Leila Slimani
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Leila Slimani
Leila Slimani - Née en 1981
Source Wikipédia
Biographie
Élève du lycée français de Rabat, Leïla Slimani grandit dans une famille d'expression française1. Son père, Othman Slimani, est banquier ; sa mère est médecin ORL, mi-alsacienne, mi-marocaine. En 1999, elle vient à Paris pour ses études où elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris3. Elle s'essaie au métier de comédienne (Cours Florent), puis décide de compléter ses études à ESCP Europe pour se former aux médias. À cette occasion, elle rencontre Christophe Barbier, alors parrain de sa promotion, qui lui propose un stage à L'Express1. Finalement, elle est engagée au magazine Jeune Afrique en 2008 et y traite des sujets touchant à l'Afrique du Nord4. Elle démissionne de la rédaction de Jeune Afrique en 2012, pour se consacrer à l'écriture, tout en restant pigiste pour le journal5.
En 2014, elle publie son premier roman aux éditions Gallimard, Dans le jardin de l'ogre. Le sujet (l'addiction sexuelle féminine) et l'écriture sont remarqués par la critique1,6,4,7 et l'ouvrage est sélectionné dans les cinq finalistes pour le prix de Flore 20148.
Son deuxième roman, Chanson douce, obtient le prix Goncourt 2016.
Bibliographie :
2013 : La Baie de Dakhla : itinérance enchantée entre mer et désert
2014 : Dans le jardin de l'ogre
2016 : Chanson douce
2016 : Le diable est dans les détails
Dernière édition par églantine le Ven 16 Déc - 12:23, édité 1 fois
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Leila Slimani
Chanson douce
Je ne vais surtout pas développer (pas envie ) mais ça n'étonnera pas ceux qui me connaissent bien si je dis que je n'ai pas DU TOUT aimé . Même si c'est un bon produit , intelligent , bien mené , savamment dosé qui fonctionne . Ecrit correctement . Juste correctement , on ne se pâme pas non plus .(Pour cela lisez La chef de Marie NDIAYE si on reste dans l'actualité littéraire , c'est du pur génie !!! )
Quand je parle de "produit ", c'est déjà que je classe l'ouvrage dans une catégorie qui l éloigne de la littérature qui traversera les siècles. Disons que je n'ai pas ressenti d admiration comme lorsque je fais une vraie rencontre littéraire. De bons ingrédients utilisés et organisés avec une toute relative finesse : une peinture guère reluisante de notre société dans "une étude de cas "un peu extrême avec un aspect froid et clinique qui confère à l ensemble un aspect un peu thriller .L écriture accentue ce ressenti : style faussement journalistique mais où perce l ironie , le cynisme ...Mais ça reste de surface et un peu flottant. D ailleurs il n'y a aucune analyse psychologique , les personnages sont creux,vides, inconsistants , sans reliefs, des archétypes construits .Bon on comprend bien vite où elle veut en venir...Mais bon la société pourrie et les cloisonnages qui font qu on vit ensemble, qu on s exploite et qu on oublie de s arrêter et d être dans l altérité. ....ce n'est hélas pas nouveau. Son regard n apporte pas grand chose de plus finalement. Triste constat . Platement écrit.
Quant à la folie de la bonne associée à son vécu et sa misère sociale, c'est quand même maladroit et simpliste.....
Bref voilà
.A chaud. Sans me poser.
Dernière édition par églantine le Ven 2 Déc - 22:04, édité 1 fois
églantine- Messages : 4431
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Localisation : Savoie
Re: Leila Slimani
Chanson douce.
Voila le genre de livre qui me laisse totalement dubitative. Largement encensé, "critique de notre société", "analyse de caractère"...
Personnellement j'y vois le portait peu nuancé d'un couple de bobos égocentriques et imbus d'eux-même avec leurs petits problèmes de riches, face à une nounou initialement parfaite puis qui peu à peu révèle des imperfections.
Mais les enfants l'aiment tant et c'est si simple... On passe alors de son côté, sa misère existentielle, on entend, les mots "mélancolie délirante", on dissèque peu à peu dans son désarroi et son délire. Et puis ça s'arrête là, sur ce meurtre des deux enfants annoncé à la page 1.
Ca se veut sans doute explicatif tout en n'expliquant rien (évidemment il n'y a rien d 'explicable dans le meurtre de deux enfants), C'est une description clinique qui gomme l'affectif, distante. Ca a au moins l'avantage d'éviter le scabreux ou le pathétique. C'est honnêtement écrit, sans plus. Bref, vraiment pas le roman qui m' a fait vibrer ou qui me sert à grand chose.
mots-clés : #contemporain #faitdivers #famille
Voila le genre de livre qui me laisse totalement dubitative. Largement encensé, "critique de notre société", "analyse de caractère"...
