Bixeries, chroniques de la vie qui fut,qui va, et puis s'en va, tralala !

Ah et bien merci voilà l'occasion d'écouter du récent (2002/2007)

Merci ! On se sent moins orphelin d'en parler. Ou plus fraternels...
C'était mieux pour lui alors... Et pour nous...

A l' école primaire où j' allais, je me souviens d' un instit qui semblait tout gris, sa blouse, ses cheveux, le teint et lui aussi. Une ombre furtive.
Il était très maigre et les élèves l' appelaient Buken.
J' ai su par la suite qu' il avait été interné à Buchenwald, en Allemagne. Et j' ai compris alors pourquoi il parlait si peu. Sa maigreur décharnée, sa paleur cendreuse et son regard absent ou ailleurs.
Mais à l'époque, je ne savais pas. Je ne savais rien sur les camps d'extermination.
Je n'aurais pas pu y croire...

je ne savais pas non plus jusqu'à ce qu'un jour ma mère me dise que l'une de nos voisines était revenue des camps (parce que communiste)

Quand je vois en ce moment mes  plus beaux arbustes fleuris remplis d'abeilles, des milliers d'abeilles,
je suis soudain rempli d'émotion, d'un  espoir fou.
Un espoir plus fou que la quasi certitude que la catastrophe est proche.
Un espoir momentané.
Mais ces arbres bourdonnent, bruissants de vie.

Je l'ai pensé, ce mois-ci, en voyant la phacélie couverte de butineuses... Moi, aussi, je me suis dis qu'il existait encore un espoir... Mais c'est parce qu'en toute chose, il ne me reste souvent que la rêverie.

mais tu habites dans quel coin de France kashmir, pour le moment pas encore vue les butineurs de tous ordres !

mais pas de ruche autour de nous !

Ecoute, Bédoulène, je ne sais que te dire ; il y a un moment que les butineurs ont fait leur, le cotonéaster, avant d'aller sur les fleurs de phacélie.

Le monde appartiendrait à ceux qui se lèvent tot ?
Alors je comprends pourquoi je me sens exilé et en marge...

Je suis un homme perdu...
Je me perds partout tout le temps...
C' est ce qui freine mes velléités de voyage.
En fait, je voyage beaucoup moins...

Je ne sais pas si c' est du à un excès de distraction, un manque d' attention et de mémoire.
Mais les mésaventures qui me sont arrivées dans ma vie sont trop ridicules pour etre racontées,
et meme pour etre crues.
J' ai beau étudier les cartes, les plans, écouter les conseils de ceux qui savent.. Rien à faire.
A pied, ça va encore, sauf quand j' allais me promener dans les bois seul, je ne rencontrais pas de loups, mais quand la nuit tombait, j' avais du mal parfois à retrouver ma voiture...
J' arrive meme à perdre les gens qui m' accompagnent...
Je vous jure !
J' ai invité un ami alors que je vivais à Toulouse depuis peu et que j' habitais dans un quartier excentré.
Je l' ai invité à visiter le Centre ville et je ne l' ai pas trouvé.
Le Centre Ville.
On a pris le car, c' était mieux !


Bref, on aurait du inventer le GPS beaucoup plus tot, pour des gens comme moi.
Ce qu' il y a de bien, c' est qu' on rencontre parfois des personnes aimables et qui vous remettent
dans le droit chemin.
C' est là que je voulais en venir.
Il y a quelques mois, j' avais un rendez vous important dans un village que je croyais bien connaitre.
Mais ce village, comme beaucoup d' autres ici, est peuplé de lotissements et de nouveaux
quartiers qui sont des pièges à paumés.
Ce jour-là, une bonne samaritaine, m' a dit : suivez moi avec votre voiture et elle m' a emmené
au pied de l' immeuble que je cherchais.

Si par hasard, elle lit ce forum, qu' elle sache que je la remercie de tout mon coeur !

Bix mon mari et moi nous perdons souvent dans nos randos en Ardèche, malgré le topo guide, mais j'ai le sens de l'orientation alors je me rend compte du lieu où nous sommes ; cependant 2 fois nous étions vraiment trop loin de notre but sur le retour et bien trop fatigués pour avoir fait + de 10 kms en trop et nous avons aussi trouver des personnes qui nous ont, très gentiment transportés jusqu'au lieu où nous avions garé la voiture.
l'année suivante je leur ai offert des gourmandises de provence pour les remercier.

Ah ! l'art de se perdre n'est pas perdu.

Tant que c'est volontaire et programmé, ça va...

Bon, pour se perdre vraiment, la part de programmation doit rester limitée...

tout à fait Tristram (je ne programme jamais de me perdre mais les balisages des chemins de villages sont tous de la même couleur - jaune - alors c'est facile de quitter le bon chemin

Par contre, on peut tout à fait décider de se "perdre".
Ou plutot de s'évader, de s'élever.
Il faut et il suffit d'etre exalté, de fermer les yeux et d'imaginer.
Votre expérience ?

je me perds souvent de la réalité, je suis souvent comme on dit "dans mes pensées, ailleurs" !

Perso, ça va beaucoup mieux : je ne quitte pratiquement plus mon monde.

J'ai tendance à me perdre de façon quand même organisée, question de pas trop perdre mes repères. Ainsi, je rattrape le coup quand je ne suis pas trop sûr d'une direction...