Bixeries, chroniques de la vie qui fut,qui va, et puis s'en va, tralala !

Mais qui aurait pu penser qu'un président  américain ferait oublier Reagan et Nixon, Johnson,
Bush père et fils ??
Trump : une imposture, une raclure venimeuse, une boursoufflure, un mensonge incarné,
un Père Ubu en vrai.
Comment un fantoche pareil a t-il pu etre élu ?
Pire encore.
Au moment où un citoyen noir est froidement exécuté par un policer blanc, comment
expliquer qu'une partie des Américains souhaitent la réélection de Busch ?
Lui qui menace d'envoyer l'armée contre des manifestant pacifiques ?
Comment peut-on tomber aussi bas sans s'interroger sur les Etats Unis et ce qu'ils sont
devenus moralement ?
Du moins certains d'entre eux.

Trump ayant visité "sans porter son masque" une fabrique d' écouvillons, ceux en fabrication ont donc dû être détruits par mesure d'hygiène !

Le mois d'aout s'achève et les herbes folles du jardin se fanent prématurément.
Et elles se déssèchent aussi et elles grènent évidemment.
Si vous approchez, elles sautent vous sautent dessus immédaitement, toutes griffes dehors.
Ou plutot, toutes graines dehors.
Elles s'accrochent à vos vetements et meme à l'intérieur de vos souliers.
Les unes sont en forme de flèches. Impossible de les retirer tant elles s'incrustent.
D'autres sont en forme de petites boules. Ce sont les plus nombreuses et les plus
acharnées.
Armées de pointes barbéleés, elles se laissent transporter.
Car c'est bien là le but de l'opération, se faire emmener ailleurs pour se reproduire.
Certines choisissent d'autres vecteurs, le vent, les oiseaux, d'autres animaux...
Chacune son truc et son adaptation.
Et c'est ainsi que va l'évolution.
Enfin... jusqu'à présent !

oui Bix mais c'est le mois de juillet qui s'achève !

Bédoulène a écrit:oui Bix mais c'est le mois de juillet qui s'achève !

C'est vrai, mais on pourrait s'y tromper. Apparemment...

Il y a plusieurs mois, je faisais une recherche sur la mélancolie, un thème qui m'est familier.
Il y avait une liste de livres et j'en sélectionnais un.
Le titre  ?  Pouvoirs de la mélancolie, chamans, poètes et souverains dans la Chine
antique. 
L'auteur ? Lisa Bresner, édité en 2004 par Actes Sud.
Intrigué, je cherchais quelques renseignements sur elle.
Ce qui me frappa immédiatement, c'est qu'elle était morte. De mort violente, suicidée en
2011.
Ainsi j'apprenais sa mort en meme temps que son existence.
Je ne sais pas pourquoi cette nouvelle me frappa si douloureusement.
Elle avait un nom qui sonnait comme celui d'une héroine de Modiano (Dora Bruder)
A 20 ans, elle écrivit un texte qui enthousiasma Quignard qui insista pour qu'il soit publié.

Et puis, ces jours çi, je repartais à sa recherche.
Il y avait une quantité de témoignages émus.
J'appris que cette femme était intelligente, sensible, douée. Attirée très tot par la Chine.
Et le chinois qu'elle apprit, avant de se rendre en Chine où elle résida.
Au retour elle écrivit de nombreux livres sur le sujet ainsi que des albums pour enfants.
Des traductions aussi.
J'allais regarder ses images.
Une femme frele et brune au regard un peu voilé.
J'ai su ou cru savoir ou deviner, qu'il y avait des plages obscures dans sa vie et que l'ombre
du père était comme un soleil noir.

bix_229 a écrit:Il y a plusieurs mois, je faisais une recherche sur la mélancolie, un thème qui m'est familier.

Bix, est-ce que tu connais "Anatomie de la mélancolie" de Robert Burton ?
J'avais eu la chance d'en trouver un exemplaire d'occasion (Corti), pas encore lu, seulement feuilleté...
"Toutes mes joies ne sont que folie,
N'est douce que la mélancolie."

Jean-Bertrand Pontalis en parle : Mélancolie : le Livre, dans Traversée des ombres.

