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Ken Liu

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CampsConcentration - Ken Liu Empty Ken Liu

Message par Tristram Mar 13 Fév - 11:15

Ken Liu
(Né en 1976)

CampsConcentration - Ken Liu Ken_li10

Ken Liu, né en 1976 à Lanzhou en Chine, est un écrivain américain de science-fiction.
Il passe son enfance chez ses grands-parents. Sa mère, qui a obtenu son Philosophiæ doctor en chimie aux États-Unis, est une chimiste dans le domaine pharmaceutique, tandis que son père est un ingénieur en informatique. Quand Ken Liu est âgé de onze ans, la famille émigre aux États-Unis, en Californie puis à Stonington au Connecticut avant de finalement s'établir à Waterford, dans le même État. Ken Liu obtient son diplôme de la Waterford High School en 19944. Au Harvard College, il étudie la littérature anglaise et l'informatique et obtient son baccalauréat universitaire en 1998. Après avoir obtenu son diplôme, il travaille comme ingénieur logiciel pour Microsoft puis rejoint une start-up à Cambridge dans le Massachusetts. Il reçoit ensuite son Doctorat en droit à la Faculté de droit de Harvard en 2004 et après avoir travaillé en tant qu’avocat d’entreprise, il devient finalement un consultant en contentieux dans les techniques de pointe.
Ken Liu commence à publier de la fiction en 2002. Ses textes ont été publiés entre autres dans The Magazine of Fantasy & Science Fiction, Asimov's Science Fiction, Analog, Clarkesworld (en), Lightspeed et Strange Horizons (en).
Il vit avec sa famille près de Boston, dans le Massachusetts.

Œuvres
Série La Dynastie des Dents-de-Lion
La Grâce des rois, Fleuve, 2018 ((en) The Grace of Kings, 2015)
(en) The Wall of Storms, 2016
1 Le Goût de la victoire, Fleuve, 2019
2 Le Mur de tempêtes, Fleuve, 2020
(en) The Veiled Throne, 2021
(en) Speaking Bones, 2022

Univers Star Wars
Luke Skywalker : Légendes, Pocket, coll. « Star Wars » no 161, 2018 ((en) The Legends of Luke Skywalker, 2017)

Romans indépendants
L'Homme qui mit fin à l'histoire, Le Bélial', coll. « Une heure-lumière » no 6, 2016 ((en) The Man Who Ended History: A Documentary, 2011)
Le Regard, Le Bélial', coll. « Une heure-lumière » no 9, 2017 ((en) The Regular, 2014)
Toutes les saveurs, Le Bélial', coll. « Une heure-lumière » no 31, 2021 ((en) All the Flavors, 2012)

Recueils de nouvelles
La Ménagerie de papier, Le Bélial', 2015 Recueil de dix-neuf nouvelles, pour l'essentiel inédites, ainsi qu'une préface par l'auteur
(en) The Paper Menagerie and Other Stories, 2016
Jardins de poussière, Le Bélial', 2019 Recueil de vingt-cinq nouvelles
(en) The Hidden Girl and Other Stories, 2020

