Didier Daeninckx
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Didier Daeninckx
Didier Daeninckx
Né en 1949
Né en 1949
Né en 1949, à Saint-Denis, Didier Daeninckx a exercé pendant une quinzaine d’années les métiers d’ouvrier imprimeur, animateur culturel et journaliste localier. En 1984, il publie Meurtres pour mémoire dans la « Série noire » de Gallimard. Il a depuis fait paraître une trentaine de titres qui confirment une volonté d’ancrer les intrigues du roman noir dans la réalité sociale et politique.
Plusieurs de ses ouvrages ont été publiés dans des collections destinées à la jeunesse (Syros-Souris Noire, « Page blanche » chez Gallimard, Flammarion). Il est également l’auteur de nombreuses nouvelles qui décrivent le quotidien sous un aspect tantôt tragique, tantôt ironique, et dont le lien pourrait être l’humour noir.
source : Verdier
Bibliographie
1984 : Meurtre pour mémoire : Page 1
1984 : Le Géant inachevé
1985 : Le Der des ders
1985 : Métropolice
1986 : Play-Back
1986 : Le Bourreau et son double
1987 : Lumière Noire
1989 : La mort n'oublie personne
1990 : Le Facteur fatal
1991 : À louer sans commission
1992 : Hors-limites
1994 : Un Château en Bohême
1996 : Nazis dans le métro
1998 : Passages d'enfer
1998 : Cannibale, roman sur une histoire kanak
1999 : La Repentie
2002 : Le Retour d'Ataï
2002 : Leurre de vérité et autres nouvelles : Page 1
2003 : Je tue il, roman
2005 : Cités perdues
2006 : Itinéraire d'un salaud ordinaire
2007 : Histoire et faux-semblants
2012 : Le Banquet des affamés
2015 : Caché dans la maison des fous : Page 1
màj le 23/01/2018
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Didier Daeninckx
Caché dans la maison des fous
Denise Glaser est juive et résistante, elle arrive en 1943, en plein hiver, pour s'y réfugier dans l'asile de Saint-Alban sur Limagnole en Lozère. Elle y rencontre le personnel de l'hôpital, son directeur Lucien Bonnafé lui propose de s'occuper un temps de remettre en forme la bibliothèque, puis assez rapidement elle est conviée à s'occuper des enfants qui peuplent le Villaret. En tout cette communauté hospitalière compte 1100 membres. Qu'il faut nourrir. Et qu'il faut soigner.
Sur ces entrefaites arrive un couple qui se cache lui aussi, comme Denise. Lui est un poète et elle sa muse. Il s'agit de Paul Eluard et de Nusch, il s'agit de l'auteur du poème Liberté et de celle qui le lui a inspiré.
En un texte extrêmement court, Didier Daeninckx relate cet épisode étrange, cette collusion étonnante entre les malades, les poètes, les résistants et un personnel hospitalier qui tente contre vents et flocons de neige d'appliquer des principes de soins totalement révolutionnaires : faire que les patients puissent s'exprimer à travers différents ateliers créatifs qui les placent non plus hors mais dans la société. Evidemment, le choc de l'Art brut avec celui des surréalistes est un moment attendu durant tout le récit et l'intelligence de Daeninckx est de prendre Denise comme narratrice, offrant ainsi une vision légèrement décalée (elle n'est ni folle, ni soignante, ni surréaliste) de cette étonnante aventure.
Mais en réalité, c'est peut-être plus l'expérience psychiatrique ou l'extrême mélange des gens à cet instant précis de la folie guerrière qui intéresse Daeninckx, les résistances, quelles qu'elles soient qui s'organisent alors et aussi la manière dont le psychiatre Tosquelles met en pratique la maïeutique socratique, par l'accouchement des âmes, c'est-à-dire en permettant à chacun de devenir soi-même.