ArenSor a écrit:

bix_229 a écrit:Il y a plusieurs mois, je faisais une recherche sur la mélancolie, un thème qui m'est familier.

Bix, est-ce que tu connais "Anatomie de la mélancolie" de Robert Burton ?
J'avais eu la chance d'en trouver un exemplaire d'occasion (Corti), pas encore lu, seulement feuilleté...
"Toutes mes joies ne sont que folie,
N'est douce que la mélancolie."

Je le connais de nom. Et c'est évidemment un titre qui m'a attiré !

Tristram a écrit:Jean-Bertrand Pontalis en parle : Mélancolie : le Livre, dans Traversée des ombres.

Je l'ai lu. Je pense, pour avoir lu et apprécié -très- que Pontalis avait donné dans la mélancolie et aussi la nostalgie.
Il était obsédé par la mort , la sienne et celle des siens, ce qui ne l'a pas empeché de vivre plus de 90 ans.

Peut-être que les tanins de l'amertume conservent...

Quand j'étais enfant, du coté de Nimes, la propriété de mon père jouxtait des jardins ouvriers
de la SNCF.
J'ai un souvenir très vif de ce fouillis de jardinets, tous divers, avec des cabanes qui révélaient
des qualités d'ingéniosité, d'invention et d'imagination, de désirs personnels.
Enfin certains.
Les plus fréquentés étaient de véritables résidences secondaires. Et meme principales et essentielles souvent
pour ceux qui s'y impliquaient amoureusement.
Y vivaient, y dormaient parfois, invitaient et piqueniquaeint.
Ils venaient parfois demander conseil à mon père qui était orfèvre en matière d'art des jardins.
Parfois meme, ils lui donnaient un coup de main. Et, le travail fait, il arrivait qu'ils fassent
une partie de pétanque suivie d'un verre pour se rafraichir.
Bien entendu, mon père cultivait des légumes pour vivre, mais il avait une formation d'horticulteur
et les fleurs étaient son violon d'Ingres.
Un ami me disait qu'il était un jardinier chinois.
Les fleurs et les animaux de la ferme.

Un jour, malheureusement, les autorités muncipales décidérent d'ouvrir un boulevard périphérique.
Adieu les petites merveilles inventives et sauvages qu'étaient les jardins ouvriers.
Reste le souvenir...

Même topo !
Mon père avait un verger dans la banlieue de Metz. J'ai des souvenirs merveilleux d'enfance parmi les mirabelliers et quetschiers. Malheureusement, tout ça a disparu rapidement dans des lotissements.

Tu as gardé la passion du jardin potager, bix ?

La passion oui, mais ma terre avait servi auparavant -contre son gré- la monoculture et les pesticides.
Elle s'en souvient encore !
Et elle subit de plein fouet les changements climatiques.
Et puis moi, je suis un peu beaucoup fatigué...

il y a encore des jardins ouvriers au bord de l'Huveaune à Marseille !

Très mauvaise nuit.
La chaleur évidemment.
L'insomnie comme d'habitude.
Mais aussi Henry James !
Et le livre que je viens de lire, Confiance.
Je dirai pourquoi plus tard.
Au milieu de la nuit, j'ai allumé pour prendre des notes et  tenter d'en finir
avec les idées qui me trottent dans la tete.
Et s'entetent.
C'est souvent que les livres interfèrent dans ma vie
et qu'ils s'interposent sournoisement entre le sommeil et moi.

En guise de vengeance, une photo du coupable et de son prosaique vélo.
Alors qu'habituellement, on le voit troner pour la postérité sur un siège.

Oh! la la, j'attends de savoir ce qui t'a mis dans cet état Bix !

Comme tous les insomniaques j' aime beaucoup la nuit... meme si elle ne me le rend pas toujours...
J' aurais surement aussi aimé le matin, l' aube...
Surement.

J' ai aimé voyager dans les trains de nuit.
Quand je ne regardais pas les belles endormies, je m' accoudais à la barre chromée
dans le couloir et je regardais défiler le paysage.

Je voyais souvent des maisons isolées dans la campagne, éclairées faiblement.
Il me semblait que le bonheur était là... Surement...
Proche et lointain... et déjà hors de vue...

tu es en verve Bix, merci du partage !