Autres nouvelles parues en français
Le Littéromancien, 2013 ((en) The Literomancer, 2010) Parue dans la revue Fiction no 16, Les Moutons électriques
Ceux qui restent, 2019 ((en) Staying Behind, 2011) Parue dans la revue Galaxies no 58
Simulacre, 2013 ((en) Simulacrum, 2011) Parue dans la revue Galaxies no 21
Les Cinq Éléments de l’esprit du cœur, 2022 ((en) The Five Elements of the Heart Mind, 2012) Parue dans la revue Bifrost no 107, Le Bélial'
Le Démon de Maxwell, 2013 ((en) Maxwell's Demon, 2012) Parue dans la revue Fiction no 16, Les Moutons électriques
Mono no Aware, 2013 ((en) Mono no Aware, 2012) Parue dans la revue Galaxies no 25
Le Fardeau, 2017 ((en) You'll Always Have the Burden with You, 2012) Parue dans la revue Bifrost no 85, Le Bélial'
Souvenirs de ma mère, 2018 ((en) Memories of My Mother, 2012) Parue dans la revue Bifrost no 91, Le Bélial'
Une brève histoire du tunnel transpacifique, 2016 ((en) A Brief History of the Trans-Pacific Tunnel, 2013) Parue dans la revue Bifrost no 83, Le Bélial'
Chaussures de course, 2015 ((en) Running Shoes, 2014) Parue dans la revue Bifrost no 80, Le Bélial'
Long-courrier, 2015 ((en) The Long Haul: From the Annals of Transportation, The Pacific Monthly, May 2009, 2014) Parue dans la revue Galaxies no 36
Sept Anniversaires, 2018 ((en) Seven Birthdays, 2016) Publiée dans le catalogue 2018 de la collection Une heure-lumière des éditions Le Bélial'
Pensées et Prières, 2020 ((en) Thoughts and Prayers, 2019) Parue dans la revue Bifrost no 97, Le Bélial'
Un soupçon de bleu, 2021 ((en) A Whisper of Blue, 2020) Parue dans la revue Bifrost no 104, Le Bélial'
Idoles, 2023 ((en) Idols, 2020) Parue dans la revue Bifrost no 110, Le Bélial'

(Wikipédia)

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Tristram Mar 13 Fév - 11:27

L'Homme qui mit fin à l'histoire : un documentaire

CampsConcentration - Ken Liu L_homm21

« Evan Wei, un jeune spécialiste sino-américain du Japon de l’époque de Heian, et Akemi Kirino, une physicienne expérimentale nippo-américaine », mettent au point une exploration du passé en s’y rendant par un voyage dans le temps, mais avec la condition intrinsèque au processus de la destruction des preuves ramenées dudit passé.
« Un des paradoxes cruciaux de l’archéologie, c’est que, pour fouiller un site afin de l’étudier, il faut le détruire. Au sein de la profession, on débat à chaque site pour savoir s’il vaut mieux le fouiller ou le préserver in situ jusqu’à la mise au point de nouvelles techniques moins invasives. Mais sans des fouilles destructrices, comment mettra-t-on au point ces nouvelles techniques ?
Evan aurait sans doute dû lui aussi attendre qu’on invente un moyen d’enregistrer le passé sans l’effacer par la même occasion. Seulement, il aurait peut-être été trop tard pour les familles des victimes qui allaient bénéficier le plus de ces souvenirs. Il se débattait sans cesse entre les revendications antagonistes du passé et du présent. »
Le second propos est l’exposé des atrocités commises par les Japonais dans l’Unité 731 lors de la Seconde Guerre sino-japonaise (vivisections sans anesthésie, etc.).
« Ce même jour en 1931, près de Shenyang, ici en Mandchourie, éclatait la Seconde Guerre sino-japonaise. Pour les Chinois, il s’agissait du début de la Seconde Guerre mondiale, plus d’une décennie avant l’implication des États-Unis.
Nous sommes à la périphérie de Harbin, dans le district de Pingfang. Même si ce nom n’évoque rien à la plupart des Occidentaux, certains n’hésitent pas à surnommer ce lieu l’« Auschwitz d’Asie ». L’Unité 731 de l’Armée impériale japonaise y a mené durant la guerre d’atroces expériences sur des milliers de Chinois et Alliés captifs pour permettre au Japon de créer des armes biologiques et de conduire des recherches sur les limites de l’endurance humaine.
Dans ces locaux, des médecins militaires japonais ont tué des milliers de Chinois et d’Alliés par le biais d’expériences médicales, essais d’armements, vivisections, amputations et autres tortures systématiques. À la fin de la guerre, l’armée nippone qui battait en retraite a supprimé les derniers prisonniers et brûlé le complexe, ne laissant derrière elle que la carcasse du bâtiment administratif et les fosses utilisées pour élever des rats porteurs de maladies. Il n’y a eu aucun survivant.
Les historiens estiment qu’entre deux et cinq cent mille Chinois, presque tous des civils, ont été tués par les armes bactériologiques et chimiques mises au point ici et dans des laboratoires annexes : anthrax, choléra, peste bubonique. À l’issue de la guerre, le général MacArthur, commandant en chef des forces Alliées, a préservé les membres de l’Unité 731 de toute poursuite judiciaire pour crimes de guerre afin de récupérer les résultats de leurs expériences et de soustraire lesdites données à l’Union Soviétique. »

