ma mère, voici le mien,

cette mise au monde tardive, qui m' a laissée plus nue qu' un nouveau-né, mais heureusement
dégagée des des viscère maternels et heureusement baignée d' écume lustrale
et de vague marine..."

Emmanuelle Bayamack-Tam : Si tout n' a pas péri avec mon innocence. - P.O.L.

C' est fou ce que la jeune narratrice de ce roman, cru et dru, me fait penser
à Mordicus, troll autoproclamé de ce forum et grain de poivre en perpétuelle

éruption !

par **animal** Ven 17 Aoû - 22:41

le bout de vidéo sur Faulkner l'autre jour m'a laissé de marbre (ou pire) et dans un des liens postés l'autre jour j'ai parcouru une histoire de rond-point (que je connais) et je ressens comme un réflexe de méfiance, défiance ? à l'égard de ce que je perçois comme une mise en scène superflue (pas le mot approprié). j'ai l'impression d'être trompé je crois bien.

par **Tristram** Ven 17 Aoû - 23:04

Ressenti intéressant, que je vais méditer ; et que pense Louvaluna, qui a aussi lu le bonhomme ?

par **Tristram** Sam 18 Aoû - 0:12

Queneau (Le Chiendent) a écrit:M. Curieux Fontaine, notaire à Pinceau, avertit les commerçants d’ici et d’ailleurs qu’il ne paiera plus les dettes de sa femme qui, telle une gourgandine, court la prétantaine avec un bravache alcoolique. De telles mœurs semblent hélas ! se répandre de plus en plus dans nos contrées ; le fléau n’épargne plus le berceau de nos ancêtres qui reposent maintenant dans la tombe. Il faut songer à réagir contre le dévergondage des nouvelles couches et les entreprises insubordonnées et lascives des sous-officiers bicyclistes.

(Communiqué.)

Codicille Plusdun, franc-maçon, a été vu, jeudi dernier, accomplissant ses besoins naturels contre le mur du cimetière d’Enfoui. Cette nouvelle preuve de l’irrespect de la maçonnerie judaïque et proboche envers la meilleure et la plus saine de nos institutions ne pouvait être passée sous silence.
[…]
Pourquoi négliger votre esthétique après votre mort ? Prenez soin de vos os.
Songez que dans cinq cents ans, mille ans ou plus, vos restes seront peut-être exposés dans un musée. Ne voulez-vous pas y paraître avec tous vos avantages ?
Grâce à la potion des Éternels, vous vous préparez un squelette d’aspect plaisant et garanti incassable.
IL FERA L'ADMIRATION
DES GÉNÉRATIONS FUTURES

Le flacon de douze litres : Prix à débattre.
S’adresser au docteur Effaré, 15, rue des Mages, Paris.

Après avoir attentivement lu ce fragment du Petit Écho de X…, Narcense en fit usage et le jeta dans le trou. Puis monta se coucher.

par **Louvaluna** Sam 18 Aoû - 12:49

Pour le moment, je ne sais pas trop quoi en penser, car cela est trop flou pour moi. Pourquoi ce ressenti ? Contenu ? Format ? Personne ? (J'abrège à cause du clavier tablette - terrible !)

par **animal** Sam 18 Aoû - 13:16

Contenu et format, sur la personne je n'aurais pas grand chose sur quoi fonder mon impression (mis à part les contenus et formats entrevus et des présences indirectes).

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