Exini avait parlé de ce livre, ce qui m'avait mis la puce à l'oreille étant attentive à l'univers d'Eluard (rare poète avec Michaux que j'aime encore relire) et à celui de l'univers psychiatrique et je ne suis pas du tout déçue, bien au contraire.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cet asile, je conseille l'écoute de cette émission de Jean Lebrun sur FrInter :
Saint-Alban , une expérience en psychiatrie
Denise Glaser est juive et résistante, elle arrive en 1943, en plein hiver, pour s'y réfugier dans l'asile de Saint-Alban sur Limagnole en Lozère. Elle y rencontre le personnel de l'hôpital, son directeur Lucien Bonnafé lui propose de s'occuper un temps de remettre en forme la bibliothèque, puis assez rapidement elle est conviée à s'occuper des enfants qui peuplent le Villaret. En tout cette communauté hospitalière compte 1100 membres. Qu'il faut nourrir. Et qu'il faut soigner.
Sur ces entrefaites arrive un couple qui se cache lui aussi, comme Denise. Lui est un poète et elle sa muse. Il s'agit de Paul Eluard et de Nusch, il s'agit de l'auteur du poème Liberté et de celle qui le lui a inspiré.
En un texte extrêmement court, Didier Daeninckx relate cet épisode étrange, cette collusion étonnante entre les malades, les poètes, les résistants et un personnel hospitalier qui tente contre vents et flocons de neige d'appliquer des principes de soins totalement révolutionnaires : faire que les patients puissent s'exprimer à travers différents ateliers créatifs qui les placent non plus hors mais dans la société. Evidemment, le choc de l'Art brut avec celui des surréalistes est un moment attendu durant tout le récit et l'intelligence de Daeninckx est de prendre Denise comme narratrice, offrant ainsi une vision légèrement décalée (elle n'est ni folle, ni soignante, ni surréaliste) de cette étonnante aventure.
Mais en réalité, c'est peut-être plus l'expérience psychiatrique ou l'extrême mélange des gens à cet instant précis de la folie guerrière qui intéresse Daeninckx, les résistances, quelles qu'elles soient qui s'organisent alors et aussi la manière dont le psychiatre Tosquelles met en pratique la maïeutique socratique, par l'accouchement des âmes, c'est-à-dire en permettant à chacun de devenir soi-même.
Exini avait parlé de ce livre, ce qui m'avait mis la puce à l'oreille étant attentive à l'univers d'Eluard (rare poète avec Michaux que j'aime encore relire) et à celui de l'univers psychiatrique et je ne suis pas du tout déçue, bien au contraire.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cet asile, je conseille l'écoute de cette émission de Jean Lebrun sur FrInter :
Saint-Alban , une expérience en psychiatrie
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Didier Daeninckx
Tant mieux si tu as aimé également ! Ce petit livre effleure tellement de sujets...
En fait ce livre, publié par les éditions Bruno Doucey, spécialiste de la poésie, est le premier de la collection "Sur le fil". Et le site de l'éditeur précise, au sujet de cette collection, "des romans ou le destin d'un poète croise la grande Histoire".
Et celui qui voulait en savoir plus sur le lieu et les personnages en refermant le bouquin te dit merci pour le lien sur l'émission !
En fait ce livre, publié par les éditions Bruno Doucey, spécialiste de la poésie, est le premier de la collection "Sur le fil". Et le site de l'éditeur précise, au sujet de cette collection, "des romans ou le destin d'un poète croise la grande Histoire".
Et celui qui voulait en savoir plus sur le lieu et les personnages en refermant le bouquin te dit merci pour le lien sur l'émission !
Dernière édition par Exini le Mer 18 Jan - 23:03, édité 1 fois
Exini- Messages : 261
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Re: Didier Daeninckx
Tu pourrais peut-être rapatrier ton commentaire Exini ? Il donnait envie avec les citations !
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Didier Daeninckx
Tes désirs sont des ordres ! (En fait, j'étais en train de le faire)
"Caché dans la maison des fous"
Impossible de résumer le début d'un synopsis d'un roman-chroniques. Denise GLASER, juive et résistante, suivie plus tard par Paul ELUARD et son épouse Nusch viennent trouver refuge, en 1943, dans l'asile de Saint-Alban-sur-Limagnole (Lozère). Cet établissement est dirigé par Lucien BONNAFÉ, assisté de François TOSQUELLES, réfugié politique espagnol suite au putsch franquiste. Tous deux résistants, ils joueront aussi un rôle essentiel dans l'évolution des techniques thérapeutiques de cet hôpital.
