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Rick Bass

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Message par Bédoulène Lun 27 Juin - 15:19

Rick Bass - Page 4 51kfg810

La vie des Pierres

/ L’amitié de deux garçons et une fille qui font leurs jeux dans un lieu pollué et au milieu de matériel vétustes, tel une grue, l’utilisation d’un vieux scaphandre pour voir la montagne de déchets gisant dans le fleuve. Puis les deux garçons tombent amoureux d’ Annie ; chacun fera sa vie de son côté mais les souvenirs de leur jeunesse seront bienvenus.

« Ils avaient installé des transats au sommet du monticule. Et même si l’eau était contaminée, sa musique, alors qu’ils restaient là à se dorer au soleil, manches relevées, pieds nus, paupières closes, évoquait celle des vagues aux Bahamas, ou d’un frais torrent d’eau vive dans les montagnes. Ce n’est pas parce qu’elle avait un air affreux qu’elle aurait dû en prime produire un son hideux. »

« Tout un réservoir de douceur, comme un coffre enfoui sous terre qui en serait empli, comme un trésor secret : le passé, caché au fond de leurs cœurs, et gardé, conservé, fabuleux et puissant, jusqu’à aujourd’hui. Et pourtant, autrefois, ils avaient été ensemble. Comment peuvent-ils être aujourd’hui séparés, alors que ces ressources sont intactes, enfouies, et toujours renouvelées . »


/ Son premier élan, celui qu’abat une jeune fille, les descriptions du dépouillement et de la découpe de la bête abattue m’ont fait penser au tableau de Soutine. Mais il y avait malgré tout, le respect de la part des vieux chasseurs.

« Les élans s’arrêtaient de temps à autre pour ronger l’écorce de ces trembles dont les racines s’enfonçaient dans la terre jusqu’à la poitrine des deux vieux hommes couchés là ».

/ Un couple divorcé qui se hait, le père boit et sa maladie va l’emporter, il cherche à voir son fils, (qu’il admire) privé qu’il en est par la loi, avec l’aide d’un ami qui s’occupe de lui. Beaucoup de compréhension et d’amitié de la part de celui qui soutient le père. La femme, elle dont l’obésité se renforce autant que sa haine.

« je vis qu’Ann avait ôté son chemisier : allongée devant le feu, elle se barbouillait la poitrine de glace au chocolat, et elle aussi avait les yeux fermés. Je demeurai ainsi un moment à la fixer, horrifié, tentant de lire sur ses lèvres tandis qu’elle murmurait quelque chose, puis je m’emparai des jumelles et les braquai sur elle.    La glace en fondant lui coulait sur tout le corps. Maintenant, je parvenais à lire sur ses lèvres. « Moi, moi, murmurait-elle. Moi, moi, moi.

/ Descente en kayak d’une rivière, deux amoureux qui profitent au maximum de l’exercice et de la nature qui décuple leurs sentiments.

« Ils marchaient au milieu de la route sombre, Bone portant toujours le canoë comme une croix ou un immense parapluie, Sissy à ses côtés, pleine de l’amour que l’on ressent pour un être humain, mais aussi de l’affection confortable et muette que l’on éprouve envers un animal : U n chien, un cheval, un taureau paisible, un chat. Elle se voyait de la même façon : en partie humaine, en partie autre et animale, aussi, et elle se sentait plus sereine qu’elle ne se souvenait de l’avoir jamais été »

// Jyl vit seule, dans les montagnes, atteinte d’un cancer, elle doit se ménager. Un jour elle voit arriver deux des enfants de la famille nombreuse qui vit dans la vallée. Des chrétiens fondamentalistes. Vie rustique, sans eau ni électricité, ils travaillent du jour à la nuit. Les enfants vont l’aider, coupe de bois notamment, Jyl sculpte des petits bateaux dans lesquels elle glisse des messages. Les enfants sont heureux de retrouver les bateaux qui descendent la rivière.

« elle comprit qu’ils étaient complètement endoctrinés, que le travail était devenu pour eux une religion. »

Jyl attend les visites des enfants, elle les apprécie et les découvre intelligents, intéressants dans leurs questions. Mais ne les voyant plus la visiter pendant un certain temps, elle décide, au prix d’efforts difficilement soutenables de descendre dans la vallée pour rejoindre leur maison. Et là grosse déception, la famille est partie, a repris ses habitudes nomades. Jyl est effondrée.

