Michael Ondaatje
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Michael Ondaatje
Michael Ondaatje, né le 12 septembre 1943 à Colombo, au Sri Lanka, est un romancier et poète canadien.
Michael Ondaatje est né le 12 septembre 1943 au Sri Lanka, mais en 1954 sa famille émigre vers l'Angleterre. Là, il étudie au Dulwich College. En 1962, il quitte l'Angleterre pour le Canada dont il deviendra citoyen. Il poursuit ses études à Lennoxville (Québec) au Bishop's College School, puis à l'Université Bishop's. Il obtient ensuite un Bachelor of Arts de l'Université de Toronto et un Master of Arts de l'Université Queen's de Kingston. Il se destine à l'enseignement et devient d'abord professeur à l'Université de Western Ontario à London. En 1970, il s'établit à Toronto où il enseigne la littérature anglaise à l'Université York et au Collège universitaire Glendon.
Dès les années 1960, il s'implique dans le milieu de l'édition soutenant la Coach House Books de Toronto, une petite presse indépendante, et travaillant comme éditeur de poésie, tout en amorçant sa carrière d'écrivain par la publication de recueils de poèmes, notamment Billy the Kid, œuvres complètes : poèmes du gaucher (The Collected Works of Billy the Kid: Left-Handed Poems, 1970). Son premier roman, Le Blues de Buddy Bolden (Coming Through Slaughter), dont la trame est librement inspiré de la vie du musicien de jazz Buddy Bolden, paraît en 1976 et est ultérieurement adapté pour le théâtre. En 1992, Ondaatje publie son roman le plus célèbre L'Homme flambé (The English Patient) qui lui vaut le Prix Booker. Le roman est réédité en France sous le titre Le Patient anglais après la sortie du film éponyme d'Anthony Minghella qui remporte l'Oscar du meilleur film 1997 et vaut à l'actrice française Juliette Binoche l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. En 2000, la parution du roman Le Fantôme d'Anil (Anil's Ghost) est couronné au Canada par le Prix Giller et un second Prix du Gouverneur général, ainsi que, en France, par le Prix Médicis étranger.
En 1988, Ondaatje est fait Officier de l'Ordre du Canada (OC) et, deux ans plus tard, est devenu un membre honoraire étranger de l'Académie américaine des arts et des lettres.
Ouvrages traduits en français :
Romans
Le Blues de Buddy Bolden (Coming Through Slaughter, 1976)
La Peau du Lion (In the Skin of a Lion, 1987)
L'Homme flambé - réédition sous le titre Le Patient anglais - (The English Patient, 1992) - Prix Booker
Le Fantôme d'Anil (Anil's Ghost, 2000)
Divisadero (Divisadero, 2007)
La Table des autres (The Cat's Table, 2011)
Ombres sur la Tamise (Warlight, 2018)
Poésie
Les Œuvres complètes de Billy the Kid (The Collected Works of Billy the Kid : Left-Handed Poems, 1970)
Écrit à la main (Handwriting, 1998)
Mémoires
Un air de famille (Running in the Family, 1982)
Autres
Conversations avec Walter Murch (The Conversations : Walter Murch and the Art of Editing Film, 2002)
Je n'ai repris que ce qui avait été traduit en français, pour plus de précisions, on peut consulter l'article entier de Wikipédia.
Invité- Invité
Re: Michael Ondaatje
Divisadero
J'ai découvert l'écriture de Michael Ondaatje avec ce récit et j'avoue que cela a été une belle rencontre.
La narration est très belle, un grande part faite à la nature et dans ce cas-ci, une construction du roman que j'ai adorée. Et je ne peux m'empécher d'aimer les livres qui me parlent encore et encore de ... livres !
Roman choral mais également "à tiroirs" , les récits des uns et des autres s'imbriquant les uns dans les autres. Des personnages "secondaires" qui permettent de décrire d'autres cultures - comme le Manouche- ou d'autres destins - comme celui de cet homme sur lequel Anna travaille- .
Et c'est ainsi, qu'à un moment, pour moi, un second livre naît dans le premier...
C'est comme une villanelle cette tendance à revenir sur le événements du passé, de la manière dont la villanelle elle-même se refuse à adopter un développement linéaire pour tourner au tour des instants d'émotions familiers. Seule compte la relecture, a dit Nabokov... Car nous vivons dans les rappels de notre enfance qui se fondent et se répercutent tout au long de notre existence...Nous vivons en permanence dans la répétition de nos propres histoires, et cela quelque soit l'histoire que l'on raconte.