A partir de là, sur 103 pages, Daeninckx évoque à merveille, en vrac et sans lourdeur didactique : l' "extermination douce" des aliénés sous le régime de Vichy, les différentes formes de résistance au quotidien, l'histoire (via l'asile de Saint-Alban) et l'évolution des méthodes thérapeutiques dans les hôpitaux psychiatriques, le putsch franquiste et l'internement en France des réfugiés républicains, le surréalisme, la reconnaissance de l'art brut par le milieu artistique...
Vous trouverez peut-être d'autres thèmes effleurés par Daeninckx selon vos propres affinités avec certains sujets ? A lire sans modération !
J'avais retenu une dizaine d'extraits, mais je vais me limiter...
Sur des feuillets, tombés d'un bouquin, que Denise lit...
Sur la technique de la fabrication des veufs...
François Tosquelles, réfugié espagnol ayant combattu contre le putsch franquiste, républicain, marxiste et libertaire, très en verve...
Et enfin, une que j'adore (même si dans le livre, elle est sans grande importance, elle prend un tout autre sens pour moi) :
Message récupéré
mots-clés : #creationartistique #deuxiemeguerre #pathologie
"Caché dans la maison des fous"
Impossible de résumer le début d'un synopsis d'un roman-chroniques. Denise GLASER, juive et résistante, suivie plus tard par Paul ELUARD et son épouse Nusch viennent trouver refuge, en 1943, dans l'asile de Saint-Alban-sur-Limagnole (Lozère). Cet établissement est dirigé par Lucien BONNAFÉ, assisté de François TOSQUELLES, réfugié politique espagnol suite au putsch franquiste. Tous deux résistants, ils joueront aussi un rôle essentiel dans l'évolution des techniques thérapeutiques de cet hôpital.
A partir de là, sur 103 pages, Daeninckx évoque à merveille, en vrac et sans lourdeur didactique : l' "extermination douce" des aliénés sous le régime de Vichy, les différentes formes de résistance au quotidien, l'histoire (via l'asile de Saint-Alban) et l'évolution des méthodes thérapeutiques dans les hôpitaux psychiatriques, le putsch franquiste et l'internement en France des réfugiés républicains, le surréalisme, la reconnaissance de l'art brut par le milieu artistique...
Vous trouverez peut-être d'autres thèmes effleurés par Daeninckx selon vos propres affinités avec certains sujets ? A lire sans modération !
J'avais retenu une dizaine d'extraits, mais je vais me limiter...
Sur des feuillets, tombés d'un bouquin, que Denise lit...
- Spoiler:
- "Ce qui caractérise la psychanalyse, c'est qu'il faut l'inventer. L'individu ne se rappelle de rien. Alors on l'autorise à déconner. On lui dit "Déconne, déconne mon petit ! ça s'appelle associer. Ici personne ne te juge, tu peux déconner à ton aise". Moi, la psychanalyse, je l'appelle la déconniatrie. Mais pendant que le patient déconne, qu'est-ce que je fais ? Dans le silence ou en intervenant - mais surtout dans le silence - je déconne à mon tour. Il me dit des mots, des phrases. J'écoute les inflexions, les articulations, où il met l'accent, où il laisse tomber l'accent... Comme dans la poésie. J'ai toujours eu une théorie : un psychiatre, pour être un bon psychiatre, doit être un étranger ou faire semblant d'être étranger. Ainsi, ce n'est pas une coquetterie de ma part de parler si mal le français. Il faut que le malade - ou le type normal - fasse un certain effort pour me comprendre. Il est donc obligé de traduire et il prend à mon égard une position active."
Sur la technique de la fabrication des veufs...
- Spoiler:
- - L'imprimeur était affilié au groupe Franc-Tireur, et c'est maintenant l'un des responsables départementaux des Mouvements unis de la Résistance. Sa spécialité, c'est la fabrication des veufs...
Eluard avait failli s'étouffer en tirant sur sa cigarette.
- Tu plaisantes ?