Fibre : un couple se cache dans la vallée de Yaak, vallée refuge pour échapper à la police .

"Quelle histoire ou quel tableau peut-on donner pour compenser la somme toujours croissante de nos destructions ? Comment peut-on suivre ce rythme infernal ? Les meilleurs d’entre nous ne sont pas à la hauteur, même si chacun essaie. Comme des blocs de bois fragiles et périssables soumis à une terrible pression, nous nous fendillons, et nous tentons d’agir, de créer, de panser les blessures. Certains rompent les rangs et se mettent à écrire des lettres au Congrès à la place de leurs romans ; d’autres composent des chansons, mais ils sont laminés par la tension et la disparité des forces en présence. Certains se consacrent à leurs enfants, d’autres à leur jardin. Certains se cachent au plus profond des bois et apprennent les noms des espèces en train de disparaître, en une protestation silencieuse et obstinée."

Tacle  au passage, l'exploitation des enfants en Chine et la main-d'oeuvre esclave au Mexique.

Il critique la politique et notamment Clinton qui a "retourné sa veste" quant à ses ambitions écologiques et "Et le Sierra Club, bastion de la résistance écologique radicale, l’approuve."

"Si vous croyez que je vais me mettre à supplier, après tout ce qu’ils ont déjà fait à cette terre, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Il ne s’agit plus de bonnes manières ou de courtoisie. Il ne s’agit même plus de militantisme. C’est seulement une question de bien opposé au mal et d’histoire : celle qui est déjà passée, et celle que nous sommes en train d’écrire et de graver dans la pierre"

/ Jour de vent : un couple essaie de gagner la ville malgré un grand vent. La femme attend un enfant.

"Elizabeth et moi nous accrochant à ce que nous avions, à ce que nous emportions avec nous, sur cette route qui allait de la forêt vers notre avenir, surveillant ces branches mortes qui tombaient et ces arbres qui s’effondraient de tous côtés ; et moi, avec ma tronçonneuse, nous frayant un chemin un centimètre après l’autre parmi tous ces débris, dans les senteurs de la sève douce et sucrée et l’odeur de bois écrasé, traçant une route étroite sur laquelle nous avancions tout droit pour traverser la forêt et retrouver la lumière."

/ Chèvres : les rêves d'avenir de deux adolescents, le narrateur et son ami Moxley qui vit dans la ferme de son vieux Gd-père qu'il faut surveiller. Les deux amis commencent un élevage de veaux, ce qui leur cause beaucoup de soucis matériels ; malgré que tous deux sachent qu'ils vont continuer leurs études.

Gérer les veaux et le vieux Gd-père, une gageure ; de plus c'est l'âge des première amours.

"À d’autres moments, le Vieux Ben n’allait pas si mal, il se portait même comme un charme ; des moments où le tissu désagrégé de son pauvre esprit déchiré par la guerre, ravagé par le gaz moutarde et par les souvenirs des horreurs des tranchées, oscillait comme sous le coup de minuscules mouvements tectoniques, et où tout reprenait sa place avec la grâce d’un puzzle qui s’assemble, comme autrefois. Alors il redevenait le grand-père que Moxley avait connu et aimé, celui qui l’aimait et qui l’avait élevé. En de telles occasions, c’était un peu comme si nous avions remonté le temps d’un cran. Une impression étrange, non dépourvue de plaisir ; et pourtant, parce que nous étions jeunes, nous avions hâte d’aller de l’avant. Nous savions que nous aurions dû savourer les moments qui restaient avec le Vieux Ben – parce qu’il n’en avait plus pour longtemps, et que les heures passées en sa compagnie, particulièrement pour Moxley, étaient rares, plus précieuses que l’or, en tout cas davantage que des canailles de veaux en déroute"

/ Travaux d'approche

Sam, le frère du narrateur, outre d'être un séducteur, a un comportement de bravade, refusé par les pompiers il exerce néanmoins avec son jeune frère le métier ; courcircuitant les appels destinés aux pompiers.

