John Maxwell Coetzee
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Re: John Maxwell Coetzee
Le troisième texte est intéressant, avec le questionnement de Coetzee sur l'identité, l'autre, le double, la servitude.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15610
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Re: John Maxwell Coetzee
merci Tristram, une 3ème partie donc à retenir
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
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Re: John Maxwell Coetzee
L'Abattoir de verre
Ce recueil de sept nouvelles écrites de 2003 à 2017 contient Le Chien (haineux), Histoire (d’un adultère décomplexé), Vanité (un ultime désir de séduire chez la mère de John et Helen), textes brefs.
Dans Une femme en train de vieillir, nous retrouvons Elizabeth Costello, toujours aussi inflexible et indépendante, qui rencontre son fils John et sa fille Helen à Nice. Elle a soixante-douze ans, et sa fille lui propose vainement d’emménager près d’elle.
Mensonges : John écrit à sa femme Norma, lui expliquant qu’il n’ose aborder frontalement sa mère à propos de sa proche fin de vie.
L'abattoir de verre : toujours Elizabeth Costello :
Moral Tales, le titre original, convenait mieux bien que moins accrocheur ; le vieillissement dans la dignité (et le rapport parent-enfant), puis le spécisme, constituent les thèmes principaux de ces contes fort actuels.
\Mots-clés : #mort #nouvelle #relationenfantparent #vieillesse
Ce recueil de sept nouvelles écrites de 2003 à 2017 contient Le Chien (haineux), Histoire (d’un adultère décomplexé), Vanité (un ultime désir de séduire chez la mère de John et Helen), textes brefs.
Dans Une femme en train de vieillir, nous retrouvons Elizabeth Costello, toujours aussi inflexible et indépendante, qui rencontre son fils John et sa fille Helen à Nice. Elle a soixante-douze ans, et sa fille lui propose vainement d’emménager près d’elle.
Elle raconte le début d’une de ses fictions en cours.« En fait, cette ambivalence ne devrait pas la déconcerter. Elle a construit sa vie sur l’ambivalence. Où en serait l’art de la fiction s’il n’y avait aucun double sens ? Que serait la vie même s’il n’y avait que des têtes et des queues, sans rien au milieu ? »
La vieille femme et les chats : John rend visite à sa mère dans l’Espagne rurale ; elle prend soin des chats des environs et de Pablo, un simplet, mais est devenue presque invalide.« L’histoire réelle se passe sur le balcon, où deux enfants d’âge mûr font face à une mère dont la capacité à les perturber et à les consterner n’est pas encore épuisée. »
Mensonges : John écrit à sa femme Norma, lui expliquant qu’il n’ose aborder frontalement sa mère à propos de sa proche fin de vie.
L'abattoir de verre : toujours Elizabeth Costello :
Mais où est la raison de Martin Heidegger lorsqu’il désire Hannah Arendt ? À propos des poussins mâles d’un jour qui vont être broyés vifs :« À ton avis, John, cela coûterait combien de construire un abattoir ? Pas grand, juste un petit modèle, histoire de montrer.
– Histoire de montrer quoi ?
– Histoire de montrer ce qui se passe dans un abattoir. Un carnage. Il m’est venu à l’esprit que les gens toléraient le massacre d’animaux parce qu’ils n’avaient jamais l’occasion d’en voir un. Ni d’en voir, ni d’en entendre, ni d’en sentir un. Il m’est venu à l’esprit que s’il y avait un abattoir au milieu de la ville, où chacun pourrait voir, entendre, sentir ce qui se passe à l’intérieur, les gens pourraient changer de pratique. Un abattoir de verre. Un abattoir avec des murs en verre. Qu’en penses-tu ? »
« Parce qu’il est asservi par son appétit, dit Heidegger, l’animal ne peut agir, à proprement parler, ni dans le monde ni sur le monde : il ne peut que se comporter, et se comporter, en outre, que dans le monde délimité par l’ampleur et l’amplitude de ses sens. L’animal ne peut pas appréhender l’autre en lui-même ; l’autre ne peut jamais se révéler tel qu’il est à l’animal. »
J’ai eu l’impression qu’Elisabeth Costello, ce personnage "increvable", incarnait moins Coetzee que ne le fait John, son fils.« C’est pour eux que j’écris. Leur vie fut tellement brève, si facile à oublier. Je suis l’unique être de l’univers qui se souvienne encore d’eux, si nous mettons Dieu à part. Après mon départ, il n’y aura que du vide. Comme s’ils n’avaient jamais existé. C’est pourquoi j’ai écrit sur eux, et pourquoi je voulais que tu lises les papiers. Pour que je te transmette, à toi, leur souvenir. C’est tout. »
Moral Tales, le titre original, convenait mieux bien que moins accrocheur ; le vieillissement dans la dignité (et le rapport parent-enfant), puis le spécisme, constituent les thèmes principaux de ces contes fort actuels.
\Mots-clés : #mort #nouvelle #relationenfantparent #vieillesse
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15610
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