- Pas le moins du monde ! L'année dernière, Pétain a signé un accord avec le Reich qui prévoit le rapatriement de tous les prisonniers français veufs et père d'au moins trois enfants. Il fallait donc fabriquer des veufs et des enfants ! Amarger, c'est le nom de notre imprimeur, s'y est attelé. Faux actes de mariage, faux actes de naissance, faux actes de décès, le tout agrafé aux dossiers officiels de rapatriement avec leurs alignements de faux tampons et de fausses signatures... Le plus difficile consistait à prévenir les prisonniers, dans leurs stalags, qui ne comprenaient pas ce qui leur arrivait. Imagine un peu la tête d'un célibataire endurci qui apprend coup sur coup que sa femme vient de mourir et qu'il se retrouve avec trois mioches sur les bras !
François Tosquelles, réfugié espagnol ayant combattu contre le putsch franquiste, républicain, marxiste et libertaire, très en verve...
- Spoiler:
- - Je n'ai rien contre le fait qu'on soit catholique ou communiste ! Je suis contre ceux qui se disent communistes et qui se comportent en fait comme des radicaux-socialistes ou des fonctionnaires du Parti... Eluard, Bonnafé, c'est encore différent... Ils éprouvent un sentiment de culpabilité à mon égard à cause du lâchage de l'Espagne républicaine par la France. Si les ouvriers français avaient appuyé la République, s'ils avaient transformé le mouvement du Front Populaire en mouvement révolutionnaire et non en revendication de départ en congés payés, l'histoire de l'Europe en aurait été toute différente. C'est pour ça que tout le monde veut m'aider, ça les soulage : "Mon pauvre Tosquelles, qu'est-ce que vous avez souffert... Il ne faut pas déprimer parce que vous avez perdu la guerre..." Je touche les dividendes de la culpabilité collective vis-à-vis de la révolution espagnole.
Et enfin, une que j'adore (même si dans le livre, elle est sans grande importance, elle prend un tout autre sens pour moi) :
- Spoiler:
- - J'ai toujours aimé jouer avec les images, il n'y a jamais de perdant... Sinon, j'aime bien le tarot surtout si j'en invente les règles...
Le psychiatre catalan l'avait applaudi.
- C'est toute la différence entre le jeu et les enjeux !
Message récupéré
mots-clés : #creationartistique #deuxiemeguerre #pathologie
Exini- Messages : 261
Date d'inscription : 03/12/2016
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Localisation : Toulouse
Re: Didier Daeninckx
Merci ! Tu étais tombé sur ce titre par quels détours ??
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Didier Daeninckx
"Lettres ou pas lettres", une rubrique du "Canard enchaîné" qui m'a également donné envie de lire "Le dernier stade de la soif", "Tragédie sans héros", "Le météorologue", "Black no more" et j'en oublie certainement...
Exini- Messages : 261
Date d'inscription : 03/12/2016
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Localisation : Toulouse
Re: Didier Daeninckx
je recycle ma prise de contact avec l'auteur :
(c'est pour faire "époque" et illustrer une des voitures du livre)
Meurtres pour mémoire
Le livre débute par les manifestations des algériens, notamment le boycott du couvre feu et leur répression meurtrière en Octobre 1961. Presque une fausse piste du point de vue de cette histoire puisque les personnages qui partent se joindre à ces manifestations nous ne les retrouverons pas. Pas plus que la victime annexe, un jeune professeur d'histoire abattu de sang froid.
On retrouvera son fils cependant, mais pas non plus pour très longtemps car lui aussi... par contre l'inspecteur Cadin on le garde. Et c'est avec lui qu'on refait en sens inverse un chemin semé d'embûches à travers quelques pages sombres de l'histoire et de l'administration française.
Il y en a presque trop de la seconde guerre mondiale (de Toulouse à Drancy) aux années 80 en faisant un pont par dessus l'Algérie mais en France mais il est difficile de ne pas se prendre au jeu (si on peut dire), un peu trop aussi, peut-être, dans le didactisme engagé mais... mais il faut reconnaître que ça donne de quoi penser en prenant soin d'être concret. La balade parisienne serait un côté obscur ou brut du modianisme.