Personnellement j'y vois le portait peu nuancé d'un couple de bobos égocentriques et imbus d'eux-même avec leurs petits problèmes de riches, face à une nounou initialement parfaite puis qui peu à peu révèle des imperfections.
Mais les enfants l'aiment tant et c'est si simple... On passe alors de son côté, sa misère existentielle, on entend, les mots "mélancolie délirante", on dissèque peu à peu dans son désarroi et son délire. Et puis ça s'arrête là, sur ce meurtre des deux enfants annoncé à la page 1.
Ca se veut sans doute explicatif tout en n'expliquant rien (évidemment il n'y a rien d 'explicable dans le meurtre de deux enfants), C'est une description clinique qui gomme l'affectif, distante. Ca a au moins l'avantage d'éviter le scabreux ou le pathétique. C'est honnêtement écrit, sans plus. Bref, vraiment pas le roman qui m' a fait vibrer ou qui me sert à grand chose.
mots-clés : #contemporain #faitdivers #famille
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Leila Slimani
églantine a écrit:Je ne vais surtout pas développer (pas envie ) mais ça n'étonnera pas ceux qui me connaissent bien si je dis que je n'ai pas DU TOUT aimé .
Eglantine, de quel livre tu parles ?
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Leila Slimani
Voilà Nadine , j'ai réparé .Nadine a écrit:églantine a écrit:Je ne vais surtout pas développer (pas envie ) mais ça n'étonnera pas ceux qui me connaissent bien si je dis que je n'ai pas DU TOUT aimé .
Eglantine, de quel livre tu parles ?
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Leila Slimani
Dans le jardin de l'ogre
Qu'il est dur d'écrire un avis sur ce livre ! Déjà parce que je suis un homme et que mon empathie fut dès lors limitée puisque je me suis davantage identifié au mari qu'à l'héroïne. Je ne suis pas sur que Leila Slimani souhaite qu'on plaigne cette héroïne de toute façon.
Ensuite car il s'agit d'une psychopathologie complexe, et il est difficile de s'informer objectivement tant les tabous sociaux et moraux persistent.
Néanmoins, je fus troublé et très ému par les tourments décrits et dont est victime Adèle, par cette sorte de vacuité existentielle qu'elle cherche irrationnellement à combler.
Leila Slimani est une grande auteure cela ne fait pas de doute pour moi. Elle parvient à créer une ambiance, à instaurer une profondeur psychologique et à sortir des stéréotypes de manière brillante. Nous sommes de suite happés par le récit qui au premier abord est pourtant loin de nos préoccupations.
Le style est fluide, d'une fluidité presque gênante car il ne semble rien avoir de particulier, puis au fil des pages on se rend compte que sa particularité est de décrire simplement et avec douceur les pires choses et les plus complexes événements ou sentiments.
C'est la force de Madame Slimani qui a tout pour inscrire son nom au panthéon de la littérature francophone. Ce livre restera longtemps grave en mon coeur et en ma mémoire
mots-clés : #pathologie #sexualité
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Leila Slimani
Chanson douce
Où tout débute par la fin. Tout est résumé dans le premier paragraphe... :
- *Phrase choc*:
- «Le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. Le médecin a assuré qu’il n’avait pas souffert.»
Ça donne le ton, pas de suspense.
Ça commence comme un fait divers. Comme un article de journal gratuit, trouvé sur une banquette usée de bus ou de métro. Le titre est accrocheur, on lit, fasciné d’horreur. Et là où le fait divers s’épuise en quelques lignes, Chanson douce remonte le fil petit à petit.
On colle aux omoplates de Louise, la nounou, la meurtrière, la quadra triste, menue, réservée (pour ne pas dire effacée). On la suit dans sa banlieue pourrie, on a mal au dos pour elle dans son canapé-lit, on la voit tristement cirer ses chaussures… Et surtout, on la voit rayonner au contact des enfants qu’elle garde pour ce couple de WorkingBoboAccomplis.
[Oui, oui, il y a de la caricature. On sait. Mais ça ne m'a pas tout à fait dérangée, car finalement, le Père ingé-son et la Mère avocate laissent place à Louise et aux enfants]
Le style est tellement fluide, si facile ! Ça passe crème.
J’ai tout de suite eu envie d’en savoir plus, sur Louise, sur son appart, son ex, l’appartement des parents, sur les enfants, sur les mille petits drames d’une vie qui puissent quelqu’un à commettre l’horreur. Je me suis fait voyeuse, j'avoue. Envie de comprendre l'affreux "pourquoi ?".
Louise est bourreau, mais aussi victime d’elle-même, de son manque d'action (elle sombre peu à peu), de ses absurdes manies, de son col Claudine, de son odeur de talc, de son vernis si bien appliqué. N’y voyez pas une femme fatale, mais une petite future vieille maniaque de détails.