" mais à ce moment-là, j’avais du mal à reconnaître que c’était un mauvais chemin, et j’aimais surtout être dans le sillage de Sam quand il flirtait avec le danger, ou plus exactement j’aimais la façon dont il était attiré par le danger et tout ce qui brûlait"

"Jamais nous n’avons réussi à entrer réellement dans une bâtisse en flammes, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Pour je ne sais quelle raison démente, Sam essayait et je le suivais : je tentais le coup, moi aussi. Mais sans succès. Il y avait toujours quelqu’un pour nous barrer la route et nous empêcher d’aller plus loin. Je ne sais pas jusqu’où nous aurions effectivement été capables d’aller. Nous n’avons jamais eu l’occasion de le découvrir"

Sam fréquentait l'une des professeurs de Jackie, le narrateur, mais malgré leur amour celle-ci se lassait de l'attitude irresponsable de Sam et de nombreuses disputes éclataient.

" je me mis à jouer en classe au jeu que nous avions appelé « travaux d’approche ». "Le but du jeu, dans mon esprit, était de m’approcher autant que possible avant qu’elle ne remarque ma présence. Si elle levait les yeux, je m’immobilisais sur place. Elle me regardait, l’air étonné mais aussi un peu hagard – et je sentais que personne ne s’était jamais conduit de cette façon, qu’aucun paragraphe du manuel du professeur ne pouvait l’aider à résoudre cet étrange problème –, et, bizarrement, elle ne disait jamais rien, se contentant de me fixer de ses beaux yeux d’un bleu métallique, posant sur moi un regard étrange et sévère, un regard d’acier, comme si elle allait dire quelque chose, mais ne s’y résolvant jamais."

/ Géant : Otto le frère aîné du narrateur a deux maîtres mots : acquis et consommer

Cette année là alors que la famille est en vacances se déroule le "jubilé"

" le fin mot de l’histoire, d’après le dépliant que j’avais consulté à la réception, c’était que quand le jubilé se déclenchait, le flot d’eau douce assommait ou même tuait tous les poissons de mer de la région, et que ce même flot apportait également tout un tourbillon de créatures venues des rivières – poissons-chats, orphies, écrevisses, crapauds – anéanties en revanche par l’eau salée.
  Il était rare – une fois dans une vie tout au plus – d’en voir un."


Alors que tous, classes sociales confondues participent au ramassage des poissons, le narrateur voit un enfant qui semble affamé, il n'est pas de l'hôtel.  C'était l'un des membres d'une famille de pêcheurs qui nous faisaient des reproches. En effet, nous consommions du poisson, matin, midi et soir.

"Nous avions été témoins du dernier. Je ne crois pas que ce soit de notre faute, et je ne pense pas non plus que si les gens avaient écouté le garçon bleu, les choses se seraient passées différemment. Je sais qu’il existe énormément d’autres facteurs mais je continue de penser qu’il y a eu ce jour-là trop d’avidité, et pas assez d’humilité.
  Je comprends la nature de l’avidité. Je suis persuadé que c’est là l’essence de la terrible vérité de notre temps : il ne reste plus tout à fait assez de la plupart des choses, plus assez de quoi que ce soit. Sauf peut-être d’une chose – douce, et déconnectée de tout –, mais je serais incapable de dire laquelle, d’en donner la nature exacte"



---------------------------------

Toutes les nouvelles de ce livre sont intéressantes par la diversité ;  c’est le rapport de l’ Humain à la Nature qui m’a interpellée, mais aussi les rapports entre humains car ceux-ci prédisposent de leur approche de la nature.
Je retiens l’émerveillement devant la nature et sa compréhension par certains.

J’ai apprécié cette lecture et d’autres suivront immanquablement………………….dans le temps !

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Message par Tristram Lun 27 Juin - 16:19

Oui, excellent souvenir que cette Vie des pierres !

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Message par Tristram Mar 16 Aoû - 11:29

L'Ermite

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L'Ermite
Ann ramène à Gray Owl (sans doute une référence à l’écrivain Grey Owl) ses chiens qu’elle dressé, et ils s’égarent dans l’hiver au nord du Saskatchewan. Ils tombent sous la glace d’un lac disparu, endroit extraordinaire où même des oiseaux ont trouvé refuge.

