Philippe Apeloig
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Philippe Apeloig
Philippe Apeloig, né le 20 novembre 1962 à Paris, est un designer graphique et typographe français.
Il poursuit ses études à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré puis à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs. C'est au cours de deux stages qu'il effectue en 1983 et 1985 à Amsterdam dans le studio Total Design de Wim Crouwel, qu'il s'intéresse particulièrement à la typographie.
Philippe Apeloig commence sa carrière de graphiste en 1985 au Musée d’Orsay, où il met en œuvre l’identité visuelle conçue par Bruno Monguzzi et Jean Widmer, et il signe, entre autres, l’affiche de la première exposition Chicago, naissance d’une métropole. En 1988, il obtient une bourse du Ministère des Affaires Étrangères et part travailler à Los Angeles avec April Greiman. De retour de Californie, Apeloig crée son propre studio à Paris en 1989 et devient le directeur artistique du magazine Le Jardin des Modes.
En 1993-1994, il est pensionnaire à l'Académie de France à Rome, Villa Médicis, où il s’exerce au dessin de lettres. Nommé consultant artistique du musée du Louvre en 1997, il en devient le directeur artistique de 2003 à 2007.
De 1992 à 1998, Philippe Apeloig a enseigné la typographie et le design graphique à l'École nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad). En 1998, il s’installe aux États-Unis pendant cinq ans. Professeur à l'École de design de Rhode Island (Rhode Island School of Design), puis au Maryland Institute College of Art de Baltimore [archive], il est recruté Full time faculty par la Cooper Union School of Art de New York , où il occupe aussi la position de conservateur du Herb Lubalin Study Center of Design and Typography [archive].
Philippe Apeloig a créé les logotypes et identités visuelles des Musées de France, du Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris, de l'IUAV (Istituto Universitario di Architettura di Venezia) à Venise, du Théâtre du Châtelet théâtre musical de Paris, du groupe immobilier Icade, du Médiateur européen, de l'année du Brésil en France Brésil-Brésils (2004), de l'année Cézanne à Aix-en-Provence (2006), du Palais de la Découverte (2010), du Petit Palais – Musée des Beaux Arts de la Ville de Paris, du French Institute Alliance Française (FIAF) à New York, du Louvre Abou Dabi, de la marque Puiforcat, de l'Ameublement français… Il travaille avec des éditeurs Flammarion, La Martinière, Le Serpent à Plumes, Phaidon, PUF, Robert Laffont. Affichiste de la Fête du Livre d’Aix-en-Provence depuis 1997, il signe de nombreuses autres affiches, comme celle de la rétrospective Yves Saint Laurent au Petit Palais à Paris en 2010. . En 2013, il réalise le visuel du Saut Hermès au Grand Palais à Paris. La Maison Hermès lui confie également le soin d’imaginer les chiffres de la montre Slim d'Hermès, ainsi qu'un carré de soie célébrant le centenaire de la naissance de Roland Barthes en 2015.
Plus récemment, il a été invité à réaliser l'habillage des parfums saisonniers 2017 d'Issey Miyake, à concevoir la nouvelle identité visuelle de la Fédération de la haute couture et de la mode, puis il a travaillé avec HW / Ateliers Jean Nouvel pour la signalétique du Louvre Abou-Dabi, et a conçu l'identité visuelle du musée Yves Saint Laurent à Marrakech. Il a également travaillé avec la Manufacture de Sèvres, qui lui a proposé d’intervenir sur trois services de porcelaine. Ce travail donne lieu au printemps 2017 à une exposition à la galerie parisienne de la Manufacture, dont il a également réalisé la nouvelle identité visuelle.
En 2013-2014, le Musée des Arts Décoratifs à Paris lui a consacré sa première rétrospective, intitulée Typorama, qui retrace 30 ans d’une carrière qu’il a mis pareillement en scène dans un livre, intitulé Typorama .
En 2018, il publie aux éditions Gallimard Enfants de Paris, 1939-1945, qui rassemble plus de mille photographies des plaques commémoratives parisiennes relatives à la Seconde Guerre mondiale.
Philippe Apeloig est le créateur de plusieurs polices de caractères, publiées depuis 2013 par la fonderie typographique Nouvelle Noire [archive]5 basée à Zurich, en Suisse : ABF, Aleph, Ali, Coupé, Izocel, Ndebele, Octobre, Poudre.