A part ça le cahier des charges habituel du policier est respecté, type solitaire, amourette de circonstances un rien forcée, adjoint sympathique accro aux jeux électroniques mais néanmoins efficace, belle galerie en arrière plan... et références cinéphiles et documentaires.
Pas de gros coup de cœur à cette lecture, bien qu'en deux jours j'ai eu l'impression de faire durer le plaisir tellement ça se lit facilement, mais j'y reviendrais sans doute à l'occasion pour voir ce qu'il raconte d'autre (en plus de bien parler de Marco Ferreri dans les bonus de DVD). Quelque chose me dit qu'il y a de bons morceaux et de bons moments à venir dans tout ça.
(c'est pour faire "époque" et illustrer une des voitures du livre)
Meurtres pour mémoire
Le livre débute par les manifestations des algériens, notamment le boycott du couvre feu et leur répression meurtrière en Octobre 1961. Presque une fausse piste du point de vue de cette histoire puisque les personnages qui partent se joindre à ces manifestations nous ne les retrouverons pas. Pas plus que la victime annexe, un jeune professeur d'histoire abattu de sang froid.
On retrouvera son fils cependant, mais pas non plus pour très longtemps car lui aussi... par contre l'inspecteur Cadin on le garde. Et c'est avec lui qu'on refait en sens inverse un chemin semé d'embûches à travers quelques pages sombres de l'histoire et de l'administration française.
Il y en a presque trop de la seconde guerre mondiale (de Toulouse à Drancy) aux années 80 en faisant un pont par dessus l'Algérie mais en France mais il est difficile de ne pas se prendre au jeu (si on peut dire), un peu trop aussi, peut-être, dans le didactisme engagé mais... mais il faut reconnaître que ça donne de quoi penser en prenant soin d'être concret. La balade parisienne serait un côté obscur ou brut du modianisme.
A part ça le cahier des charges habituel du policier est respecté, type solitaire, amourette de circonstances un rien forcée, adjoint sympathique accro aux jeux électroniques mais néanmoins efficace, belle galerie en arrière plan... et références cinéphiles et documentaires.
Pas de gros coup de cœur à cette lecture, bien qu'en deux jours j'ai eu l'impression de faire durer le plaisir tellement ça se lit facilement, mais j'y reviendrais sans doute à l'occasion pour voir ce qu'il raconte d'autre (en plus de bien parler de Marco Ferreri dans les bonus de DVD). Quelque chose me dit qu'il y a de bons morceaux et de bons moments à venir dans tout ça.
Dernière édition par animal le Lun 9 Jan - 13:08, édité 1 fois
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Re: Didier Daeninckx
Exini a écrit: : l' "extermination douce" des aliénés sous le régime de Vichy,
C'est ça qui m'avait surtout attirée dans ton commentaire, cet euphémisme pour dire que sous Vichy, le mot d'ordre était de faire mourir les "fous " de faim.
Et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire ici
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8551
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Re: Didier Daeninckx
Oui, je m'en rappelai, mais je préférais que tu en parles puisque tu étais plus au fait que moi. Tu avais indiqué un livre, "L'hécatombe des fous".
Dans le bouquin de Daeninckx, on comprend rapidement le danger, vu la restriction drastique des vivres concernant les malades mentaux.
D'ailleurs l'un des deux psychiatres du livre, Lucien Bonnafé, n'a cessé de dénoncer cela, après Libération : « ils furent exterminés dans les hôpitaux psychiatriques par la faim et le froid. » (source : Wikipédia). J'avais lu l'article le concernant après ton post, à l'époque.
Dans le bouquin de Daeninckx, on comprend rapidement le danger, vu la restriction drastique des vivres concernant les malades mentaux.
D'ailleurs l'un des deux psychiatres du livre, Lucien Bonnafé, n'a cessé de dénoncer cela, après Libération : « ils furent exterminés dans les hôpitaux psychiatriques par la faim et le froid. » (source : Wikipédia). J'avais lu l'article le concernant après ton post, à l'époque.
Exini- Messages : 261
Date d'inscription : 03/12/2016
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Localisation : Toulouse
Re: Didier Daeninckx
Exini a écrit:"Lettres ou pas lettres", une rubrique du "Canard enchaîné" qui m'a également donné envie de lire "Le dernier stade de la soif", "Tragédie sans héros", "Le météorologue", "Black no more" et j'en oublie certainement...