Les Cygnes
Dans la vallée, dans une stase entre passé et avenir, Amy et Billy sont heureux. Elle fait du pain, joue du piano et fait du feu pour cinq cygnes ; lui coupe du bois pour ces feux, les fours et les poêles de leur maison toujours ouverte, et aussi pour tenir chaud à ses outils − jusqu’à ce qu’il sombre dans l’oubli.

Les Prisonniers
Un cas de mauvaise conscience.

Le Pompier
Histoires d’incendies et de… pompiers.

La Grotte
Excursion dans une ancienne mine.

La Fête du Président
Un tailleur de pierres dont le couple bat de l’aile emmène à la ville un ancien militaire se faire opérer de l’œil.
Occasion aussi d’évoquer le contenu des caddies, qui me laisse songeur :
« …] du papier hygiénique, bien sûr, des bouteilles de cinq litres de Coca Light, des éponges, et des chips. »
« Puis, plus loin, alors qu’ils se trouvaient à découvert sur la plage, au-delà de ce cimetière d’arbres, ils remarquèrent un curieux rassemblement de petits oiseaux, dont certains semblaient blessés et épuisés, mais dont d’autres paraissaient seulement endormis, bien qu’ils fussent raides de froid. C’étaient surtout des oiseaux de la famille des fauvettes, des petits oiseaux aux belles couleurs vives – bleu, jaune, vert ou doré –, que ni l’un ni l’autre ne savaient reconnaître, et Jerry émit la théorie que la tempête était arrivée si brutalement qu’elle avait attrapé et écrasé une vague de ces oiseaux migrateurs. En marchant le long de la plage, ils virent ensuite une sorte de longue ligne, comme si ces oiseaux avaient atterri dans les vagues, qui les avaient amenés jusqu’à la grève, ce qui n’était pourtant pas possible, puisque les vagues du lac étaient gelées en plein mouvement, et Jerry et Karen comprirent que ces courants d’aiguilles glacées et d’air mortellement froid avaient écrasé et forcé les minuscules oiseaux à se poser au sol, où ils étaient morts en une ligne sinueuse, qui semblait cependant étonnamment précise, aucun oiseau ne s’était écarté des autres, ils paraissaient tous enfilés sur un fil imaginaire, comme un collier à la beauté macabre, chef-d’œuvre brutal du lac, ou de la tempête.
Ils avaient ramassé les petits oiseaux les moins écrasés et les avaient mis dans l’un de leurs sacs de toile, car ils comptaient prendre les plus belles plumes.
Une fois rentrés dans leur maison de rondins, ils posèrent le sac près du poêle et, plus tard dans l’après-midi, ils entendirent de faibles pépiements. En ouvrant le sac, ils découvrirent que la moitié des oiseaux s’étaient réveillés, ils les libérèrent et décidèrent de ne pas prendre de plumes sur les oiseaux morts ; ils se mirent plutôt à creuser, à grand-peine, un large trou dans le sol gelé, au bord du grand lac, et ils enterrèrent les oiseaux morts, pendant que le soleil couchant faisait rebondir ses reflets orange brisés sur les vagues gelées et opaques. »
La Vraie Ville
Caricaturale incarnation de celui qui tire de l’argent de tout.

Un Appétit d’Ogre
Un grand-duc et un petit déjeuner.

Distance
Visite guidée de Monticello, le domaine de Jefferson.

Les Cerfs
Histoires de cerfs, donc, dans le Montana…

Dans ces nouvelles, il s’agit souvent de morceaux de vie orientés sur certains personnages, mêlés à l’évocation de la vie sauvage.
Une certaine maladresse dans l’énonciation dans certains cas (proche parfois du didactisme), mal compensée par une histoire de couple en parallèle, fait regretter que Rick Bass n’atteigne pas au style d’autres écrivains proches : on ne peut s’empêcher d’imaginer ce que Jim Harrison aurait pu faire de sujets souvent excellents, même si les deux premiers textes sont plutôt réussis.

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Message par Bédoulène Mar 16 Aoû - 12:51

de bons sujets mais faiblesse de l'écriture ?

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Message par Tristram Mar 16 Aoû - 16:23

Tout à fait ! J'ai indiqué didactique, mais c'est presque scolaire pour certaines nouvelles (recette : je rapporte tout ce que m'ont racontés les pompiers, et je lie avec une vague histoire de couple) ! Les deux premières sont bonnes, mais... aurait pu mieux faire !