On peut voir ses créations Ici
Livres traduits en français
Au Cœur Du Mot, Lars Muller Publishers, 2005
Massin 2005
Louvre 2008
Typorama, Les Arts Décoratifs / Thames & Hudson, 2013
À la Racine des lettres, Design Friends, 2015
Chroniques graphiques, Tind, 2016
Exposition Apeloig GGG Books, 2017
Enfants de Paris, 1939-1945, Gallimard, 2018
Wikipedia
Dernière édition par Bédoulène le Jeu 24 Jan - 18:11, édité 1 fois (Raison : correction taille police, photo, biblio)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8552
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Philippe Apeloig
Enfants de Paris 1939-1945
Philippe Apeloig s’est donné pour tâche de répertorier, photographier et transmettre dans un cadrage rigoureux plus de 1000 plaques commémoratives de la période 1939-1945 à Paris, classées par arrondissement, dans un souci d’exhaustivité dont il savait d’avance qu’elle ne serait jamais parfaite.
Des enfants, des hommes, des femmes, arrêtés, déportés, fusillés, décapités, torturés par ceux qui sont nommés selon les plaques les boches, les Allemands, les nazis, l’ennemi, les hitlériens. Des juifs, des résistants, des soldats, des anonymes ou des hommes célèbres réduits à rien par le destin, humblement et fermement commémorés par des plaques éparpillées sur les murs de la capitale, dans les rues, sur les façades, dans des lieux publics ou privés.
Dans un texte très émouvant, il raconte comment son grand-père, émigré de Pologne à Paris, a caché sa famille en zone libre à Châteaumeillant où elle fut sauvée grâce à la constante complicité de la population. Le grand-père, lui, a rejoint le maquis. La mère de Philippe Apeloig n’a eu de cesse de commémorer, à travers cet événement, les habitants salvateurs. Cette démarche s’est confrontée à l’expérience de Philippe Apeloig, son expérience de graphiste et de typographe, sa visite au mur des vétérans de Washington érigé par Maya Lin, son vécu du 11 septembre à travers les milliers de petits mots laissés par les habitants autour du désastre. Tout cela l’a amené à la construction progressive de ce livre, longuement mûri, de cette collection de fourmi obsessionnelle.
Nous avions repéré, Monsieur topocl il y a quelques mois, l’annonce de ce livre dans divers journaux. Nous en avions discuté, admiratifs d’une démarche que certains pourraient qualifier de vaine, mais qui nous avait semblé cruciale. De là à acheter le livre… nous ne nous étions pas lancés. Topocl Junior nous avait gentiment moqué, rappelant que, si nous avions toujours fréquenté les cimetières militaires, y traînant notre marmaille, si nous continuons à e faire encore aujourd’hui, nous ne nous étions jamais « amusés » à en lire successivement chaque pierre tombale.
Mais un ange silencieux et bienveillant a bien vu, lui, que ce livre était pour moi.
C’est d’abord un splendide objet, dont la forme, très rectangulaire, la couleur et la typographie de couverture évoquent évidemment les plaques qu’il enserre. Présentation très soignée, les feuilles de garde, bleu pour la première, rouge pour la dernière enserrant la tranche blanche dans un bel hommage patriotique, que complète des signets tissés également bleus et rouges.
Contemplant tout d’abord songeusement l’ouvrage, témoin de quelque chose qui peut-être considéré comme une performance artistique, je me demandais comment me l’approprier. Une plaque par jour ? J’en avais de plus de trois ans. Je m’étais finalement décidée pour un arrondissement par jour.
Et puis, il faut bien le dire, entrée là-dedans, il m’a semblé impossible d’en sortir, captivée, aimantée, très soigneusement préparée par l’introduction de l’auteur qui parle de mis en page, de typographie, de police, de choix des mots… J’ai avancé, j’ai continué, je n’ai rien pu lâcher jusqu’à la dernière page. C’était une belle promenade, pleine d’émotions et de sérieux, l’impression de quelque chose de bien, quand bien même je ne faisais finalement que quelque chose de très égoïste.
Qui étaient-ils ? Que seraient ils devenus ? Qu’on-t’ils pensé dans leurs derniers moment ? Qui les a pleurés ? Qui pense encore à eux ?
mots-clés : #campsconcentration #communautejuive #deuxiemeguerre #devoirdememoire #temoignage
Souvenez-vous d’eux, votre mémoire est leur seule sépulture.
Philippe Apeloig s’est donné pour tâche de répertorier, photographier et transmettre dans un cadrage rigoureux plus de 1000 plaques commémoratives de la période 1939-1945 à Paris, classées par arrondissement, dans un souci d’exhaustivité dont il savait d’avance qu’elle ne serait jamais parfaite.