« Le 15 août 1945, nous avons appris que l’Empereur avait capitulé devant l’Amérique. Comme bien d’autres Japonais en Chine alors, mon unité a estimé qu’il serait plus facile de se rendre aux nationalistes chinois. On l’a incorporée dans une unité de l’armée nationaliste sous les ordres de Chiang Kaïchek, et j’ai continué de travailler en tant que médecin militaire pour aider les nationalistes contre les communistes dans la guerre civile. »
Est présentée ensuite l’attitude vis-à-vis de ces faits (de part et d’autre) : silence, oubli élusif, négationnisme, déni de responsabilité historique, opportunisme politique, etc. La question de leur validité en tant que documents historiques est aussi posée, ainsi que le problème du contrôle, de la maîtrise du passé.
« Aux premiers temps de la République populaire, de 1945 à 1956, l’approche idéologique des communistes consistait à tenir l’invasion pour une étape historique parmi d’autres de l’avancée irrésistible de l’humanité vers le socialisme. Tout en condamnant le militarisme japonais et en célébrant la résistance, ils essayaient de pardonner individuellement les Japonais si ces derniers montraient des signes de contrition – une attitude surprenante par son caractère confucéen et chrétien de la part d’un régime athée. Malgré l’atmosphère de zèle révolutionnaire, les prisonniers nippons étaient, pour la plupart, traités avec humanité. On leur donnait des cours de marxisme et on leur disait d’avouer leurs crimes par écrit (du fait de ces cours, le public japonais a pu croire que tout homme qui confessait des crimes horribles commis pendant la Guerre avait subi un lavage de cerveau de la part des communistes). Une fois qu’on les estimait repentis grâce à cette « rééducation », on les rendait au Japon. »

« Voisins sur le plan géographique, les deux pays l’ont été aussi dans leur réponse à la barbarie de la Seconde Guerre mondiale : l’oubli, au nom d’idéaux universels tels que « la paix » et « le socialisme », l’appariement des souvenirs de la Guerre au patriotisme, la déréalisation des victimes comme des bourreaux opérée pour les ramener pareillement à des symboles afin de servir l’État. Sous cet angle, la mémoire abstraite, partielle, fragmentaire en Chine et le silence au Japon ne sont plus que les deux faces de la même pièce. »
Cette novella très dense constitue un bel exemple de réflexion amenée par le biais de la science-fiction. Un assemblage de témoignages, interviews et autres déclarations parcourt les questions éthiques, juridiques, philosophiques portant sur un évènement historique difficile à assumer. Les dimensions personnelle et collective sont discutées.
« Tenter de rajouter l’empathie et l’émotion aux recherches historiques lui a valu l’opprobre de l’élite universitaire. Or, mêler à l’histoire la subjectivité du récit personnel renforce la vérité au lieu d’en détourner. Accepter notre fragilité et notre subjectivité n’est pas renoncer à notre responsabilité morale de dire la vérité, même, et surtout, si « la vérité », loin d’être unique, devient pluralité d’expériences partagées qui, ensemble, composent notre humanité. »

\Mots-clés : #campsconcentration #deuxiemeguerre #devoirdememoire #historique #sciencefiction #xxesiecle

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Message par Bédoulène Mar 13 Fév - 13:50

merci Tristram je m'étais dit que ce livre malgré sf pourrait me plaire (vu des docs et films sur les invasions Japonaises)

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