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Message par topocl Mar 16 Aoû - 18:18

C'est souvent pas la style qui est le meilleur, chez lui.
tristram, quand tu en auras marre des nouvelles, tu préviendras!

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Message par Tristram Mar 16 Aoû - 20:38

Reçu ! Demain, un roman (enfin, un roman bref, une novella, quoi) !

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Message par Tristram Lun 30 Sep - 11:03

Toute la terre qui nous possède

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Castle Gap, faille dans une barrière rocheuse du Texas de l’Ouest, derrière la rivière Pecos, et les dunes errantes d’où surgissent aléatoirement ossements et mares, lieu de légendes (surtout de trésors) où Richard, géologue travaillant sur les gisements de pétrole, emmène son amante, la pâle Clarissa qui ne rêve que de quitter la région, chercher des fossiles. Le vieux Herbert Mix lui aussi collecte tout ce qu’il trouve ; il découvre notamment un « Convoi fantôme » dans le désert, et manque y laisser la vie. .
« Les crânes étaient ce qui le fascinait le plus. Au tout début de son obsession, il s’était épris du squelette entier ; mais en prenant de l’âge, et plus encore quand il dut se séparer d’une de ses jambes, il ne s’intéressa plus qu’aux crânes : et dans ces crânes, ce qu’il préférait, c’était leur sommet ; la courbe douce, ronde comme un rocher d’une boîte crânienne suturée, réceptacle d’une infinité de sens disparus, de cellules pétillantes de mémoire à présent réduites en poussière avant d’être à nouveau balayées et soufflées, oubliées, dans le monde, ne laissant derrière elles que d’étranges volutes géométriques, les crânes vides aussi doux et inertes que le conduit intérieur d’une conche polie par les vagues, désertée depuis longtemps, ou qu’un vaisseau calcifié, comme ces spécimens qu’on porte à son oreille, enfant, afin de percevoir l’écho du rugissement de la mer. »
(Aucun respect évoqué pour les restes humains.)
« Le lac salé intérieur – le lac Juan-Cordona – était perché au-dessus des plaines à quelques kilomètres au nord de Horsehead Crossing. Le lac était un bassin en forme de coquille, posé en équilibre, tel un récipient peu profond, sur le cône enfoui d’un dôme de sel, toute une montagne souterraine de sel.
La masse du monde au-dessus pesait et appuyait en permanence, remodelant sans cesse cette montagne souterraine mouvante et malléable, de sorte que ses mouvements étaient comme ceux d’un immense animal reposant juste sous la surface, remuant sans cesse même imperceptiblement.
Le souffle inépuisable de cet animal, les volutes et les grains scintillants de la vapeur de sel se mélangeaient sans relâche, par simple capillarité, aux eaux peu profondes du lac ou playa, saturant le lac (qui n’était alimenté que par d’intermittentes pluies saisonnières) de sa saumure puis le sursaturant, jusqu’à ce qu’il ne fût plus un lac mais une mer de boue salée flottante, plus épaisse qu’un glaçage de pâtisserie.
Le souffle du sel ne cessait de remonter, pulsant à la surface, aspiré vers le haut par la moindre once d’eau fraîche qui tombait dans la cuvette peu profonde du lac ; puis toute cette eau s’évaporait presque aussitôt, sous cette chaleur à cuire les cerveaux (une chaleur amplifiée par les murs de sel d’un blanc pur qui entouraient le lac, s’élevant par grands vents en crêtes de plus de quinze mètres de haut ; également amplifiée par la luminosité d’os étincelant irradiant du lac salé) – si bien qu’il ne restait qu’un résidu de sel pur, suintant lentement, avec régularité, de la montagne si profondément enfouie, comme d’une plaie qui ne guérirait jamais.
Le lit du lac devenait chaque jour plus salé – ce qui aurait pu diluer le sel, à savoir la pluie, contribuait seulement à augmenter la salinité, appâtant ou appelant encore plus de sel vers la surface – et le voyageur perdu, titubant au travers de ces dunes, qui aurait pris la peine démente de gravir, pour quelque raison hasardeuse et inexpliquée, ces collines de quinze mètres formant une haute muraille autour du lac, aurait tout d’abord été troublé, croyant avoir découvert un passage intérieur inconnu ; dans la chaleur torride et éclatante, ce voyageur assoiffé aurait pu se demander si l’océan en contrebas était l’Atlantique ou le Pacifique, ou quelque autre océan peut-être plus récent, absent de toutes les cartes, et qui aurait traversé, étroit et sinueux, le centre du pays. »
Suit la description hallucinante des personnes succombant cuites et statufiées dans ce lac. (Est également saisissante une précédente vision de jeunes footballeurs s’entraînant au petit jour en tractant un chariot, adulés par la population.) Richard creuse des puits dans le sel ; puis Clarissa, qui a pris un coup de soleil, s’en va à Dallas, donne le jour à leur fille Annie et y meurt d’un cancer de la peau.
Trente ans plus tôt, au terme de l’histoire séculaire des sauniers, Marie et Max Omo mènent avec leurs deux fils une vie de labeur désolé au bord du lac aux « sentinelles squelettiques », où leur maison est parfois ensevelie par une dune.
« Un paysage étrange et puissant appelle des événements étranges et puissants, tout comme la beauté semble appeler la beauté, ou la rigueur attire la rigueur. »