Des enfants, des hommes, des femmes, arrêtés, déportés, fusillés, décapités, torturés par ceux qui sont nommés selon les plaques les boches, les Allemands, les nazis, l’ennemi, les hitlériens. Des juifs, des résistants, des soldats, des anonymes ou des hommes célèbres réduits à rien par le destin, humblement et fermement commémorés par des plaques éparpillées sur les murs de la capitale, dans les rues, sur les façades, dans des lieux publics ou privés.
Dans un texte très émouvant, il raconte comment son grand-père, émigré de Pologne à Paris, a caché sa famille en zone libre à Châteaumeillant où elle fut sauvée grâce à la constante complicité de la population. Le grand-père, lui, a rejoint le maquis. La mère de Philippe Apeloig n’a eu de cesse de commémorer, à travers cet événement, les habitants salvateurs. Cette démarche s’est confrontée à l’expérience de Philippe Apeloig, son expérience de graphiste et de typographe, sa visite au mur des vétérans de Washington érigé par Maya Lin, son vécu du 11 septembre à travers les milliers de petits mots laissés par les habitants autour du désastre. Tout cela l’a amené à la construction progressive de ce livre, longuement mûri, de cette collection de fourmi obsessionnelle.
Nous avions repéré, Monsieur topocl il y a quelques mois, l’annonce de ce livre dans divers journaux. Nous en avions discuté, admiratifs d’une démarche que certains pourraient qualifier de vaine, mais qui nous avait semblé cruciale. De là à acheter le livre… nous ne nous étions pas lancés. Topocl Junior nous avait gentiment moqué, rappelant que, si nous avions toujours fréquenté les cimetières militaires, y traînant notre marmaille, si nous continuons à e faire encore aujourd’hui, nous ne nous étions jamais « amusés » à en lire successivement chaque pierre tombale.
Mais un ange silencieux et bienveillant a bien vu, lui, que ce livre était pour moi.
C’est d’abord un splendide objet, dont la forme, très rectangulaire, la couleur et la typographie de couverture évoquent évidemment les plaques qu’il enserre. Présentation très soignée, les feuilles de garde, bleu pour la première, rouge pour la dernière enserrant la tranche blanche dans un bel hommage patriotique, que complète des signets tissés également bleus et rouges.
Contemplant tout d’abord songeusement l’ouvrage, témoin de quelque chose qui peut-être considéré comme une performance artistique, je me demandais comment me l’approprier. Une plaque par jour ? J’en avais de plus de trois ans. Je m’étais finalement décidée pour un arrondissement par jour.
Et puis, il faut bien le dire, entrée là-dedans, il m’a semblé impossible d’en sortir, captivée, aimantée, très soigneusement préparée par l’introduction de l’auteur qui parle de mis en page, de typographie, de police, de choix des mots… J’ai avancé, j’ai continué, je n’ai rien pu lâcher jusqu’à la dernière page. C’était une belle promenade, pleine d’émotions et de sérieux, l’impression de quelque chose de bien, quand bien même je ne faisais finalement que quelque chose de très égoïste.
Qui étaient-ils ? Que seraient ils devenus ? Qu’on-t’ils pensé dans leurs derniers moment ? Qui les a pleurés ? Qui pense encore à eux ?
mots-clés : #campsconcentration #communautejuive #deuxiemeguerre #devoirdememoire #temoignage
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8552
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Philippe Apeloig
merci topocl, en lisant ce livre tu as concrétisé le devoir de mémoire.
Cela me rappelle la liste des légionnaires que j'avais dressée par écrit sur le livre "Garçon", suite à une réflexiion très juste de Mr topocl
c'est noté !
Cela me rappelle la liste des légionnaires que j'avais dressée par écrit sur le livre "Garçon", suite à une réflexiion très juste de Mr topocl
c'est noté !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21699
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Philippe Apeloig
Moi si, Topocl junior, je peux y passer des heures!topocl a écrit:nous ne nous étions jamais « amusés » à en lire successivement chaque pierre tombale.
Je suis très sensible à la démarche de Philippe Apeloig.
Marie- Messages : 653
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Philippe Apeloig
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8552
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Philippe Apeloig
J'étais quasiment certain d'avoir parlé de ce livre mais je ne le retrouve pas.
En tout cas, merci d'en avoir parlé d'une façon si sensible.
En tout cas, merci d'en avoir parlé d'une façon si sensible.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
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