Laurent Gaudé
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Re: Laurent Gaudé
Merci Armor ; je vais le lire !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15637
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Laurent Gaudé
La mort du roi Tsongor
J’ai tellement hésité entre deux titres de cet auteur, nouveau pour moi, que j’en ai choisi un troisième…
Mais. Passée l’attitude critique des débuts, à laquelle fait généralement place la reconnaissance de la valeur littéraire de l'ouvrage en cours, le constat se confirme. Il y a bien une belle imagination, inspirée de diverses mythologies. L’idée du roi mort qui parle à son victime-assassin-ami, qui attend son fils pour reposer définitivement, tout cela est excellent. Mais c’est le style, théâtral, voire pompeux ! On hésite à la limite entre épique et grandiloquent. Le parodique n’est pas loin, une sorte de Hugo banlieusard :
N’ai pas réussi à être le sage lecteur que méritent les auteurs ; tenterai de nouveau, car la bibliothèque locale propose les deux autres livres, Le Soleil des Scorta et Ecoutez nos défaites.
J’ai tellement hésité entre deux titres de cet auteur, nouveau pour moi, que j’en ai choisi un troisième…
Mais. Passée l’attitude critique des débuts, à laquelle fait généralement place la reconnaissance de la valeur littéraire de l'ouvrage en cours, le constat se confirme. Il y a bien une belle imagination, inspirée de diverses mythologies. L’idée du roi mort qui parle à son victime-assassin-ami, qui attend son fils pour reposer définitivement, tout cela est excellent. Mais c’est le style, théâtral, voire pompeux ! On hésite à la limite entre épique et grandiloquent. Le parodique n’est pas loin, une sorte de Hugo banlieusard :
L’élision du verbe, trop fréquente et mal justifiée, mène aussi à l’emphase boursouflée.« C’était Orios qui commandait aux cendrés. Un peuple sauvage qui vivait dans les hautes montagnes de Krassos. »
N’ai pas réussi à être le sage lecteur que méritent les auteurs ; tenterai de nouveau, car la bibliothèque locale propose les deux autres livres, Le Soleil des Scorta et Ecoutez nos défaites.
Dernière édition par Tristram le Lun 26 Sep - 13:04, édité 1 fois
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Tristram- Messages : 15637
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Re: Laurent Gaudé
je n'ai pas encore lu celui-ci, mais les deux que tu cites j'ai beaucoup aimé.
tente le soleil des Scorta (qu'il faudrait d'ailleurs que je relise, un de ces jours..............)
tente le soleil des Scorta (qu'il faudrait d'ailleurs que je relise, un de ces jours..............)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
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Re: Laurent Gaudé
Oui, je le trouve pompeux Laurent Gaudé. Mais dans cette histoire qui est comme un mythe, ça m'avait moins gênée que dans les autres. Alors à toi de voir....
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
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Re: Laurent Gaudé
En relisant les précédents commentaires, je me suis aperçu que nous étions exceptionnellement en désaccord sur ce titre. Oui, c'est le mythe d'Hélène de Troie, entr'autres. Je n'ai pas réussi à admettre/ accepter son style emphatique _ mais je vais poursuivre avec Gaudé.
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Tristram- Messages : 15637
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Re: Laurent Gaudé
eh bien ce qui prime pour moi ce sont les sentiments ressentis dans une lecture........................
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Bédoulène- Messages : 21144
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Re: Laurent Gaudé
je dois dire que je trouve ce roman exceptionnel ! Un livre extrêmement intéressant qui fait s'entrecroiser plusieurs destins de chefs de guerre tout d'abord à des époques très éloignées tel Hannibal qui a marché sur Rome ....le Général Grant écrasant l'armée sudiste. Hailé Sélassié et son discours mémorable devant la Société des Nations contre l'envahisseur fasciste..Mussolini... et en parallèle la vie dévastée d'un membre du commando américain chargé d'éliminer Ben Laden....entre autres...
Le fil conducteur, une archéologue irakienne qui se bat pour sauver les oeuvres d'art antiques anéanties pour une bonne partie par Daesh et sa rencontre avec un agent des services secrets...Assem chargé de jauger la dangerosité d'un ancien membre de ce commando qui a quitté l'armée et vit dans la clandestinité....