Mots-clés : #enfance #famille #fratrie
Présentation de l'auteur.Veuf, le père d'Anna adopte deux orphelins, Claire et Cooper. Soudés dans une même fratrie sans être du même sang, ses trois enfants grandissent en osmose dans une petite ferme de Californie. Une nuit, le père découvre Anna nue dans les bras de Cooper. Drame, coups de sang, fugues. Les trois enfants se séparent. Chacun trace son chemin. Des années plus tard, leurs destins se croiseront à nouveau.
J'ai découvert l'écriture de Michael Ondaatje avec ce récit et j'avoue que cela a été une belle rencontre.
La narration est très belle, un grande part faite à la nature et dans ce cas-ci, une construction du roman que j'ai adorée. Et je ne peux m'empécher d'aimer les livres qui me parlent encore et encore de ... livres !
Roman choral mais également "à tiroirs" , les récits des uns et des autres s'imbriquant les uns dans les autres. Des personnages "secondaires" qui permettent de décrire d'autres cultures - comme le Manouche- ou d'autres destins - comme celui de cet homme sur lequel Anna travaille- .
Et c'est ainsi, qu'à un moment, pour moi, un second livre naît dans le premier...
C'est comme une villanelle cette tendance à revenir sur le événements du passé, de la manière dont la villanelle elle-même se refuse à adopter un développement linéaire pour tourner au tour des instants d'émotions familiers. Seule compte la relecture, a dit Nabokov... Car nous vivons dans les rappels de notre enfance qui se fondent et se répercutent tout au long de notre existence...Nous vivons en permanence dans la répétition de nos propres histoires, et cela quelque soit l'histoire que l'on raconte.
Mots-clés : #enfance #famille #fratrie
Invité- Invité
Re: Michael Ondaatje
Il faudra que je tente à nouveau cet auteur, un jour. Je n'avais pas accroché du tout à la lecture du roman Le fantôme d'Anil, mais c'était il y a longtemps. Mes goûts ont évolué, donc à voir !
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Armor- Messages : 4589
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Re: Michael Ondaatje
Merci Kashmir ; rien que ta citation (sans parler des livres qui parlent de livres) attire mon attention !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
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Re: Michael Ondaatje
Ombres sur la tamise
Ca commence épatamment bien dans une ambiance quasi modianesque. L’auteur (qui restera jusqu’au bout un personnage dont on ne sait rien) se rappelle les années d’après guerre, quand ses parents les ont abandonnés, sa soeur et lui, sans explications, à deux personnages incertains, impliqués dans d’obscures trafics (dont une partie excellente sur le trafic de lévriers), protégeant et exploitant tout à la fois ces deux adolescents perdus, les emmenant dans des ambiances glauques et dérangeantes. Curieuse éducation au sein d’une permissivité, d’une étrangeté où tous deux s’épanouissent plutôt.
Puis cela dérive peu à peu vers la recherche d ‘une explication sur cet abandon, il s’avère que la mère était une espionne qui priorisait son travail sur ses enfants.
Cela devient assez fumeux, les personnages sont à peine plus qu’ébauchés : des ombres sur la Tamise. Michael Ondaatje décide de nous laisser dans le même flou mystérieux que son narrateur, les réponses ne sont pas toutes là, c’est assez frustrant et a tourné pour moi à l’ennui dans le dernier tiers.
Mots-clés : #enfance #espionnage
Ca commence épatamment bien dans une ambiance quasi modianesque. L’auteur (qui restera jusqu’au bout un personnage dont on ne sait rien) se rappelle les années d’après guerre, quand ses parents les ont abandonnés, sa soeur et lui, sans explications, à deux personnages incertains, impliqués dans d’obscures trafics (dont une partie excellente sur le trafic de lévriers), protégeant et exploitant tout à la fois ces deux adolescents perdus, les emmenant dans des ambiances glauques et dérangeantes. Curieuse éducation au sein d’une permissivité, d’une étrangeté où tous deux s’épanouissent plutôt.
Puis cela dérive peu à peu vers la recherche d ‘une explication sur cet abandon, il s’avère que la mère était une espionne qui priorisait son travail sur ses enfants.
Cela devient assez fumeux, les personnages sont à peine plus qu’ébauchés : des ombres sur la Tamise. Michael Ondaatje décide de nous laisser dans le même flou mystérieux que son narrateur, les réponses ne sont pas toutes là, c’est assez frustrant et a tourné pour moi à l’ennui dans le dernier tiers.
Mots-clés : #enfance #espionnage
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Michael Ondaatje
merci pour ton ressenti, j'ai le livre dans ma pal, à réfléchir donc !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
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