C'est suffisamment détaillé pour que je puisse y voir la silhouette de Louise, celles des enfants, presqu'entendre un rire, imaginer la douceur du foyer... J'ai aimé suivre ces personnages durant quelques jours.
Oh, je n'en garderai pas un souvenir incroyable. Mais une image de trou de serrure, à regarder une parenthèse de drame, à frissonner d'effroi.
(Et merci à l'auteure de ne pas en avoir fait des caisses et de laisser le soin au lecteur de se dépatouiller de sentiments contradictoires... À vouloir parfois plaindre Louise, et parfois lui mettre deux claques et l'interner une bonne fois pour toute)
Bisous !
[Je me suis permise de récupérer cet avis de Farpum vu qu'il était presque récent.]
Mordicus- Messages : 858
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Myocarde
Re: Leila Slimani
Chanson douce
Mauvaise surprise.
Le style que j'avais trouvé sobre dans son premier ouvrage, que je trouvais sobre de manière juste pour étayer un propos lourd, est ici simpliste.
Je croyais que Slimani adaptait son style au fond, mais en réalité il est simplement pauvre.
La psychologie des personnages féminins est la même que celle du premier ouvrage. On se retrouve dans une description d'une bourgeoisie parisienne comme dans bon nombre de romans français. A la différence des romanciers des siècles précédents comme Zola ou Balzac qui dressaient un portrait de classes de la France, il n'y a pas de propos réflexif, il y a simplement une énumération de péripéties.
C'est morne, fadasse, sans consistance malgré un sujet intéressant.
D'ailleurs Leila Slimani est un peu l'alter ego de Pierre Michon.
Si le second possède un style sublime au service de sujets inintéressants, Leila Slimani met au service de sujets intéressants une langue médiocre.
Le Goncourt est bien ordinaire.
Mauvaise surprise.
Le style que j'avais trouvé sobre dans son premier ouvrage, que je trouvais sobre de manière juste pour étayer un propos lourd, est ici simpliste.
Je croyais que Slimani adaptait son style au fond, mais en réalité il est simplement pauvre.
La psychologie des personnages féminins est la même que celle du premier ouvrage. On se retrouve dans une description d'une bourgeoisie parisienne comme dans bon nombre de romans français. A la différence des romanciers des siècles précédents comme Zola ou Balzac qui dressaient un portrait de classes de la France, il n'y a pas de propos réflexif, il y a simplement une énumération de péripéties.
C'est morne, fadasse, sans consistance malgré un sujet intéressant.
D'ailleurs Leila Slimani est un peu l'alter ego de Pierre Michon.
Si le second possède un style sublime au service de sujets inintéressants, Leila Slimani met au service de sujets intéressants une langue médiocre.
Le Goncourt est bien ordinaire.
Dernière édition par Hanta le Mer 29 Aoû - 19:18, édité 1 fois
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Leila Slimani
Bien d'accord.
Ca devient récurrent .Hanta a écrit:Le Goncourt est bien ordinaire.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Leila Slimani
Oh je vous trouve durs avec L.Slimani...certes, elle n'a pas un style "famboyant" comme d'autres, mais j'aime beaucoup sa simplicité, justement, qui est quand même au service de sujets graves, cf Chanson douce...
Je viens de finir Le parfum des fleurs la nuit, que j'ai trouvé très beau : ce n'est pas un roman, ni vraiment un essai, mais un ouvrage qui part d'une proposition qui lui a été faite : passer la nuit dans un musée d'art contemporain à Venise, au milieu des oeuvres, et donner ses impressions. C'est bien sûr un moyen pour elle de parler de sa propre vie, ses expériences, son rapport aux origines...autant de thèmes qui, bien sûr, entrent en résonance avec les oeuvres qu'elle voit. Le livre contient de nombreuses références littéraire et un bel hommage à son père et à ses relations compliquées avec lui.
Je recommande
\Mots-clés : #creationartistique #relationenfantparent
Je viens de finir Le parfum des fleurs la nuit, que j'ai trouvé très beau : ce n'est pas un roman, ni vraiment un essai, mais un ouvrage qui part d'une proposition qui lui a été faite : passer la nuit dans un musée d'art contemporain à Venise, au milieu des oeuvres, et donner ses impressions. C'est bien sûr un moyen pour elle de parler de sa propre vie, ses expériences, son rapport aux origines...autant de thèmes qui, bien sûr, entrent en résonance avec les oeuvres qu'elle voit. Le livre contient de nombreuses références littéraire et un bel hommage à son père et à ses relations compliquées avec lui.
Je recommande
\Mots-clés : #creationartistique #relationenfantparent
Fantaisie héroïque- Messages : 140
Date d'inscription : 19/02/2021
Age : 37
Localisation : Yvelines
Re: Leila Slimani
merci Fantaisie héroïque, je ne connais pas encore l'auteure.
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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