Un roman magnifique...qu'on pourrait intituler en fait "Mort, où est ta victoire ? " mais le titre était déjà pris
Dernière édition par Bédoulène le Ven 1 Fév - 11:24, édité 1 fois (Raison : ajout miniature)
simla- Messages : 265
Date d'inscription : 23/12/2016
Re: Laurent Gaudé
Salina les trois exils
Salina est un bébé déposé par un voyageur mystérieux chez les Djimba, un peuple du désert , et adoptée à contrecœur. Son enfance s’interrompt le jour de ses premières règles, où elle est donnée en pâture au méchant fils du chef, le frère de son amour d’enfance.
Déchirement, souffrance, l’enfantement ne la sortira pas de cette détresse, la vengeance amènera contre elle des bannissements itératifs. L’histoire est racontée de façon rétrospective par son dernier fils qui l’emmène vers un curieux empire des morts, où le ticket d’entrée se paie à coup d’histoires contées.
Reprenant une pièce de théâtre de 2003, Laurent Gaudé a voulu sans doute l’enrichir, car sinon, pourquoi reprendre un ancien texte ? Gaudé veut écrire sa nouvelle tragédie grecque en terre africaine, soit. C’est assez dommage qu’il n’en ressorte qu’un roman de moins de 150 petites pages, pleines de malheurs liés à la méchanceté des hommes face à la bonté des femmes. C’est lent et solennel, l’auteur en rajoute même un peu en sérieux et en grandiloquence. Cela donne un exercice de style que certains trouveront enchanteur, qui m’a paru un peu ampoulé, mauvaise que je suis, voire pesant, malgré la légèreté du bouquin (0.17kg chez Decitre, Armor!)
mots-clés : #conditionfeminine #contemythe #mort #relationenfantparent
Salina est un bébé déposé par un voyageur mystérieux chez les Djimba, un peuple du désert , et adoptée à contrecœur. Son enfance s’interrompt le jour de ses premières règles, où elle est donnée en pâture au méchant fils du chef, le frère de son amour d’enfance.
Déchirement, souffrance, l’enfantement ne la sortira pas de cette détresse, la vengeance amènera contre elle des bannissements itératifs. L’histoire est racontée de façon rétrospective par son dernier fils qui l’emmène vers un curieux empire des morts, où le ticket d’entrée se paie à coup d’histoires contées.
Reprenant une pièce de théâtre de 2003, Laurent Gaudé a voulu sans doute l’enrichir, car sinon, pourquoi reprendre un ancien texte ? Gaudé veut écrire sa nouvelle tragédie grecque en terre africaine, soit. C’est assez dommage qu’il n’en ressorte qu’un roman de moins de 150 petites pages, pleines de malheurs liés à la méchanceté des hommes face à la bonté des femmes. C’est lent et solennel, l’auteur en rajoute même un peu en sérieux et en grandiloquence. Cela donne un exercice de style que certains trouveront enchanteur, qui m’a paru un peu ampoulé, mauvaise que je suis, voire pesant, malgré la légèreté du bouquin (0.17kg chez Decitre, Armor!)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Laurent Gaudé
Même sentiment à la lecture de Médée-Kali. Ce n'est pas sûr que je relise Laurent Gaudé !
Quasimodo- Messages : 5461
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Age : 28
Re: Laurent Gaudé
C'est une pièce de théâtre, Médée-Kali?
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topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Laurent Gaudé
oh ! moi qui en attendait tant ! mais je vais tout de même le lire ce livre
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Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: Laurent Gaudé
Oui, on n'aime pas tous les mêmes choses, ce n'est pas nouveau!
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topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Laurent Gaudé
C'est un monologue, qui ressemble plutôt à un poème en prose qu'à du théâtre. C'est vite lu et vite oublié !topocl a écrit:C'est une pièce de théâtre, Médée-Kali?
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Laurent Gaudé
topocl a écrit:malgré la légèreté du bouquin (0.17kg chez Decitre, Armor!)
Je sens que ça va me suivre un moment !
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Laurent Gaudé
Non, c'était juste un clin d’œil. Tu sais qu'en aucun cas je ne suis lourde!
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topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Laurent Gaudé
J'avais bien compris (et franchement souri).
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Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Laurent Gaudé
@Simla me donne envie d'essayer un jour "Ecoutez nos défaites". le titre me fascine en plus.