« Un pays étrange appelle des habitants étranges, et les modèle selon ses désirs. »
Une nuit, un éléphant échappé d’un cirque de passage à Odessa, la ville la plus proche, traverse le marigot salé.
Son dresseur, l’Indien Mufti, est accoutumé aux femmes voulant fuir le passé où elles sont enchaînées, leurs rêves brisés.
« Ce que toutes souhaitaient, avait remarqué Mufti, ce n’était pas tant la liberté générée par de nouvelles frontières et de nouvelles règles. Elles souhaitaient échanger un emprisonnement familier contre un autre qui ne l’était pas ; mais leur malheur, d’après lui, provenait du fait qu’elles n’étaient à l’aise ni avec les frontières ni avec la liberté : que, depuis leur enfance, elles n’avaient plus fait l’expérience de vivre en ces deux territoires, ni de passer librement de l’un à l’autre.
Le monde moderne ne semblait pas fait pour s’accommoder de ce genre de passage, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, voilà ce que Mufti pensait. »
La famille Omo détruite (sauf Marie déclinante), on retrouve Richard dans la Sierra Madre occidentale au Mexique, au terme de plus de huit ans de prospection avec les prédateurs hommes du pétrole ( « Le sang du passé »). Un poisson-chat géant est sorti d’un trou du rio Madeira, et fait les frais d’une fête barbare.
Richard (re)découvre une source, connue à l’époque préhistorique.
« Les oiseaux emportaient l’eau par petits coups de bec, et des humains en avaient, sans aucun doute, bu au fil des siècles ; l’eau qui n’était pas utilisée par les fougères, les fleurs ou les loups s’infiltrait à nouveau, en déshérence, dans le sable et les fissures de basalte, disparaissait en suintant avec assurance dans le néant et cet espace qu’on ne connaîtrait jamais – un bref coup d’œil dans le monde ensoleillé du dessus, puis retour à l’obscurité éternelle – et pourtant les pictogrammes attestaient que peu importait jusqu’où le niveau de la mare baissait, car le printemps la remplissait toujours, patiemment et sans relâche ; et qu’au fil des années, le monde s’était adapté pour équilibrer ce qui était pris et ce qui était donné. »
Richard, qui n’a pu oublier Clarissa, retourne à Odessa. Il ne retrouve pas sa trace, mais rencontre Ruth, une institutrice mormone, et son élève, Annie, qui a été recueillie par Marie. Avec sa fille (ce qu’il ne sait pas), ils dressent la carte des nappes phréatiques ayant échappé à la pollution des puits de pétrole.
Dans ce roman, le mot-clef est sans doute "désir" (de vivre, sans connotation libidinale majeure) ; ensuite, peut-être "seconde chance", voire "échec". La nature (désertique), peu à peu souillée par l’homme, y est centrale, mais aussi des visions d’apparence magique, et surtout un puissant rendu de l’univers géologique : temps long, monde souterrain du passé, « rêves verticaux » de la stratigraphie recelée par la profondeur terrestre, milieu mésomorphe, matière terraquée entre minéral et organique.
Un certain pathos maladroit (mais la traduction semble aussi présenter des lacunes) plombe malencontreusement son lyrisme ; c’est dommage, parce que Rick Bass approche à mon sens le chef-d’œuvre.
Water Music de T. C. Boyle m’est revenu en mémoire, mais ma lecture est trop ancienne pour que je puisse affirmer une analogie entre les deux livres.

