Jérome Garcin
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Jérome Garcin
Jérôme Garcin, né le 4 octobre 1956 à Paris, est un journaliste et écrivain français. Il dirige le service culturel du Nouvel Observateur, produit et anime l'émission Le Masque et la Plume sur France Inter, et est membre du comité de lecture de la Comédie-Française.
Jérôme Garcin fait sa scolarité au lycée Henri-IV à Paris avant d'entreprendre des études de journalisme. Il travaille ensuite pour le journal L'Événement du jeudi. Il publie ses premiers poèmes, introuvables, au début des années quatre-vingt. En 1989, il succède à Pierre Bouteiller pour animer l'émission Le Masque et la Plume de France Inter dont il deviendra plus tard également le producteur. Il occupe aussi les fonctions de directeur adjoint de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur et collabore au journal Service littéraire. Ancien membre du jury du Prix Décembre, il est nommé à celui du Prix Renaudot en mars 20101. La même année, il fait partie du jury du prix Françoise-Sagan.
En 1994, il reçoit le prix Médicis essai pour Pour Jean Prévost. Fils de Philippe Garcin, éditeur aux Presses universitaires de France (PUF), qui meurt à l’âge de 45 ans à la suite d’un accident de cheval, il lui consacrera son premier roman, La Chute de cheval, pour lequel il obtient le Prix Roger-Nimier en 1998. Lorsqu’il a six ans, il perd accidentellement son frère jumeau Olivier. Il lui consacrera Olivier, un récit paru en 2011.
Il est marié à l’actrice Anne-Marie Philipe, fille de l’acteur Gérard Philipe.
Œuvre
1994 : Pour Jean Prévost, Prix Médicis essai 1994
1995 : Littérature vagabonde
1998 : La Chute de cheval, – Prix Roger-Nimier 1998
1999 : Barbara, claire de nuit
2001 : C'était tous les jours tempête
2003 : Théâtre intime – prix France Télévisions essai 2003
2004 : Bartabas
2005 : Le Masque et la Plume avec Daniel Garcia
2006 : Cavalier seul : journal équestre
2007 : Les Sœurs de Prague
2007 : Nouvelles Mythologies (ouvrage collectif sous sa direction, et rédaction du texte Le Corps nu d'Emmanuelle Béart)
2008 : Son excellence, monsieur mon ami
2009 : Les livres ont un visage
2010 : L'Écuyer mirobolant
2011 : Olivier
2012 : Fraternité secrète en collaboration avec Jacques Chessex
2013 : Bleus horizons
2014 : Le Voyant
2015 : Nos dimanches soirs
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
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Localisation : Roanne
Re: Jérome Garcin
Bleus horizons
Jérôme Garcin mène de front deux destins, celui de Jean de La Ville de Mirmont, jeune écrivain fauché dans sa 28e année au 2e mois de la Grande Guerre, et celui de son ami fictif Louis Gémon, qui a partagé les mêmes tranchées, mais, lui, a survécu, modestement blessé. Il voue désormais son existence à rendre hommage et justice au jeune homme qu'il croit avoir trahi en lui survivant. Louis bafoue ses propres rêves d’écriture, de voyage et de liberté pour récolter scrupuleusement la moindre information, rencontrer ceux qui l’ont côtoyé, rétablir sa mémoire, publier ses écrits. On croise ainsi au fil du livre de savoureux portraits de Gabriel Fauré, François Mauriac, Bernard Grasset… Et de passe-temps d'un homme qui se reconstruit, cette quête sans fin du souvenir devient l'enfermement d’un homme meurtri, "archéologue névrotique appliqué à dépoussiérer une statue de sable fin ou une momie qui se décomposerait au grand jour".
Il s'agit donc bien plus que de la biographie romancée de Jean de La Ville de Mirmont. Jérôme Garcin, bien sûr, dénonce la guerre qui a coupé en route son destin prometteur. Mais son propos ne se limite pas à cela. Peu à peu émerge le sens profond du livre, et le reposant, le lecteur s’interroge. Survivant, ce garçon « resté à quai » aurait-il dépassé le traumatisme des tranchées ? Son image n’a t’elle pas été sublimée par sa mort prématurée ? Aurait-il répondu aux attentes de ses amis et aux siennes propres, écrit les livres qu’ils attendaient, lâché les freins qui l’entravaient et l’empêchaient de concrétiser ses rêves d’aventure ? N’aurait-il pas, finalement, eu une destinée aussi décevante et improductive que son ami ?
Et quoi de plus intéressant qu’un livre qui commence mine de rien et finit par interroger son lecteur ?
(commentaire récupéré)
mots-clés : #creationartistique #premiereguerre
Pourquoi suis-je incapable de lire autre chose que ce à quoi tout, dans ma vie, me renvoie ?
Jérôme Garcin mène de front deux destins, celui de Jean de La Ville de Mirmont, jeune écrivain fauché dans sa 28e année au 2e mois de la Grande Guerre, et celui de son ami fictif Louis Gémon, qui a partagé les mêmes tranchées, mais, lui, a survécu, modestement blessé. Il voue désormais son existence à rendre hommage et justice au jeune homme qu'il croit avoir trahi en lui survivant. Louis bafoue ses propres rêves d’écriture, de voyage et de liberté pour récolter scrupuleusement la moindre information, rencontrer ceux qui l’ont côtoyé, rétablir sa mémoire, publier ses écrits. On croise ainsi au fil du livre de savoureux portraits de Gabriel Fauré, François Mauriac, Bernard Grasset… Et de passe-temps d'un homme qui se reconstruit, cette quête sans fin du souvenir devient l'enfermement d’un homme meurtri, "archéologue névrotique appliqué à dépoussiérer une statue de sable fin ou une momie qui se décomposerait au grand jour".