Nadine- Messages : 4866
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Laurent Gaudé
Le Soleil des Scorta
1875, Luciano Mascalzone, un vaurien qui vient de passer quinze ans en prison, revient au village de Montepuccio dans les Pouilles pour faire l’amour avec Filoména Biscotti. Ceci fait, il est lapidé par les habitants, mais a le temps d’apprendre son erreur : c’est Immacolata qu’il a dépucelée, la sœur de Filoména. Celle-ci donne jour à Rocco, et meurt peu après.
Raffaele, leur seul ami d’enfance, est intégré au clan Scorta lors de l’enterrement hors du cimetière de la Muette, qui avait été inhumée dans la fosse commune. C’est lui qui déshabille le nouveau curé responsable, qui en mourra d’insolation. À l’initiative de Carmela, le clan des « taciturnes » investit dans un bureau de tabac. Ils se réunissent pour un repas historique sur la plateforme du trabucco accroché à la falaise (carrelet, sorte d’engin de pêche installé à demeure). Elia, un des fils de Carmela, vole les médailles de l’idole de San Michele la veille de sa procession. Son frère, Donata, devient contrebandier par esprit de famille (on ne peut que penser à l’esprit mafieux, et sourire de l’éloge familial comme de sa valeur fondamentale de la « sueur » du labeur). Elia a repris le bureau de tabac familial ; amoureux de Maria, fille de notable, et sur conseil du curé du moment, calabrais, il danse la tarentelle, et incendie le commerce.
Les Scorta ont fait vœu de confier chacun le secret de son existence à un descendant avant de mourir, et Carmela qui ne parlait plus raconte sa vie au curé en fil entrecroisé au cours du récit ; finalement, devenue sénile, elle est engloutie par le cimetière dans un tremblement de terre.
L’histoire, ce pays de soleil, pauvre, de superstition et de religiosité mal assimilée – (mauvais) sort et Dieu (ou ses saints) − peuvent emporter le lecteur, mais son style est un frein puissant. Au moyen de courtes phrases à visée percutante, son emphase lyrique et raboteuse en rend piètrement la dimension dramatique, et sonne faux. Simpliste, artificiel, incohérent et outrancier, il aligne les poncifs. C’est bancal et grandiloquent comme un premier jet d’ado qui ne serait pas Rimbaud, un western au hiératisme caricatural et à la psychologie rudimentaire, une parodie de souffle hugolien ou un pastiche de Chevillard.
Les prix littéraires que le livre a reçu (Goncourt, celui du roman populiste [sic], et même… Jean Giono !) me font craindre qu’on baisse la barre bien bas. Il faut certes promouvoir la lecture (et les ventes), mais à ce niveau d’indigence littéraire on songe à un regrettable enterrement.
J’ai eu des impressions de déjà vu dans cette lecture, et retrouvé une note de lecture de 2018 qui portait déjà le même constat ; j’aurais dû poster mon avis à l’époque, mais au moins la preuve est faite que ce n’est pas une lecture impérissable ; j’espère me rappeler dorénavant avoir déjà lu ce livre dont je ne peux sauver aucun extrait.
\Mots-clés : #famille #fratrie #misere
1875, Luciano Mascalzone, un vaurien qui vient de passer quinze ans en prison, revient au village de Montepuccio dans les Pouilles pour faire l’amour avec Filoména Biscotti. Ceci fait, il est lapidé par les habitants, mais a le temps d’apprendre son erreur : c’est Immacolata qu’il a dépucelée, la sœur de Filoména. Celle-ci donne jour à Rocco, et meurt peu après.