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Message par Bédoulène Lun 30 Sep - 13:19

oh! que ce livre me tente aussi !

merci Tristram

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Message par topocl Lun 30 Sep - 14:06

Tristram a écrit:parce que Rick Bass approche à mon sens le chef-d’œuvre.
Waouh! tu y vas fort, là !

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Message par Tristram Lun 30 Sep - 16:38

C'est mon point de vue, sans doute fortement influencé par ma (superficielle) fréquentation du désert de Lybie, de lacs salés comme la mer Morte, avec prise de conscience de l'optique géologique. Mais évidemment cela ne sera pas celui de tous, effectivement, quoique la vision de Bass soit très forte je crois.

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Message par Bédoulène Mar 1 Oct - 10:06

je l'ai si peu lu, mais j'y reviendrai

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Message par Tristram Mer 13 Nov - 14:58

Sur la route et en cuisine avec mes héros

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Rick Bass visite ses mentors et héros survivants, amenant souvent un jeune écrivain : entre mentors, il s'agit de « transmissions de témoin ».
On retrouve nombre d’auteurs qui ont leur fil sur le forum, comme Doug Peacock, « mon mentor adulé », lui-même admirateur de son ami Edward Abbey, et bien d’autres. Il y a aussi Gary Snider, « copain de Kerouac, immortalisé dans Les Clochards célestes sous le nom du poète Japhy Ryder ». C’est bien sûr un entre-soi et un hommage aux nature writing et combat écologique. C’est aussi un long périple souvent en voiture ‒ la route. Récit à la première personne du singulier d’un écrivain vieillissant, sortant assez mal de son récent divorce.
Le prétexte de ces visites est un repas qu’il prépare, et ses recettes, qui paraissent succulentes, rappellent celles de Jim Harrison (l’ail !). Il cuisine plusieurs fois de l’élan tué par ses soins ; une autre, il fait exploser une dinde chez Thomas McGuane.
Le traducteur, Brice Matthieussent nous (m’) apprend que « Editor, en anglais, désigne la personne qui dans une maison d’édition ou une revue littéraire revoit les textes des écrivains et parfois – comme Gordon Lish – les amende copieusement. Il n’y a pas d’équivalent français pour ce terme, qu’il ne faut néanmoins pas confondre avec l’éditeur (publisher, en anglais) au sens classique de ce mot. » Rick Bass en parle souvent, comme à propos de Gordon Lish justement, qui a réécrit beaucoup des textes de Raymond Carver. Je ne sais pas si cette pratique a déjà traversé l’Atlantique, comme le business des cours d’écriture.
« Seul, pour ma première journée de retour chez moi, je vais me préparer un sandwich po’boy aux huîtres frites. En pensant à Jim, je mangerai un biscuit poulet-miel au petit déjeuner, avec une épaisse sauce tiède et crémeuse au romarin et au poivre noir, de la viande sombre de poulet lentement grillée, les biscuits compacts mais raffinés. Je mettrai dessus du miel de trèfle et – bon Dieu oui – un œuf sur le plat au jaune onctueux couleur de mandarine. Une tranche de pain perdu sur le bord de l’assiette, un peu de bacon au sirop d’érable, une sauce au beurre roux et au cognac, des noix de macadamia, et du mascarpone pour couronner le tout. Au déjeuner, un pâté d’agneau et un bol de soupe crémeuse poireaux pommes de terre. »

\Mots-clés : #essai #voyage #xxesiecle

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Message par topocl Mer 13 Nov - 16:23

Plaisant, à part le fait d'avoir appris le sens d'un mot anglais?

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Message par Tristram Mer 13 Nov - 17:30

C'est intéressant, mais un peu à la traîne sur des auteurs comme Jim (Harrison), un peu pour afficionados...

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Message par Bédoulène Mer 13 Nov - 19:41

merci Tristram !

quel appétit !

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