Ah tu es un filou, Exini car sur les 5 livres (j'inclus Daeninckx) tu as réussi à m'en faire lire 3 !!
Je ne lis pas le Canard Enchaîné (je devrais peut-être ??) !!
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Didier Daeninckx
Sinon, tu le trouveras certainement à la bibliothèque. Tu pourras lire la rubrique en question, et les autres (Docs en stock, La voie aux chapitres) en dessous (à peu près une demi-page en tout).
Ceux qui sont arrivés récemment dans ma PAL, après lecture du Canard : "Le talon de fer" de Jack London et "L'affaire Léon Sadorsky" de Romain Slocombe (ce dernier pour la LC Polar, si je le lis dans l'année ?).
Exini- Messages : 261
Date d'inscription : 03/12/2016
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Re: Didier Daeninckx
J'aime autant que tu nous mâches le boulot, Exini !
Et à propos du commentaire d'animal (sur le côté didactique), je ne sais pas trop si ça peut jouer mais le livre est le premier (ou le deuxième) de Daeninckx ce qui explique peut-être quelques maladresses (de 1984 !)...
En tout cas, cette première approche m'a donnée envie d'en lire plus et je vois qu'il a publié quelques titres chez Verdier, maison que j'affectionne.
Et à propos du commentaire d'animal (sur le côté didactique), je ne sais pas trop si ça peut jouer mais le livre est le premier (ou le deuxième) de Daeninckx ce qui explique peut-être quelques maladresses (de 1984 !)...
En tout cas, cette première approche m'a donnée envie d'en lire plus et je vois qu'il a publié quelques titres chez Verdier, maison que j'affectionne.
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Didier Daeninckx
je confonds peut-être mais j'avais cru relevé une prise de bec avec Gérard Delteil ?
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Re: Didier Daeninckx
Je ne pourrai pas te répondre là-dessus, je n'en sais rien.
Exini- Messages : 261
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 51
Localisation : Toulouse
Re: Didier Daeninckx
animal va ouvrir un fil : Didier versus Gérard ! pour nous expliquer
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Didier Daeninckx
je ne sais que ce que j'avais lu (et ai relu) de la page wikipedia : clic
edit : et le fil Delteil c'est prévu.
edit : et le fil Delteil c'est prévu.
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Re: Didier Daeninckx
Leurre de vérité et autres nouvelles
Quel ennui ! Rien n'a pu être sauvé de cette lecture. Les nouvelles d'abord sont emplies d'un second degré qui se veut critique de problématiques de nos sociétés mais ce second degré est dénué d'humour ce qui engendre une sorte d'aigreur maladroite.
Le contenu des récits possède un manque indubitable : la psychologie des personnages y est d'une pauvreté affligeante ce qui engendre un caractère artificiel voire factice au récit.
L'écriture est neutre, elle ne possède pas de réelle identité. Elle est même parfois légèrement datée.
La nouvelle est peut être la forme la plus dure pour raconter une histoire. de grands écrivains s'y ratent. Moi en tout cas j'ai échoué à aimer ce livre.
*
mots-clés : #nouvelle
Quel ennui ! Rien n'a pu être sauvé de cette lecture. Les nouvelles d'abord sont emplies d'un second degré qui se veut critique de problématiques de nos sociétés mais ce second degré est dénué d'humour ce qui engendre une sorte d'aigreur maladroite.
Le contenu des récits possède un manque indubitable : la psychologie des personnages y est d'une pauvreté affligeante ce qui engendre un caractère artificiel voire factice au récit.
L'écriture est neutre, elle ne possède pas de réelle identité. Elle est même parfois légèrement datée.
La nouvelle est peut être la forme la plus dure pour raconter une histoire. de grands écrivains s'y ratent. Moi en tout cas j'ai échoué à aimer ce livre.
*
mots-clés : #nouvelle
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Didier Daeninckx
Il a plein de bonnes intentions, Daenincks, mais il m'a souvent déçue.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8551
Date d'inscription : 02/12/2016
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