Le curé confie le bébé dans un village voisin, car ceux de Montepuccio voulaient le sacrifier. Il devient Rocco Scorta Mascalzone, pillard et tueur, terrorisant Montepuccio qui l’admire pour sa richesse, puis épouse une muette et en a Domenico, Giuseppe et Carmela ; enfin il meurt en léguant sa fortune à l’église, déshéritant ses enfants, les vouant à la misère mais exigeant pour ses descendants des enterrements princiers. Domenico, Giuseppe et Carmela émigrent en Amérique, mais cette dernière est refoulée pour raison médicale, et les trois retournent en Italie.« C'est ainsi que naquit la famille des Mascalzone. D'un homme qui s'était trompé. Et d'une femme qui avait consenti à ce mensonge parce que le désir lui faisait claquer les genoux. »
Raffaele, leur seul ami d’enfance, est intégré au clan Scorta lors de l’enterrement hors du cimetière de la Muette, qui avait été inhumée dans la fosse commune. C’est lui qui déshabille le nouveau curé responsable, qui en mourra d’insolation. À l’initiative de Carmela, le clan des « taciturnes » investit dans un bureau de tabac. Ils se réunissent pour un repas historique sur la plateforme du trabucco accroché à la falaise (carrelet, sorte d’engin de pêche installé à demeure). Elia, un des fils de Carmela, vole les médailles de l’idole de San Michele la veille de sa procession. Son frère, Donata, devient contrebandier par esprit de famille (on ne peut que penser à l’esprit mafieux, et sourire de l’éloge familial comme de sa valeur fondamentale de la « sueur » du labeur). Elia a repris le bureau de tabac familial ; amoureux de Maria, fille de notable, et sur conseil du curé du moment, calabrais, il danse la tarentelle, et incendie le commerce.
Les Scorta ont fait vœu de confier chacun le secret de son existence à un descendant avant de mourir, et Carmela qui ne parlait plus raconte sa vie au curé en fil entrecroisé au cours du récit ; finalement, devenue sénile, elle est engloutie par le cimetière dans un tremblement de terre.
L’histoire, ce pays de soleil, pauvre, de superstition et de religiosité mal assimilée – (mauvais) sort et Dieu (ou ses saints) − peuvent emporter le lecteur, mais son style est un frein puissant. Au moyen de courtes phrases à visée percutante, son emphase lyrique et raboteuse en rend piètrement la dimension dramatique, et sonne faux. Simpliste, artificiel, incohérent et outrancier, il aligne les poncifs. C’est bancal et grandiloquent comme un premier jet d’ado qui ne serait pas Rimbaud, un western au hiératisme caricatural et à la psychologie rudimentaire, une parodie de souffle hugolien ou un pastiche de Chevillard.
Les prix littéraires que le livre a reçu (Goncourt, celui du roman populiste [sic], et même… Jean Giono !) me font craindre qu’on baisse la barre bien bas. Il faut certes promouvoir la lecture (et les ventes), mais à ce niveau d’indigence littéraire on songe à un regrettable enterrement.
J’ai eu des impressions de déjà vu dans cette lecture, et retrouvé une note de lecture de 2018 qui portait déjà le même constat ; j’aurais dû poster mon avis à l’époque, mais au moins la preuve est faite que ce n’est pas une lecture impérissable ; j’espère me rappeler dorénavant avoir déjà lu ce livre dont je ne peux sauver aucun extrait.
\Mots-clés : #famille #fratrie #misere
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Tristram- Messages : 15637
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Laurent Gaudé
Je t'ai rarement vu te lâcher comme ça dans le négatif, Tristram.
(à vrai dire Gaudé est désormais sur ma LANPL - liste à ne plus lire)
(à vrai dire Gaudé est désormais sur ma LANPL - liste à ne plus lire)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Laurent Gaudé
Il me semble être resté pondéré ; ce que je trouve surtout dommage, c'est l'ombre que ce genre de succès porte sur de biens meilleurs livres, qui mériteraient d'être promus, eux. A noter que le Goncourt, qui met le projecteur sur certains auteurs quoiqu'on en pense, en a heureusement signalé de meilleurs depuis 2004 (et avant aussi). On se demande comment sont choisis les élus : ce n'est pas une question anodine, finalement.
Auparavant, que des livres médiocres soient popularisés me laissait plus indifférent, mais aujourd'hui il me semble que notre culture est rabaissée par les marchands de la soupe tiède de la facilité.
Sinon, ça m'apprendra à tenir à jour ma LANPL : il y a tant d'autres livres qui valent une lecture !
Auparavant, que des livres médiocres soient popularisés me laissait plus indifférent, mais aujourd'hui il me semble que notre culture est rabaissée par les marchands de la soupe tiède de la facilité.
Sinon, ça m'apprendra à tenir à jour ma LANPL : il y a tant d'autres livres qui valent une lecture !
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Tristram- Messages : 15637
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
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