Il s'agit donc bien plus que de la biographie romancée de Jean de La Ville de Mirmont. Jérôme Garcin, bien sûr, dénonce la guerre qui a coupé en route son destin prometteur. Mais son propos ne se limite pas à cela. Peu à peu émerge le sens profond du livre, et le reposant, le lecteur s’interroge. Survivant, ce garçon « resté à quai » aurait-il dépassé le traumatisme des tranchées ? Son image n’a t’elle pas été sublimée par sa mort prématurée ? Aurait-il répondu aux attentes de ses amis et aux siennes propres, écrit les livres qu’ils attendaient, lâché les freins qui l’entravaient et l’empêchaient de concrétiser ses rêves d’aventure ? N’aurait-il pas, finalement, eu une destinée aussi décevante et improductive que son ami ?
Et quoi de plus intéressant qu’un livre qui commence mine de rien et finit par interroger son lecteur ?
(commentaire récupéré)
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Flore Vasseur
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Re: Jérome Garcin
Le syndrome de Garcin
Jérôme Garcin poursuit son œuvre d’autoportrait sans en avoir l'air, à travers la recension de ses morts. Ici ses deux grands-pères (et plus particulièrement son grand père Garcin célèbre neurologue qui décrivit le signe de Garcin, le syndrome de Garcin et j'en passe) et à travers eux deux lignées médicales dans la plus belle tradition du mandarinat, du patriarcat, du népotisme, appelez ça comme vous voudrez.
Cela donne deux portraits attachants, et amusants car contrastés. L'un est rigide, austère, totalement absorbé par son travail, mais droit et accueillant,un chef d’œuvre d'humanisme avec ses patients (enfin il est décrit comme tel), l'autre, psychiatre renommé, est plus joyeux, plus souple, très ouvert avec ses vieux pantalons de velours côtelé.
C'est un hommage affectueux à ces grands père, à leur façon d'aborder la vie avec une dignité discrète, réservant l'étalage de leurs affects, pleinement investis de leur vocation médicale, tant dans son versant scientifique qu'humain. De grands hommes. C'est une réflexion sur la médecine, ses rapports avec la littérature, qui partagent une attention à l'humain. C'est une confession intime sur l'esprit Garcin, cette façon de raconter les tragédie sans y avoir l'air d'y toucher, ce qui n'empêche pas de souffrir.
Comme souvent avec Jérôme Garcin, il y a de très beaux moments, du fait de son œil tout à la fois perçant et attentionné, d'autant qu'il a une belle écriture, presque trop par moments, un peu désuète par moments (et obligeant parfois à relire certaines phrases pour les comprendre).Mais ce "ne pas y toucher " me laisse aussi toujours un peu sur ma faim.
Et puis, il faut reconnaître que si se tartiner la généalogie de ces patrons-médecins a un réel sens sociologique, j'ai vu moins d’intérêt, même moi neurologue, à l'énumération des maladies rares, des titres de travaux...alors je me dis que pour les non-médecins, cela doit être par moments carrément indigeste.
Curieux mélange, donc. N'empêche, j’aime quand même bien Jérôme Garcin.
Mots-clés : #famille #medecine
Jérôme Garcin poursuit son œuvre d’autoportrait sans en avoir l'air, à travers la recension de ses morts. Ici ses deux grands-pères (et plus particulièrement son grand père Garcin célèbre neurologue qui décrivit le signe de Garcin, le syndrome de Garcin et j'en passe) et à travers eux deux lignées médicales dans la plus belle tradition du mandarinat, du patriarcat, du népotisme, appelez ça comme vous voudrez.
Cela donne deux portraits attachants, et amusants car contrastés. L'un est rigide, austère, totalement absorbé par son travail, mais droit et accueillant,un chef d’œuvre d'humanisme avec ses patients (enfin il est décrit comme tel), l'autre, psychiatre renommé, est plus joyeux, plus souple, très ouvert avec ses vieux pantalons de velours côtelé.
C'est un hommage affectueux à ces grands père, à leur façon d'aborder la vie avec une dignité discrète, réservant l'étalage de leurs affects, pleinement investis de leur vocation médicale, tant dans son versant scientifique qu'humain. De grands hommes. C'est une réflexion sur la médecine, ses rapports avec la littérature, qui partagent une attention à l'humain. C'est une confession intime sur l'esprit Garcin, cette façon de raconter les tragédie sans y avoir l'air d'y toucher, ce qui n'empêche pas de souffrir.
Comme souvent avec Jérôme Garcin, il y a de très beaux moments, du fait de son œil tout à la fois perçant et attentionné, d'autant qu'il a une belle écriture, presque trop par moments, un peu désuète par moments (et obligeant parfois à relire certaines phrases pour les comprendre).Mais ce "ne pas y toucher " me laisse aussi toujours un peu sur ma faim.
Et puis, il faut reconnaître que si se tartiner la généalogie de ces patrons-médecins a un réel sens sociologique, j'ai vu moins d’intérêt, même moi neurologue, à l'énumération des maladies rares, des titres de travaux...alors je me dis que pour les non-médecins, cela doit être par moments carrément indigeste.
Curieux mélange, donc. N'empêche, j’aime quand même bien Jérôme Garcin.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8494
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Re: Jérome Garcin
une fois n'est pas coutume je note aussi déjà le titre m'intriguait.
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21385
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Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jérome Garcin
Tu me rassures, j'avais peur que tu n'aies plus rien à lire!
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8494
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